De la psychanalyse à l'haptonomie

Jean-Claude Meyer, Marie-Hélène Gambs-Lautier

Description

La psychanalyse a posé un interdit du toucher dans sa pratique. L'haptonomie (cette méthode de communication par le toucher à travers la paroi du ventre de la mère) réouvre cette question grâce au travail précis et rigoureux de Frans Veldam senior. Les deux auteurs s'attachent à mettre en évidence l'articulation de la recherche psychanalytique à la pratique haptonomique pour un accès plus direct au précoce. L'haptonomie offre une compréhension de ce qui affecte et meut les humains et permet un accompagnement clair et sécure dans la relation de soin.

Sujets

• Psychiatrie
• Psychologie
• Psychanalyse

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2009
• Nombre de lectures: 154
• EAN13: 9782336265445
• Langue: Français

Extrait

© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296100923
EAN : 9782296100923
De la psychanalyse à l'haptonomie

Marie-Hélène Gambs-Lautier
Jean-Claude Meyer
Santé, Sociétés et Cultures
Collection dirigée par Jean Nadal
Peut-on être à l’écoute de la souffrance, en comprendre les racines et y apporter des remèdes, hors d’un champ culturel et linguistique, d’un imaginaire social, des mythes et des rituels ? Qu’en est-il alors du concept d’inconscient ? Pour répondre à ces questions, la collection Santé, Sociétés et Cultures propose documents, témoignages et analyses qui se veulent être au plus près de la recherche et de la confrontation interdisciplinaire.
Déjà parus
Michel LOBROT, La puissance des rêves , 2009.
Pierre DALENS (Sous la dir.) L’Unité de l’Eros. Regards sur l’analyse relationnelle de la vie amoureuse , 2008.
Xavier SAINT-MARTIN, L’Appareil psychique dans la théorie de Freud. Essai de psychanalyse cognitive , 2007.
Sara PAIN, Les fondements de l’arthérapie , 2007.
Roland BRUNNER, Narcisse chez le psychanalyste , 2007.
Francis DESCARPENTRIES, Le consentement aux soins en psychiatrie , 2007.
Denise KÜNZI, Accompagner la vie, accompagner la souffrance , 2007.
Pierre ZAMET, À la recherche des besoins perdus , 2006.
Pélagie PAPOUTSAKI, Enfant surdoué, adulte créateur ? 2006.
Jean-Loup CLEMENT, Mon père, c’est mon père. L’histoire singulière des enfants conçus par Insémination Artificielle avec Donneur , 2006.
Alain LEFEVRE, Calédonie mon amour , 2006.
G. BRANDIBAS et R. FOURASTÉ (dir.), Les accidentés de l’école , 2005.
Christian MIEL, Toxicomanie et hypnose. A partir d’une clinique psychanalytique de la toxicomanie , 2005.
Christinne CALONNE, Les violences du pouvoir , 2005.
Dominique BRUNET, L’enfant maltraité ou l’enfant oublié , 2005.
Jacques GAILLARD, Expérience sensorielle et apprentissage , 2004.
Synopsis
Ce livre revendique fermement une ligne de travail que nous nommerons l’haptonomie clinique.

La clinique nous a montré que l’haptonomie et la psychanalyse se prolongent et peuvent donner lieu à des espaces de conjugaison pertinents.

L’accent mis sur le précoce de la conjugaison de la psychanalyse et de l’haptonomie montre qu’il est possible d’aller au-delà du dénouement d’un conflit inconscient « préhistorique » parasitant perpétuellement le présent, entravant le mouvement créatif de la vie.

L’haptonomie, par l’accès rendu possible au précoce (vie intra-utérine, guidance périnatale) permet d’inviter l’humain à l’ouverture de l’Etre — ouverture à l’Un-conscient - force de naissance où l’intemporel ressource le présent du temporel.
Hommages
A Frans VELDMAN avec toute notre reconnaissance et notre affection pour tout ce qu’il nous a transmis, ainsi qu’à Anne-Marie van POLEN , sa valeureuse et fidèle assistante.

Nous tenons à rendre tout particulièrement hommage à Bernard This sans qui l’haptonomie n’aurait pas pu prendre place en France.

Sa grande culture, son esprit de recherche, sa fidélité à la clinique, et son courage ont permis à nombre de collègues et de patients d’accueillir les travaux de F Veldman senior, d’initier avec lui de fécondes confrontations, et de permettre que s’ouvre ce chemin aux multiples étapes vers l’haptonomie, cette révolution tranquille, selon la belle expression de Catherine Dolto.

Bernard This de par sa longue expérience auprès des enfants et des adultes, son écoute des praticiens, son engagement dans les travaux psychanalytiques, son intérêt pour les sciences en devenir, est celui qui a fait apparaître dans les écrits et les conversations, les fils visibles et invisibles traçant dans notre culture les pistes de l’haptonomie.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Santé, Sociétés et Cultures - Collection dirigée par Jean Nadal Synopsis Hommages Avant propos Préface Introduction PREMIERE PARTIE
1-1 Parole conjuguée. Haptonomie et psychanalyse 1-2 Prolégomènes à un questionnement sur les instances précoces de la vie 1-3 Le précoce 1-4 Rappel de quelques éléments de théorisation comparée 1-5 Détour 1-6 Retour au précoce
DEUXIEME PARTIE - Eléments cliniques
2-1 A propos du « Livre de Pierre » 2-2 De la présence désirante à la nostalgie placentaire 2-3 La nostalgie placentaire 2-4 Vignette clinique : l’avion 2-5 Le son fondamental 2-6 Clinique d’une hypothèse : La crise 2-7 Revécu de naissance. Levée d’engrammes négatifs de la petite enfance 2-8 Les déterminants d’engrammes négatifs précoces dans la vie adulte 2-9 Apparition d’engrammes positifs
TROISIEME PARTIE - Chapitres cliniques autour de la naissance
3-1 Une inquiétude précoce, brève séance : affermissement 3-2 Nathan tout neuf 3-3 Saute... 3-4 Virgile 3-5 Correspondance
QUATRIEME PARTIE - Psychanalyse, haptonomie, éthique, devenir humain
4-1 Voix contrastées, voix accordées ? 4-2 Quelques considérations à propos du travail du thérapeute 4-3 Actualité de l’haptonomie ? 4-4 Thymesthésie 4-5 Du devenir humain
POSTFACE Bibliographie
Avant propos
Ce livre comporte dans une première partie quelques développements sur l’haptonomie, science de l’affectivité. Ces développements n’ont aucune prétention d’exhaustivité. Tout au plus, peut-on les qualifier d’informations théoriques sans lesquelles toute transmission clinique cohérente serait impossible.
L’une des difficultés de notre livre réside, sans aucun doute, dans l’extension très grande du champ du précoce, autant comme instance que comme élément dynamique. On peut, en effet, en repérer des composantes depuis la vie intra-utérine jusqu’au terme de notre vie.
Bien des symptômes sont des défenses contre des angoisses précoces, voire des composantes archaïques, qui entrent dans le continuum d’être, sur lequel se déroule le discontinu de notre histoire, et ceci quelque soit l’âge du sujet.
L’haptonomie, à l’instar de WINNICOTT, a mis l’accent sur la nécessité que le continuum d’être soit marqué de suffisamment de sécurité de base et de confirmation affective, pour ne pas être menacé par tout mouvement régressif, par tout « empiètement » du milieu de vie.

La deuxième partie de cet ouvrage, et c’est la plus importante, comporte des exemples cliniques. Notre ouvrage se veut essentiellement clinique. Le lecteur désireux de plus de données théoriques devra se référer au livre de Frans VELDMAN : « L’haptonomie, science de l’affectivité. Redécouvrir l’humain. » PUF 7ème Edition. Ajoutons, que ce cheminement ne saurait se passer de l’expérience de l’haptonomie personnellement vécue et éprouvée.

La dernière partie de notre livre aborde rapidement l’éthique de l’haptonomie dans notre monde de vie contemporain.
Préface
L’ombilic de l’ouvrage de Jean-Claude Meyer et de Marie-Hélène Gambs, c’est, en quelque sorte, le précoce.

Dans le précoce, ou encore l’archaïque, qu’est-ce qui est en question ?

D’une certaine façon, l’archaïque, c’est toujours là. On en a la confirmation quand on voit à cinquante ou soixante ans quelqu’ un qu’on a connu quand il avait cinq ans, et qu’il a la même gestuelle, la même « danse kinétique », on en est convaincu. C’est la base même de la personnalité qui se manifeste dans une certaine forme de motricité, de cénesthésie. Sur le plan du tonus postural ou celui des gestes, il y a des « formes » qui ne bougent pas. Je crois donc qu’on peut retrouver les mêmes gestes chez un petit enfant de trois ans et trente ans plus tard. On le reconnaît. D’ailleurs, on reconnaît davantage les gens d’après les gestes que d’après le visage. C’est sur le plan kinesthésique, moteur, que cela se joue.

Or, dans la psychose, on a affaire à des personnes dont on dirait, dans le rapport à leur corps, qu’elles n’ont jamais vécu dans un espace « hors menace ». Et l’haptonomie fait la supposition, mais aussi l’expérience, qu’avec une « loi » du toucher, et donc pas