Divorcée malgré moi !
95 pages
Français

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Description

Quoi de plus banal qu’un divorce de nos jours ? Banal mais pas sans conséquences pour le couple qui se sépare de bon gré ou dans le drame. 

C’est un bouleversement dont il ne faut pas minimiser les conséquences déséquilibrantes : désamour ou maitresse, disputes, cris, aigreurs, pleurs, grincements de dents, partage des biens, déménagement, changement d’école pour les enfants, perte de revenus, pensions diverses, juge, notaire, avocat… le monde s’écroule. Même la deuxième ou la troisième fois, on ne s’y fait pas.

Et puis, malgré l’égalité des sexes, tout est plus compliqué pour une femme abandonnée qui a deux mains gauches et ne garde pas la maison meublée. Comment affronter les changements, remonter la pente et se reconstruire quand messieurs Muscle, Brico et Mario Bros, les princes modernes, n’apporteront pas le coup de pouce salvateur qui règlera les problèmes logistiques d’une petite femme sans force et sans boite à outils ?

Un livre féroce et drôle sur l'un des plus grands phénomènes sociétaux de notre époque !

EXTRAIT 

Papa, Maman et (tous) les enfants

Recomposer est un verbe difficile à conjuguer au début d’une nouvelle histoire d’amour. Ce n’est pas simple d’accepter dans un nouveau ménage les enfants d’un autre lit ni de se faire adopter par eux, même si on y met de la bonne volonté. Comment construire une nouvelle famille formidable quand beau-papa n’a rien ou peu à dire (le fameux t’es pas mon père !), que belle-maman passe vite pour un succédané de la célèbre marâtre des contes de Perrault et quand les gosses de l’un et de l’autre n’ont pas d’atomes liants entre eux ou qu’une trop grande différence d’âge et d’éducation les sépare ?
PS. La belle-mère, la marâtre, la virago, le dragon, la reine-mère, la mégère, la harpie existent depuis la nuit des temps. Perrault n’a pas inventé le concept, il a dû se baser sur du vécu.
Quant aux droits de garde ou partage des enfants (nouvelle variante du Jugement de Salomon), il existe quasi autant de versions qu’il y a de séparations. Un week-end ou une semaine sur deux, la moitié des vacances, le début de semaine chez l’un et la fin chez l’autre, l’année pour la mère et toutes les vacances pour le père… et pareil entre le nouveau conjoint et son ex, bref, il y a de quoi attraper le tournis devant ce casse-tête même pas chinois. Surtout si, aux enfants personnels de l’homme ou de la femme, vient s’ajouter un petit dernier présent – lui – toute l’année, perturbant la donne et redistribuant la manne des jalousies diverses. La vie de couple est naturellement un challenge, que dire de la vie de famille avec un mélange de mômes qui rêvent secrètement de voir Leur papa et Leur maman se remettre ensemble au point de formuler ce vœu devant la nouvelle épouse après avoir soufflé leurs bougies d’anniversaire ?


Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2014
Nombre de lectures 6
EAN13 9782390090090
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0040€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

INTRODUCTION
En Europe, selon les statistiques, un couple sur trois divorce, (un sur deux dans les grandes villes) et un Français sur cinq confesse avoir connu une relation adultérine pendant son union. Le pic pour envoyer balader les alliances et les promesses se situe entre trente et cinquante ans. Les unions pour la vie telles que les ont connues nos parents et nos grands-parents seront de plus en plus rares. On divorce quatre fois plus à notre époque qu’en 1960 et un divorce sur dix concerne des couples mariés de plus de trente ans.
La séparation reste un échec pour la plupart des époux qui se sont unis un jour pour le meilleur (version optimiste) et le pire (version pessimiste) mais n’est plus honteuse. Se marier, divorcer, se remarier est entré dans les mœurs. Des insouciants (ou des amnésiques) arrivent à convoler trois, voire quatre fois (sans oublier les différentes cohabitations légales ou libres qui créent des couples solides ou non). Cette volonté de remettre le couvert tant et plus a atteint toutes les couches de la société et n’est plus l’apanage des stars de cinéma ou des rockeurs. La preuve ? Je ne suis pas une vedette et j’ai déjà eu trois conjoints. Et qui sait si, dans l’avenir, je ne céderai pas une nouvelle fois aux sirènes de l’Amour au point de convoler à nouveau ? Tout le monde espère le miracle, même moi.
Si le divorce s’est banalisé, il reste un solide bouleversement dans la vie des protagonistes et il ne faut pas minimiser les conséquences déséquilibrantes sur les enfants. Une séparation implique une multitude de contrariétés : disputes, cris, aigreurs, pleurs, grincements de dents, partage des biens, déménagement, emménagement, changement du cadre de vie, d’école, de boulot parfois, perte de revenus, pensions diverses qu’on donne ou qu’on reçoit, passage devant le juge, le notaire ou l’avocat, apprentissage de la solitude pour certains ou shopping sur les sites de rencontre pour les autres.
Avec Amour tout paraissait facile, avec DésAmour tout devient compliqué. Le plus souvent pour la femme qui fait face à des soucis logistiques auxquels elle s’est rarement intéressée : le meuble acheté en kit dont elle ne comprend pas le mode d’emploi (même s’il est composé de dessins), une perceuse devisseuse récalcitrante (ça ressemble à un sèche-cheveux avec une pointe qui tourne très vite), les problèmes électriques (c’est quoi un sucre ?), un WC qui coule (un flotteur ? Ce n’est pas un truc pour la piscine ?) et toute action qui réclame de la force, des muscles, ce qu’elle a rarement surtout si elle quitte un mari bricoleur ou versé dans l’à peu près qui dépanne. Comme moi. Quand ça fonctionne c’est super, quand cela ne fonctionne plus je crie : Chériiiiiiiiiiiiiiiii !
L’homme, Lui, découvre les différentes marques de lessives et les 36 programmes de la machine à laver (bien plus complexe que le tableau de bord de sa voiture), le monstre cyclope qui perd les chaussettes, rétrécit les polos et ne rend pas les chemises repassées ; sans oublier la valeur ajoutée du four micro-ondes, ce machin qui ressemble à une vieille télé mais réchauffe les aliments qu’il pourra acheter en barquettes à l’hypermarché ou chez Picard , L’ami des célibataires.
Une femme adulte sur deux vit seule, avec ou sans enfant(s), par choix ou par force et elle se débrouille cahin-caha dans une société où les travaux de menuiserie, le bricolage, l’électricité, la plomberie et la mécanique restent encore – malgré l’égalité hommes/femmes – des domaines masculins non enseignés à l’école. Elle découvre vite que MM. Muscle, Brico et Mario Bross n’apparaîtront pas dans sa cuisine par magie pour apporter le coup de pouce salvateur. Même si elle caresse la théière trois fois. Encore heureux si Monsieur Propre se trouve dans les commerces en bidon d’un litre.
Même après plusieurs séparations, vivre en solo reste perturbant car on ne s’habitue jamais à l’échec (et à l’orgueil bafoué mais c’est un autre problème). Et à la tristesse de la séparation s’ajoute l’inconfort : quand on a deux mains gauches , pas de force dans les bras et une petite taille, peu d’amis (volontaires) ni les moyens de faire appel aux professionnels du bâtiment (hors de prix et séparation = baisse des finances), rien n’est simple.
Comment une faible femme arrivera-t-elle à se dépêtrer des cent et une vicissitudes quotidiennes, pratiques et monétaires, en affrontant la solitude, le manque d’amour, de compréhension, la tristesse, les regrets et désillusions qui rongent le cœur et la tête, avant de retrouver la paix, une vie sereine puis – éventuellement – un nouvel Amour (si elle s’entête) ?
Selon Shere Hite , aux États-Unis, 70 % des femmes mariées depuis cinq ans et 72 % des hommes déclarent s’être montrés infidèles au moins une fois. Les sondages (magazines et site de rencontre) concluent qu’environ 50 % des gens mariés seraient infidèles à l’occasion ou à répétition. Un sondage du Nouvel Observateur enregistrait (seulement) 20 % de Françaises fidèles. Pourtant, 95 % des gens affirment que la fidélité, définie comme une exclusivité sexuelle, est importante pour l’harmonie conjugale. Et la façon dont l’infidélité est découverte ou dévoilée a un impact sur le taux de divorce. Tout le monde (conjoints, enfants) vit difficilement la période qui précède l’éventuelle séparation.
Depuis le début des années quatre-vingt-dix, le modèle de la famille monoparentale (un parent seul avec un ou plusieurs enfants de moins de 20 ans) est le type de famille qui croît le plus rapidement. Ce sont aussi ces familles qui sont les plus exposées au chômage, à la précarité et aux fins de mois difficiles.
Dans ces nouvelles familles, on recense les couples mariés sans enfant et avec enfants. Les noyaux pères seuls avec enfants à charge augmentent aussi mais les mères seules avec enfants sont bien plus nombreuses, surtout dans les grandes villes. Près de la moitié des adultes qui se trouvent à la tête d’une famille monoparentale ont entre 35 et 44 ans.
Si vous ne me croyez pas, observez vos voisins, vos amis, votre famille.
ENTRÉE EN MATIÈRE
PAPA, MAMAN ET (TOUS) LES ENFANTS
Recomposer est un verbe difficile à conjuguer au début d’une nouvelle histoire d’amour. Ce n’est pas simple d’accepter dans un nouveau ménage les enfants d’un autre lit ni de se faire adopter par eux, même si on y met de la bonne volonté. Comment construire une nouvelle famille formidable quand beau-papa n’a rien ou peu à dire (le fameux t’es pas mon père ! ), que belle-maman passe vite pour un succédané de la célèbre marâtre des contes de Perrault et quand les gosses de l’un et de l’autre n’ont pas d’atomes liants entre eux ou qu’une trop grande différence d’âge et d’éducation les sépare ?
PS. La belle-mère, la marâtre, la virago, le dragon, la reine-mère, la mégère, la harpie existent depuis la nuit des temps. Perrault n’a pas inventé le concept, il a dû se baser sur du vécu.
Quant aux droits de garde ou partage des enfants (nouvelle variante du Jugement de Salomon ), il existe quasi autant de versions qu’il y a de séparations. Un week-end ou une semaine sur deux, la moitié des vacances, le début de semaine chez l’un et la fin chez l’autre, l’année pour la mère et toutes les vacances pour le père… et pareil entre le nouveau conjoint et son ex, bref, il y a de quoi attraper le tournis devant ce casse-tête même pas chinois. Surtout si, aux enfants personnels de l’homme ou de la femme, vient s’ajouter un petit dernier présent – lui – toute l’année, perturbant la donne et redistribuant la manne des jalousies diverses. La vie de couple est naturellement un challenge, que dire de la vie de famille avec un mélange de mômes qui rêvent secrètement de voir Leur papa et Leur maman se remettre ensemble au point de formuler ce vœu devant la nouvelle épouse après avoir soufflé leurs bougies d’anniversaire ?
C’est ainsi que, sans l’avoir rêvé, je suis à présent la mère d’une fille qui a trois frères (du côté de son père) issus de trois mères différentes et mon fils a trois sœurs (du côté de son père) de trois mères distinctes et je m’entends très bien avec une partie des ex de mes ex (oui c’est possible et idéal quand on veut dire du mal sur notre homme en commun pour nous convaincre que oui, c’est bien lui le mouton noir et non, nous ne sommes p

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