Du scribe au poète

Description

Quel espace y a-t-il aujourd'hui pour l'écriture dans le champ de la psychopathologie? De quelle écriture parlons-nous? Ecrits du sujet psychotique, névrosé ou pervers; écriture du cas et élaborations conceptuelles pour le psychologue... Scribe du sujet en souffrance ou poète, le psychologue vise l'écriture comme création pour exprimer les étapes symptomatiques du patient au cours et décours de sa maladie.

Sujets

• Psychiatrie
• Psychologie
• Psychanalyse

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2008
• Nombre de lectures: 411
• EAN13: 9782336264462
• Langue: Français

Extrait

Illustration de couverture:
Fragment d’une lettre manuscrite (Photographie : Claude SAVINAUD)
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296049154
EAN : 9782296049154
Du scribe au poète
L'expérience clinique et l'écriture

Nicolas BIORET
André-Michel GARDEY
Patrick MARTIN-MATTERA
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Présentation Remerciements Conférences inaugurales
D’écritures en écritures, les métamorphoses du texte « On ne vous écrira pas... » Du Savoir-faire au savoir y faire
Écrire : entre besoin, devoir et désir
L’écriture : pour se faire un corps Le psychanalyste à l’hôpital Tests : Quel compte rendu, pour qui ? - Place des chiffres et des mots ? Patients silencieux et prise de note pendant la séance - Réflexion autour du contre-transfert et des processus de pensée Pour une pratique clinique de l’écriture L’écrit du psychologue clinicien : entre Code de déontologie et textes de loi
Ce qui ne cesse pas de s’écrire : écriture du symptôme, de l’angoisse, de la folie
Désir d’écrire et écriture du désir De l’inscription à l’écriture : parole maternelle et discours paternel Du graphe à la lettre : naissance d’un sujet De l’intérêt d’écrire et de raconter ce qui se joue dans le cadre d’un travail clinique - Ou comment, au travers des mots, inscrire chacun dans l’espace et le temps d’une relation
Lire, écrire, chiffrer : écriture et médiation
À propos de l’écriture comme médiation dans la rencontre thérapeutique L’infantile dans l’écriture de la folie - Les écrits « techniques » de l’hystérique Le rôle du symbole écrit dans la construction psychique de l’enfant De la crypte à l’écriture du lien généalogique
Écrire, créer, dialoguer : désir et transmission
Hölderlin : rapport de l’œuvre à la psychose Hölderlin : suivre le réel à la trace Écriture d’un délire - Étude d’un cas de psychose paranoïaque « Il y a un trou dans l’origine, pages 41 et 42 ! » - Quand on est tout seul, on compte : un, deux, trois...
Conférence conclusive
Écrire de tout son corps : lecture de quelques poètes
AUTRES PUBLICATIONS - de l’Institut de Psychologie et Sociologie Appliquées de l’Université Catholique de l’Ouest - Angers
Présentation
Nicolas BIORET 1 André-Michel GARDEY 2 Patrick MARTIN-MATTERA 3

Depuis 1991, les psychologues du Centre de Santé Mentale Angevin 1 (CESAME) se réunissent officiellement en Collège, espace de rencontre - voire de confrontation - autour de leurs pratiques. C’est du fruit de leur association avec le Département de Psychologie de l’Université d’Angers, l’Institut de Psychologie et de Sociologie Appliquées (IPSA) de l’Université Catholique de l’Ouest, et les Collèges des psychologues du Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, du Centre Hospitalier de Saumur, du Centre Hospitalier de Cholet, que sont nées, cinq ans après, les Journées d’études du Collège des psychologues du Centre de Santé Mentale Angevin.
Dans la continuité d’un esprit favorisant la rencontre, elles sont l’occasion d’échanges riches autour des pratiques de la psychologie. Elles en interrogent l’exercice particulièrement sur le terrain de la fonction publique hospitalière et sont, en un sens, une contribution à la mission du CESAME : le traitement des troubles mentaux au sein de la population de l’Anjou. Elles posent aussi la question de la transmission des pratiques de la psychologie dans le cadre universitaire et de leur articulation avec les diverses références théoriques qui y sont enseignées.
Activement soutenues par le CESAME, dont le sens de l’accueil s’inscrit dans la tradition, elles ont débuté le 21 janvier 1996 par une journée intitulée « Marionnette , Marion’être » , suivie en 1997 par «Autour du transfert: la clinique au quotidien » , en 1999 par « Contes, récits, délires : le corps peut-il ne pas parler ? » , en 2002 par « Mutisme du malade, silence du sujet : espace et temps du psychologue » et enfin en 2005 par une journée consacrée à la thématique « Pratiquer, enseigner et transmettre la psychologie clinique aujourd’hui ».
Au fil de l’élaboration de ces colloques, leurs organisateurs se sont posé la question des traces qui en subsistaient : fallait-il mettre par écrit les conférences, les communications, les échanges produits lors de ces journées ? C’est ainsi qu’une réflexion s’est engagée autour de la pratique du psychologue en lien avec l’écriture et a conduit à l’élaboration de cette sixième journée «Du scribe au poète: l’expérience clinique et l’écriture ».
Le clinicien, en effet, est-il un scribe ? Est-ce parfois un poète ? Comment l’écriture vient-elle rencontrer la clinique ? Quel espace y a-t-il aujourd’hui pour l’écriture dans le champ de la psychopathologie ? Et de quelle écriture parlons-nous ? Celle du sujet psychotique, névrosé ou pervers ? Ou bien encore de l’écriture du cas et des élaborations conceptuelles ?
Pour le clinicien, l’important n’est pas seulement de relater les faits objectifs, mais aussi de rendre compte d’une analyse et d’une interprétation des effets de son acte sous transfert. Scribe du sujet en souffrance ou poète, au sens de la poiêsis , le psychologue vise l’écriture comme création pour exprimer les étapes symptomatiques du patient au cours et au décours de sa maladie. C’est une tentative d’explicitation, toujours partielle, d’une rencontre intersubjective.
Le psychologue clinicien n’est-il pas invité à décliner sa pratique à partir de ce triptyque : lire, écrire, chiffrer ? Voici quelques-unes de ses missions : parcourir des yeux ce qu’un malade expose ; apprendre à assembler ses lettres de sujet ; prendre connaissance du contenu de ses plaintes ; permettre que s’ordonnent les valeurs du symptôme et proposer une forme à ce qui se dérobe ; soutenir le désir voilé du patient en repérant avec lui le sillon qui le guide ; accueillir sous la dictée son texte d’aliéné inventif, se prêter enfin comme thérapeute.
L’institution hospitalière, en posant le cadre du travail soignant, garantit au psychologue les moyens de composer avec chacun, soutenant ainsi la position du clinicien comme vecteur de créativité nécessaire à toute stabilisation des processus morbides.
Cette sixième Journée explore l’écriture, vivifiante et non lettre morte, à partir des conférences de Colette Duflot, psychologue, expert près la Cour d’appel d’Angers, enseignante à l’IPSA, de Michel Lapeyre, psychanalyste, enseignant à l’Université de Toulouse, d’Élizabeth Gardaz, psychanalyste, enseignante en Lettres Modernes à l’Université d’Angers, et enfin de nombreux communicants dont les contributions se répartissent en quatre thématiques principales :
• Écrire : entre besoin, devoir et désir
Qu’est-ce qui sous-tend l’acte d’écriture du psychologue dans l’élaboration de sa clinique, et à l’inverse, qu’est-ce qui soutient le fait de ne pas écrire ?
• Ce qui ne cesse pas de s’écrire : écriture du symptôme, de l’angoisse, de la folie
Quand l’écrit se pose comme tentative de résolution de la confrontation du sujet au réel, comment le clinicien accueille-t-il cette exposition subjective ?
• Lire, écrire, chiffrer : écriture et médiation
Dessin, graphisme, chiffrage, narration, roman : L’écriture dans sa dimension thérapeutique comme prétexte à la rencontre du sujet en souffrance, de l’enfant à l’adulte.
• Écrire, créer, dialoguer : désir et transmission.
Du comptage à l’innovation, que transmet et produit l’écrit aujourd’hui ?
Tous nos remerciements vont :
- à M Gilles Salaün, Directeur général du CESAME ;
- à Mme Karine Gillette, Directrice-adjointe ;
- à l’équipe de formation permanente ;
- aux agents des services techniques et