Essai sur la sémiotique d une civilisation en mutation
276 pages
Français

Essai sur la sémiotique d'une civilisation en mutation , livre ebook

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276 pages
Français

Description

Le présent essai tente de décoder l'empire des signes qu'est le texte civilisationnel africain. Il rassure le lecteur sur la pertinence du génie africain, à partir 'un échantillon d'opinions positives sur l'Afrique du XXIe siècle. Il propose en annexe une liste non exhaustive des inventions réalisées par des Africains. Le défi de l'ethos africain du XXIe siècle est de réconcilier science et mythe, individu et groupe, technique et solidarité, rigueur et spontanéité vitale.

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Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 42
EAN13 9782336388557
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

civilisation planétaire, l’Afrique constitue un modèle spécifique fonctionnant avec
le génotexte (texte caché). Le défi de l’« éthos » africain du
En s’appuyant sur une lecture scientifique des signes sociaux, l’auteur démontre
Etudes africaines
Jacques FN
Essai sur la sémiotique d’une civilisation en mutation Le génie africain est de retour
Essai sur la sémiotique d’une civilisation en mutation
Collection « Études africaines » dirigée par Denis Pryen et son équipe
 Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.
Dernières parutions TCHAKOTEU MESSABIEM (Liliane),Droit OHADA - Droit français. La protection des créanciers dans les procédures collectives d’apurement du passif, 2015. AMBOULOU (Hygin Didace),Le Droit des entreprises en difficulté dans l’espace OHADA, 2015. AMBOULOU (Hygin Didace),Le Droit de l’arbitrage et des institutions de médiation dans l’espace OHADA, 2015. BASSÈNE (René Capain),Casamance. Récit d’un conflit oublié (1982-2014), 2015. DOSSI (Faloukou),L’universalisation de la démocratie, Vers la théorie habermassienne de la démocratie, 2015. NDOMBET (Wilson-André, dir.),Processus électoraux et immobilisme politique au Gabon (1990-2009), 2015. ANGOULA(Jean-Claude),L’Église et l’État au Sénégal, Acteurs de développement ?,2015. MOUCKAGA (Hugues), OWAYE (Jean-François) WANYAKA (Virginie), Démocratie et/ou démocrature en Afrique Noire ?, 2015. TOPPE (Gilbert),Éducation aux archives. Théorie, pratique et valorization, 2015. WOUAKO TCHALEU (Joseph),Augustin Frederic Kodock, L’homme politique camerounais (1933-2011),2015. Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentationdu contenu des ouvrages, peut être consultéesur le site www.harmattan.fr
Jacques FAMENDONGO
Essai sur la sémiotique d’une civilisation en mutation
Le génie africain est de retour
LEGENDE PHOTO DE COUVERTURELa couverture du présent ouvrage est illustrée par deux photographies qui attestent la continuité du génie africain (malgré des éclipses) depuis l’Egypte antique jusqu’à nos jours.1-Le savant égyptien Imhotep (qui vécut au 3è millénaire avant Jésus-Christ, sous le pharaon Djeser) fut à la fois l’inventeur de la pyramide à trois degrés, mère de toutes les autres, architecte (créateur du plan des temples), artisan, spécialiste de la fabrication des vases à pierre, charpentier, maître d’œuvre et chef des travaux. Il n’est pas superflu de souligner que le nom Imhotep est phonétiquement fonctionnel dans la langue bassa (Cameroun) : « I mo u tep » = ces mains que tu as choisies. Référence explicite aux mains géniales qui construisirent les pyramides et les temples. On retrouve, dans la langue bassa, pas moins de 58 noms de savants, pharaons, cités de l’Egypte antique (voir l’annexe à la fin de l’ouvrage). 2-Le cardio Pad : une invention du jeune polytechnicien camerounais Marc Arthur Zang qui figure parmi les 10 nominés pour le Prix de l’Innovation Africaine (sur une liste de 925 candidature, provenant de 41 pays africains, reçue par l’African Innovation Foundation). L’Innovation de M. Zang a trait à une tablette enregistrant et traitant l’electrocardiogramme (le signal cardiaque) du patient avant de la transférer à une station distante par le biais de réseaux de téléphonie mobile. ce dispositif peut être utilisé dans des hôpitaux de village et dans des dispensaires, en l’absence d’un cardiologue, puis téléchargés sur une tablette par celui-ci. © L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-06955-5 EAN : 9782343069555
INTRODUCTION GÉNÉRALE
« Le génie africain est de retour ». Titre orgueilleux sinon outrecuidant, penseraient certains lecteurs. « Utopique », ajouteraient d’autres. « Narcissique », concluraient les psychanalystes : voilà un nègre imbu de son africanité, voire de sa négrité et qui excipe de ses fantasmes pour assouvir ses rêves angéliques, sinon fallacieux.
Je le reconnais volontiers : de prime abord, le titre de cet essai peut paraître présomptueux. Quel génie ? L’Afrique a-t-elle jamais été géniale ? Et si tant est qu’elle l’ait été de manière fugace ou sinusoïdale, comment prouver que cet « epsilon » est de retour ? Où était-il caché, depuis belle lurette ? Qu’aurait-il fait pour être de retour ? Sommes-nous en pleine fantasmagorie ? Quels sont les fondements objectifs de ce génie ? Est-ce une pierre philosophale que quelque ténébreux alchimiste nègre tente, sans arguments plausibles, d’exhumer de son sommeil aussi dogmatique qu’irréel ? Le nombrilisme obscurantiste et nébuleux est-il de retour ? Quelle serait la spécificité de ce génie africain par rapport au génie universel et éternel d’un Einstein, d’un Newton, d’un Shakespeare, d’un Emmanuel Kant, d’un Périclès, d’un Michel Ange, d’un Virgile ou d’un Confucius, d’un John Kenneth Galbraith d’un Victor Hugo ? Autant de questions que le lecteur est en droit de se poser, dès lors qu’il prend connaissance du titre de l’essai qui est devant ses yeux. Notre première tâche consiste à rassurer les lecteurs sceptiques (et, nous le subodorons, ils sont légion, tant en Afrique qu’à travers le monde). Nous relatons les points de vue de témoins convaincants dont le sérieux, la réputation et la solidité intellectuelle ne sont guère sujets à caution. Nous définirons ensuite les termes opérationnels (génie, civilisation, sémiologie, mutation) avant d’énoncer le plan de l’essai. 1-Les témoignages probants Nous citerons quelques témoignages signifiants : « Archimède »,n’avait rien écrit avant son départ pour l’Egypte -précise l’égyptologue congolais Théophile Obenga, dansLa géométrie
égyptienne : contribution de l’Afrique antique à la mathématique 1 mondiale. Cette assertion n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, que tout africaniste qui se respecte connaît, depuis Champollion, Cheikh Anta Diop ou encore Léopold Sédar Senghor qui, en plus d’être un agrégé de grammaire, s’illustra aussi dans la linguistique, l’Histoire et la paléontologie. L’essai que vous lisez est émaillé de citations faisant état de l’enracinement du génie africain dans l’Antiquité néolithique. Ce génie se décline à travers tous les âges avec, naturellement, des éclipses plus ou moins longues que l’on peut appeler « les siècles obscurs ». Ce qui est moins connu, en revanche, ce sont les avis autorisés des savants et observateurs avertis du 21e siècle. Nous prendrons à témoin un physicien, un académicien et un économiste à la réputation incontestable. Ils brisent avec fracas le mur apparemment inaltérable de l’afro-pessimisme et énoncent une vérité que d’aucuns ne veulent pas admettre : l’Afrique est désormais sur orbite. Non pas au plan de la musique, de la danse, du football, du 3 000, du 5 000 ou du 10 000m lors des Jeux olympiques. Il y a des lustres que ce fait est universellement admis. L’Afrique est entrée, de plain-pied, dans l’univers de la pro-activité économique et du numérique. Bon nombre d’Africains eux-mêmes n’en croient pas leurs oreilles, tellement ils sont tétanisés à longueur de journée, par un concert d’idées catastrophistes et fatalistes sur leur continent. La réalité est pourtant d’une clarté éblouissante : le génie africain est de retour. Oyez plutôt : « Le prochain Einstein sera Noir … L’Afrique apportera, demain, à la science, ce qu’elle a donné à la musique » (Neil Turok), cosmologiste sud-africain, directeur du prestigieux Perimeter Institute for Theoritical Physics de Waterloo (Canada) et professeur à l’université de Cambridge 2 en Grande-Bretagne. s’est réveillée. Comme un volcan. De formidables« L’Afrique -énergies se libèrent du fond de sa terre » (Eric Orsenna, membre de l’Académie française). 1  La géométrie égyptienne : contribution de l’Afrique antique à la mathématique mondiale.Paris, l’Harmattan, 2013. 2 31, Caroline Street North, Waterloo. Ontario. N2L 215 Email : Nturok@perimeterinstitute.ca.
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est maintenant temps de reconnaître l’Afrique. Elle était mal« Il -partie, la voilà de retour à grande vitesse » (Jean-Michel Severino, ex-directeur général de l’Agence française de développement, gérant du Fonds investisseurs et partenaires). Cet échantillon d’opinions positives sur l’Afrique du 21e siècle est suffisamment représentatif de la logosphère contemporaine pour être examiné avec perspicacité. 3 Depuis l’« homo habilis » (7 millions d’années avant Jésus-Christ) , l’Humanité a toujours évolué grâce aux dons extraordinaires des femmes et hommes de génie. Ils ont su mettre leurs prodigieuses aptitudes au service de l’ensemble de la communauté. Malgré les aléas climatiques, historiques, économiques ou cosmiques, les civilisations avancent irréversiblement vers des horizons meilleurs, à l’aune du progrès technique et scientifique, même si, aux plans éthique et spirituel, il est loisible de relever des dysfonctionnements déplorables, nonobstant l’ampleur des avancées technologiques. L’Afrique a-t-elle contribué substantiellement à l’écriture de ce beau texte qu’est l’Histoire de l’Humanité ? Si oui, que faire pour l’incruster davantage dans les sphères les plus olympiennes de cette magnifique aventure ? Après une période de négation de l’apport de ce continent à la structuration évolutive de l’Humanité, l’on sait, aujourd’hui que le berceau de l’Humanité fut aussi le berceau du progrès. Mais ce constat n’est pas suffisant. Il pourrait induire une autoglorification, un narcissisme et un nombrilisme de mauvais aloi. Fort heureusement, depuis moins d’une décennie, les meilleurs spécialistes du monde (savants, économistes, historiens, politistes, communicateurs, etc.) reconnaissent le « grand réveil » de l’Afrique dans des domaines où elle était perçue comme un Petit Poucet, voire le dindon de la farce (économie, sciences exactes). C’est dire que le génie africain est de retour. Une grande chance s’offre donc à l’Afrique. Mais, nous savons aussi que la chance n’existe pas. Il n’y a pas de « hasard ». Seule prévaut la « nécessité ». L’Afrique doit donc créer les conditions de son nouveau départ vers le progrès durable, profond et équitable. Un progrès avec tous et pour tous. Le présent ouvrage a pour objectif le décodage des signes.
3 Il s’agit de « Toumaï », hominidé découvert dans la cuvette du lac Tchad par Michel Brunet, professeur au Collège de France (Paris).
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