GEOGRAPHIE SOCIOCULTURELLE
291 pages
Français

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GEOGRAPHIE SOCIOCULTURELLE , livre ebook

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Description

Ce livre propose des réflexions sur l'évolution de la géographie sociale et culturelle contemporaine : géographie de l'individu, lutte des places, métropolisation et globalisation composent un nouveau paysage conceptuel dans lequel la notion de culture prend une place croissante. L'auteur interroge ces mutations à partir d'objets qui ne relèvent pas a priori du domaine de la géographie, tels que la musique, le genre, l'ethnicité...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 153
EAN13 9782296803596
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Géographie socioculturelle
Collection Logiques Sociales

Série : Études Culturelles
Dirigée par Bruno Péquignot

Le champ des pratiques culturelles est devenu un enjeu essentiel de la vie sociale. Depuis de nombreuses années se sont développées des recherches importantes sur les agents sociaux et les institutions, comme sur les politiques qui définissent ce champ. Le monde anglo-saxon utilise pour les désigner l’expression cultural studies. Cette série publie des recherches et des études réalisées par des praticiens comme par des chercheurs dans l’esprit général de la collection.


Françoise CARECCHIO, La culture des jeux. Une poétique enfantine, 2010.
Steve GADET, La Culture hip hop dans tous ses états, 2010. Marie-Claude ROGERAT, Les biographies d’artistes. Auteurs, personnages, public, 2010.
J. de M. PESSOA et M. FELIX, Les voyages des Rois Mages. De l’Orient jusqu’au Brésil, 2010.
Irène JONAS, Mort de la photo de famille ? De l’argentique au numérique, 2010.
Martine MALEVAL, L’émergence du nouveau cirque. 1968-1998, 2010.
Yvonne NEYRAT, Socio-anthropologie culturelle de l’univers étudiants, 2010.
Isabelle PAPIEAU, De Starmania à Mozart (« Musical » pop-rock). Les stratégies de la séduction, 2010.
Gilles VIEILLE MARCHISET (dir.), Des loisirs et des banlieues. Enquête sur l’occupation du temps libre dans les quartiers populaires, 2009.
James ARCHIBALD et Stéphanie GALLIGANI (sous la dir.), Langue (s) et immigration (s) : société, école, travail, 2009.
Christel TAILLIBERT, Tribulations festivalières. Les festivals de cinéma et audiovisuel en France, 2009.
Florine SIGANOS, L’action culturelle en prison. Pour une redéfinition du sens de la peine, 2008.
Isabelle PAPIEAU, Le renouveau du merveilleux, 2008.
Gabriel SEGRE, Loft Story ou la télévision de la honte. La téléréalité exposée aux rejets , 2008.
Michel LARONDE, Postcolonialiser la Haute Culture, 2007.
Yves RAIBAUD


Géographie socioculturelle


Préface de Guy Di Méo


L’Harmattan
Mise en page : Marie-Bernadette DARIGNAC , UMR ADES CNRS
Relecture : Marie-Louise Penin, UMR ADES CNRS


© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54410-9
EAN : 9782296544109

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ce livre résume les trois tomes du mémoire de l’habilitation à diriger des recherches, soutenue le 3 décembre 2009 à la Maison des Suds, Pessac (33), sous la présidence de Guy Di Méo, géographe, professeur des Universités, Bordeaux, et en présence de Jean-Pierre Augustin, géographe, professeur à l’Université de Bordeaux, Sylvette Denèfle, sociologue, professeure à l’Université de Tours, Louis Dupont, géographe, professeur à l’Université de Paris Sorbonne, Raymonde Séchet, géographe, professeure à l’Université de Rennes, Alain Vuilbeau, sociologue, professeur à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense.


Je remercie tout particulièrement Jean-Pierre Augustin pour son écoute et ses conseils, lui qui a su accompagner mon travail durant ces années de transition entre une première vie professionnelle et la carrière universitaire que je mène actuellement.
Préface
Guy Di Méo
Professeur à l’Université de Bordeaux


Yves Raibaud est « entré en géographie » sur le tard, après avoir accompli une belle carrière dans les réseaux territoriaux de l’animation culturelle, de l’insertion économique et de la gestion associative. Musicien et féru de sciences sociales, il ne pouvait apporter à la vieille discipline géographique que des arguments nouveaux et forts, susceptibles de conforter sa position montante dans le club des SHS. C’est exactement dans cette optique que ce Maître de Conférences de l’IUT Michel de Montaigne (Université de Bordeaux), membre très actif du laboratoire ADES du CNRS, a rédigé et soutenu, l’an passé, une habilitation à diriger des recherches dont il tire l’essentiel du présent ouvrage.
L’intention de ce chercheur vise en fait deux objectifs que dévoilent les pages qui suivent. Le premier consiste à élargir l’univers des objets de recherche auxquels s’attache la démarche géographique. Le second s’efforce rien moins que d’esquisser les grands traits d’une nouvelle sensibilité disciplinaire associant intimement, après la révolution du « tournant géographique », les postures de la géographie sociale et celles de la géographie culturelle. C’est de cette « Géographie socioculturelle », à la fois novatrice, holiste et décapante, que nous parle ici Yves Raibaud. Il le fait avec un enthousiasme communicatif, imprégné d’une expérience professionnelle acquise dans l’enseignement populaire de la musique, dans la formation aux métiers de l’animation sociale, mais aussi dans un investissement sans relâche au service de la « politique de la ville »…
Pour Yves Raibaud, toute situation, tout phénomène social, par définition culturel, se prête à une approche géographique. Mieux ! Celle-ci contribue à éclairer l’objet en question, à améliorer notre compréhension de sa nature profonde, de ses dimensions éthiques, sociales ou politiques au travers de ses spatialités. Il ressort de cette conviction théorique une belle analyse des rapports croisés qu’entretiennent musique et territoire, ainsi que de leurs effets démultiplicateurs, tant en termes de construction identitaire qu’en matière de développement économique et de capacité de diffusion musicale. Quant aux deux autres objets de taille auxquels s’attaque ce livre, à savoir « le genre » et « l’ethnie », Yves Raibaud les saisit avec une grande sûreté méthodologique, instruit de la production scientifique internationale sur ces thèmes. Comme pour la musique, il s’empare de ces « objets », désormais « géographiques » grâce à son effort, afin de nous montrer combien et comment ils investissent l’espace géographique et de quelle façon celui-ci, à son tour, les respire et les exhale. De manière particulièrement convaincante, notre auteur joue de la combinaison de deux séries de critères (les rapports de domination masculin/féminin et la constitution plus ou moins hétéronormée des espaces) pour caractériser des territoires et des lieux tantôt générateurs d’angoisse, tantôt producteurs de bien-être et qualifiés dès lors de « territoires érotiques ».
Mais qu’il s’agisse de la musique, du genre ou de l’ethnie, ce que parvient à dégager Yves Raibaud, c’est surtout l’ambiguïté d’usage et de mobilisation de ces nouveaux objets de la géographie par les politiques publiques. Sous couvert de reconnaissance culturelle et de justice sociale, voire de volonté politique affichée, leur prise en compte, parfois le recours à leur pratique (dans le cas de certaines formes musicales) n’aboutissent-ils pas à des effets contreproductifs ? À savoir une incontestable stigmatisation de la différence et, plus grave encore, une fabrication pure et simple de situations totalement arbitraires et artificielles, accompagnée de la réification de rapports dominants/ dominés, le tout sous couvert d’identification et de reconnaissance culturelles ? Les pages d’Yves Raibaud sur le rap et le hip-hop des banlieues et leur effet de désignation ethnique bien factice des « jeunes » qui le pratiquent ; celles qu’il consacre aussi aux équipements publics à visées sportives et aux pièges du genre dans lesquels ils s’enferrent souvent constituent déjà des morceaux d’anthologie !
Quant aux perspectives de géographie socioculturelle que brosse Yves Raibaud, elles se révèlent particulièrement stimulantes. Le schéma correspondant à cette option mesure ce que l’espace géographique comme les rapports que les êtres humains nouent avec lui doivent aux cultures qu’affichent ou que revendiquent les groupes sociaux sur la terre. Cependant, les cultures ne surplombent pas et ne fossilisent nullement les sociétés qu’elles caractérisent. Bien au contraire, les cultures ne naissent et ne se développent, ne s’installent dans les territoires et ne se transforment que dans le cours de l’action/interaction sociale qui les porte, les façonne et leur fournit un champ à la fois social et spatial d’expression. C’est par l’investigation de ces deux champs que toute étude de géographie socioculturelle doit commencer. Ceci, Yves Raibaud le sait parfaitement.
Nous devons donc affirmer la consubstantialité absolue du social et du culturel en géographie. Dans une interprétation structuraliste dominante mais non exclusive, j’estime aussi qu’il nous r

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