Initiation à l'anthropologie médicale et de la santé

Ipara Motema Joël

Description

Cet ouvrage discute des notions de base à propos de la culture dans l'optique de mieux cerner les attitudes des patients en situation de soin. Tout soignant peut rencontrer des personnes pour lesquelles le soin devrait être adapté culturellement. De plus, certains comportements peuvent paraître imcompréhensibles pour des soignants occidentaux : une approche culturelle peut donner du sens. Une mauvaise interprétation de billets culturels peut être déconcertante pour l'agent de santé.

Sujets

• Anthropologie
• Médecine
• Santé
• Ethnologie
• Civilisation
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2014
• Nombre de lectures: 179
• EAN13: 9782336334547
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Initiation
à l’anthropologieee
médicale et de la sannttéé
nitiation à l’anthropologie médicale et de la santé propose et discute
quelques notions de base à propos de la culture, dans l’optique Ide mieux cerner les attitudes et comportements des patients lors
des situations de soins. Pour la simple raison que, d’une part, tout
soignant exerçant sa profession en milieu hospitalier peut être amené
à rencontrer des personnes pour lesquelles le soin devrait être adapté
culturellement.
D’autre part, certains comportements et demandes peuvent paraître Joël IPARA M oTEMA
incompréhensibles, voire choquants ou révoltants pour des soignants
éduqués à l’occidental : une approche culturelle peut donner un sens à
des comportements qui, sans elle, pourraient paraître négatifs. Si des
billets culturels ne sont pas correctement interprétés, leur signifcation
peut être déconcertante pour l’infrmière, le médecin et l’agent de
santé.
Joël Ipara Motema est titulaire d’un Ph.D en Initiation
anthropologie médicale de l’université de Yaoundé I
(Cameroun). Directeur des recherches à l’institut des ààà lll’’’aaannnttthhhrrropopopooolllooogggieieie musées nationaux du Congo, il est professeur associé
au département d’anthropologie de l’université de
Kinshasa où il enseigne l’anthropologie générale, culturelle et médicale mmééddiiccaalle e eet t dde e lla a ssaannttéé
(systèmes médicaux, relations thérapeutiques et ethnomédecine).
Initiateur du Réseau africain d’anthropologie médicale (RAAM), il est Préface de Mbonji Edjenguele
membre de la communauté des pratiques écosanté pour l’Afrique de
l’Ouest et du Centre (COPES-AOC).
ISBN 978-2-343-02402-8
17,50
Couverture : Serge lauret / Photo : Fotolia.com
Initiation à l’anthropologie médicale et de la santé Joël IPARA M oTEMA











Initiation
à l’anthropologie médicale
et de la santé Joël IPARA MOTEMA










Initiation
à l’anthropologie médicale
et de la santé




Préface de Mbonji Edjenguele











L’HARMATTAN-RDC



































© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
[e-mail]
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ISBN : 978-2-343-02402-8
EAN : 9782343024028










« Aucune guérison n’est complète si
une relation par la parole ne s’installe
pas pendant les soins et après, entre le
malade, ses proches et le médecin. »

Edouard Zarifian,
Les jardiniers de la folie












Cet ouvrage est dédié à la mémoire
d’Albertine MUBWAKA N’SO BUL-A-B’AR

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Préface






Entreprendre de commettre un manuel d’initiation à
l’anthropologie médicale et de la santé expose à une
double aporétique, à savoir méthodologique et
épistémologique.
Méthodologique, technique, par rapport à l’arbitraire du
choix des auteurs, textes et thèmes à retenir parmi la
foisonnante littérature sur la spécialité depuis ses origines.
Prise à ses débuts comme conseil des équipes médicales et
des autorités militaires (approche aujourd’hui qualifiée
d’anthropologie médicale appliquée), l’anthropologie s’est
affirmée autour et à l’intérieur des structures hospitalières,
ce qui a permis d’affiner ses méthodes et d’éclater en
sousspécialisations pointues, à mobiliser pour un cerne efficient
de la maladie et de la santé : anthropologie alimentaire et
nutritionnelle (Igor de Garine) - anthropologie médicale
(Jean Benoist, Byron Good) - anthropologie de la maladie
(Marc Augé, François Laplantine, Sylvie Fainzang) -
anthropologie de la santé (Olivier de Sardan, Yannick
Jaffré) - anthropologie clinique ( Bernard Hours).
En outre, il convient de mentionner les traditions
nationales et les professionnalisations sur une base linguistique.
Ajouté à cela l’intérêt porté aux médecines traditionnelles,
parallèles, alternatives, complémentaires, aux
ethnomédecines, en interface avec la biomédecine ou médecine
conventionnelle, et il y a là un relief expressif de la richesse
des préoccupations et de la somme des connaissances de
l’anthropologie médicale. Il n’est pas difficile dans ce cas
d’imaginer l’embarras qui a accompagné l’auteur dans le tri
de l’essentiel à proposer aux apprenants et acteurs de la
médecine.

9 Épistémologique, voire éthique, que Jean Pierre Dozon
(1991) appelle «le dilemme connaissance-action» se
caractérisant par un jeu d’équilibre précaire entre «rigueur et
engagement» selon Thomas Bierschenk, Giorgio Blundo et al.
(2007). D’aucuns ont tranché en affirmant, comme l’écrit Carl
Kendhall (2009 : 155), que «l’anthropologie n’est pas
compatible avec le jugement de valeur et ne peut tolérer
l’interventionnisme ; l’anthropologue doit se borner à un rôle
de témoin et renoncer à se faire l’agent du changement.»
Sans s’exonérer de l’objectivité et de la rigueur
scientifique, Joël Ipara Motema a décidé de s’intéresser à
l’immanence expérientielle de ses compatriotes en
apportant, du lieu de son appartenance disciplinaire, et par ce
manuel participant de la formation des partenaires à la
santé, sa modeste contribution à l’atténuation de leur vécu
pathologique.
Pour avoir conduit Joël Ipara Motema sur les fonds
baptismaux de la diplomation doctorale, je n’ai point été
surpris du choix de cette posture résultant d’une part, de la
fréquentation ancienne et assidue de l’espace cognitif de
l’anthropologie médicale, d’autre part de son commerce
enrichissant avec les étudiants en sciences biomédicales de
l’Université de Kinshasa, de l’Université Protestante de
Kimpese et de l’Université Technologique Bel Campus.
Doué d’une intelligence pétillante, mû par une
appétence effrénée du savoir, une exigence de hauteur et le
souci de l’humain, Joël Ipara Motema réunit les conditions
nécessaires à la conception d’un corpus de notions et de
conseils utiles à la formation de ceux qui accomplissent au
quotidien les actes de guérissage. Loin qu’il s’agisse de
s’inscrire dans des problématiques à débat ou de se livrer à
des théoriseries vaines, le livre de Joël Ipara Motema se
veut un vade-mecum à deux volets :
♦ Un volet s’employant à la synthèse des
connaissances théoriques à disposition et articulé autour des
chapitres 1, 2, 3.
♦ Un volet pratique, utilitaire, conjuguant les chapitres
4, 5, 6, 7, 8.

En extension, la partie théorique s’ouvre sur une vue
diachronique dont le terminus a quo est l’appropriation
d’un objet et le terminus a quem l’éclosion des spécialités
dérivées, en passant par la spécification des méthodes,

10 l’élucidation des concepts, l’érection des théories et
approches, la construction des modèles (chapitre 1).
Par son angle d’attaque qui est globalisant, holistique,
l’anthropologue considère la santé et la maladie comme
l’analogon de la culture au sens ethnographique. La
dimension culturelle de la maladie (chapitre 3) rabat la maladie
dans un «système symbolique» pour emprunter à C. Lévi
Strauss, ou dans une «intégrale de sens» selon Louis Dumont.
Enserrée dans le