Je stresse au volant, au guidon...

Daniel Froment, Jean-Marc Bailet

Description

Le stress est une composante naturelle et essentielle à la vie, qui fait partie intégrante de la conduite automobile. Chacun doit prendre conscience de sa présence au volant ou au guidon, chacun doit pouvoir le reconnaître dans ses manifestations physiques, et mentales et chacun doit composer avec lui pour que le déplacement routier se fasse dans les meilleures conditions. Pour aider le lecteur à gérer son stress routier, voici quelques clés ou conseils "psy" et des techniques de relaxation pour évacuer les situations stressantes (queue de poisson, bouchon, agressivité...) Une échelle de stress routier permet à chacun de se situer par rapport à la prise de risque sur la route: plage verte on peut conduire, plage orange prudence, plage rouge le risque d'erreurs et d'accident est important, il vaut mieux laisser le volant ou le guidon!

Sujets

• Psychiatrie
• Psychologie
• Transport
• Psychanalyse

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2010
• Nombre de lectures: 105
• EAN13: 9782336280622
• Langue: Français

Extrait

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296125346
EAN : 9782296125346
Je stresse au volant, au guidon...
mais je me soigne!

Jean-Marc Bailet
Daniel Froment
DU MEME AUTEUR
Bailet, J.M. (1999). L’éducation routière. (N°. 3522). Paris : Presses Universitaires de France.
Bailet, J.M. (2006). Le volant rend-il fou ? Psychologie de l’automobiliste . Editions de L’Archipel, Paris, 2006.
à Damien et Romain
Sommaire
Page de Copyright Page de titre DU MEME AUTEUR Dedicace INTRODUCTION Partie 1 - Conseils psy dans 18 situations stressantes sur la route.
VILLE CONDUITE GRANDES METROPOLES AUTOROUTE AUTOROUTE AIRE DE REPOS RELAXATION (15 MINUTES) QUEUE DE POISSON COLLER AU VEHICULE BOUCHONS ACCIDENT PANNE CONDUITE DE NUIT RADARS CONTROLES DE POLICE A MOTO ACHTUNG ! JE SUIS EN RETARD... ET ALORS ? AGRESSIVITE VERBALE, GESTUELLE OU PHYSIQUE METEO DIFFICILE : LA PLUIE, LA NEIGE, LE VERGLAS, LE BOUILLARD SENIORS AU VOLANT, GRANDE EXPERIENCE MAIS PRUDENCE ! JEUNESSE AU VOLANT OU AU GUIDON JE PASSE MON PERMIS, AÏE !
Partie 2 - Je stresse en conduisant, donc je suis !
1 . Le stress, une manifestation émotionnelle naturelle nécessaire à la vie. 2. La conduite automobile est complexe, donc difficile, donc stressante. 3. A chacun son stress selon sa personnalité au volant.
Partie 3 - Je me soigne pour préserver mon corps et mon mental
1. Comment gérer le stress routier ? 2. Hygiène de vie et stress routier. 3. Se conditionner pour mieux manager le stress automobile.
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
Les manifestations du stress font partie de la vie quotidienne : On court, on a peur de rater son train ou son bus, on stresse autant à l’idée d’une journée bouleversée par son retard que des justifications à donner au patron ! Souvent on stresse aussi avant, pendant et en attendant les résultats d’un examen ou d’un concours, car cela peut changer son propre avenir professionnel. Quand une difficulté surgit, chez soi, dans le travail ou sur la route, parfois on panique, on fait n’importe quoi pour tenter de résoudre le problème… c’est encore le stress qui se manifeste. Bref, le stress existe, il est un bon ou mauvais compagnon avec lequel il faut savoir composer pour éviter le pire !

C’est au docteur Hans Selye physiologiste canadien, originaire d’Autriche, que l’on doit le mot stress. Dans les années 1950 Selye a défini le stress comme un syndrome général d’adaptation dans les situations difficiles. Autrement dit, face aux agressions extérieures le corps dispose de réponses appropriées, il sait s’adapter pour faire face aux menaces en déclenchant des mécanismes de survie. Cette notion de stress se décline de deux manières : celle du stress positif qui permet d’accroître la performance individuelle et celle du stress négatif qui détruit l’organisme. En fait, le stress peut s’observer de multiples façons : sur le plan physique (fatigue, douleurs, maladies, etc.) ; comportemental (agressivité, inhibition, perte d’efficacité, etc.) ; et mental (peur, dépression, anxiété, etc.).

Le stress peut coûter cher socialement, affectivement surtout, dans la mesure où il peut conduire jusqu’à la mort de l’individu qui choisit par exemple la voie du suicide : en effet, l’on pense que l’on ne pourra pas faire face à la nouvelle situation familiale ou professionnelle, que cela est devenu véritablement insurmontable, qu’il n’existe aucune solution de remplacement… et c’est devenu tellement insupportable à vivre que le choix de la mort s’impose comme une libération !

Dans ce contexte, on pense immédiatement au stress dans le domaine du travail, avec des hommes et des femmes auxquels on demande toujours plus d’efficacité, de compétitivité avec en retour de moins en moins de reconnaissance sociale et de sécurité dans l’emploi… Le Japon utilise le mot « karôshi » pour désigner l’excès de travail qui mène à la mort. On pense également au stress qui s’installe dans les familles avec des désaccords importants visant les parents ou les enfants. On pense aussi au stress que génère tout déplacement sur le réseau routier en voiture, à deux roues ou à pied : il peut conduire à l’accident, et à la mort avec, chaque jour, en moyenne en France près de 13 morts et 300 blessés dans 240 collisions !

Tenant compte de l’intérêt porté par le lecteur pour cet ouvrage, on lui donnera tout d’abord quelques clefs et conseils pour gérer le stress routier avec notamment des conseils « psy » et des techniques de relaxation pour évacuer les situations stressantes : la conduite en ville, les bouchons, la queue de poisson, le klaxon, l’agressivité, les contrôles de police, la météo difficile, les radars… Ensuite, on montrera que le stress est une composante naturelle nécessaire à la vie qui fait partie intégrante de la conduite automobile. Chacun doit prendre conscience de cette composante au volant ou au guidon, chacun doit pouvoir la reconnaître dans ses manifestions sur le corps et le mental, et chacun doit composer avec elle pour que le déplacement routier se fasse dans les meilleures conditions. En effet, la tâche de conduite automobile est tellement complexe qu’elle s’apparente à un véritable acte de travail, et le stress qu’elle génère est variable en fonction de la personnalité de la conductrice ou du conducteur selon le sexe, l’âge et la classe sociale. Enfin, le lecteur pourra se protéger en puisant dans une batterie de techniques de relaxation, et de conseils tenant autant à l’hygiène de vie qu’au conditionnement dans le véhicule pour mieux gérer son stress. Il aura une idée claire de son « profil psycho-stressant » en se positionnant sur une échelle de stress routier.
Partie 1
Conseils psy dans 18 situations stressantes sur la route.
VILLE

Conditions de circulation
Se déplacer en ville est souvent difficile voire éprouvant. C’est l’environnement qui oppresse le conducteur avec la densité de l’infrastructure, les nombreux usagers de la route, la publicité qui attire l’œil de jour comme de nuit. Rester concentrer sur sa conduite devient vite une gageure.

Problèmes récurrents
La progression dans la ville est laborieuse, car le déplacement est relativement lent, saccadé avec les arrêts aux feux, aux passages piétons, et dans les bouchons. Parfois l’attitude des deux roues et des piétons exaspère. Le stationnement, les manœuvres d’usagers, les camions de livraison irritent souvent le conducteur le plus paisible et courtois. Lorsque l’on doit encore chercher son chemin, tout se complique ! Très vite on est en état de saturation mentale, car les yeux transmettent en flot ininterrompu toutes sortes d’informations au cerveau, et les oreilles absorbent tous les bruits.

Conseils psy

➣ IL FAUT SE RECENTRER SUR SA CONDUITE AVEC UN ANCRAGE AGREABLE
Le style de conduite en ville requiert avant tout de se recentrer sur le véhicule avec un ancrage positif. Puis, il réclame de ne sélectionner que les informations essentielles pour se diriger. Il implique également d’anticiper les réactions des autres usagers pour gagner en sécurité. Le principe est simple, il faut « voir sans voir », c’est-à-dire qu’il ne faut pas arrêter son attention sur un point particulier. On prend l’information pertinente (direction, parking, etc.), et on continue son chemin. Autrement dit, on doit opérer comme lorsque l’on veut acheter un produit dans un supermarché (tous les sens sont activés : partage des allées avec d’autres clients, publicité, musique, couleurs, odeurs, fléchage des rayons). A l’entrée du magasin on a la vision globale d’une multitude de produits. On avance lentement, on capte l’information sur l’endroit où le produit se trouve, et ensuite on peut accélérer le pas jusqu’au rayon. Tout en marchant, on regarde tout sans voir, car notre seule préoccupation est d’atteindre le produit.

➣ PROFITER DE TOUT ARRET POUR DECONTRACTER LES PIEDS ET DELASSER LES BRAS Pour diminuer son stress, on conseille de redresser la colonne vertébrale et de faire effort sur la respiration ventrale avec calme. Cette pratique n’est pas innée, il faut en prendre conscience. Délassement des pieds au feu rouge ou lors d’un stationnement prolongé : mettre la jambe en flexion et la faire vibrer pour relâcher les membres inférieurs. Ensuite, effectuer des petites rotations avec les chevilles. Bien que le pied droit soit très