Jésus-Christ & Consorts : dernières nouvelles
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Jésus-Christ & Consorts : dernières nouvelles , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
110 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Jésus-Christ, la Vierge, les Apôtres ont-ils réellement existé ? Malgré les doctes assertions des missi dominici médiatiques du lobby chrétien, en a-t-on la preuve irréfutable ? Quoi qu’il en soit des héros des Évangiles, l’historicité du christianisme est indiscutable. Cette religion, qui existe depuis des siècles, marque de son sceau une grande partie de l’humanité ! Quand et comment s’est-elle formée ? En quelles circonstances le christianisme est devenu religion officielle de l’empire romain ? Que doit le christianisme au paganisme ? Les données de la tradition ecclésiastique sont-elles recevables ? Que valent les écrits des « Pères » de l’Église ? Autant de questions auxquelles l’auteur s’efforce de répondre sans parti pris.

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2012
Nombre de lectures 7
EAN13 9782312005591
Langue Français

Extrait

Jésus Christ & Consorts : dernières nouvelles
Patrick Boistier
Jésus Christ & Consorts : dernières nouvelles















Les éditions du net 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux





































© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00559-1
Fidéistes, évhéméristes et mythistes
Relativement au Christ, l’humanité se divise en trois catégories :
1) Ceux qui n’en ont jamais entendu parler.
2) Ceux qui en ont entendu parler, mais ne se prononcent pas.
3) Ceux qui se prononcent, ou bien sur son historicité, ou bien sur sa non historicité.
Seul le troisième groupe nous intéresse. Il se subdivise en deux sous-groupes : les historicistes et les mythistes .
1) Le sous-groupe de l’ historicisme se scinde lui-même en deux catégories : celle du fidéisme et celle de l’ évhémérisme .
Les fidéistes ont la foi. Ils croient en la réalité de Jésus Christ, dieu et homme à la fois. Au nombre des fidéistes , nous trouvons les croyants qui appartiennent aux Églises chrétiennes constituées, et les croyants qui se disent chrétiens, mais qui n’appartiennent à aucune Église.

Les évhéméristes se répartissent en deux groupes :
a. Pour le premier groupe, Jésus est un homme de sagesse du i e siècle qui a été idéalisé, divinisé par les générations ultérieures.
b. Pour le second groupe, Jésus est le nom donné à un homme du i e siècle qui ne s’appelait pas nécessairement Jésus, et qui n’était pas un pacifiste, mais un révolutionnaire. Le souvenir glorieux qu’il a laissé dans la mémoire de ses contemporains a été récupéré par des inventeurs de religion d’une époque ultérieure.
Parmi les évhéméristes retenant l’hypothèse d’un homme sage du i e siècle nommé Jésus, le plus représentatif est l’abbé Joseph Turmel (excommunié par l’Église de Rome). Ceux qui voient en Jésus le pseudonyme donné par l’Église romaine au révolutionnaire juif Judas de Gamala ou à l’un de ses fils (Judas bar Judas, Manahem) sont représentés par Arthur Heulhard, Daniel Massé, etc.
2) Le sous-groupe de la non historicité n’est formé que d’une seule catégorie, celle du mythisme . Les mythistes pensent que Jésus Christ est un personnage fictif, placé arbitrairement dans le cadre historique du i e siècle par ceux qui l’ont inventé à une époque plus récente. Les mythistes se partagent entre :
Ceux qui voient en Jésus Christ la représentation humaine du Soleil, et qui s’en tiennent à cette seule explication. Le principal représentant de ce courant est Charles-François Dupuis ( Origine de tous les cultes ).
Ceux qui voient en Jésus Christ l’adaptation d’un judaïsme hellénique aux concepts théologiques des philosophies gréco-romaines des ii e , iii e et iv e siècles de notre ère (stoïcisme, néoplatonisme), avec intégration de certains éléments empruntés à la religion romaine de Sol Invictus .
Dans le domaine scientifique, la charge de faire la preuve pèse sur ceux qui allèguent un fait, en l’occurrence les historicistes . L’hypothèse historiciste implique une démarche logique : rechercher une preuve irréfutable du passage de Jésus Christ dans l’histoire des hommes. L’hypothèse mythiste dépend de l’absence de ladite preuve. En l’absence de cette preuve décisive, il reviendra alors aux mythistes d’expliquer comment et en quelles circonstances historiques le mythe jésus-christien a été élaboré.

Y a-t-il, quelque part, une preuve irréfutable de l’historicité d’un Jésus qui, d’une manière ou d’une autre, aurait servi de modèle au Jésus Christ des Évangiles ? En d’autres termes, les historicistes ont-ils raison ?
Les historicistes ont entrepris de nombreuses recherches archéologiques afin de mettre à jour des objets témoignant de l’authenticité historique des récits évangéliques. Mais, au terme d’environ quinze siècles d’efforts, ils ne disposent d’aucune pièce officielle, d’aucun vestige d’aucune sorte attestant la véracité des récits évangéliques. La crèche de Bethléem, la maison de Nazareth, la couronne d’épines, la croix du Calvaire, le fer de lance, le saint suaire, le saint sépulcre, etc. : tous ces objets et ces lieux sont, ou bien absents de la collecte, ou bien contestables quant à leur authenticité (voir annexe 1). Quant aux écrits officiels – le registre du recensement de Cyrénius, les procès-verbaux du Sanhédrin juif ou du Prétoire romain –, ils font défaut. Certes, il existe des écrits intitulés Actes de Pilate , Lettre du roi Abgar à Jésus , Réponse de Jésus à Abgar , Lettres de Sénèque à Paul , etc. Mais on sait depuis longtemps que ces écrits ne sont que forgeries de propagande.
Le graffite pompéien
Une inscription connue sous le nom de « graffite pompéien » a, quelque temps, suscité l’enthousiasme des croyants. De quoi s’agit-il ?
À Pompéi, en 1862, un graffite a été découvert sur un mur que l’on venait de mettre à jour. La logique voudrait que l’inscription datât de l’an 79 de notre ère, année au cours de laquelle l’éruption du Vésuve causa la destruction de la cité romaine et son ensevelissement sous les cendres. Les lettres, tracées au fusain, sont difficilement lisibles. En 1864, un fac-similé a été publié dans le Bulletino di Archeologia christiana , accompagné d’une transcription proposée par J.-B. De Rossi. On y lit, entre d’autres caractères moins évidents, l’expression AUDI CHRISTIANOS : « Entends le (ou les) chrétien(s) » ou « entends Christianos ». Détenons-nous, ici, la preuve que des chrétiens vivaient à Pompéi, en 79 de notre ère ?
Il faut savoir que depuis l’an 79, le Vésuve est entré une cinquantaine de fois en éruption. Il reste donc à déterminer à quelle éruption appartenait la couche de cendre qui a recouvert l’inscription. Entre 79 et 1862, un faussaire aurait eu tout le loisir de tracer la supplique.
Le fait qu’aucun autre indice chrétien n’ait été découvert sur le site de Pompéi laisse planer le doute d’une inauthenticité de la paroi posta . Robert Étienne, spécialiste du site, ne croit pas à une colonie de « chrétiens » à Pompéi. Pour lui, le graffite est le fait de « visiteurs » qui pillèrent les maisons vers la fin du ii e siècle ou au début du iii e siècle. Mais pourquoi le ii e ou le iii e siècle ? Pourquoi pas le v e siècle, le x e ou le xv e ? Robert Étienne se contente d’émettre un avis ; il n’argumente pas sur la datation qu’il donne. Or, dès qu’on admet l’éventualité d’une « visite », on ne peut que rester dans l’expectative quant à la date de cette « visite ». Toute date entre 79 et 1862 est possible. On comprend donc que le graffite pompéien n’est pas déterminant dans le dossier des origines du christianisme. D’autant que – nous allons bientôt le constater – les « chrétiens » des premiers siècles n’étaient pas nécessairement les jésus-christiens.
Les crucifiés païens
En archéologie comme en tout domaine, il faut se méfier des a priori : une forme humaine suppliciée sur une croix ne représente pas nécessairement le Jésus Christ des Évangiles. Platon, dans La République (livre 2), parlait déjà de « l’homme juste crucifié ». Par ailleurs, une gemme célèbre du musée de Berlin représente un personnage crucifié. Au-dessus de la croix sont disposés un croissant de lune et sept astres. L’absence insolite du Soleil suggère que le supplicié personnifie l’astre du jour lui-même. Mais les chevilles placées sous les pieds prouvent que le corps du personnage est soumis à la pesanteur et a acquis les caractéristiques de la matière : le dieu solaire s’est humanisé. Une inscription indique Orpheos Bakkikos . Incontestablement, cette figure se rattache au culte païen de Bacchus ; elle n’est pas jésus-christienne.
De même, il existe, à Rome, un étrange

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents