L inefficacité de l église face à la sorcellerie africaine
197 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'inefficacité de l'église face à la sorcellerie africaine , livre ebook

-

197 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Dans ce livre l'auteur explore les causes de l'inefficacité de l'église dans sa lutte contre la sorcellerie en Afrique et les décrit comme une conséquence d'une mauvaise définition de haute tradition religieuse africaine et son assimilation erronée à la sorcellerie. Partant de la tradition kôngo, l'auteur explore la vraie nature de la religion bantoue et démontre qu'elle n'a rien à voir avec la sorcellerie. L'auteur indique aussi les moyens d'une lutte efficace contre la sorcellerie et montre ce que devrait être l'apport de l'église pour l'élévation des mentalités religieuses profondes des Africains.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 346
EAN13 9782296698499
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’inefficacité de l’église
face à la sorcellerie africaine
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Richard EYASU, Démocratie en Afrique francophone : une pure fiction , 2010.
Ambroise V. BUKASSA, Congo-Zaïre : éternel rebelle au consensus politique , 2010.
Arlète TONYE, Pratique juridique des financements structurés en Afrique , 2010.
Hugues MOUCKAGA, Les Bapunu du Gabon, communauté culturelle d’Afrique centrale , 2010.
Moïse LIDA KOUASSI, Témoignage sur la crise ivoirienne, De la lutte pour la Démocratie à l’épreuve de la rébellion , 2010.
Jean Damien MALOBA MAKANGA, Les précipitations au Gabon : climatologie analytique en Afrique , 2010.
Jean-Alexis MFOUTOU, Essai sur la traduction : Faits divers et lexique français-munukutuba , 2010.
Pierre-Marie METANGMO, Peut-on sauver le Cameroun ? , 2010.
Hygin Didace AMBOULOU, Le Droit des collectivités locales au Congo , 2010.
Borice MOKELE, Monseigneur Ernest Kombo. Ami de Dieu et des hommes , 2010.
Auguste OWONO-KOUMA, Mongo Beti et VEglise catholique romaine , 2010
Bali DE YEIMBEREIN, Dessine-moi la Guinée ! , 2010.
Mohamed Tétémadi BANGOURA, Dominique BANGOURA, Gouvernance et réforme du secteur de la sécurité en Guinée, Défis démocratiques et de refondation , 2010.
Jacques MPIA BEKINA, L’évangélisation du Mai-Ndombe. Histoire, difficultés présentes et inculturation , 2010.
Marie Pascaline Josiane MBARGA, La construction sociale de la ménopause , 2010.
Kiatezua Lubanzadio Luyaluka


L’inefficacité de l’église
face à la sorcellerie africaine


L’H ARMATTAN
A ma mère en esprit : Marthe Masaka ma Kondo
A ma mère dans la chair : Elisabeth Wutawaku Lubanzadio


©L’H ARMATTAN , 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
REMERCIEMENTS
Je remercie tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont aidé dans ma détermination à contribuer académiquement à l’élévation de la mentalité religieuse profonde de l’Afrique par cette thèse. Ma gratitude ne peut aller à flot sans mentionner d’abord mes directeurs de thèse : Dr Philip C. Johnson et Dr Saneesh Cherian. Je remercie aussi d’autres personnes qui m’ont soutenu comme : Patricia Mpanumpanu Schaar, Badika Nsumbu, Jean Didier Nzéwé Angoué, Charlotte Kondo Makela, Bobo Muniania, Joachim Kininga, Landry Atangana, Jean-Claude wa Nsenga Musau, Odette Luzolo, Samson Ngikulu, Venant Tekila, Dominique Apedjinou Kossi, Constant Youlou Kouya.
AVANT PROPOS
En 1986, j’ai suivi un cours de métaphysique divine avec un professeur sud-africain dans l’optique de me voir à la fin doté d’une compréhension suffisante pour me défendre contre les méfaits de la sorcellerie. Lorsqu’après douze jours de cours le professeur avait annoncé la fin de la session, ma déception pouvait être lue dans ma question : « C’est tout ? »
Comprenant que mon attente profonde était d’apprendre comment combattre la sorcellerie africaine, le professeur m’avait invité à entreprendre des recherches moi-même avec les bases acquises. Cette recherche, dans laquelle je me suis engagé avec beaucoup d’application, m’a conduit à rétablir par une analyse étymologique et sémantique la vérité concernant le kindoki , qui jusqu’alors était faussement égalé à la sorcellerie.
En 2006 l’un des participants à mon cours de métaphysique divine, avec qui j’avais auparavant échangé pendant longtemps des idées sur mon approche de la métaphysique divine et de l’épistémologie, m’a encouragé à rédiger une thèse sur mon approche de la spiritualité et de la philosophie.
J’avais le choix entre étudier en ligne pour un Ph. D. en philosophie, en anthropologie ou en théologie. Je me suis finalement fixé sur un doctorat (Ph. D. Honour) en théologie (apologétique) à Trinty School of Apologetics and Theology de Kerala en Inde.
Cette thèse, intitulée Correct perception of kindoki basis for a deep christianization of Africans, rédigée sous la direction de Dr Johnson Philip et de Dr Saneesh Cherian, a été sanctionnée par la mention A {1} . Elle est le fruit de vingt-deux années de recherche et de pratique de la guérison par la prière. Pratique qui m’a mis en contact avec des différents initiés qui étaient des sources précieuses des renseignements.
Beaucoup m’ont souvent posé la question de savoir : comment peut-on étudier la sorcellerie sans être soi-même un sorcier ? Mon approche est toujours d’étudier la sorcellerie en examinant à fond son antithèse : la métaphysique divine. Grâce à cette approche tout chercheur peut étudier la nature de la sorcellerie sans être entravé tant dans ses recherches que dans la révélation de ses trouvailles.
Ma thèse est basée sur mon livre intitulé Kindoki : un mystère africain élucidé publié en 2002 sous le pseudonyme de Ne Kiana Mazamba. Ce livre a encore été publié en 2009 dans une version corrigée et augmentée par les éditons l’Harmattan sous le titre Vaincre la sorcellerie en Afrique. Mais contrairement à ce premier ouvrage qui aborde le sujet dans l’optique de l’anthropologie et de la philosophie, ma thèse était écrite dans une perspective totalement théologique, en vue d’aider l’Eglise à mieux cerner la notion de la sorcellerie africaine, car cette compréhension est essentielle au succès de son entreprise d’évangélisation du continent noir.
INTRODUCTION GENERALE
L’année 1482 fut un tournant dans l’histoire de l’Afrique noire. Cherchant la voie d’accès vers les Indes, un navigateur portugais, Diego Caô, avait découvert l’embouchure du fleuve Congo. Cette découverte ouvrira la voie à la christianisation du peuple kôngo .
Prêtres et laïcs seront, dès ce moment, envoyés par le Portugal pour ouvrir le Royaume Kôngo non seulement à la civilisation occidentale, mais plus encore à l’Evangile ! Pour accélérer le travail missionnaire, l’Eglise – L’Eglise Catholique Romaine – a décidé de faire recours à l’ancienne stratégie utilisée avec succès pour l’Empire Romain et la Gaulle : christianiser le roi pour amener facilement la population à l’Evangile.
Ce travail d’ouverture de la voie à Jésus dans la nation kôngo peut être divisé en trois phases :
● La pénétration du Royaume Kôngo par L’Eglise Catholique Romaine et ses activités du 15 e siècle, jusqu’au moment de la chute et la désintégration du royaume en 1665.
● L’évangélisation de l’État libre du Congo, qui deviendra plus tard le Congo-Belge, par les missionnaires catholiques et protestants du 19 e siècle à l’indépendance du Congo-Kinshasa, du Congo-Brazzaville et de l’Angola.
● La poursuite par les chrétiens locaux de l’œuvre entreprise par les missionnaires occidentaux.
Dans toutes ces phases, l’Eglise fait face à de nombreuses difficultés. Mais la plus grande difficulté rencontrée par l’Eglise depuis la deuxième phase de l’évangélisation est la peur parmi ses membres du kindoki, considéré à tort comme égal à la sorcellerie. Le problème avec le kindoki est que le concept n’est pas bien défini et semble difficile à expliquer.
Parlant de son travail en tant que prêtre catholique, Abbé Matota Ndongala Masinga explique :
« Les gens continuent à fréquenter les prophètes, à consulter les devins. Les meilleurs de nos chrétiens ne trouvent pas anormal le fait de consulter les devins. Le matin on les voit à la messe. Ils prient pour être épargnés de tout malheur, dans l’après-midi, ils sont surpris en train de consulter des devins ou les prophètes. Ils interprètent mal le proverbe kikôngo qui dit : « Nzâmbi nkeba, nge mpi ukikeba . » (Aide-toi, le ciel t’aidera.) L’idée [du] kindoki continue donc son chemin malgré l’effort du christianisme. Mes 69 ans et mes 42 ans d’apostolat me portent à croire que le christianisme n’a pu rien apporter de positif dans sa lutte contre [le] kindoki . C’est dire que les méthodes employées pour combattre [le] kindoki laissent à désirer. » {2}
Il n’est pas étonnant

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents