L INTÉGRATION DES JEUNES D ORIGINE ÉTRANGÈRE DANS UNE SOCIÉTÉ EN MUTATION
215 pages
Français

L'INTÉGRATION DES JEUNES D'ORIGINE ÉTRANGÈRE DANS UNE SOCIÉTÉ EN MUTATION , livre ebook

-

215 pages
Français

Description

Cette enquête tente de décrire et d'expliquer, au départ d'un échantillon représentatif, l'état d'insertion socio-économique et scolaire de la jeunesse issue de l'immigration en Belgique francophone. L'étude analyse les trajectoires d'insertion socioprofessionnelle en mettant en évidence les facteurs déterminants tels que les cursus scolaires, la formation professionnelle, l'influence du milieu familial, etc.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2000
Nombre de lectures 5
EAN13 9782296414327
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Serge FELD et Altay MANÇO
L'intégration
des jeunes d'origine étrangère
dans une société en mutation
L'insertion scolaire,
socioculturelle et professionnelle
en Belgique francophone
L'Harmattan Inc.L'Harmattan
55, rue Saint-Jacques5-7, rue de l'École Polytechnique
Montréal (Qc)75005 Paris - FRANCE - CANADA H2Y lK9@ L'Harmattan, 2000
ISBN 2-7384-9270-3
""Cette enquête a été réalisée dans le cadre du Programme de
Recherche en Sciences Sociales des Services Scientifiques
Techniques et Culturels (Belgique). Elle a été poursuivie et
approfondie par des analyses et recherches financées par la Banque
Nationale de Belgique et le Conseil de la Recherche de l'Université
de Liège que nous remercions vivement.SOMMAIRE
INTRODUCTION
13L'intégration des jeunes issus de l'immigration
1. Intégration socioculturelle et économique des jeunes
d'origine étrangère 15
212. La recherche et l'enquête du G.R.E.S.P.
CHAPITRE 1er
La migration en Belgique francophone à l'aube
du XXIème siècle 27
1. Dynamique sociodémographique des familles et des jeunes
migrants 27
2. La population étrangère en Belgique 32
3. Familles d'origine et histoire migratoire 36
4. Evolution démosociale et stratégies des familles 44
5. L'ancrage au pays d'accueil 49
CHAPITRE II
La scolarité des jeunes issus de l'immigration
et ses déterminants 57
1. Le contexte général: une introduction 57
2. Scolarisation fondamentale 60
3. secondaire 61
4. Scolarisation supérieure 71
5. Formations professionnelles 72
6. Une vue d'ensemble: jeunes et familles face à la réussite
de la scolarité 73CHAPITRE III
L'accès au marché de l'emploi des jeunes
issus de l'immigration 77
1. Introduction 77
2. La main-d'œuvre étrangère active: emploi et chômage 79
3. Caractéristiques de l'emploi des jeunes étrangers 84
4. L'insertion professionnelle 89
5. Activités complémentaires rémunérées 93
6. Trajectoires d'intégration au marché du travail principal 99
7. Synthèse: une multitude d'insertions professionnelles
possibles 107
CHAPITRE IV
Participation socioculturelle et réseaux de
solidarité 111
1. Différents types de solidarité 111
2. Activation des liens et stratégies 113
3. Quelques indicateurs d'insertion, de participation et de
solidarité 116
1224. Profils d'intégration et modèles de solidarité
1235. Une multiplicité de réseaux sociaux
CHAPITRE V
L'intégration des jeunes d'origine étrangère
à l'épreuve de l'espace 127
1. Immigration et concentration géographique 127
2. La concentration géographique des jeunes issus de 135
l' immigration
103. Synthèse 158
CHAPITRE VI
L'intégration des jeunes d'origine étrangère
161à l'épreuve du temps
1. Introduction: relations entre générations issues
de l'immigration 161
2. Mobilité ou reproduction sociale dans la population
étrangère 164
3. Approche transversale: les catégories sociocognitives 174
4. comparative: la génération des fils et celle
184des pères
5. Approche longitudinale: les déterminants de l'intégration 194
des fils de migrants
6. Logiques de mobilité et de reproduction des profils
201d'intégration
CONCLUSIONS 205
BIBLIOGRAPHIE 209
ANNEXE 217
IlINTRODUCTION
L'INTEGRATION DES JEUNES
ISSUS DE L'IMMIGRATION
Les mutations survenues depuis une vingtaine d'années sur le
marché du travail ont profondément modifié la place de la
maind'œuvre étrangère dans l'appareil de production. Ces
transformations ont aussi provoqué d'importants changements dans
les stratégies d'insertion des travailleurs issus de l'immigration:
ainsi, l'arrêt des flux traditionnels de main-d'œuvre a freiné la
mobilité interne et entraîné une sédentarisation de l'offre de travail
étranger. D'autres phénomènes sont apparus tels que le
regroupement familial, en cela compris le choix d'un conjoint dans
le pays d'origine, l'émergence sur le marché du travail des jeunes
de la "deuxième génération", la féminisation de la main-d'œuvre
étrangère, ainsi que les entrées irrégulières dans le pays territoire et
la forte croissance des demandes d'asile politique. Les ajustements
structurels qui ont affecté la main-d'œuvre étrangère concentrée
dans les secteurs en déclin résultent à la fois du rythme des
changements technologiques et des nouvelles formes d'organisation
du travail. Dans ce contexte nouveau, l'inadéquation entre les
besoins nouveaux des entreprises et l'offre de travail des migrants,
largement sous-qualifiés, s'est considérablement accrue.
Il convient d'insister sur le caractère de plus en plus hétérogène de
l'offre de travail étranger selon les vagues d'émigration
d'ancienneté et d'origine différentes, les structures démographiques
et les statuts juridiques. Il faut également mettre en évidence la
modification des modes d'ajustements dévolus initialement aux
étrangers, essentiellement caractérisés par une généralisation de la
flexibilité des emplois qui prend le pas sur la notion de mobilité.
Cette demande de flexibilité exprimée par les entreprises induit
une plus grande précarisation des emplois et provoque un
déplacement d'une partie de cette main-d'œuvre vers le secteur
tertiaire. Cette flexibilité se caractérise par le développement de la
sous-traitance, l'externalisation des fonctions de service,l'expansion des petites entreprises d'entretien et de servIces
personnels, et la généralisation des statuts précaires.
Les "politiques d'intégration" doivent donc impérativement prendre
en compte, afin d'accroître leur niveau d'efficacité, le contexte
changeant qui affecte le rôle dévolu et la forme à la population
étrangère dans la plupart des pays européens. L'immigration au
sens strict de travailleurs primo-migrants ne représente plus que
des flux marginaux par rapport au stock de main-d'œuvre étrangère
permanente disponible sur le marché du travail des pays européens.
Globalement, sur une population totale de 330 millions dans l'D.E.,
la population étrangère s'élevait au début des années 90, à 13
millions soit 4 % du total. Elle se répartissait en 4,9 millions de
ressortissants de la V.E. et de 7,9 millions soit 61 % de personnes
issues des pays hors-V.E.
Cette catégorie d'étrangers représente donc environ 2,5 % de la
population totale de l'D.E. En ce qui concerne la population active
étrangère, les données sont généralement incomplètes, non
homogènes et ne permettent par conséquent pas des comparaisons
approfondies entre pays. Néanmoins, les grandes tendances
indiquent un accroissement des effectifs de travailleurs étrangers
au cours des 20 dernières années dû essentiellement à l'arrivée des
jeunes de la "deuxième génération" sur le marché du travail. Les
situations sont très contrastées puisque la proportion de
maind'œuvre étrangère par rapport à la main-d'œuvre totale s'échelonne
entre le cas extrême du Luxembourg (33 %) à celui des pays
traditionnellement d'immigration comme la Belgique (6,5 %), la
France (6,4 %) et la RFA (6,9 %) et celui des pays anciennement
d'émigration, tels que la Grèce et le Portugal (0,9 %).
D'une manière générale, la situation de l'emploi des travailleurs
étrangers ne s'améliore pas depuis la forte poussée du chômage des
années 80. Les taux de chômage des étrangers se situent à des
niveaux nettement supérieurs à ceux des nationaux (19 % contre
10 % en Belgique,) mais, il convient de le noter, on assiste, dans la
plupart des pays à une stabilisation depuis quelques années du
pourcentage d'étrangers dans le total des chômeurs qui s'explique
par des raisons démographiques, économiques et institutionnelles.
141. INTEGRATION SOCIOCULTURELLE ET
ECONOMIQUE DES JEUNES D'ORIGINE ETRANGERE
Dès le début des flux de main-d'œuvre de l'après-guerre vers
l'Europe, de nombre

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents