L Observation : un outil de connaissance du monde
172 pages
Français

L'Observation : un outil de connaissance du monde , livre ebook

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172 pages
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Description

Cet ouvrage enrichit et nourrit le débat sur l'observation en tant que méthode d'analyse, qui exige de faire abstraction des préjugés et d'éviter tout raccourci intellectuel. Cette approche scientifique rompt avec l'empirisme naïf par la nouvelle démarche qu'elle nécessite pour comprendre la formation des conduites sociales.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 15
EAN13 9782296487963
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’OBSERVATION : un outil de connaissance du monde
Logiques Sociales Collection dirigée par Bruno Péquignot En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collectionLogiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l'action sociale. En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d'un terrain, d'une enquête ou d'une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques. Dernières parutions Ulrich BRAND, Michael LÖWY,Globalisation et crise écologique. Une critique de l’économie politique par des écologistes allemands, 2011. Fred DERVIN,Impostures interculturelles, 2011. Anne-Lise SERAZIN,Vies de travail en Loire-Atlantique au XXe siècle. Traversées du siècle, 2011. Jacqueline DEGUISE-LE ROY,Les solidarités à l'épreuve de la Ee pauvreté.Expériences anglaises et françaises auxXIX et XX siècles, 2012. William GASPARINI et Lilian PICHOT (sous la dir. de),Les compétences au travail : sport et corps à l’épreuve des organisations,2011. André GOUNOT, Denis JALLAT, Michel KOEBEL (sous le dir. de),Les usages politiques du football, 2011.Martine CHAUDRON,?L’exception culturelle, une passion française Éléments pour une histoire culturelle comparée,2011 Philippe ZARIFIAN,La question écologique, 2011. Anne LAVANCHY, Anahy GAJARDO, Fred DERVON (sous la dir.) Anthropologies de l’interculturalité, 2011. André DUCRET et Olivier MOESCHLER (sous la dir. de),Nouveaux regards sur les pratiques culturelles. Contraintes collectives, logiques individuelles et transformation des modes de vie, 2011. Frédéric MOLLÉ,Servir. Engagement, dévouement, asservissement... les ambiguïtés, 2011. Bernard FORMOSO,L’identité reconsidérée. Des mécanismes de base de l’identité à ses formes d’expression les plus actuelles, 2011.
Antigone MOUCHTOURIS L’OBSERVATION : un outil de connaissance du monde L’Harmattan
Du même auteurLa culture populaire en Grèce pendant les années 1940-1945Éd. L’Harmattan, Paris, 1990. Lire en banlieue En collaboration avec Anne-Marie Green.Éd. L’Harmattan, Paris, 1994. Le féminin ruralÉd. L’Harmattan, Paris, 1994. La femme, la famille et leurs conflitsÉd. L’Harmattan, Paris, 1998. Sociologie du public dans le champ artistique Préfacé par Bernard Valade Éd. L’Harmattan, collectionLogiques sociales, Paris, 2003. Les jeunes de la nuit, Représentations Sociales des conduites NocturnesPréface de Maurice Blanc Éd. L’Harmattan, collectionLogiques sociales, Paris, 2003. Sociologie de la culture populairePréface de Bernard Valade, Éd. L’Harmattan, col.Logiques Sociales, série : Études Culturelles., Paris, 2007. © L’HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96061-9 EAN : 9782296960619
Nul n’entre ici s’il n’est géomètre. Précepte gravé sur le fronton de l’Académie de Platon …ce qui est objet de science peut être démontré. Aristote
Je voudrais remercier tous les étudiants du Master II Consultant culturel, de l’Université de Paris X Nanterre, qui ont expérimenté, de 1992 à 2002, cet outil d’investigation : l’observation sur le terrain.
INTRODUCTION Traiter l’observation comme la méthode de la forme, c’est affirmer qu’en sociologie on ne peut pas utiliser la même méthode pour tous les aspects de la réalité sociale. Partir du postulat que le réel doit être démontré scientifiquement, impliquequ’une part essentielle soit attribuée à la démarche utilisée.L’expérience empirique est la base de l’investigation de la vie sociale des êtres humains.C’est àpartir de cette acceptation que les interrogations sont nées. La démonstration a besoin d’une méthodede recueil de données, mais aussi de principes pour pouvoir conceptualiser et théoriser l’expérience commeHusserl l’asouligné. Un constat empirique sans réflexion sur la méthode de recueil reste dépourvud’intérêt scientifique. Pour cette raison, revenir sur ces interrogations est fort nécessaire. L’expérience, ainsi, ne reste pasenfermée dans sa propre subjectivité, mais passe au stade de l’objectivité.Nous notons ces dernières décennies que l’approche issue du scepticisme dans les sciences sociales a eu pour conséquence de décrire la réalité à partir d’interprétations tellement relatives qu’elles en deviennent éphémères. Cela nous a amené à douter constamment de ce qui peut être considéré comme réel et formel et a éloigné la logique démonstrative de l’analyse sociologique. Comme si la réalité sociale, plus précisément la forme des conduites sociales, n’obéissait pas à une
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démonstration logique où elles se représentaient à la fois au travers d’une forme et aussi d’un contenu. Autre constat :l’influence du courant déterministe qui s’est imposé, ces dernières décennies, comme une démarche épistémologique à la fois explicative et prédictible, a contribué à éliminer toute discussion sur la question de la forme des conduites sociales. Mettre en avant ce débat sur la méthode revient à poser la question des relations qui existent entre rationalisme et empiricité. C’est en quelque sorte revenir sur un échange imaginaire entre Aristote, Galilée et Newton. Pour échapper à la sociographie, nous serons obligés d’opter pour une démonstration logique sur la base inspirée des propositions géométriques, en d’autres termes, nous aiguillerons notre regard sur la réalité sociale comme s’il s’agissait decontenus physiques, ce que les écrits de Georg Simmel ont voulu démontrer. Dans ses écrits épistémologiques, il fait référence à la géométrie appliquée aux relations humaines, grâce à l’utilisation de laquelle il rend la réalité empirique abstraite comme celledes choses naturelles, l’espace et ses formes, les expressions humaines et leurs actions réciproques. La question de la forme nous ramène forcément à des débats épistémologiques repris par Jean Petitot : «La raison en est d’ailleurs assez simple. Tenter de développer une théorie objective (donc compatible, sinon réductible, à des contenus physiques) des formes, c’est chercher à généraliser l’objectivité physique en direction d’une 'ontologie qualitative '. Or,d’une façon ou d’une autre, toute ontologie qualitative est 1 néo-aristotélicienne. »
1 Jean Petitot,Forme, Encyclopédie Universalis, 1990, p. 639. 10
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