L unicité de l Être
277 pages
Français

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Description

Il est question de l’unicité de l’être. En effet, l’unicité de l’être s’inscrit dans le prolongement de l’être et l’unité. (1) Il s’agit d’un essai de philosophie première et étude approfondie de questions ontologiques. Ainsi, par rapport à l’être et l’unité, l’unicité semble constituer l’une des premières valeurs de l’être. C’est la richesse de l’être qui transparaît dans l’unicité et c’est la pluralité qui se lit à travers l’unicité. Si la pluralité est distinction, la distinction est identité. C’est dire avec force que l’unicité affirme la vérité et la pluralité du réel. L’unicité, de fait, est mitoyenne du réel et de l’être, de l’identité et de l’altérité, de la pluralité et de la diversité. Si l’être est la source de l’existence, l’unicité s’unit à l’existant, à la vie, à l’existence consciente. L’unicité de l’être renvoie donc, comme à sa plénitude, à l’unicité de l’homme, et plus fondamentalement encore, à l’unicité de Dieu. (1) Cf. L’être et l’unité, tome 1 : L’être relationnel, tome 2 : L’un multiple, Paul-Emmanuel Stradda, Ed. l’Harmattan, 2014.

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312033297
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Unicité de l’Être

Paul-Emmanuel Stradda
L’unicité de l’Être



LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03329-7
Essai de philosophie première

Sommaire
Essai de philosophie première
Sommaire
Présentation générale et atmosphère
Section 1 : L’Unité de L’Être
Section 2 : La multiplicité de l’Être
Section 3 : L’intelligibilité de l’Être
Conclusion Générale

J’ai regardé dans mon propre cœur :
C’est là que je L’ai vu.
Il n’est nulle part ailleurs.
Je ne suis ni chrétien, ni juif, ni parsi, ni même musulman.
Je ne suis ni d’Orient ni d’Occident, ni de la terre, ni de la mer.
J’ai abdiqué la dualité, j’ai vu que les deux mondes ne sont qu’un.
Un Seul je cherche, Un Seul je contemple, Un Seul j’appelle.
Il est le premier, Il est le dernier, l’extérieur et l’intérieur.
Je ne sais rien d’autre que « Ô Toi », « Ô Toi qui est ».
Je suis enivré par la coupe de l’Amour.

RUMI

Présentation générale et atmosphère
L’évidence première de l’Être
Le grand oublié (impensé) de la philosophie de ces dernières décennies, marquées surtout par le nihilisme et l’idéalisme allemands, c’est L’ETRE. D’où vient alors que l’homme ait oublié ce primat de l’exister ? Alors que l’Être est réellement présent à l’homme, et que l’homme ne pense et n’agit efficacement que par sa rencontre avec l’Être. Celui-ci est comme la lumière à sa raison, une force dans le penser comme dans l’ agir . L’Être est donc une vérité universelle, absolue de ce monde, toujours présent, il constitue l’ontologie, il est le principe initial des idées et de la connaissance. Ainsi l’Être est comme le premier philosophique, il est une réalité qui s’exprime dans cette formule « L’Être est la signification directrice et intelligible du réel ». C’est en ce sens que la pensée métaphysique est toujours en quête de l’Être. Cette vérité de l’Être implique non seulement la métaphysique, mais également la philosophie traditionnelle, l’ontologie, l’éthique, l’esthétique, l’expérience spirituelle, la mystique, et même la théologie. Tous ces « secteurs » touchent de près ou de loin le savoir métaphysique.

Qu’est-ce donc la métaphysique ? Et en quoi consiste-t-elle ? Il existe toutes sortes de questionnements, scientifiques, économiques, culturels, artistiques, sociaux, éthiques, religieux, politiques etc. Cependant, le questionnement métaphysique s’ouvre sur un horizon immense qui enveloppe toutes choses sans exception, sans préjugés et sans exclusive. La métaphysique n’est pas une fiction, elle appartient au domaine des réalités. « Et quoi, dira-t-on, repenser le sens de la métaphysique, alors que notre siècle la considère comme caduque depuis Feuerbach, Marx, Nietzsche et Freud, et qu’elle appartient donc au passé ! » A la vérité, il n’y a pas lieu de manifester cette surprise réprobatrice. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut véritablement parler de « métaphysique » que dans la mesure où elle correspond à cette idée fondamentale que l’homme ne se suffit pas à lui-même, qu’il dépend de principes qui le dépassent. En effet, dès que l’homme commence à réfléchir, il se trouve posé devant le Réel comme devant une redoutable et prodigieuse énigme. Il voit l’Être, il est conscient de l’Être, il perçoit l’Être. Il pense l’Être dans son inépuisable richesse et dans ses valeurs diverses. D’ailleurs, l’intelligence objective et concrète ne voit pas comment sortir de l’Être pour poser une « chose » ou un « réel ». Ainsi, cette « évidence » objective de l’Être manifeste non seulement une nécessité de fait , mais également une nécessité de l’intelligence. Dans la consistance de l’Être, la pensée n’est pas vaine, elle est fondée sur du réel et laisse ouverte une porte sur l’infini. L’existence de l’Être est la première donnée du réel : c’est une affirmation ontologique. Le réel est donc nécessairement « ouvert », sa limitation (par la raison) est une erreur.

Le réel est ainsi la principale voie d’accès vers l’Être. Il va de soi que le réel est le Tout, le tout-être, l’existence totale. C’est pourquoi, le réel est consubstantiel à l’Être, c’est-à-dire à l’Être intelligible des choses.

L’unicité de l’Être est un ouvrage qui s’envisage comme une tentative visant à fonder l’idée de l’Être sur les trois grands concepts fondamentaux que sont l’unité, la multiplicité et l’intelligibilité. En ce domaine, la métaphysique n’a de sens qu’au sein du Tout : sans totalité, parler de métaphysique n’a plus de sens. D’où la nécessité pour le philosophe de ne jamais perdre le point de vue du « tout » et de « l’unité ». Pourtant, l’Être apparaît comme le grand « refoulé » de ce 21 ème siècle naissant. Néanmoins, en raison de son importance, ou plus exactement de son évidence objective, l’affirmation de l’Être se présente comme raisonnable. Son infinité positive rassasie l’effort intellectuel. Et cela, parce que l’Être est réellement présent à l’homme, comme concept, et comme réalité. Cependant, sa concision extrême déconcerte la pensée de l’homme. Et cette pensée de l’Être d’abord l’arrête. Car il ignore la nature profonde ou l’essence de l’Être, mais n’imagine pas qu’il puisse exister ou subsister hors de l’Être et sans l’Être. Celui-ci le sous-tend sans que l’homme ne puisse deviner d’où il vient et où il le conduit. En effet, l’inépuisable richesse de l’Être livre à l’intelligence toutes sortes de significations et de sens, tout en gardant son principal mystère. Et cependant leur rencontre suffit à découvrir une vérité authentique. L’homme qui rejette l’Être est blessé, il ne sait plus retrouver l’équilibre. Il est clair, en tout cas, que l’Être est d’une grandeur qui dépasse la prise de l’intelligence humaine. Enfin, l’Être est un socle, un point d’appui pour s’élever plus haut, à l’immuable, à l’absolu. En l’Être se trouvent toute la profondeur et toute la solidité du réel. L’Être est tout ce qu’il y a de positif dans le réel, tout ce qu’il y a d’intelligible dans le vrai, tout ce qu’il y a de fondamental dans l’universalité. L’Être en tant qu’ unité du multiple , en tant que multiplicité intelligible {1} apparaît comme un miroir de l’absolu, imprégné par le sens de la transcendance. Tandis que l’unité ne peut pas avoir de multiple en dehors de soi, mais en soi ou être l’unité du multiple. C’est-à-dire que le multiple n’est lui-même que par l’unité dont il participe. L’Être est non seulement la connaissance empirique du réel, mais il est aussi la raison des choses ; il se nourrit de la lumière de la vérité. L’Être est la beauté du réel dans la Beauté absolue. L’Être est la dérivée ontologique de l’unité, tandis que l’unité est la dérivée métaphysique de l’Être un . L’Être un est l’Être pur ; il est celui qui est le tout de la totalité des êtres et des totalités partielles qui font partie de la totalité des êtres. N’entrant pas dans un tout, l’Être un n’est pas un tout , mais un hyper-tout, un tout par excès. L’Être un est la source fondatrice de tous les intelligibles.

L’Être pur, mystère philosophique, est la vérité fondatrice de toutes les vérités de l’Être. L’unité de l’Être, commun, analogique et intelligible trouve son fondement en l’unicité suprême qui est Dieu. Une part de l’effort philosophique consistera donc nécessairement à étudier les fondements de la vérité. Or, sur quoi repose la vérité ? L

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