La gestion des Opérations d Aide au Développement
355 pages
Français

La gestion des Opérations d'Aide au Développement , livre ebook

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355 pages
Français

Description

Le but de cet ouvrage est triple : faire acquérir la connaissance et l'appropriaton des notions et concepts qui relèvent du langage du développement et du langage projet ; montrer les limites et insuffisances des outils et des démarches des bailleurs de fonds publics et privés ; initier et encourager des approches et des démarches innovantes alternatives prenant en compte les desseins et attentes de "la main qui reçoit", ses éventuelles résistances et ses propres capacité d'innovation.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 148
EAN13 9782296461086
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La gestion des Opérations d’Aide au Développement Entre critiques et réalisme
Cet ouvrage a été réalisé, pour le compte des éditions L’Harmattan, sous la responsabilité de Pierre CROCE, Chargé de mission sur la politique de publication Université Pierre-Mendès-France, Grenoble 2
www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr © L’Harmattan, 2011 16 rue des Écoles – 75005 Paris ISBN : 978-2-296-54764-3 EAN : 9782296547643
André ROSANVALLONLa gestion des Opérations d’Aide au Développement (OPAD) Entre critiques et réalismeManuel d’acquisition et de renforcement des compétences professionnelles Préface par Bernard J. Lecomte L’Harmattan 2011
« La Librairie des Humanités »
La Librairie des Humanités est une collection pluridisciplinaire co-éditée par les Éditions L’Harmattan à Paris et par l’UPMF, elle est destinée à recevoir, dans ses diverses séries, des textes couvrant tout le champ des sciences sociales et humaines. Son caractère universitaire lui fait devoir et privilège de promouvoir des travaux de jeunes auteurs autant que de chercheurs chevronnés. Elle est codirigée par Thierry MÉNISSIER, docteur de l’EHSS, Maître de conférences de philosophie politique et Pierre CROCE, Chargé de mission sur la politique de publication de l’Université Pierre Mendès France. L’orientation éditoriale de la collection est donnée par un conseil scientifique constitué de : Fanny COULOMB:Économie Jérôme FERRAND:DroitJacques FONTANEL:série« Côté cours »Thierry MÉNISSIER:Sciences de l’HommeAlain SPALANZANI:Gestion La série «Côté Cours»« Côté cours »est une série dirigée par Jacques Fontanel. Elle reçoit principalement des ouvrages destinés à l’enseignement à distances de l’UPMF. À ce titre elle prépare les étudiants de l’UPMF du DEUG, de la Licence et de certains Masters de Sciences économiques et de Droit, mais elle est également utilisée par de nombreux étudiants appartenant à des formations d’autres établissements. Parus dansla série «Côté Cours»:F. Carluer –Pouvoir économique et espace(2004) N. E. Sadi –La privatisation des entreprises publiques en Algérie(2005) J. Fontanel –La globalisation en « analyse », Géoéconomie et stratégie des acteurs(2005) M. Kauffmann –Gouvernance économique mondiale et conflits armés(2006) M. Hollard –Economie des organisations(2006) J. Lapèze –Eléments d’analyse sur le développement territorial(2006) A. Gauchet –Observance thérapeutique et VIH(2008) V. Plauchu et A. Taïrou –Méthodologie du diagnostic d’entreprise(2008) J. Fontanel et alii –Regards su l’économie et le management du sport(2009) D. Zait et A. Spalanzani –La recherche en management et en économie(2009) R. Effantin –Les comptes de groupe, Techniques de consolidation(2009) L. Bensahel-Perrin et alii –Les organisations non gouvernementales(2009) N. E. Sadi –Analyse financière d’entreprise(2009) N.E. Sadi –Contrôle de gestion stratégique(2009)
Remerciements J’ai une dette impossible à rendre à Bernard J. Lecomte – acteur militant infatigable de la coopération et de la solidarité internationale depuis si longtemps – pour ses encouragements permanents et pour les innombrables conseils et suggestions qu’il n’a cessé de me donner, avant et pendant la rédaction de ce manuel.
Je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements à René Daugé (Expert du BIT), à Pascal Fellay (ancien Chargé de programme à la Direction du Dévelop-pement et de la Coopération de la coopération bilatérale suisse) ainsi qu’à Vincent Plauchu (Maître de conférences à l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble) pour leurs commentaires et leur travail de relecture critique des épreuves de ce manuel aux différentes phases de sa rédaction.
Pour la publication du manuel, j’ai eu la chance de bénéficier de l’aide pré-cieuse et très professionnelle de Pierre Croce (Chargé de mission sur la politique de publication de l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble). Je l’en remercie très sincèrement.
Je saisis enfin l’occasion de la publication du manuel pour renouveler mes fraternels remerciements à tous mes collègues et amis africains (universitaires et opérateurs du développement) avec qui j’ai eu l’occasion de travailler si souvent sur le terrain. Ils m’ont tant donné. J’espère avoir transcrit sans trop de déformations tout ce qu’ils m’ont appris.
Avertissement Nous aurons à le rappeler à plusieurs reprises : la gestion d’une Opération d’Aide au Développement (OPAD) fait référence à un système intégré de phases qui sont interdépendantes. Toutes s’appuient sur plusieurs outils analytiques et méthodologiques communs à l’ensemble. Quand on aborde chacune de ces phases pour les présenter et les détailler, certaines redites dans le texte sont donc inévitables. Il nous a semblé préférable de garder ces répétitions – indépendamment des questions formelles – pour faciliter la compréhension des commentaires et des explications sans que les apprenants soient obligés de faire de trop nombreux aller-retour entre les différentes parties qui composent le manuel.
Prèface par Bernard J. Lecomte
Je n’aime guère les manuels. Ils font comme s’il suffisait de suivre l’expérience. Ils proposent un modèle. Ils peuvent limiter l’invention. Alors pourquoi préfacer celui-ci ? Sinon pour remercier son auteur d’avoir tenté l’impossible : présenter à la fois un modèle, ses défauts et des pistes d’alternatives. En cette période de fin d’année 2010, deux autres manuels traitant du même sujet viennent d’arriver sur mon bureau, publiés l’un par des fédérations 1 d’associations de solidarité internationale suisses , l’autre par un collectif 2 d’associations alsaciennes . Tous deux sont placés sous le signe de «La méthode, celle ditedu cycle des projets». Il s’agit là non seulement d’un modèle mais d’une directive. Ce concept est le fruit de travaux de l’armée des USA, dans les années 1940, utilisés ensuite par leur agence d’aide au développement (USAID). Cette définition de Warren Baum, dans une publication de la 3 Banque mondiale en 1982 ,en résume l’objet : « Des projets bien définis pas-sent par une série de stades successifs : identification et préparation minutieuse, évaluation (professionnelle) rigoureuse, supervision stricte pendant l’exécu-tion, évaluation (rétrospective) systématique ». Cette même année 1982, dans la charmante île de La Dominique, dans les Caraïbes, un fonctionnaire du service du plan me disait, à propos des mêmes acteurs que ci avant : « Ils viennent avec leurs projets, ils nous laissent avec nos problèmes ! ». Cette boutade confirmait ce que des paysans d’Afrique de l’Ouest m’avaient expliqué : « quand tu fais remarquer à un responsable d’un projet que quelque chose manque pour réussir, ils te répond que ceci n’est pas inscrit dans le projet et il rejette notre demande ».
1 Maiaretti Claudio, Sagranno Alessandra, Solaro del Boizo Alessandra, Outilsde gestion pour projets de coopération au développement, FOSIT, Lugano, 2010. 2 Association Humanis,Guide : Montage de projets, Strasbourg , 2010. 3 Baum Warren C.,Le cycle des projets, Banque mondiale, Washington,1982.
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B.J.LECOMTE
Depuis lors, nous sommes quelques-uns à ne pas considérer l’approche-projet comme «la méthode» mais comme une façon de faire parmi d’autres, avec ses avantages et ses inconvénients. Il est clair que les agences d’aide sont à l’aise et leurs chargés de programmes à Bruxelles à Paris ou à Berne confiants, quand le projet négocié concerne un équipement, une construction, une rencontre de formation. En effet, ce sont là des taches assez prévisibles et qui peuvent être sous-traitées à un seul maître-d’œuvre. Mais quand le succès d’une opération dépendra de l’engagement de nombreux acteurs dont une poignée seulement sera sous l’autorité du chef de projet, comment prévoir si telle étape du cycle sera achevée à la date prévue ? Si tel résultat espéré sera atteint avec les ressources réservées à tel objectif inter-médiaire ? Chaque prévision est alors un pari. Et si, parmi les acteurs autonomes, la majorité est composée de familles paysannes vivant au jour le jour, dépendantes de la pluie, attendant la récolte pour décider où et comment elle survivront la saison prochaine, quelle rationalité ont les programmes, les budgets corsetés et l’incertitude sur le renouvellement de l’opération en cours? Quant à la description d’une éventuelle stratégie elle ne se prête pas à la présentation simplifiée offerte par l’instrument appelé « cadre logique » si patiemment décrit dans les manuels et simplement recopié des Lignes direc-trices de gestion du cycle de projets établies par la Commission Européenne 4 en 2004 . Devant les situations complexes qui sont celles, par exemple, d’organisations de base tâtonnant pour tracer, avec et malgré les projets d’aide, leur propre chemin de changement, une stratégie d’appui ne peut être 5 établie que « chemin faisant » ;c’est-à-dire par des allers-retours renouvelés entre la vision, évolutive et complexe, des acteurs, les événements, les modifi-cations du contexte sans oublier les effets des actions menées. Et ceci en majeure partie pendant la mise en œuvre de l’opération aidée. « Entre critiques et réalisme », ce sous-titre de l’ouvrage d’André Rosanvallon exprime le dilemme que son auteur tente de résoudre en le publiant. Utilité de mettre à la disposition de futurs professionnels de la coopération un riche manuel, d’un côté ; honnêteté de mettre en doute la pertinence des instru-ments présentés, de l’autre. En d’autres termes, notre ami dit à ses lecteurs, apprentis en matière de gestion d’opérations d’aide au développement : « Vous ne pourrez éviter de
4 Baum Warren C.,Le cycle des projets, Banque Mondiale, Washington,1982. 5 Avenier Marie-Josée,La stratégie chemin faisant, Economica, Paris, 1997.
PRÉFACE
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préparer et exécuter ces dernières selon la forme imposée par l’ensemble des agences d’aide ; mais ne soyez pas dupes, cette forme contraindra le fond ! Le dessein des partenaires aidés, pour lesquels vous allez travailler, ne sortira pas indemne de votre traitement. » La méthode d’aide par projet n’est pas neutre. Chaque projet est un pont entre la main qui donne et celle qui reçoit. Cette dernière est censée exprimer une demande : les instruments de prévision et d’utilisation de l’aide vont formater cette demande pour qu’elle s’inscrive dans la logique de l’offre d’aide. Le chapitre consacré par l’auteur à la vision stratégique est l’un des plus stimulants. Puisse-t-il convaincre les lecteurs qu’il est essentiel de multiplier les approches et de diversifier les méthodes. Puisse-t-il inciter les associations de solidarité internationale à préparer leurs interventions selon d’autres voies que celles balisées par les instruments uniformes et simplificateurs du Comité d’aide au développement de l’OCDE ! Et pas seulement non plus selon la voie de l’appui processus qui fait l’objet des derniers paragraphes de l’ouvrage !
Grenoble, le 10 décembre 2010 Bernard J. Lecomte Bernard J.LecomteIngénieur conseil, membre fondateur du Groupe de est Réalisation et d’Animation pour le Développement (GRAD), ancien PDG de la Coopérative d’Études Industrielles et d’Aménagement du territoire (CINAM) et collaborateur de L.-J. Lebret, ancien Président de l’Association SIX-S (Se Servir de la Saison Sèche en Savane et au Sahel) et auteur de plusieurs publications sur la coopération internationale et l’aide au développement dont, en particulier,L’aide par projet : limites et alternatives, OCDE, 1986 ;Sahel : les paysans dans les marigots de l’aide;, (en collaboration avec M.-C. Gueneau), Paris, L’Harmattan, 1998 Survivre grâce à.... Réussir malgré… L’aide, (en collaboration avec J.-D. Naudet) IRD, Paris, L’Aube, 2000 ; co-auteur d’une bande dessinée du GRAD :Chargée deAgathe : mission Coopération Internationale, Éditions du GRAD, 2010.
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