La maladie chez les Krou de Côte d Ivoire
218 pages
Français

La maladie chez les Krou de Côte d'Ivoire , livre ebook

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218 pages
Français

Description

Cet ouvrage permet de saisir la représentation de la maladie chez les Krou à travers un double concept : tantôt religieux d'un blâme par les puissances célestes, tantôt maléfique d'un pouvoir occulte par le sorcier. La maladie est insérée dans l'histoire d'une personne et la connaissance des maux est ainsi basée sur des jugements de valeur. Dans cette configuraiton psychologique et sociale, le thérapeute n'est qu'un guide et le traitement thérapeutique, une "médiation" entre le justicier et le coupable (le malade).


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 71
EAN13 9782336364773
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Joachim TCHERO
La maladie chez les Krou de Côte d’Ivoire De la mémoire à l’histoire des représentations collectives
Préface de SimonPierre EKANZA
La maladie chez les Krou de Côte d'Ivoire De la mémoire à l'histoire des représentations collectives
Joachim TCHERO
LA MALADIE CHEZ LESKROUDECOTE D'IVOIREDe la mémoire à l'histoire des représentations collectives
Préface de Simon-Pierre EKANZA L’Harmattan
Dejà parus CULTURES ET RAPPORTS DE FORCE ENTRE LES PEUPLES DANS L'HISTOIRE Les Africains d'hier à aujourd’hui, mai 2009 SANTÉ ET DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE La maladie : approche historique, d'hier à aujourd'hui, septembre 2014
  vôîçî û îe d’histoire, publié chez L’Harmattan, qui sort de l’ordinaire par la forme et le contenu. Et qui, sans aucun doute, ne manquera pas de surprendre. Il est l’œuvre d’un esprit curieux, un historien des mentalités, désireux de s’imprégner de la culture de son terroir, patrimoine historique constitué à la fois d’un ensemble de coutumes, de croyances et de savoir-faire qui caractérise une société, à défaut de laquelle un homme ne peut s’affirmer auprès des siens. L’ouvrage témoigne, par ailleurs, d’un labeur considérable, de lectures solides et étendues, d’enquêtes de terrain conduites dans une dizaine de villages partagés entre les Cantons Gbadi, Nékédi et Zédi, regroupés autour de la ville d’Ouragahio, y compris cette dernière localité, à partir d’un questionnaire identique, minutieusement confectionné, dont l’objectif fondamental est d’informer sur les pratiques de santé d’hier et d’aujourd’hui. L’originalité de l’ouvrage tient d’abord à son matériel, un recueil de témoignages et entretiens, ensemble de textes oraux, reproduits sans fioriture et avec les mots mêmes de ceux qui ont bien voulu se prêter aux récits, répondre dans le micro qui leur était tendu. Mots gorgés de substance humaine, car tous ont leur histoire. Même lorsqu’ils désignent des objets matériels, ils signifient rarement, dans la bouche de leurs locuteurs,les mêmes réalités que perçoit l’acculturé de la ville. La linguistique ne proclame-t-elle pas que tout fait de langue manifeste un fait de civilisation ? A travers les interviews, réalisées le plus souvent en groupe de dix à quinze personnes, se dévoile l’identité des témoins ; ceux-ci appartiennent à toutes les couches sociales de ce « petit monde rural » du pays bété : notabilités, instituteurs, planteurs, ménagères … Parmi ces témoins qui acceptent de partager leurs expériences sur la maladie, ses origines, sa nature, sa signification, les soins médicaux et, éventuellement, sur les techniques de prévention, se détachent quelques figures de proue : Mgr Robert Atéa, homme d’église, considéré non moins comme un patriarche, dépositaire de la tradition bété, mais aussi
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Èŝ âî-âîçîÈŝ gâîâ âûôû È â ââîÈ âîŝ È gûîŝŝÈûŝ ŝôçîÈŝ È îçÈûŝ. ôûÈŝ çÈŝ ÈŝôÈŝ âûxûÈÈŝ î âû âôûÈ Èŝ çÈŝ È ôâÈŝ ŝô ŝâîŝîÈŝ çôÈ â îÈŝîÈŝ È ’autorité morale, compétente, à même de fournir non seulement les informations nécessaires et suffisantes, sur la maladie et les soins thérapeutiques, mais aussi de renseigner sur la vision du monde, de la société et de la représentation collective de la maladie. Reste à souligner que ce premier recueil de documents oraux ne représente que la « première marche de l’escalier » menant à une interprétation des faits ici rassemblés. L’auteur, ayant conscience des faiblesses que peut dévoiler la technique de collecte des faits, est désormais mieux armé pour la poursuite de la recherche. Néanmoins le matériau amassé appelle déjà une construction de l’histoire de la santé dans cette région si attachante de la Côte-d’Ivoire. Que dis-je ? Le matériau, patiemment amassé, constitue le fondement d’études ultérieures passionnantes, consacrées à toutes les facettes de la vie de l’homme en société. Ainsi l’histoire s’édifie-t-elle, sans exclusion, avec tout ce que l’ingéniosité du chercheur peut inventer et combiner pour suppléer au silence des textes, voire aux ravages de l’oubli. L’historien interprète, organise, reconstitue et complète, au besoin, ce qui existe. Dans cette tâche, l’historien ne peut s’interdire les emprunts : emprunt de notions, mais aussi emprunt de méthodes et d’esprit aux sciences voisines. C’est la règle qui doit aujourd’hui prévaloir. Et il est heureux que Tchéro ait emprunté cette voie pour nous donner ce beau libre, plein de suc et de saveur, extrêmement prometteur pour l’école historique ivoirienne. Je le recommande sincèrement. Pr. Simon-Pierre EKANZA. Historien, Doyen Honoraire des Facultés des Lettres et Sciennces Humaines Professeur Titulaire des Relations Internationales
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Ǧ ô ôÈçî Èŝ âŝŝÈz ŝîÈ  îÈôgÈ Èŝ ôîôŝ È Èŝ ŝîûâîôŝ ûÈ È ŝÈ â îÈŝ û âŝŝ È È ôÈ ô îÈâîô. â ŝÈ î « ÈŝÈ ». Çest l’idéal auquel je reste attaché. Il procède d'une conviction : quand on veut être homme, l’exercice de la pensée est du plus haut intérêt pour la formation de sa personnalité ; il est l’aiguillon de la culture, par quoi j’entends la compréhension de notre hérédité historique, point d'ancrage de la tradition et de la pression de l’histoire, du spécifique et du général. C'est en cela que la culture, comme dit Guéhenno quelque part, «crée le désir et nourrit l’espérancec'est en cela qu'elle» ; favorise aussi une franche adhésion de l’homme à quelque chose, adhésion qui est à la fois lasource et lacause de son esprit critique. Aussi concourt-elle à la formation de ce dernier : ou dans la contestation progressiste, ou dans l'approbation mesurée de toute situation donnée. Il n'est meilleur alibi à l’activité de l’esprit que cette étude qui traite des idées. Ce qui est déjà un motif de satisfaction. Sa visée ? Aider à inspirer des projets susceptibles d'éclairer, du moins sur des points précis, l’action des participants au développement social et à la santé communautaire. Elle s’inscrit, pour ainsi dire, dans l'optique de la santé publique. Un dernier mot concerne les difficultés que j’ai rencontrées dans le cadre de cette étude. L'histoire des mentalités, dans le contexte ivoirien manque, du moins à l'heure actuelle, de médiateurs documentaires nécessaires à sa conception. Elle est donc difficile à écrire, surtout que je suis en toge de pionnier, un rôle stimulant certes, mais en même temps difficile à tenir au milieu des maîtres pour qui il n’est d’histoire qu’événementielle et dont certains, parmi eux, n’habillent pas leur opposition. Ce qui m’a valu un long moment d’hibernation avant de conforter ma marque. 2008, c’est l’année symbole ; j'ai fini de peaufiner ma problématique et d’identifier le plan de mes prestations. Il ne reste plus qu’à en dévoiler le contenu, soit au moyen de l’oralité dans les cours magistraux, les conférences ou colloques, soit au moyen de l’écrit, comme c’est le cas ici.
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