La part artistique de l habiter
254 pages
Français

La part artistique de l'habiter , livre ebook

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Description

De pensées en réflexions, l' "habiter" s'impose pour désigner la dimension géographique des hommes et des femmes vivant en société. Épais de son économie, de ses jeux de pouvoir, fait de représentations et de langages, comment l'habiter n'aurait-il pas sa part d'artistique ? Centré sur une époque contemporaine marquée par la remise en cause des relations aux espaces, aux temps et aux autres, le présent ouvrage aborde la thématique selon une double approche : l'art comme composante de l'habiter ; l'habiter comme composante de l'art.

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Date de parution 01 avril 2017
Nombre de lectures 21
EAN13 9782140034596
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De pensées en réflexions, l’« habiter » s’impose pour désigner la dimension géographique des hommes et des femmes vivant en société. Épais de son économie, de ses jeux de pouvoir, fait de représentations et de langages, com-ment l’habiter n’aurait-il pas, aussi, sa part artistique ? Centré sur une époque contemporaine marquée par la remise en cause des relations aux espaces, aux temps et aux autres, le présent ouvrage aborde la thématique selon une doubleapproche :l’habiter commel’art comme composante de l’habiter ; composante de l’art. Suivant la première optique, il est question des œuvres exposées à la vue de tous. Elles appartiennent au vaste domaine de l’art public qui, aujourd’hui comme à chaque époque, tend à se redéfinir. Par son caractère furtif, relation-nel ou infiltrant, cet art public contemporain n’hésite en effet pas à scruter les lieux pour en révéler des significations qui, autrement, resteraient enfouies dans et par la routine des pratiques. Ainsi, contrairement à un usage des lieux fondé sur des habitudes et des convenances, un nombre croissant d’inter-ventions artistiques tente de débusquer le sens qui s’y tapit dans l’espoir de susciter la réflexion sur nos manières d’habiter le monde, le cas échéant pour nous convaincre d’en changer. N’en demeure pas moins, parallèlement, un art public qui limite voire bloque cette appropriation habitante des lieux en pri-vilégiant l’amusement ou la consommation, de sorte que l’œuvre n’est alors plus qu’un jeu ou un ornement. Selon la seconde perspective, l’habiter lui-même est envisagé comme une forme d’art. L’idée est de suggérer qu’il y a toujours une part esthétique dans notre façon de concevoir les lieux et de les occuper. Parce que les lieux que nous habitons nous inspirent, ils peuvent susciter une œuvre, qu’elle soit noble ou triviale. Dans d’autres dynamiques, les lieux deviennent eux-mêmes, au travers de l’aménagement que nous en faisons, des œuvres d’art. Inspiré par cette double entrée, le présent ouvrage collectif a comme objectif d’examiner diverses modalités de ce qui constitue aujourd’hui la pratique de l’art au regard de l’habiter et la pratique habitante au regard de l’art. L’ouvrage mobilise alors de nombreux exemples (de France, du Québec et d’ailleurs dans le monde). L’ensemble donne un aperçu de l’éventail des recherches en cours sur un sujet encore passablement négligé. L’ambition est que cette dé-marche inspire d’autres investigations dans ce champ d’études où se croisent l’art et l’habiter.
 est géographe, professeur à l’université de Picar-die-Jules-Verne. est doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géo-matique de l’Université Laval (Québec). est professeure et chercheure en histoire et sociologie de l’art à l’Université de Montréal.
ISBN : 978-2-343-11802-4 22
Collection Géographie et Cl�e
LA PART ARTISTIQUE DE L’HABITER PERSPECTIVES CONTEMPORAINES
sous la direction d’Olivier Lazzarotti, Guy Mercier et Suzanne Paquet
Collection Géographie et cultures 2017
LA PART ARTISTIQUE DE L’HABITER PERSPECTIVES CONTEMPORAINES
sous la direction de Olivier Lazzarotti, Guy Mercier et Suzanne Paquet
L’Harmattan
Ces textes sont conformes à l’orthographe rectifiée. Mise en forme du manuscrit et révision : Julia Roberge Van Der Donckt Photographie de la couverture : Aline Hémond, 2014,Mural « No Wall »(Pilsen), réalisé par Salvador Jimenez pour le Yollocalli Art Center & Radio Arte, sur l’initiative d’étudiants soutenus par le NMMA. © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-11802-4 EAN : 9782343118024
SOMMAIRE
L’art d’habiter....................................................................................... 5 Guy MERCIER, Suzanne PAQUET et Olivier LAZZAROTTI Photographier, se photographier : le ballet des touristes.................... 15 Olivier LAZZAROTTI La ville, l’habiter et l’écriture............................................................. 27 Frédéric VINOT Les transformations de l’image à l’ère des médias de masse............. 37 Jeffrey BARASH La mine, de pays à paysage : le cas de la région de la Ruhr .............. 45 Michelle BÉLANGER La condition paysagère de la ville patrimoniale : variation politico-artistique sur un thème géographique ................................... 67 Guy MERCIER Dialogic performance and the shaping of physical and psychosocial urban geographies .................................................. 91 Devora NEUMARK Micro-utopies : imaginer l’environnement....................................... 111 Nathalie BLANC Habiter par l’art : migration mexicaine et art muraliste social à Chicago, Pilsen .............................................................................. 129 Aline HÉMOND Les œuvres d’art publiques spectaculaires et la réappropriation de l’espace urbain : deux études de cas montréalais ........................ 157 Josianne POIRIER Newtown (Johannesburg, Afrique du Sud) : une mise en art de l’espace pour une redéfinition de l’habiter ? ............................... 173 Pauline GUINARD De l’expérience esthétique au procès de territorialisation des pratiques culturelles ................................................................... 193 Fabrice RAFFIN
Quel régime esthétique pour l’habiter artistique ? Outils théoriques et études de cas..................................................... 207 Anne VOLVEY Sens de l’œuvreet modes d’habiter : micro-interventions artistiques urbaines, entre emplacement et déplacements ................ 233 Suzanne PAQUET
L’ART D’HABITER
Guy MERCIER Professeur titulaire, géographie, Université Laval
Suzanne PAQUET Professeure agrégée, histoire de l’art, Université de Montréal
Olivier LAZZAROTTI Professeur, géographie ; Université de Picardie-Jules-Verne
Un vers de Friedrich Hölderlin, maintes fois repris, proclame que l’homme habite en poète : «Dichterisch wohnet der Mensch». Heidegger, en 1951, s’en inspira pour réitérer sa condamnation d’une modernité qui, soumise à la rationalité et à la technique, à l’industrie et au divertissement, aurait oublié que seule la poésie donne la juste et véritable mesure de la condition humaine (Heidegger, 2004). Déjà en 1935, Heidegger (2014) argüait que l’être humain, en négligeant sa faculté de poétiser, s’exposait, comme 1 individu et plus encore commepeuple, aux dérives du calcul et de la dissi-pation. En effet, il ne saurait être pleinement lui-même qu’en s’appropriant, à travers l’œuvre, un milieu. Ainsi, l’être humain surmonterait les contraintes externes qui pèsent sur lui en les recréant commeen tant que. Car l’art, chez Heidegger, est unecontestation, plus exactement unconflitentre laterre, où l’homme, parce qu’il s’yprojettepoétiquement, découvre lavéritédont l’œuvre annonce et assume ledevenir, et lemonde, qui n’est que « la condi-tion a priori de l’existence humaine » (Layet, 2014, p. 17) et qui, toujours, resteinhospitalier. Par conséquent, l’enjeu de ce combat que mène l’art ne serait rien de moins que l’instauration de l’Êtrepar l’ouverturedu temps et de l’espace. Ainsi, note Heidegger (2014, p. 67), « dans l’œuvre du bâtir, du dire, ou du figurer, est conquis le là, le centre enraciné et déployé, dans lequel et à partir duquel un peuple fonde son habiter historique – reconnait en l’étant son foyer, pour réaliser l’inquiétant de l’Être ». Bref, sans l’œuvre d’art, l’étant seul subsisterait et le monde demeurerait fermé à l’homme, sinon qu’en le vouant à sa perte. Heidegger, on le constate, faisait la part belle à l’art. L’artiste ou l’esthète peut y trouver pleine légitimation, puisque son inclination, toute empreinte
1 Dans le présent passage, tous les termes en italiques sont tirés de l’essai d’Heidegger intitulé De l’origine de l’œuvre d’art.
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Collection Géographie et cultures
de liberté qu’elle soit, n’apparait jamais, dans cette perspective, tel un caprice. Elle appartiendrait au contraire à une exaltante quête vitale de « l’essence de la terre » (2014, p. 63) que notre époque, déplorait le philosophe allemand, semble abandonner. Le savant peut de son côté s’en inspirer pour expliquer qu’il faut rejeter la « pensée qui calcule » au profit d’une « pensée qui médite » (Heidegger, 1990). L’enjeu étant de ne pas occulter l’assise poétique du rapport humain au monde. Néanmoins, sachant l’engagement profond du recteur de l’université de Fribourg à la cause nazie, on peut se demander à quoi finalement rime cette poésie en opposition au monde quand vient le temps de décider du sort que l’on réserve aux autres 2 êtres humains, surtout ceux qui n’appartiendraient pas à notrepeuple. Doivent-ils craindre l’inquiétant de l’Êtreà qui l’œuvre d’art ouvre la porte ? Un doute s’installe. Cette théorie d’une poétique de l’habiter, engageante au premier abord, cacherait-elle une funeste pulsion qui se dévoilerait en butant sur un simple principe de réalité : le corps, le visage et le nom d’autrui ? Or, si la poésie justifie l’infamie, que peut-on encore espérer de l’art ? Faut-il y renoncer ? Quid alors de l’œuvre, même la plus modeste, comme l’est une sonatine de Paul Hindemith par exemple ? N’exerce-t-elle pas à tout le moins un charme qui la rend attachante ? Impossible, vraiment, de s’en démunir. Faut-il pour autant y concentrer tous nos espoirs envers l’humanité ? Cette dernière n’aurait-elle pas autant voire davantage besoin de justice que d’art ? Soit ! Mais qu’advient-il de l’art une fois qu’on le détourne de l’humanisme enflammé à la Heidegger ?
Si on persiste, malgré tout, à y reconnaitre quelque vertu, comment oublier que l’art, par ailleurs, a perdu, au moins depuis Marcel Duchamp (1994 et 2013), de sa prestance, voire de sa signification. En effet, si on en croit l’inventeur du ready-made, désigner sous ce nom une pratique d’où sont issues des œuvres serait toujours arbitraire. Quelquefois, une telle désigna-tion serait même désinvolte ou opportuniste, de sorte que prévaudrait, relativement à l’art, un dilemme opposant deux extrêmes. D’une part, l’art serait une simple activité sans œuvres ou qui n’en a pas besoin, en ce sens que ses réalisations n’ont pas d’intérêt, au point de (devoir) disparaitre dans l’indifférence ou de ne jamais être créées. Dans ce cas, un domaine serait nomméartau seul véritable motif qu’il donne une contenance à celui qui, comme créateur, interprète, diffuseur ou consommateur, s’en revendique, ou encore qu’il lui permette de mener quelque affaire profitable, agréable ou, au mieux, salutaire. D’autre part, il y aurait des œuvres qui, bien que créées en dehors de l’art ou par le pur hasard, pourraient en revendiquer le titre et les privilèges, si cela, bien entendu, est autrement qu’un affublement. Or
2 Nous empruntons l’expressionengagement profondà Georges-Arthur Goldschmidt (2016), qui rejoint la position solidement argumentée de François Rastier (2015) – et de bien d’autres – à cet effet.
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La part artistique de l’habiter
comment se dégager de cette impasse d’un art sans œuvres – sinon pour servir de « devantures » insinuait Duchamp en 1913 dans laBoite blancheet d’œuvres sans art ? Ne reste-t-il, dans cette situation, que la douce et ironique ambigüité que Duchamp nous laissa, dans la mêmeBoite blanche, en demandant : « Peut-on faire des œuvres qui ne soient pas “d’art” ? » (Duchamp, 1994, p. 113). e Décidément, le XX siècle a rendu bien difficile l’interprétation du fameux vers de Hölderlin. Comment s’y retrouver ? Si l’homme habite en poète, suffit-il de souhaiter que cela ne soit pas en excluant systématiquement des personnes et des œuvres ? Par-delà cette élémentaire bienséance, n’importe-t-il pas de persévérer à vouloir comprendre ce que doit l’habiter à l’art et, inversement, l’art à l’habiter ? Car en dépit des méandres intellectuels où ils nous ont entrainés, l’art et l’habiter demeurent. Et on ne peut nier que l’un et l’autre aient des relations, ne serait-ce qu’à travers l’art ditpublic, où des œuvres se mêlent à l’établissement humain, au point, parfois, de s’y fondre. À la vérité, on ne peut concevoir que l’habiter ne soit pas uni à l’art, ne serait-ce que ponctuellement, et qu’il n’y ait pas, par conséquent, un art d’habiter qui est aussi une manière d’habiter l’art. C’est pourquoi, qu’on le veuille ou non, que l’on en soit capable ou non, cette relation infrangible entre l’art et l’habiter mérite d’être considérée. Tel est le parti adopté par les auteurs du présent recueil, dont l’objectif est d’examiner diverses avenues de ce qui constitue aujourd’hui la pratique de l’art au regard de l’habiter et la pratique habitante au regard de l’art. L’ensemble n’entend pas former un système. Il s’agit plutôt d’un rassemblement où chacun contribue à sa façon en formant, en définitive, un aperçu de l’éventail des recherches en cours, en France et au Québec, sur ce sujet. L’ambition est que cette démarche initiale inspire d’autres collaborations et d’autres investigations dans ce champ d’études où se croisent l’art et l’habiter. L’ouvrage prolonge une rencontre franco-québécoise qui a eu lieu à Amiens du 17 au 19 novembre 2014. Y étaient réunies deux équipes de recherche : Habiter le Monde, de l’Université de Picardie Jules Verne, etL’art et le site : habiter l’espace public à l’ère de l’image, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval de Québec. Le premier motif de cette rencontre était l’intérêt renouvelé et réciproque des artistes et des chercheurs pour l’habiter. L’intention était d’en mobiliser quelques-uns afin d’en débattre directement. La démarche était particulièrement sensible aux nombreux projets artistiques qui aujourd’hui explorent et remettent en cause nos manières d’occuper l’espace géographique. Par leur caractère furtif, relationnel ou infiltrant, ces projets scrutent les lieux pour en révéler des significations qui, autrement, resteraient enfouies dans le tissu épais de nos pratiques. Ainsi, contrairement à un usage des lieux fondé sur des habitudes et des convenances, certaines interventions artistiques tentent de débusquer le sens qui s’y tapit afin de l’offrir à la réflexion. Prenant appui sur ces œuvres d’un nouveau genre, il
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Collection Géographie et cultures
était projeté d’examiner le rôle que tient aujourd’hui l’art – ou les représentations qui s’y rattachent – dans la constitution, la dynamique et la perception de l’espace géographique. La perspective était de saisir comment cette démarche artistique et le contexte où elle prend corps témoignent et participent de la manière d’habiter aujourd’hui le monde.
Quant au concept même d’habiter, il était conçu en marge d’une tradition qui l’associe à un ancrage, à un chez-soi, et qui suppose ou appelle une certaine familiarité avec les lieux. Sans nécessairement renier cette approche, il fallait toutefois prendre en compte la mobilité grandissante des individus et des populations. Car au-delà du seul tourisme, les pérégrinations géographiques sont désormais nombreuses, au point de devenir un caractère structurant de notre époque. En effet, comme les voyageurs, les travailleurs saisonniers ou itinérants, les immigrants et les réfugiés révèlent, par leur incessante multi-plication, une humanité en déplacement, dont le chez-soi est variable, au point, dans plusieurs cas, de ne plus en être un. Il en va de même de ces artistes qui dorénavant, nous dit Miwon Kwon (2002, p. 47), « parcourent le monde à titre d’invités de marque, de touristes, d’aventuriers, de critiques en 3 résidence ou de pseudo-ethnographes » et à qui l’on confère le pouvoir de rendre certains lieux uniques. L’art serait alors un vecteur de distinction, portant avec lui la potentialité de créer des identités locales originales, afin de faire briller des lieux, villes ou régions, au sein d’une implacable et mouvante hiérarchie dont l’empire n’aurait de limiter que la globalité même de notre planète. Il n’en demeure pas moins qu’en parallèle une autre tendan-ce artistique, opposant à la surconsommation ambiante une grande économie de moyens, délaisse les lourdes installations et l’emphase publicitaire. Refusant les discours radicaux tout aussi bien que le spectaculaire, cet art discret, attaché au sensible et à la sensibilisation, cherche plutôt, par touches délicates, à réinventer l’ordinaire et à (ré)occuper ou à habiter autrement les espaces urbains. L’œuvre, dans ce contexte, a vocation de susciter une rencontre impromptue et fugace qui, au gré de la circonstance et du moment, distille des questionnements et éveille d’autres perspectives sur l’urbanité, sur l’environnement, sur le vivre-ensemble.
Comme tout emplacement est corrélatif à un déplacement, l’idée était donc d’envisager la réciprocité structurelle de la mobilité et de l’occupation propre à l’habiter. Mais encore fallait-il y intégrer la dimension associée aux technologies de l’information et de la communication. Faisant écho à une dynamique géographique disons traditionnelle, où le proche suppose et implique nécessairement le lointain, la navigation dans le cyberespace promet en revanche une proximité virtuellement absolue, ce qui entraine la possibilité ou l’illusion d’une familiarité avec des lieux sans même y être
3 Notre traduction.
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La part artistique de l’habiter
physiquement. Ainsi, comme l’habiter qui exige la mise en tension de la proximité et de la mobilité, l’espace géographique, à cause de sa recons-titution dans l’Internet, commande une bilatéralité entre sites terrestres et sites Internet, les premiers uniques, les seconds potentiellement démultipliés. En découle une concordance ou une discordance qui, par un décuplement potentiellement sans fin des images et des données spatiales, réactive la représentation, l’interprétation et l’usage des lieux, que ce soit à des fins personnelles ou professionnelles, ou encore à travers de nouvelles pratiques artistiques. De cette problématique générale fut tirée une série de questions formulées pour stimuler la discussion : xComment l’art et les artistes peuvent-ils contribuer à enrichir la compréhension de l’habiter ?
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L’art peut-il être conçu comme une forme de l’habiter ? Aide-t-il à habiter ou à créer des relations ou des connexions entre les lieux géographiques et ceux qui les occupent ?
Comment les artistes, en devenant de plus en plus mobiles, peuvent-ils efficacement contribuer à l’épanouissement d’un habiter fondé sur l’identité locale ?
Comment envisager à travers l’art et l’action des artistes les rapports entre le milieu local et une planète désormais mondialisée ?
Les manifestations artistiques dans le domaine public peuvent-elles créer un habitat commun ou partagé ? L’art diffusé au sein des établissements humains est-il à même de souder d’une manière ou d’une autre des individus dans une quelconque communauté ?
Existe-t-il une différence entre l’art exposé en institution, l’art qui se pratique ou s’exhibe dans le domaine public des villes et les pratiques multimédias qui prennent le Web pour territoire ? Plus largement, quelle est la part des médias, depuis qu’ils sont devenus de masse, dans la désignation, la reconnaissance et la diffusion des productions artistiques ?
L’art public est-il une autre manière de faire de la politique urbaine ou n’est-il qu’un objet parmi d’autres de cette dernière ? L’esthé-tisation des lieux, à laquelle l’art public ou non contribue, serait-elle aujourd’hui devenue l’un des ressorts fondamentaux de la produc-tion des lieux et de notre manière de les habiter ?
L’art et les images qui circulent dans les médias et dans le cyber-espace peuvent-ils être considérés comme de l’art public ? Si les images diffusées en nombre sans cesse croissant dans les
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