Langues nationales et musique moderne burkinabé face à la mondialisation
212 pages
Français

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Langues nationales et musique moderne burkinabé face à la mondialisation , livre ebook

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Description

A l'heure de la mondialisation, le Burkina Faso, longtemps resté à l'ombre des musiques étrangères, s'illustre aujourd'hui à travers la revalorisation de ses langues et de ses rythmes traditionnels dans la cuvette de la musique moderne. Aussi le dynamisme actuel de cette musique en langues nationales par hybridation devra-t-il impacter la culture mondiale globalisante.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 29
EAN13 9782336361284
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Bazombié Yidain Jacob DABOUE







Langues nationales et musique moderne burkinabé face à la mondialisation












L’Harmattan
Copyright

Du même auteur

– Langues nationales et musique moderne au Burkina Faso, Paris, l’Harmattan, 2012.
















© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71139-3
Avertissement
Les propos issus de nos entretiens ont été transcrits littéralement, à l’aide d’un dictaphone, avec un effort de fidélité aux propos des personnes enquêtées.
Nous signalons que le style, la syntaxe et l’orthographe relèvent de tous les niveaux de langue. L’oral autorisant le style familier, vous rencontrerez ainsi des propos qui ne sont pas du niveau d’un travail de recherche universitaire.
Le questionnaire a été administré spontanément sans que les interviewés ne soient mis au courant des questions à l’avance.
Dédicace
Je dédie le présent mémoire :
– au Tout-Puissant Créateur, Maître de ma destinée,
– à Sœur Jeanne Boucher (St Gildas des Bois), in memoriam .
Remerciements
Qu’il nous soit permis d’adresser nos vifs et sincères remerciements :
– à S.E.M. Yipènè Djibrill BASSOLÉ, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale,
– à Monsieur Lucien Marie Noël BEMBANBA, ministre de l’Économie et des Finances,
– à Monsieur Mahamoudou OUÉDRAOGO, ancien ministre de la Culture et Conseiller de son Excellence Monsieur le président du Faso,
– à Monsieur Baba HAMA, ministre de la Culture et du Tourisme du Burkina Faso,
– à S.E.M Cheng Hong SHEN, Ambassadeur de la République de Chine Taiwan au Burkina Faso,
– au Professeur Xavier GARNIER,
– au Professeur Cécile LEGUY,
– à Monsieur Blaise BAYILI, enseignant-chercheur d’université,
– à Monsieur Ansowin Ignace HIEN, écrivain au Burkina Faso,
– à Madame Léa ZAGRE/RIMTOUMDA, DGAIE,
– à Monsieur Claver BATIONO, Conseiller des Affaires Etrangères,
– à Madame Pierrette KYELEM/LINGANI, enseignante à l’Institut Burkinabè des Arts et Métiers de l’Université de Ouagadougou,
– à Béatrice, José, Rémi et Julien BREVAL,
– à notre famille qui nous a encouragé et fortifié dans cette démarche,
– à tous ceux qui, sans être cités, ont participé efficacement à l’élaboration de ce mémoire.
Sigles et abréviations
BBDA :
Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur
CENASA :
Centre National des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel
CSC/ CSI :
Conseil Supérieur de la Communication/ Conseil Supérieur de l’Information
FESPACO :
Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou
GPNAL :
Grands Prix Nationaux des Arts et de la Littérature
INAFAC :
Institut National de Formation artistique et culturelle
RFI :
Radio France Internationale
RTB :
Radio Télévision du Burkina
SIAO :
Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou
SITHO :
Salon International du Théâtre de Ouagadougou
SNC :
Semaine Nationale de la Culture
UA :
Union Africaine
UNESCO :
United Nations Education Science and Culture Organisation (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture)
USA :
United States of America (États-Unis d’Amérique)
Préface
Le présent ouvrage est le fruit d’un travail de mémoire de master II, soutenu en France en septembre 2014, à la Sorbonne Nouvelle, Paris 3. L’auteur y développe des réflexions sur la culture burkinabè et particulièrement sur la musique moderne faite à partir des langues nationales et des rythmes traditionnels. Ces réflexions ouvrent une fenêtre sur la mondialisation culturelle qui suscite beaucoup de débats intellectuels et d’appréhensions tant de la part des observateurs plus ou moins avertis que de la part des simples citoyens.
L’Afrique, c’est connu, est le berceau de l’humanité. Même si le plus souvent on en fait fi, c’est cependant à juste titre que l’Afrique se positionne comme la matrice de la diversité et des richesses culturelles. C’est une manière d’affirmer que le progrès de l’humanité n’entraîne pas une unilatéralité imposée par une culture dominante, comme celle des États-Unis d’Amérique, qui ignorerait les autres cultures et leur dénierait leur propre historicité.
La culture est, aujourd’hui, au centre des questions matérielles qui taraudent l’esprit humain dont la flèche d’inflexion tend sa pointe vers la marchandisation à outrance, induite par la mondialisation. S’interroger sur la culture dans ce contexte est une tâche ardue mais hautement humaine. Cela est bien légitime dans la mesure où le dessein de l’homme est de produire de la culture. La mondialisation se contente a contrario de faire consommer du préfabriqué à la place de la culture. Elle fait peser sur les cultures africaines la menace évidente de l’exclusion ou de la marginalisation, issues de l’entreprise commune et marchande du capitalisme, et liées à leur immersion dans un ensemble clos.
De nos jours, l’humanité évolue dans un monde qui n’a d’oreilles que pour ceux qui apportent un intérêt immédiat et des résultats probants et concrets. Se livrer à une telle tâche de déchiffrage du mythe de Sisyphe, de la part d’un Africain, et précisément un Burkinabè, apparaît comme une gageure démesurée et un élan « d’Albatros ». Mais cet auteur burkinabè n’est pas à son premier essai sur un terrain dont, heureusement, il maîtrise les contours, étant lui-même un acteur du monde culturel. Son interrogation porte sur la nouvelle manière de faire la musique moderne au Burkina Faso, par l’utilisation des langues nationales et des rythmes traditionnels. L’interrogation revêt une pertinence certaine, au regard de la mondialisation dont la tendance favorite est d’oblitérer les identités culturelles en passant par la lente et dramatique asphyxie des langues africaines. Cette mondialisation qui se conjugue avec culture unique et globalisante, artificielle et étouffante en provenance de l’Occident et de ses satellites, pourra-t-elle arriver à bout du diamant immatériel que recèle l’Afrique ?
L’auteur est à la recherche de « l’archet » d’un phénomène qu’il a d’abord observé et étudié en lui-même dans son premier ouvrage Langues nationales et musique moderne au Burkina Faso. Dans le présent ouvrage, il poursuit son orpaillage en suivant le fil d’Ariane qui le mène au cœur du nouveau labyrinthe qu’est la mondialisation. Pour appréhender ce sphinx, il s’est entouré des points de vue des Burkinabè : des acteurs de la culture et de la science des langues du Burkina Faso. Il a recueilli leur vision d’une part sur la musique burkinabè en langues nationales et son devenir, d’autre part sur les enjeux des identités culturelles africaines. En effet, les Burkinabè vivent actuellement une mutation culturelle et linguistique au sein de la mondialisation sans l’apprécier à sa juste mesure. L’auteur s’est arc-bouté sur une démarche scientifique pluridisciplinaire, nourrie à partir de quelques figures clés de l’anthropologie linguistique, de la sociolinguistique et de l’ethnologie.
Je voudrais ici, rappeler quelques pensées fortes d’un grand écrivain. Jean-Jacques ROUSSEAU, dans son essai sur l’origine des langues est formel : Non seulement l’origine des langues s’enracine dans la matrice brûlante des passions et non dans le creuset lancinant des besoins, mais la langue fut, au début, tout au moins, musicale. Ainsi dit-il : « ce n’est ni la faim, ni la soif, mais l’amour, la haine, la pitié, la colère, qui ont arraché (aux hommes) les premières voix (…) pour émouvoir un jeune cœur, pour repousser un agresseur injuste, la nature dicte des accents (…) Toutes les notes de la musique sont autant d’accents ». Et Jean-Jacques ROUSSEAU d’en déduire ceci : « Voilà pourqu

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