Le déchiffrement de l inconscient
110 pages
Français

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Le déchiffrement de l'inconscient , livre ebook

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Description

En septembre 1964, Jacques LACAN, fondait l'Ecole Freudienne de Paris. Son ami et complice d'études, le clinicien Henri EY fut alors appelé à en faire une présentation dans la revue italienne Rivista sperimentale di Frenatria. Un texte remarquable qui ne pouvait tomber dans l'oubli.
Des travaux de réflexion d'A. Le Dorze, J.Losserand et M.Yvonneau sur l'exercice psychanalytique, sa théorie et son extension à la culture achèvent de clore cette présentation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 75
EAN13 9782336259031
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le déchiffrement de l'inconscient
(1965) par Henri Ey TRAVAUX PSYCHANALYTIQUES

M. Yvonneau
J. Losserand
A. Le Dorze
Sommaire
Page de titre Page de Copyright NOTE EDITORIALE DOCUMENT D’ARCHIVES - PROLOGUE PROLOGUE Le déchiffrement de l’inconscient NOTE SUR LA CAUSALITÉ PSYCHIQUE “Comme la rue... ” Trois obstacles à la Psychanalyse. Une perversion : le déni de l’héritage psychique ? Psychanalyse et Civilisations - Série Trouvailles et Retrauvailles dirigée par Jacques Chazaud
© L’Harmattan, 2005
9782747580083
EAN: 9782747530083
NOTE EDITORIALE
Le présent ouvrage peut, en un sens, être considéré comme une annexe à l’illustre Colloque sur L’INCONSCIENT tenu (en 1960) sur l’initiative de celui que l’on nommait familièrement, mais non irrespectueusement, le « Pape » de la psychiatrie française. Il reproduit pour l’essentiel le numéro 2 (de février 2000) des CAHIERS HENRI EY dont la première partie reprenait la présentation, faite par le Maître de Bonneval à ses collègues transalpins, de l’ ÉCOLE FREUDIENNE DE PARIS de son ami JACQUES LACAN; Lequel l’avait d’ailleurs sollicité lors de la création de cette Institution. Offre déclinée par celui qui se déclarait, ici, psychanalyste mais se refusait à toute Obédience et revendiquait, loin des querelles sectaires, la liberté de pensée et d’action. Cette distanciation bienveillante est d’ailleurs celle qu’il offrait à ses élèves, insupportant autant l’amateurisme que les suivismes sans critique. Il avait gardé de sa formation lycéenne chez les Dominicains le goût de la « disputatio » qui ne fait pas des divergences un casus belli, mais l’occasion de savantes autant qu’amicales confrontations et la source d’un progrès dialectique. Il était homme de conviction, mais aussi de curiosité, d’ouverture, d’évolution et d’écoute.
La seconde partie réunit des travaux de trois de ses anciens internes, affiliés aux grandes Sociétés de psychanalyse, mais qui - pour se cantonner à la pratique du divan, n’en montrent pas moins une originalité et une capacité d’autonomie du jugement qui laisse penser qu’ils furent bien, chez EY, à... « bonne école » !
Chacun des contributeurs et sa contribution à ce recueil sont précédés par une mise en relief, concise et précise, dont ROBERT MICHEL PALEM, Secrétaire Général de L’ASSOCIATION POUR LA FONDATION HENRI EY, a le secret. Qu’il en soit remercié avec le Docteur PATRICE BELZEAUX qui a collaboré avec lui à la réalisation d’un Cahier qui illustre parfaitement la « structure d’accueil » et d’échanges qu’est une Association aux ramifications désormais mondiales.
J.C.
DOCUMENT D’ARCHIVES
PROLOGUE
LE DÉCHIFFREMENT DE L’INCONSCIENT par Henri EY (1965)
Voici, en Fev.1965, Henri Ey présentant à ses collègues italiens de la vénérable Rivista Sperimentale di Freniatria (créée en 1875) les travaux de “l’Ecole Française de Psychanalyse” fondée par J.Lacan quelques mois plus tôt. Suivent des articles de P.Aulagnier, R.Ebtinger, G.Rosolato, F.Perrier, dont il dit que “c’est par l’estime qu’il leur porte qu’il se sent justifié à les présenter”. Que ce ne soit pas celui qui a été plus particulièrement leur Maître (J.Lacan) qui les présente fait de cet honneur, remarque Ey, un événement paradoxal et insolite. C’est, explique-t-il, parce qu’il a “le privilège de n’être pas mêlé aux querelles d’écoles ou de personnes qui divisent en France -comme dans tant d’autres pays- le monde des psychanalystes”.
Voilà bien le cordial adversaire et père point si abusif que cela qui manque peut-être aujourd’hui aux psychanalystes : ceux qui se reprochent entre eux de se soustraire à la Loi commune : indécis qu’ils seraient entre le “père omnipotent” et la “mère abusive” (A.Green parlant de Lacan) 1 .
Mais Ey, ici, montre l’exemple de ce que doit être le débat d’idées en exposant scrupuleusement “Le déchiffrement de l’inconscient” tel qu’il l’envisage, en référence à Freud et plus encore à Lacan, et en quoi il se démarque de ce dernier, son frère ennemi.
RMP
PROLOGUE 2
C’est pour moi un immense plaisir et un plus grand honneur encore d’avoir à présenter à nos Collègues italiens ces travaux français qui vont trouver dans cette fameuse Revue italienne la forme de leur publication et, par là, leur consécration.

La Rivista Sperimentale di Freniatria fondée par Carlo Livi en 1875, fut illustré à l’époque par le nom du célèbre Augusto Tamburini (entouré lui-même d’E. Tanzi, de C. Golgi et de E. Morselli) puis, après lui, par G. Guicciardi, A. Bertolani, V. Porta, et enfin grâce à A. Mazza et P. Benassi elle reprend sa marche glorieuse. Que cette vénérable Revue accueille nos travaux c’est là un évènement qui doit nous réjouir tous et nous enorgueillir. Cet apport étranger de pensée et de recherche ne constitue certes pas une “transfusion de sang psychiatrique” que la vitalité et la jeunesse renouvelée de cette traditionnelle publication rendraient superflue : il représente plutôt l’expression du besoin des Psychiatres français d’entrer en communication plus directe avec leurs Confrères, avec leurs frères italiens.

Les articles destinés à apporter aux Psychiatres italiens un message d’estime et d’amitié et que le lecteur pourra lire dans votre belle Revue, ont été pour la plupart écrits par la “nouvelle vague” de la Psychiatrie française, par un groupe de jeunes de l’Ecole Psychanalytique Française.
Il peut paraître - et il est - paradoxal que ce soit à moi qu’incombe l’honneur de les recommander à l’attention de nos Collègues italiens. Je ne suis plus jeune en effet, et j’éprouve une certaine gêne à mêler mon travail à celui de cette ardente jeunesse. Peut-être est-ce par l’effet de mes relations constantes et sans cesse renouvelées avec les générations qui se succèdent depuis 30 ans en France et qui veulent bien me témoigner leur confiance, que j’ai ce privilège de pouvoir ici leur servir de chapron ou, comme nous disons en France, de “Patron” ? Je dois les remercier spécialement de cette nouvelle preuve d’un attachement qui m’impose tant de sérieux et d’agréables devoirs !

Il est paradoxal aussi que ce prologue ne soit pas signé par d’autres plus autorisés que moi à l’écrire, soit par ceux qui constituent le milieu freudien de la Psychanalyse française dont les travaux de P. Aulagnier, R. Ebtinger, G. Rosolato, F. Perrier, etc. sont le reflet - soit par celui qui a été plus particulièrement leur Maître (Jacques Lacan). L’honneur qui m’échoit est donc à la fois exceptionnel et insolite. Il m’oblige à un mot d’explication sur ma propre position à l’égard de l’Ecole Psychanalytique. Si être psychanalyste consiste à savoir écouter et déchiffrer le langage de l’inconscient pendant des années, à traiter les névroses voire les psychoses par les techniques de décodage de l’inconscient et l’analyse du transfert en ne cessant de remettre en question dans chaque cas particulier les problèmes théoriques et techniques - comme depuis trente ans je n’ai jamais cessé de faire ce métier, je suis psychanalyste. Si être psychanalyste c’est se soumettre à des rites d’initiation et adhérer à une Société, à une Ecole et presque à une Religion à la condition expresse pour être admis à la célébration du culte de ne jamais cesser de s’interdire toute discussion sur la doctrine ou la technique, je ne suis pas psychanalyste. C’est précisément parce que je suis et que je ne suis pas psychanalyste, parce que plus exactement j’ai pris à l’égard de la doctrine de Freud et de la technique psychanalytique une distance qui me paraît mieux garantir l’efficacité de notre action, c’est peut-être pour cela que j’ai le privilège de n’être pas mêlé aux querelles d’écoles ou de personnes qui divisent en France - comme tant d’autres pays - le monde des Psychanalystes.

Voilà pourquoi je me sens tout à la fois flatté et libre de pouvoir recommander à mes Collègues italiens les travaux des jeunes auteurs français qui ont collaboré à ce numéro de la Rivista Sperimentale di Freniatria. Ils sont d’ardents disciples de l’Ecole Française de Psychanalyse, et je les connais bien pour avoir été aussi mes élèves. Et c’est par l’estime que je leur porte que je me sens justifié à les présenter. Ils sont rompus par leur formation même aux subtilités d’une herméneutique - quasi mathématique - qui entend se saisir de l’inconscient en l’entendant parler. C’est bien, en effet, cela qui est l’essence de la technique psychanalytique. Mais c’est précisément un des grands mérites de l’Ecole Française de Psychanalyse d’avoir mis l’accent sur les “trop

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