Le Haras humain

Charles Binet-Sangle

Description

Essais. — livre II, ch. XXXVII.Tout animal est un cristal colloïde d’une composition chimique complexe mais définie, un cristal de protoplasma composé lui-même de petits cristaux agglutinés, les cellules ou plastides. A un premier degré de l’évolution (monères, amibes, infusoires, radiolaires, polypes), un fragment quelconque de ce cristal, une plastide quelconque suffit à le reproduire.A un second degré (méduses), un petit nombre seulement de plastides jouissent de cette faculté : ce sont les plastides génératrices.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: BNF - Collection XIX
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782346060047
• Langue: Français

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Charles Binet-Sanglé
Le Haras humain
TRAVAUX DU DOCTEUR BINET-SANGLÉ
Anthropologie
L’anthropologie surnormale (Revue encyclopédique, 1896 ; Chronique médicale, 1898).
La méthode en anthropologie surnormale (Anjou médical, 1897).
Le haras humain, Paris, Albin Michel, 1918.
Anatomie
Histoire de l’examen médico-judiciaire des cadavres en France (Académie de médecine. Prix Hugo, 1896).
Physiologie normale
L’amiboïsme des neurones (Progrès médical, 1902).
Théorie des neuro-diélectriques (Archives de neurologie 1900).
Le sommeil chez les êtres monoplastidaires et les végétaux (Revue de l’hypnotisme, 1902-1903).
Pathologie
État des réflexes chez les syphilitiques (Journal de neurologie de Bruxelles, 1901).
Nœvus veineux et hystérie (Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, 1903).
L’épilepsie chez Gustave Flaubert (Chronique médicale, 1899).
La maladie de Blaise Pascal (Annales médico-psychologiques, 1899).
Nécessité d’une classification nouvelle en neuropathologie (Anjou médical, 1899).
Physiologie pathologique
Théorie nouvelle de la monstruosité composée et de l’inversion (Archives médicales d’Angers, 1898).
Action du haschich sur les neurones (Revue scientifique, 1901).
Lois des secousses et des paralysies (Archives médicales d’Angers, 1898-1899-1900)
Physiologie pathologique de l’attaque d’apoplexie (Revue neurologique, 1900).
Le mécanisme des phénomènes hystériques, Paris, 1891.
Psychologie normale
La peur et les conditions physiologiques du courage (Archives d’anthropologie criminelle, 1905).
Expériences sur la transmission directe de la pensée (Annales des sciences psychiques, 1902 ; Compte rendu de l’Association pour l’avancement des sciences, 1903).
Psychologie pathologique
Les prophètes juifs Étude de psychologie morbide (Des origines à Élie), Paris, 1905 (Épuisé),
Le prophète Élie (Archives d’anthropologie criminelle, 1901).
Le prophète Elisée (Archives d’anthropologie criminelle, 1905).
Les cures miraculeuses de Jésus (Revue blanche, 1902).
Physio-psychologie des religieuses (Revue de psychiatrie, 1901 ; Archives d’anthropologie criminelle, 1902 ; Journal de neurologie de Bruxelles. 1903 ; Archives de neurologie, 1903 ; Revue de l’hypnotisme, 1903-1904).
Le crime de suggestion religieuse et sa prophylaxie sociale (Archives d’anthropologie criminelle, 1901).
Les lois psychophysiologiques du développement des religions L’évolution religieuse chez Rabelais, Pascal et Racine. Paris, Maloine, 1807,
La Folie de Jésus (t. I). Son hérédité. Sa constitution. Sa physiologie. Paris, Maloine, 1908, 3e édition.
La Folie de Jésus (t. II). Ses connaissances, Ses idées, Son délire. Ses hallucinations (1910).
La Folie de Jésus (t III), Ses facultés intellectuelles. Ses sentiments. Son procès (1912),.
La Folie de Jésus (t. IV et dernier). Sa morale. Son activité. Diagnostic de sa folie (1915).
Hygiène
La lutte contre les maladies de crachement dans les collectivités (Revue d’Hygiène, 1909).
PRÉFACE
Je laisse, pendant quelque temps, les hommes-dieux pour reprendre une œuvre interrompue.
Les lecteurs du tome IV et dernier de La Folie de Jésus savent que je fus conduit, en étudiant la transmission de l’intelligence dans la famille Pascal, à lire l’ouvrage d’Antoine Arnauld sur l’Eucharistie, puis les Évangiles et à entrer dans l’âme des mystiques juifs.
Plus de vingt ans se sont écoulés depuis mes premières recherches sur l’hérédité et, pendant ces quatre lustres, je n’ai pas perdu de vue l’intérêt que présentent ses lois pour l’amélioration de la race humaine.
Je résume mes idées dans ce petit livre et c’est à vous que je le dédie, magnifiques revenants, citoyens des États-Unis d’Amérique, pères et défenseurs de la liberté, vous que l’amour de la liberté emporta au-delà des mers et qui, malgré une séparation de quatre siècles et de deux mille lieues, êtes restés si près de mon cœur.
Je vous offre ces pages écrites dans les tourments d’une persécution incessante.
La France est un divin parterre où les idées fleurissent au milieu des épines. C’est chez vous qu’elles deviennent des fruits.
 
6 février 1918.
 
BINET-SANGLÉ.
INTRODUCTION
I
LE MARIAGE
En l’an 550 avant l’ère vulgaire, le grec Théognis écrivait :
« Quand il s’agit des porcs et des chevaux, ô Kurnos, nous appliquons des règles raisonnables, nous cherchons à nous procurer à tout prix une race pure, sans vices ni défauts, qui nous donne des produits sains et vigoureux. Dans les mariages que nous voyons tous les jours il en est tout autrement ; les hommes se marient pour de l’argent. Le manant ou le brigand qui a su s’enrichir peut marier ses enfants dans les plus nobles familles. Ne t’étonne. donc plus, mon ami, que la race humaine dégénère de plus en plus au point de vue de la forme, de l’esprit et des mœurs ».
Deux millénaires et demi après Théognis, Prosper Lucas, Charles Darwin, de Sinety, Max Nordau tiennent le même langage :
« Dans l’état des mœurs de nos jours, écrit Prosper Lucas, chez les peuples les plus civilisés, non seulement dans les villes mais encore et surtout au milieu des campagnes, on ne peut, sans fermer les yeux à la lumière, nier que le mariage soit, dans la grande et très grande majorité des cas, autre chose qu’une affaire où l’intérêt a pris la place de l’attraction et de la sympathie mutuelle de deux personnes. Au lieu d’un nœud vital qui confonde deux âmes, ce n’est qu’un lacs d’argent serré sur deux fortunes. Si large que l’on fasse la part des exceptions où l’affection mutuelle des époux ratifie le contrat des familles ou se développe par le lien si puissant des enfants, un grand nombre des derniers n’en est pas moins placé, quant aux circonstances et aux dispositions les plus essentielles de l’acte où ils puisent l’être, sous l’influence des plus mauvaises conditions pour la santé, l’esprit, la beauté, ces présents du ciel et de la vie qui engendrent l’amour et qui naissent de lui 1 . »
« L’homme étudie avec la plus scrupuleuse attention, écrit Charles Darwin, le caractère et la généalogie de ses chevaux, de son bétail et de ses chiens avant de les accoupler ; précautions qu’il ne prend que rarement ou jamais peut-être quand il s’agit de son propre mariage... Il est fortement sollicité par la fortune et par le rang. La sélection lui permettrait cependant de faire quelque chose de favorable, non seulement pour la constitution physique de ses enfants, mais pour leurs qualités intellectuelles et morales. Les deux sexes devraient s’interdire le mariage lorsqu’ils se trouvent dans un état trop marqué d’infériorité de corps ou d’esprit ; mais exprimer de pareilles espérances, c’est exprimer une utopie, car ces espérances ne se réaliseront même pas en partie tant que les lois de l’hérédité ne seront pas complètement connues. Tous ceux qui peuvent contribuer à amener cet état de choses rendent service à l’humanité 2 . »
« On fait pour l’espèce humaine, écrit de Sinety, ce qu’aucun éleveur ne tenterait pour d’autres espèces animales, sans être taxé de folie... Ces unions fatales, qui sont une plaie pour la famille et la société, résultent avant tout de l’ignorance des classes riches, des classes dites dirigeantes relativement aux sciences naturelles en général et à ce qui concerne l’homme en particulier 3 . »
Ignorance oui, ma