Le protocole et les us et coutumes au Maroc
220 pages
Français

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Le protocole et les us et coutumes au Maroc , livre ebook

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220 pages
Français

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Description

Le propos de cet ouvrage est d'inviter le lecteur à un voyage à travers l'itinéraire historique de coutumes et usages qui ont façonné la vie des citoyens marocains des siècles durant. Des pratiques comme l'allégeance, le baisemain, les rites religieux, la musique et les chants prennent leur sens quand on arrive à faire les connexions idoines avec les attributs de l'identité marocaine. L'ouvrage permet de comprendre aussi bien la genèse des traditions et moeurs marocaines que le processus de leur évolution actuelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2013
Nombre de lectures 37
EAN13 9782336663340
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-66334-0
Titre

Mohamed El Alami



Le protocole et les us et coutumes au Maroc


Des origines à nos jours


Avant-propos d’Abdelaziz Nouaydi

Prix du Maroc 1971

Deuxième édition
Avant-propos
Par Abdelaziz Nouaydi 1
Le hasard a voulu que ma première rencontre avec Mohamed El Alami ait lieu à la primature, dans les bureaux de M. Abderrahmane Youssoufi, alors Premier ministre du gouvernement d’alternance du royaume du Maroc, vers la fin de l’année 1998. J’étais membre du Cabinet Youssoufi en tant que conseiller.
M. El Alami était venu, à l’époque, introduire une doléance à l’encontre du ministre de l’Intérieur de l’époque, Driss Basri, dont les services avaient refusé de délivrer le reçu de dépôt de déclaration de création de son parti politique dénommé « le Parti Unioniste du Maghreb Arabe ».
J’ai pu constater que l’accueil réservé par M. Youssoufi à M. El Alami était des plus cordiaux. L’entretien entre les deux hommes était des plus intimes, cela d’autant plus que M. El Alami avait de grandes affinités avec la famille politique du Premier ministre. Par ailleurs, l’ambiance des bureaux de la primature lui semblait familière. Rien d’étonnant car il y avait séjourné, en 1958, en tant que membre du Cabinet de M. Abdellah Ibrahim, Président du Conseil sous le règne de feu SM le Roi Mohamed V 2 .
J’avais reçu des instructions du Premier ministre pour suivre ce dossier. Mes nombreuses notes et correspondances à l’adresse du puissant ministre de l’Intérieur de l’époque n’ont reçu, en fait, que des réponses évasives. J’ai compris alors que l’omniprésent ministre de l’Intérieur ne tolérait l’entrée dans le champ politique que pour les formations qui étaient passées par les filtres et la grille de son département. Les partis politiques autorisés devaient nécessairement correspondre aux propres calculs de M. Basri.
Cet intermède de la vie politique marocaine me rappelle que, durant cette période, Abderrahmane Youssoufi ne pouvait se permettre le luxe d’engager un bras de fer avec l’homme fort du Roi défunt Hassan II sur certains dossiers sensibles, alors que tout était à construire sur le registre de la confiance avec le Palais.
A la fin de ma mission qui coïncidait avec celle du mandat de M. Youssoufi, j’ai repris mes activités scientifiques, à l’université. A l’occasion de l’une de ces rencontres académiques, j’ai rencontré M. El Alami qui avait tenu à m’exprimer son appréciation pour le sérieux et la transparence avec lesquels j’ai assuré le suivi de son dossier. Je dois avouer, de mon côté, que j’ai éprouvé beaucoup d’admiration pour l’étendue de la culture de cet homme qui m’a offert certaines de ses publications. M. El Alami est un homme d’une grande expérience dans le domaine de la diplomatie, il a servi aux affaires étrangères sans discontinuité de 1956 à 1997 dans différents postes de responsabilité.
Mon plaisir fut immense quand M. El Alami m’a fait l’amitié de me demander de relire son ouvrage « Le protocole et les us et coutumes au Maroc » : un travail d’une très haute facture et d’une valeur scientifique qui a reçu, pour sa première édition, le prix du Maroc pour la littérature, en 1971. Il s’agit d’un livre écrit avec le savoir d’un sociologue-ethnologue, le recul de l’historien et le style d’un authentique écrivain. L’auteur a apporté une grande attention dans le traitement de la matière qu’il s’est appliquée à regrouper avec minutie. La démarche adoptée a permis une relecture intelligente d’une partie du patrimoine culturel pris dans son acception la plus large, c'est-à-dire une composante essentielle de la civilisation marocaine. A ce titre, M. El Alami a agi dans ce sens avec l’engagement du patriote soucieux de restituer l’essentiel de la richesse de ce patrimoine. L’auteur a pu ainsi restituer les fondements originaux de cette civilisation, sans omettre de retracer les contours des évolutions subséquentes à l’arrivée des puissances étrangères qui a eu pour effet de déclencher un processus d’adaptation/recomposition des us et coutumes du Maroc.
Ce livre transporte son lecteur dans un processus initiatique fécond. Les différentes parties de cet ouvrage vous offrent une immersion dans le monde des fêtes et leurs rituels, les us et coutumes des familles authentiquement marocaines de différentes conditions sociales. La vie des Cours et les enceintes des palais royaux y sont décrites avec menus détails. On retrouve aussi dans ce livre des développements sur la musique, les rites religieux ainsi que tous les usages et pratiques ancestrales qui accompagnent les Marocains de la naissance à la mort.
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce livre est en fait un genre littéraire particulier et rare dont la littérature marocaine a grandement besoin. C’est la raison pour laquelle j’invite les sociologues, les ethnologues, les historiens et les différents responsables des départements ministériels (Culture, Tourisme, Affaires étrangères, etc.) à creuser avec beaucoup d’intérêt ce sillon si fertile que M. El Alami a eu le mérite et le courage de défricher avec art et amour, pour en découvrir des richesses qui n’ont pas encore livrées tous leurs secrets.
1 . Abdelaziz Nouaydi est professeur universitaire, avocat et militant des droits humains, président de l’Association Adala.
2 . M. Mohamed El Alami est connu pour avoir une grande admiration pour les premiers dirigeants du mouvement national. Il leur consacra certains de ses livres tels ceux sur Abdelkrim Al Khattabi (1967) et Allal El Fassi (1972).
Préface
Par Driss Aissaoui 1
Pourquoi un ouvrage consacré aux us et coutumes d’un pays qui s’appelle le Maroc à l’orée du XXI ème siècle ? Comment peut-on rendre disponible les clefs de lecture d’une société en constante mutation ? Comment appréhender les transformations profondes qui affectent les modes de vie des Marocaines et Marocains induites par une mondialisation de plus en plus rampante et une ouverture assumée à plusieurs égards ?
Les éléments de réponse à toutes ces interrogations et d’autres, qui nous tenaillent sous l’effet des grands événements, se retrouvent dans la nature profonde du profil sociologique et historique de ce pays plus que millénaire. Le printemps arabe avec toutes ses évidences dans les pays de la région, empruntant des relents « révolutionnaires », ont été vécues au Maroc avec une résilience et une singularité qui ont décontenancé les analystes et autres politologues occidentaux, souvent enclins à céder à des mécaniques lapidaires et simplistes, dont les catégories d’analyse se révèlent être incapables d’appréhender de manière objective la réalité plurielle de la société marocaine.
Les manifestations organisées, en 2011, par les jeunes du Mouvement du 20 février en harmonie avec les contestations de la rue arabe ont apporté une brise salutaire pour la société politique marocaine qui semblait se conforter dans un immobilisme déconcertant. Cette opportunité de libre expression de cette frange de la population n’est pas étrangère au Maroc. Le rituel qui accompagnait le « Sultan des Tolba » (en cours jusqu’au début des années 70 du XX ème siècle) donnait la possibilité aux étudiants de s’exercer au rouage du pouvoir makhzanien, sans aucune usurpation, et arrivaient à faire aboutir une fois par an leur aspiration à gouverner, ne serait-ce que le temps de ce rituel. Il s’agissait là d’un mécanisme de régulation des relations jeunes et société politique. Une manière de faire ancestrale qui permettait une insertion intelligente et fluide des jeunes dans la gestion des affaires publiques.
Le discours du 9 mars 2011 prononcé par le roi Mohammed VI est venu conforter cet élan d’appel à plus de liberté, de dignité, de démocratie et de construction d’un projet de société moderne, démocratique et solidaire. Un projet qui renoue de manière volontariste avec les constantes de la société marocaine.
Historiens, sociologues et anthropologues convergent tous vers un constat commun : le Maroc est un pays dont l’identité est irriguée par une multitude de racines historique, culturelle, ethnique et anthropologique composites qui participent à sa fécondation et ses expressions diverses.
Des manifestations de l’organisation de la vie de tous les jours à la régulation des relations gouvernants-gouvernés paraissent pour les Occidentaux comme surannées, voire même éculées et pour certains moyenâgeuses. Cette lecture exogène des rites m

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