Le suicide il faut en parler
175 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le suicide il faut en parler , livre ebook

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175 pages
Français

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Description

Le suicide ? Il faut en parler. Il nous fait peur, il nous dérange. Une réalité qui nous dépasse. Pour beaucoup d'entre nous la mort c'est la vie. Pour d'autres un simple passage à l'acte. Le suicide rode autour des actifs, des jeunes, des personnes âgées. Que dire de ces morts au nom des sectes. Que dire de l'euthanasie et de l'aide au suicide ? Combien de morts par suicide ? Cet ouvrage nous mène dans les tous les arcanes du suicide.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2010
Nombre de lectures 42
EAN13 9782296937390
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE SUICIDE

IL FAUT EN PARLER
Pour Comprendre
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud

L’objectif de cette collection Pour Comprendre est de présenter en un nombre restreint de pages (176 à 192 pages) une question contemporaine qui relève des différents domaines de la vie sociale.
L’idée étant de donner une synthèse du sujet tout en offrant au lecteur les moyens d’aller plus loin, notamment par une bibliographie sélectionnée.
Cette collection est dirigée par un comité éditorial composé de professeurs d’université de différentes disciplines. Ils ont pour tâche de choisir les thèmes qui feront l’objet de ces publications et de solliciter les spécialistes susceptibles, dans un langage simple et clair, de faire des synthèses.
Le comité éditorial est composé de : Maguy Albet, Jean-Paul Chagnollaud, Dominique Château, Jacques Fontanel, Gérard Marcou, Pierre Muller, Bruno Péquignot, Denis Rolland.

Dernières parutions

Michel PARAHY, L’inconscient de Descartes à Freud : redécouverte d’un parcours, 2010.
Jean-François DUVERNOY, La fabrique politique Machiavel, 2010.
Gérard LAROSE, La stratégie de la vie associative, 2010.
Xavier HAUBRY, Le contrôle de l’inspection du travail et ses suites , 2010.
Franck BACHELET, Politiques et institutions sociales, 2010.
Jean-François DUPEYRON, Nos idées sur l’enfance, 2010.
Georges CHEVALLIER, Systèmes de santé : Clés et comparaisons internationales , 2010.
Yves THELEN, Éveil à l’esprit philosophique, 2009.
Frédéric ALLOUCHE, Comment la philosophie peut nous aider à vivre , 2009.
Fernando BELO, Pour comprendre la philosophie avec les sciences , 2009.
Xavier BOLOT, La lumière neutre. Une nouvelle approche du dessin et de la peinture apportée par les sciences du XX e siècle, 2009.
Marie-Hélène Porri


LE SUICIDE

IL FAUT EN PARLER


L’Harmattan
DU MEME AUTEUR

* En collaboration avec Sampiero Porri
Le Guide de l’immobilier aux Editions Nathan (1981)
La Loi Quilliot et les Nouveaux Rapports Propriétaires-Locataires aux
Editions du Moniteur (1983). Trois éditions
La Loi Méhaignerie et les Nouveaux Rapports Propriétaires-Locataires aux
Editions du Moniteur (1988). Cinq éditions

* Sous le nom de Marie-Hélène Porri
Des Enfants de Lumière (roman) aux Presses du Midi (2003)


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13611-3
EAN : 9782296136113

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
PREAMBULE
E pidémie chronique ou épidémie liée à la société contemporaine ? L’année 2009 et son été meurtrier, le début d’année 2010 nous rappellent que le suicide n’est pas un acte banal, que l’on compte un suicide par jour dans la population.
Le suicide en prison ? Il est dû à la pression psychologique propre aux établissements pénitentiaires et à l’angoisse d’être soumis à une action judiciaire. Maladie ultra-moderne ? L’épidémie revient régulièrement au pas de charge. Oui, il faut que l’on bouge. Oui, il faut en parler.
Le suicide n’est pas qu’un phénomène social, psychiatrique ou psychologique ; de nombreuses recherches ont produit des résultats intéressants et surtout très variés Les problèmes de santé psychologique au travail connaissent une croissance importante avec l’intensification de celui-ci. Les impacts se font sentir dans la société, les organisations, les individus et ce, dans tous les secteurs économiques. Le suicide n’est pas une fatalité. De nombreux facteurs biologiques peuvent aussi prédisposer les gens à adopter un comportement suicidaire.
Fort heureusement, de nombreuses organisations tentent d’intervenir avant même que les conséquences soient considérables. Toutefois, il existe encore peu d’informations et d’articles pratiques permettant de mener une démarche préventive pour agir sur les problèmes de santé psychologique au travail.
Il est évident qu’on ne peut avancer seul dans l’obscurité. De la théorie à la pratique il y a un monde, mais si l’on en juge par tous les « mal être » sur le lieu de travail, le jeu en vaut la chandelle.
Trouver des coupables ? Oui… Et alors ? Il faut surtout faire de la prévention afin que cela se reproduise de moins en moins et pourquoi ne pas tendre vers le risque zéro ?
Il faut que les mentalités changent/évoluent pour que les problèmes en terme de sécurité soient efficaces. Notre société se capitalise de plus en plus, l’être humain ne fait plus partie des priorités.
On peut espérer que la reprise par la presse des différents cas de suicide au travail sert au moins à faire émerger dans l’espace public un véritable débat sur cette question des conflits du travail. Ils permettront de mettre cette question sur l’agenda politique. Le risque demeure, cependant, que cette question reste cantonnée au cas des suicides alors que le problème est plus large. Un numéro vert n’y suffira pas.
Bien des facteurs biologiques peuvent aussi prédisposer les gens à adopter un comportement suicidaire.
Dès le XVIIIe siècle, des auteurs ont décrit des phénomènes d’agrégation familiale du suicide et rapporté l’existence de « familles suicidaires », accréditant la thèse d’une composante biologique du suicide.
La répartition chiffrée suivante paraît d’ailleurs confirmer cette hypothèse : on estime à environ 90 % que les personnes qui décident de s’enlever la vie souffrent de maladies mentales, notamment de dépression nerveuse (40 %), de toxicomanie (40 %), de schizophrénie (7 %) ou de maniaco-dépression (10 %), autant de maladies où l’hérédité joue un rôle important. Cela dit, il n’est pas exclu que des personnes ne souffrant pas de maladies mentales soient prédisposées au suicide.
En ce qui concerne le suicide au travail, il n’y a pas vraiment de statistiques approfondies en France. Les capteurs ne nous disent rien. Pourtant pour les médecins psychiatres, « il n’existe pas de gène du suicide ». La réponse est à trouver dans les recherches des anthropologues.
Chômage ? Le suicide, de nos jours, reste encore difficile à cerner, à en connaître les raisons. On ne peut parler d’un suicide, mais plutôt, de suicides, même si certains médecins prétendent qu’il n’y a qu’un suicide, celui du désespoir, de l’homme non intégré. Pour le docteur Emmanuel Escart, « la demande du suicide est la manifestation extrême d’une détresse psychologique sévère chez des individus vulnérables. Le développement économique, des soins en fin de vie, et du droit à l’autodétermination n’est pas un rempart à cette détresse profonde. La gestion rationnelle de cette demande peut masquer la profondeur des enjeux et nous convoque a des défis qui débordent les compétences techniques et nous contraint aux débats éthiques et politiques ».
Dans son excellente étude sur la culture du silence et la culture du suicide, ce même psychiatre nous apprend, que l’acte du suicide exprime, en plus du désespoir, une espérance peut-être folle et déliée qui s’adresse à la grande région inconnue au-delà de la mort. « L’homme se tue souvent parce qu’il ne peut et ne veut pas désespérer… Si nous avions l’assurance que l’après-mort était joyeuse, alors l’espèce humaine serait menacée ici et maintenant ».
Mettra-t-on un jour le doigt sur le gène du suicide ? Pour les médecins psychiatres, « il n’existe pas de gène du suicide, mais des gènes de prédispositions. L’idée n’est surtout pas d’oublier les facteurs sociaux. Si les facteurs de risque augmentent avec certains gènes, ça prend aussi un contexte social et un environnement particulier pour commettre un geste suicidaire ».
A l’analyse des différentes réflexions, sommes-nous en mesure de percer les mystères qui entourent cette « maladie » ? La réponse est délicate. Et si le nombre de suicides n’est pas quantifiable, pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et selon une enquête nationale de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Mé

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