Les histoires de vie en Amérique latine hispanophone
292 pages
Français

Les histoires de vie en Amérique latine hispanophone , livre ebook

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292 pages
Français

Description

Cet ouvrage donne un regard pluriel, engagé et actuel sur la recherche biographique, l'histoire orale, la mémoire historique, les identités, les histoires de vie en formation et les récits de témoignage en Amérique latine hispanophone. Il montre clairement la richesse, la variété et le dynamisme du champs biographique-narratif dans ces contextes sociaux et éducatifs de l'Amérique latine.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2015
Nombre de lectures 35
EAN13 9782336368160
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de González Monteagudo, J.
LES HISTOIRES DE VIE EN AMÉRIQUE LATINE HISPANOPHONE Entre formation, mémoire historique et témoignage
LES HISTOIRES DE VIE EN AMÉRIQUE LATINE HISPANOPHONE
Entre formation, mémoire historique et témoignage
Histoire de Vie et Formation Collection dirigée par Gaston Pineau avec la collaboration de Pierre Dominicé (Un. de Genève), Martine Lani-Bayle (Un.de Nantes), José Gonzalez Monteagudo (Un. de Séville), Catherine Schmutz-Brun (Un. de Fribourg), André Vidricaire (Un. du Québec à Montréal), Guy de Villers (Un. de Louvain-la-Neuve). Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s'ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique. Le voletFormation s'ouvre aux chercheurs sur la formation s'inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l'inédit des histoires de vie. Le voletHistoire de vie, plus narratif, reflète l'expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens. Dernières parutions Volet :Formation Catherine SCHMUTZ-BRUN, Martine LANI-BAYLE et Gaston PINEAU (coord.),La vie avec les animaux. Quelle histoire !,2014. Caroline GALLE-GAUDIN,Penser la formation aux soins palliatifs. Entre repères relationnels et pratique réflexive, 2014. Martine LANI-BAYLE et Maria PASSEGGI (dir.),Raconter l’école, 2014. François de la FOURNIERE,Hosto blues, 2014.Christian LERAY, Fatimata HAMEY-WAROU,L’Arbre à palabres et à récits, 2014. Annemarie TREKKER,Le Travail de l’écriture. Quelles pratiques pour quels accompagnements ?, 2014.Bernard HONORÉ,L’Ouverture spirituelle de la formation, 2013.Marie Christine NOIREAUD,De Pondichéry à Paris, parcours de femmes en formation, 2013.Martine LANI-BAYLE, Gaston PINEAU, Catherine SCHMUTZ-BRUN (coord.),Histoires de nuits au cours de la vie, 2012. Bernard HONORÉ,La mise en perspective formative, 2012.
Sous la direction de González Monteagudo, J. LES HISTOIRES DE VIE EN AMÉRIQUE LATINE HISPANOPHONE Entre formation, mémoire historique et témoignage *
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01994-9 EAN : 9782343019949
SOMMAIRE Préface : le récit épique intime................................................................ 9 Fernando Iwasaki (Pérou et Espagne).
I. Histoires de vie en formation, récits de temoignage et recherche biographique. Perspectives latino-americaines...................................... 11 José González-Monteagudo et Julia González-Calderón (Espagne).
II. La recherche biographique dans le domaine des sciences sociales .... 45 Leonor Arfuch (Argentine).
III. Témoignages et histoires de vie dans l’éducation de la memoire ..... 65 Gabriel Jaime Murillo Arango (Colombie).
IV. Recherche sur les recits biographiques des enseignants au mexique.  103 Rosa María Torres Hernández (Méxique). V.histoire orale et éducation : les jeunes s’approprient leur passé.......131 Laura Benadiba (Argentine). VI. L’exil apres l’exil : histoires de vie d’exilés chiliens ........................153 Marcela Cornejo (Chili).
VII. Les personnes agées : un modèle de dépassement personnel grace aux histoires de vie...............................................................................185 María Teresa González Uribe (Méxique).
VIII. Récits, autobiographies et formation en argentine. La documentation narrative des expériences pédagogiques en tant que stratégie de recherche-formation-action pour enseignants...................217 Daniel H. Suárez (Argentine).
IX. Entre l’imagination et l’angoisse. Métaphores et paradoxes des peurs dans les récits des enseignants universitaires........................................251 Miguel Alberto González González (Colombie).
Table des matières ................................................................................281
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Préface. Le récit épique intime
Au début des années 1980, lorsque j’étais étudiant en Histoire dans une université péruvienne, les sujets récurrents dans les bibliographies, dans nos thèses et nos cours étaient en rapport avec l’échec de l’État-nation, l’évolution du mouvement ouvrier, l’histoire des communautés paysannes, l’absence d’identité nationale et d’autres idées trop transcendantales pour donner de l’importance à un groupuscule radical appelé le Sentier Lumineux, qui fit son apparition en pendant des chiens dans plusieurs villes du pays et en ornant leurs cadavres d’affichettes faisant référence au « chien » Deng Xiaoping.
Je ne puis résister à la tentation de commencer cette présentation deLesHistoires de vie en Amérique latine hispanophone. Entre formation, mémoire historique et témoignageavec cette sinistre vignette péruvienne des années 1980 car il me semble que c’est alors que je perçus pour la première fois la contradiction entre l’hégémonie des grands récits et le mépris envers les petites histoires. Vingt ans plus tard, les petites histoires illustrant la violence latino-américaine sont devenues une énorme hydre de grands récits : le narcotrafic, la guérilla, le terrorisme, la pédophilie, les mauvais traitements et le crime organisé règnent aujourd’hui de façon absolue, de même qu’alors d’autres sujets accaparaient notre attention.
Néanmoins, chaque fois que je lis un essai ou une monographie en rapport avec une forme quelconque de violence en Amérique latine, je me rends compte avec fascination que presque tous les auteurs se sentent obligés de remonter à la colonisation et à ses abus, aux révoltes indigènes ou à l’époque des caudillos e militaires duXIX siècle pour expliquer, par exemple, l’existence des gangs juvéniles d’Amérique centrale ou le phénomène mexicain de la guerre du narcotrafic. Il me semble que l’histoire et les sciences sociales ont enfin décidé de s’occuper de ces petites histoires mais en les traitant comme si elles étaient de grands récits.
La critique littéraire, sans chercher plus loin, ne supporte pas très bien qu’il n’y ait plus de « roman total » ou que les nouveaux romanciers latino-américains négligent leur engagement présumé envers les identités nationales. Pourquoi en est-il ainsi ? Je suis de l’avis que cette critique spécialisée est née grâce au « boom » de ces romans et qu’elle continue de lire les nouvelles générations de narrateurs latino-américains en cherchant à retrouver la même ambition et les mêmes obsessions que chez les auteurs de ce mouvement 9
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