Lettres à Nathanaël
282 pages
Français

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Lettres à Nathanaël , livre ebook

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Description

Ce livre invite à une relecture des textes de Freud et de Lacan. Dans ce champ de la psychanalyse, tout comme l'amour ou la haine, la ferveur est un affect. Au siècle des troubadours, cette ferveur, dérivée du latin fervor, évoquait bouillonnement, ardeur, chaleur. En référence à la gaie science des poètes, je souhaiterais pouvoir partager, avec chaque lecteur, cette ferveur de la psychanalyse, qui, seule, lui permet de survivre.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2005
Nombre de lectures 77
EAN13 9782336270210
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Études Psychanalytiques
Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat

La collection Etudes Psychanalytiques veut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tout ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.
M. S. LEVY, Psychanalyse: l’invention nécessaire. Dialogue des différences, 2005.
G. RUBIN, Le déclin du modèle œdipien, 2004.
André POLARD, L’épilepsie du sujet, 2004.
Antoine APPEAU, Mort annoncée des institutions psychothérapiques, 2004.
BESSON Jean, Laura Schizophrène, 2004.
DAL-PALU Bruno, L’Enigme testamentaire de Lacan, 2003.
RICHARD Jean-Tristan, Essais d’épistémologie psychanalytique, 2003.
ARON Raymond, Jouir entre ciel et terre, 2003.
CHAPEROT Christophe, Structuralisme , clinique structurale, diagnostic différentiel, névro - psychose , 2003.
PAUMELLE Henri, Chamanisme et psychanalyse, 2003.
FUCHS Christian, De l’abject au sublime , 2003.
WEINSTEIN Micheline, Traductions de Psy. Le temps des non, 2003.
COCHET Alain, Nodologie Lacanienne, 2002.
RAOULT Patrick-Ange, Le sujet post Moderne, 2002.
FIERENS Christian, Lecture de l’étourdit, 2002.
VAN LYSEBETH-LEDENT Michèle, Du réel au rêve, 2002.
VARENNE Katia, Le fantasme de fin du monde, 2002.
PERICCHI Colette, Le petit moulin argenté (L’enfant et la peur de la mort), 2002.
TOTAH Monique, Freud et la guérison, 2001.
RAOULT Patrick-Ange, Le sexuel et les sexualités, 2002.
BOCHER Yves, Mémoire du symptôme, 2002.
CLITT Radu, Cadre totalitaire et fonctionnement narcissique, 2001.
BOUISSON Jean, Le test de Bender, 2001.
GODEVAIS Luc, Le petit Isaac, 2001.
MEYER Françoise, Quand la voix prend corps, 2001.
BOUKOBZA Gérard, Face au Traumatisme, 2000.
LALOUE René, Psychose selon Freud, 2000.
Lettres à Nathanaël

Liliane Fainsilber
Précédentes publications de Liliane Fainsilber : Aimée et ses sœurs . Nouvelles approches de la sexualité féminine, aux Écoles buissonnières du psychanalyste, mars 1994 (épuisé). Éloge de l’hystérie masculine. Sa fonction secrète dans les renaissances de la psychanalyse, L’Harmattan, mars 1997. La place des femmes dans la psychanalyse, L’Harmattan, novembre 1999.
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747594691
EAN : 9782747594691
Sommaire
Études Psychanalytiques Page de titre Page de Copyright Avant-propos Lettre 1 - Un palais des mille et une nuits Lettre 2 - Timides approches de l’hystérie masculine Lettre 3 — Aux sources du rêve Lettre 4 - Accompagné par Freud, les premiers pas d’un jeune psychanalyste, Karl Abraham Lettre 5 — Une erreur bénéfique : du masculin au féminin, Monsieur Joyeuse Lettre 6 — Un vrai supplice de Tantale. Notes sur la névrose obsessionnelle Lettre 7 — Faire et défaire, c’est toujours travailler Lettre 8 — L’interprétation Lettre 9 — Psychiatre, psychologue, psychahalyste Lettre 10 — Une séance très courte (témoignage) Lettre 11 — Tout ce que j’ai aimé dans le livre de Gérard Haddad Lettre 12 — L’analyste sur la sellette Lettre 13 — Lacan, psychanalyste . Tragediante ! Comediante ! Lettre 14 — De vous à moi Lettre 15 — Un vrai miroir aux alouettes : la psychanalyse en ligne Lettre 16 - Une méconnaissance délibérée de la psychanalyse Lettre 17 — L’Arche de Noé de la phobie Lettre 18 — Au cœur de la névrose les scènes primitives Lettre 19 — Les amours embaumées de l’obsessionnel Lettre 20 — À chacune son symptôme Lettre 21 — Comment les énonciations des analysants redonnent vie aux énoncés de la théorie analytique Lettre 22 — Comment devient-on psychanalyste ? Lettre 23 — Qu’est-ce que la passe ? Lettre 24 — Des oiseaux de passage Lettre 25 — La réinvention de la psychanalyse par chaque psychanalyste Lettre 26 - Du bon usage du désir de guérir. Le « truquage » Lettre 27 — Pour une Accompagnée. Notes fuguées sur le contrôle Lettre 28 — Une Hainamourée. Pour une métapsychologie de l’interprétation Lettre 29 — Le nœud borroméen. Quelques règles données par Lacan concernant son maniement Lettre 30 — Réel, symbolique et imaginaire. Les trois noués par le symptôme Lettre 31 — Et si nous parlions d’argent... Lettre 32 — Des Bernard Palissy de la psychanalyse Lettre 33 — Psychanalyse gratuite ou psychanalyse remboursée Lettre 34 — Du rififi chez les Atrides Lettre 35 — Questions sur la neutralité de l’analyste Lettre 36 — Les paroles gelées du symptôme. Comment elles viennent se réchauffer au contact ... du fantasme du psychanalyse Lettre 37 — Que reste-t-il de nos amours... que deviennent-elles à la fin d’une analyse ? PSYCHOLOGIE / PSYCHANALYSE / PSYCHIATRIE / HISTOIRES DE VIE
Avant-propos
En souvenir de mes lectures adolescentes, j’ai emprunté à l’un des poètes de notre temps, André Gide, le prénom de Nathanaël. C’est ainsi que j’ai appelé celui qui lira ces lettres.
C’est une incantation de Gide plusieurs fois répétée dans Les nourritures terrestres et rythmant son texte poétique :
« Nathanaël, je t’enseignerai la ferveur », qui m’a incitée à choisir ce prénom.
Mais le mot de ferveur a, lui aussi, son importance. Gide franchit un premier pas, en séparant la ferveur de son contexte religieux : il l’évoque à propos de la beauté, la beauté des paysages.
J’en ai franchi un second : dans le champ de la psychanalyse, la ferveur est un affect, comme l’amour et la haine.
Cette ferveur n’a pas été explorée en tant que telle, pourtant son approche pourrait se révéler fructueuse, comme ses racines étymologiques le laissent présager. Elles redonnent à ce terme un peu tombé en désuétude toute sa force d’évocation. Au siècle des troubadours, il a été emprunté au latin et vient du mot fervor qui veut dire bouillonnement, chaleur, ardeur.
Les analystes pourraient donner une nouvelle portée à cette ferveur, pour qualifier l’émerveillement des analysants ou des curieux de la psychanalyse devant les découvertes toujours inattendues de l’inconscient.
Mais cette ferveur, sœur de l’ignorance, en tant qu’attente de savoir, a également sa fonction dans la transmission de la psychanalyse. Elle permet à chaque analyste de remettre sans cesse en question la théorie analytique, en fonction de ce qu’il découvre de son propre savoir inconscient, de ce que lui racontent ses analysants, au travers de leurs symptômes et de leurs rêves, et de ce qu’il déchiffre des élaborations théoriques d’autres analystes avec lesquels il travaille en cartel.

En référence à la gaie science des poètes, je souhaiterais pouvoir partager, avec chaque lecteur de ce livre, cette ferveur de la psychanalyse qui, seule, lui permet de survivre.
Lettre 1 - Un palais des mille et une nuits
octobre 2000

Le sais-tu, Nathanaël, le rêve est la voie royale de l’inconscient, celle qui permet d’entrer par la grande porte, une porte monumentale. Les lapsus et les oublis de noms en sont la porte dérobée. Par cette petite porte, les curieux peuvent ainsi se glisser, incognito, sans se faire remarquer, dans ce merveilleux palais des mille et une nuits que constitue l’œuvre freudienne, palais édifié en hommage à l’inconscient.
Je ne prétends pas, Nathanaël, être la belle princesse de ce palais mais je peux au moins lui emprunter quelques-unes de ses plus belles histoires.
La langue fourche,
le mot vous échappe,
le sol se dérobe sous vos pieds,
vous voulez aider une femme qui est tombée et vous tombez à votre tour,
vous avez en main un vase précieux et vous le laissez tomber,
ce sont des actes manqués.
Lorsque ces actes ont des conséquences graves, qu’ils mettent en danger la vie de celui qui en est l’auteur ou de quelqu’un d’autre, ils deviennent des actes accidentels.
Vous voulez dire un mot et vous en dites un autre, c’est un lapsus.
Si vous remplacez un mot par un autre qui lui ressemble en le faisant exprès, si c’est réussi et que celui à qui vous le dites s’en amuse, ce procédé devient un mot d’esprit. Il s’en faut souvent de peu pour qu’il bascule d’une catégorie à l’autre. En voici un tout petit exemple : un personnage connu disait à tout bout de champ «

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