Logique de l inconscient
223 pages
Français

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Logique de l'inconscient , livre ebook

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Description

Cet ouvrage privilégie l'étude sur la logique propre de l'Inconscient. Qu'est-ce que l'inconscient ? Pour y répondre, la psychanalyse ne se donne qu'une seule méthode : l'association libre. Le psychanalyste devra se défaire de bien des préjugés pour porter la pratique de l'association libre. Il devra remettre en cause ses conceptions de la psychose et de la négation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2007
Nombre de lectures 96
EAN13 9782336256207
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

9782296033085
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Ouvrages de l’auteur Avant-propos Introduction - L’association libre Chapitre 1 - Raison de l’inconscient et signifiant Chapitre 2 - Mise en question de tout diagnostic Pour une exception Chapitre 3 - Mise en question des schématisations Pour savoir ignorer ce que l’on sait Chapitre 4 - Mise en question de la forclusion Pour une topologie Chapitre 5 - Possibilité et impossibilité Les quatre discours Chapitre 6 - Les modalités de la psychanalyse Sa grammaire Chapitre 7 - Logique de la sexuation et structure Chapitre 8 - Logique et clinique En passe de conclure
Logique de l'inconscient

Christian Fierens
Ouvrages de l’auteur
Logique de l’inconscient, Lacan ou la raison d’une clinique, De Boeck , 1999 .
Lecture de l’étourdit, Lacan 1972, L’Harmattan, 2002.
Comment penser la folie ? Essai pour une méthode, Erès, 2005.
Avant-propos
Ce livre traite de la psychanalyse et de sa logique propre. Par là, il ne s’oppose nullement à d’autres techniques « psy » qui s’occupent de l’âme et de ses souffrances. Ces pratiques ont leurs logiques propres différentes de celle de la psychanalyse.
Il ne s’agit pas non plus ici d’examiner l’efficacité ou l’inefficacité de la psychanalyse dans des applications cliniques.
Le propos concerne ici la logique de la psychanalyse en général, lacanienne ou non lacanienne. Cette logique se déduit entièrement de « l’association libre » précisée dans l’introduction. Qu’implique la parole comme association libre, avant toute illustration dans une psychanalyse effective ?
Le sous-titre Lacan ou la raison d’une clinique fait d’abord référence à la clinique freudienne des associations libres et secondairement à Lacan, dont la lecture semble la plus propice pour développer la logique de toute psychanalyse. Le lecteur de ce livre n’a nul besoin d’adhérer a priori à un lacanisme ou l’autre pour commencer la lecture.
Le point de vue — critique — ne vise pas des individus (praticiens ou théoriciens), mais la psychanalyse et ses propres écueils. Ceux-ci sont d’ailleurs ineffaçables, puisqu’ils sont intimement articulés à la logique même de la psychanalyse. À chacun de s’y confronter.
Introduction
L’association libre
Du seul principe de la psychanalyse, on pourrait dire bien des choses : (psychologue) « dites vos associations », (idéaliste) « dites librement », (moraliste) « vous devez dire... », (voyageur ou travelling) « comportez-vous comme un voyageur qui, assis près de la fenêtre de son compartiment, décrirait le paysage tel qu’il se déroule », (utopiste) « dites tout », (je m’enfoutiste) « ... n’importe quoi », (stratège) « c’est la seule façon de vaincre la résistance », (répétitif) « dites toujours », (curieux) « j’aimerais que vous disiez... », (silencieux) « ... », (aiguilleur) « ne triez pas », (philosophe) « ce qui vous vient à l’esprit », (poète) « le prime-saut du dire », (permissif) « vous pouvez dire... » etc. etc.
Qu’est-ce que la psychanalyse ?
Et tout d’abord la psychanalyse existe-t-elle ? Existe-t-elle comme pratique cohérente si son principe se diffracte en une telle profusion de manières de le dire ?
Ces questions sont bien notre propos, au risque d’ailleurs de remettre en chantier certains supposés acquis de la psychanalyse. D’où pouvons-nous interroger l’existence de la psychanalyse ? Car bien sûr ni le dispositif de la cure, ni le transfert ne prouvent l’existence de la psychanalyse. Pas plus d’ailleurs que la multiplicité des « cas » tombant dans les statistiques du clinicien « averti ». De quoi pourrait-il d’ailleurs être averti sinon de l’inclassable singularité de celui qu’il écoute ?
Loin de s’appuyer sur des données expérimentales toujours partisanes, nos questions supposent un exercice de non-savoir, de mise entre parenthèses d’une connaissance trop facilement sûre d’elle et notamment d’une science clinique basée sur l’expérimentation. Au moins, par cet exercice, sommes-nous en principe débarrassés des prétentions arrogantes des partis pris quels qu’ils soient. Ce non-savoir n’est pas rien. Loin d’être une ignorance crasse, il est le corrélat direct de la parole comme association libre.
Notre propos sera purement logique : faisons autant que possible abstraction de tout le contenu empirique et psychologique qui viendrait illustrer le principe et la pratique de la psychanalyse par de beaux exemples.
Qui prend l’heureux risque de cette logique de l’inconscient n’en sort pas indemne. La naissance de la psychanalyse a introduit une nouvelle façon d’aborder les « malades ». Ils y perdent en effet leur passivité de patients pour entrer dans l’acte de l’analyse comme analysants, terme désormais consacré dans la francophonie.
Les analysants néanmoins restent parfois enclins à se plaindre de leur analyste, de ses interventions ou de ses silences, tandis que l’analyste peut être tenté de rejeter ses difficultés à diriger telle cure sur le compte de la psychopathologie de son analysant : « qu’il prenne donc ses maux en patience ! »... et le revoilà devenu patient. L’analysant et l’analyste s’exercent ainsi parfois à un jeu croisé de mutuelle patience. Notre propos n’est pas de fournir quelque conseil technique, ni de court-circuiter le processus, ni de le condamner pour sa lenteur, ni non plus d’en restreindre les « applications ». La patience dans l’analyse, voire l’ennui qui pourrait parfois en découler, n’exigent ni les conseils, ni le court-circuit, ni la condamnation, ni les indications relatives à une technique. Car l’ennui n’est que l’oubli de la dimension de l’Ailleurs qui fait la joie de l’ouverture de l’inconscient et la patience n’est que l’attente du retour de cet Ailleurs. Il faudra rattacher ces difficultés de l’analysant et de l’analyste à l’entreprise qui les a convoqués, à la psychanalyse et à sa logique propre. Quelle est donc cette logique ?
La psychanalyse n’est pas une technique plus ou moins applicable ou indiquée dans telle ou telle pathologie — et nous prendrons régulièrement le contre-pied des indications traditionnellement reçues, notamment en revenant sur la psychose considérée comme pathologie habituellement exclue de ces indications. La psychanalyse est une méthode qui, dans son parcours, crée son propre champ. Il n’entre pas directement dans notre propos de mesurer si cette « méthode » (ce parcours) est « thérapeutique » pour le « patient », ou d’étalonner les indications et contre-indications selon les diverses « psychopathologies ». Ce serait là trop vite refermer l’analyse critique d’une méthode où le patient se transforme radicalement en analysant et échappe ainsi à un schématisme réducteur.
Notre propos est bien plutôt de montrer comment certaines difficultés de la psychanalyse sont tributaires d’une mécompréhension de sa logique, qu’il convient d’analyser aussi précisément que possible. La psychanalyse risque bien d’être particulièrement « imbécile » si elle ne suit pas sa propre logique, faute de l’avoir parcourue réellement, dans une analyse personnelle certes, mais aussi dans l’interprétation de ce qui s’y passe et qui relève de la logique de l’inconscient.
La logique de la psychanalyse démarre avec son principe. Mais pourquoi tant de difficultés à le saisir ? Ledit « principe » ne vise pas la cohérence de la réalité : en son « principe » même, il n’est pas scientifique. Il vise bien plus foncièrement à libérer la parole de l’obligation de correspondre avec la réalité. L’analysant pourra ainsi se livrer, autant que possible sans retenue, au récit des chimères, inventions et rêves qui se fomentent en lui souvent à son insu. Nous voilà ainsi introduits dans un langage qui n’est normalisé par aucune réalité : il ne s’agit plus de « dire ce qu’il y a » ou de « mettre des mots sur les choses ». Le psychanalyste pourra d’ailleurs repérer dans le dire de l’associant (« libre ») comment à partir d’une parole soucieuse d’une adéquation avec la réalité un autre champ s’insinue d’abord, s’impose ensuite et subvertit enfin la préoccupation réaliste.
L’ouverture de ce champ est-elle un piège dans

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