Mais oui c est un travail !
114 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
114 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La question du travail du sexe fait toujours, aujourd’hui, l’objet de polémiques où le moralisme et les bons sentiments prévalent sur la discussion ouverte. La traite des femmes pour fins de « prostitution » et leur vulnérabilité physique face à la violence et à l’homicide débouchent souvent sur des demandes de répression accrue, et ce sont les travailleuses du sexe qui font les frais de ces discours prohibitionnistes et moralisateurs. Soucieux de véhiculer auprès d’un large public une vision différente de la « prostitution » dans le respect des travailleuses du sexe et de remettre en question les bases du message néo-abolitionniste qui présente ces dernières essentiellement comme des victimes de souteneurs ou de leur fausse conscience, cinq spécialistes ont entrepris la rédaction collective d’un livre pour démystifier plusieurs préjugés liés au travail du sexe. Sont abordés dans ce livre original les fondements du débat actuel de la « prostitution » comme travail, les différentes réponses des régimes juridiques, la variété de pratiques et d’expertises mises en oeuvre par les femmes elles-mêmes, incluant celles des migrantes illégales, et l’action collective des regroupements qui luttent pour une reconnaissance du travail du sexe. Mais oui c’est un travail ! invite donc à déconstruire certains mythes et stéréotypes, et à étayer la preuve à l’effet qu’il est non seulement possible de défendre la légitimité du travail du sexe tout en luttant contre la violence, mais que cela est nécessaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 juillet 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760529045
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Couverture
Titre
Table des matières
Copyright
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
MISE AU POINT/INTRODUCTION
Chapitre 1 LE DÉBAT ACTUEL SUR LE TRAVAIL DU SEXE Colette Parent Chris Bruckert
1. L’HÉRITAGE DU XIXE SIÈCLE ET DU MOUVEMENT FÉMINISTE DES ANNÉES 1960
2. LE DÉBAT ACTUEL
2.1. POURQUOI RÉANIMER CE DÉBAT AU CANADA DANS LES ANNÉES 1990?
2.2. LA « PROSTITUTION » COMME FORME DE VIOLENCE?
2.2.1. Le personnage du proxénète
2.2.2. L’usage des statistiques
2.2.3. L’absence de distinction entre « prostitution » volontaire et non volontaire
2.2.4. Le droit des femmes de ne pas se prostituer
2.3. LA « PROSTITUTION » COMME FORME DE TRAVAIL DU SEXE?
2.3.1. Une forme de travail non reconnu
2.3.2. Les obstacles à la reconnaissance sociale du travail du sexe
2.3.3. Un nouveau regard sur la traite des femmes pour fins de « prostitution »
2.3.4. La distinction entre travail, sexualité et intimité
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 2 RÉGULER LE TRAVAIL DU SEXE Entre la victimisation et la liberté de choisir Patrice Corriveau
1. LA « PROSTITUTION » EST-ELLE ILLÉGALE AU CANADA?
2. QUAND LA « PROSTITUTION » DÉRANGE LA MORALITÉ PUBLIQUE
2.1. LE MODÈLE RÉPRESSIF EN VIGUEUR AU CANADA
2.2. POURQUOI CE MODÈLE RÉPRESSIF NUIT-IL AUX TRAVAILLEUSES DU SEXE?
2.3. CONCLUSIONS DES DIFFÉRENTS COMITÉS GOUVERNEMENTAUX
3. QUAND LA « PROSTITUTION » EST VUE COMME DE L’ESCLAVAGE
3.1. L’APPROCHE NÉOABOLITIONNISTE ET LA CRIMINALISATION DES CLIENTS
3.2. POURQUOI LA CRIMINALISATION DE L’ACHAT N’EST-ELLE NI AUSSI EFFICACE QU’ON LE PRÉTEND NI TRÈS BIEN ACCUEILLIE PAR LES TRAVAILLEUSES DU SEXE?
4. QUAND LA VENTE DE SERVICES SEXUELS EST UN TRAVAIL À CONTRÔLER
4.1. L’APPROCHE RÉGLEMENTARISTE OU LA LÉGALISATION DE LA « PROSTITUTION »
4.2. ALORS POURQUOI CE MODÈLE OUVRE-T-IL AUSSI LA PORTE À L’EXPLOITATION DES TRAVAILLEUSES?
5. QUAND IL REVIENT ENFIN AUX TRAVAILLEUSES DU SEXE DE DÉCIDER
5.1. POURQUOI LA DÉCRIMINALISATION TOTALE DU TRAVAIL DU SEXE?
5.2. LA DÉCRIMINALISATION FRAGILISERA-T-ELLE DAVANTAGE LES TRAVAILLEUSES DU SEXE?
5.3. LA DÉCRIMINALISATION RÉDUIRA-T-ELLE LA STIGMATISATION DES TRAVAILLEUSES DU SEXE?
5.4. LA DÉCRIMINALISATION FAVORISERA-T-ELLE LA « PROSTITUTION JUVÉNILE »?
6. UN CHANGEMENT LÉGISLATIF NÉCESSAIRE: LE SEUL CONSENSUS SUR LE SUJET
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 3 LE TRAVAIL DU SEXE COMME MÉTIER Chris Bruckert Colette Parent
1. COMMENT L’INDUSTRIE DU SEXE EST-ELLE STRUCTURÉE?
2. QU’EN EST-IL DES PRATIQUES DU TRAVAIL DU SEXE?
2.1. SAVOIR-FAIRE ET COMPÉTENCES
2.2. POURQUOI EXERCER LE TRAVAIL DU SEXE?
2.3. LE SPECTRE DE LA LOI
3. COMMENT LE TRAVAIL DU SEXE SE DISTINGUE-T-IL D’UN AUTRE TRAVAIL?
3.1. LA VIOLENCE
3.2. UN TRAVAIL EXCLU DU DROIT DU TRAVAIL ET DES DROITS HUMAINS
3.3. LE MANQUE DE PROTECTION POLICIÈRE
3.4. LA STIGMATISATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 4 L’IDÉE DE COMMUNAUTÉ ET L’ACTION COLLECTIVE Réflexions à partir du Forum XXX Maria Nengeh Mensah
1. COMMENT ANALYSER LA MOBILISATION DES TRAVAILLEUSES DU SEXE?
2. QU’EST-CE QUI FAIT DE CES TRAVAILLEUSES UNE COMMUNAUTÉ?
2.1. LA STIGMATISATION
2.2. LE DÉSIR DE MENER UNE ACTION CONCERTÉE
3. EN QUOI LA SEXUALITÉ EST-ELLE UN MOTEUR D’ACTION COLLECTIVE?
3.1. SE REGROUPER AUTOUR D’UNE IDENTITÉ PROFESSIONNELLE SUBVERSIVE
3.2. DES VALEURS PARTAGÉES: LA MISE EN COMMUN DES SAVOIRS ET LE RESPECT DE LA DIVERSITÉ
3.3. LE CAPITAL SOCIAL DE LA LUTTE: SANTÉ, SÉCURITÉ ET DIGNITÉ
3.4. LA COMMUNAUTÉ SEXUELLE COMME POLITIQUE: LE DÉVOILEMENT
4. LA COMMUNAUTÉ DES TRAVAILLEUSES DU SEXE EST-ELLE RECONNUE ET LÉGITIME?
5. QU’ATTENDONS-NOUS POUR RECONNAÎTRE LES TRAVAILLEUSES DU SEXE?
ANNEXE GROUPES ET MILIEUX ASSOCIATIFS AYANT PARTICIPÉ AU FORUM XXX
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 5 LES MIGRATIONS FÉMININES CLANDESTINES ET LE RISQUE DE TRAITE Louise Toupin
1. LA « TRAITE DES FEMMES »: GÉNÉALOGIE D’UNE FIGURE
2. TRAITE = « PROSTITUTION »: UN AMALGAME CONTESTÉ
3. LES ANNÉES 1980: DES FÉMINISTES SE MOBILISENT
4. LE TRAFIC ET LA TRAITE: DEUX RÉALITÉS DIFFÉRENTES
5. COMMENT DES FEMMES PEUVENT-ELLES SE RETROUVER EN SITUATION DE TRAITE?
6. PEUT-ON TRACER UN PORTRAIT DES « TRAFIQUANTS »?
7. QUELLE EST L’AMPLEUR DE LA TRAITE À L’ÉCHELLE MONDIALE?
8. QU’EN EST-IL DE LA TRAITE DE FEMMES AU CANADA?
9. QUELLE EST L’EFFICACITÉ DES MÉCANISMES INTERNATIONAUX DE LUTTE CONTRE LA TRAITE? ONT-ILS RÉDUIT LE NOMBRE DE VICTIMES?
CONCLUSION: QUE PRÉCONISENT LES GROUPES DE DÉFENSE DES TRAVAILLEUSES DU SEXE MIGRANTES?
BIBLIOGRAPHIE
NOTICES BIOGRAPHIQUES
Couverture arrière
HENRI DORVIL, directeur
GUYLAINE RACINE, codirectrice
 
 
L’analyse des problèmes sociaux est encore aujourd’hui au cœurde la formation de plusieurs disciplines en sciences humaines,notamment en sociologie et en travail social. Les milieux francophones ont manifesté depuis quelques années un intérêt croissantpour l’analyse des problèmes sociaux, qui présentent maintenantdes visages variables compte tenu des mutations des valeurs, destransformations du rôle de l’État, de la précarité de l’emploi et duphénomène de mondialisation. Partant, il devenait impératif derendre compte, dans une perspective résolument multidisciplinaire,des nouvelles approches théoriques et méthodologiques dansl’analyse des problèmes sociaux ainsi que des diverses modalitésd’intervention de l’action sociale, de l’action législative et de l’actioninstitutionnelle à l’égard de ces problèmes.
 
La collection « Problèmes sociaux et interventions sociales »veut précisément témoigner de ce renouveau en permettant la diffusion de travaux sur divers problèmes sociaux. Pour ce faire, elle viseun large public comprenant tant les étudiants, les formateurs et lesintervenants que les responsables administratifs et politiques.
 
La collection PSIS des Presses de l’Université du Québec aété fondée en 2001 par Henri Dorvil, de l’École de travail social del’Université du Québec à Montréal, et Robert Mayer, de l’École deservice social de l’Université de Montréal.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450
Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone: 418-657-4399 • Télécopieur: 418-657-2096Courriel: puq@puq.ca • Internet: www.puq.ca
 
 
 
 
 
 
 
ISBN 978-2-7605-2549-8
ISBN EPUB 978-2-7605-2904-5
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canadapar l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIE) pour nos activités d’édition. La publication de cet ouvrage a été rendue possible grâce à l’aide financière de la Société de développementdes entreprises culturelles (SODEC).
 
 
 
 
 
 
Intérieur
Mise en pages: INFOSCAN COLLETTE-QUÉBEC
 
Couverture
Conception: RICHARD HODGSON
 
 
 
 
 
 
 
 
1  2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 2010 9 8 7 6 5 4 3 2  1
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2010 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 1 er trimestre 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives CanadaImprimé au Canada
 
 
 
 
 

Définir la putain de façon neutre comme travailleuse du sexe tient
compte de ce qu’il existe aussi des femmes honorables
et des hommes

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents