Mùuntu et sa philosophie sociale des nombres
142 pages
Français

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Mùuntu et sa philosophie sociale des nombres , livre ebook

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Description

Le Mùuntu est cet être porteur d'humanité et de nombreuses valeurs sociophilosophiques que renferment les nombres. L'auteur, à travers les nombres, montre que leur sens s'intègre dans la réalité socioanthropologique des Koongo. L'objectif de Rudy Mbemba a été de dégager la profondeur, voire l'âme, que les nombres portent à la fois dans leur essence sociale, spirituelle et religieuse chez les Koongo.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 17
EAN13 9782296474345
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le MÙUNT Ú et sa philosophie
sociale des nombres
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions


G. Bertin KADET, La politique de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire, 2011
Patrick DEVLIEGER et Lambert NIEME (éd.), Handicap et société africaine. Culture et pratiques, 2011
Rodrigue LEKOULEKISSA, L’électrification en Afrique. Le cas du Gabon (1935-1985), 2011.
André MBATA MANGU, Abolition de la peine de mort et constitutionnalisme en Afrique, 2011.
Ahmed BELLO, Les libertés collectives des travailleurs, 2011.
Mathurin C. HOUNGNIKPO, L’Afrique au futur conditionnel, 2011 .
Michel KOUAM et Christian MOFOR Philosophies et cultures africaines à l’heure de l’interculturalité, Anthologie tome 1 et 2, 2011 .
Baudouin MWAMBA MPUTU, Le Congo-Kasai (1865-1950), De l’exploration allemande à la consécration de Luluabourg, 2011.
André-Hubert ONANA-MEEGE, Cameroun, Nigeria, ONU. Entre la force de la palabre et la primauté du droit, 2011.
Moïse Tchando KEREKOU, Union africaine et processus d’intégration, 2011.
Constant SOKO, Les Entrepreneurs Informels en Côte d’Ivoire. Entre l’État, le marché et les circuits de financement, 2011.
Alphonse NDJATE, La police des étrangers sous le règne du maréchal Mobutu, 2011.
Pierre AKINWANDE, Négritude et francophonie, 2011.
Arlète TONYE, Épargnants d’Afrique, inquiétez-vous !, 2011 .
Rudy Mbemba-Dya-bô-Benazo-Mbanzulu


Le MÙUNT Ú et sa philosophie
sociale des nombres


Préface d’Anatole Milandou
Du même auteur


Le procès de Kimpa Vita, la Jeanne d’Arc congolaise
Editions l’Harmattan en décembre 2002


Le Muntuïsme : L’humanisme intégral africain
Editions la Société des Ecrivains en août 2006

Le Cardinal Emile BIAYENDA et sa vision du Développement Intégral du Congo-Brazzaville
Editions la Société des Ecrivains en mars 2008

Plaidoirie pour l’Abbé Fulbert YOULOU 1 er Président de la République du Congo-Brazzaville (Du 21 novembre 1959 au 15 août 1963)
Editions l’Harmattan mai 2009

Le Muntuïsme : Essai d’un Code Pénal des Sociétés Bantoues
Editions Connaissances et Savoirs mars 2010


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55600-3
PAN : 9782296556003

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
PREFACE


Le présent ouvrage, le MÙUNTÚ et sa philosophie sociale des nombres, de Rudy MBEMBA, vient combler un vide dans les études KÒONGÓ. Dans une herméneutique, l’auteur à travers les nombres, nous montre que leur sens s’intègre dans la réalité socio-anthropologique des KÒONGÓ.
Rudy MBEMBA s’attèle d’abord à donner le sens du mot « nombre », en partant de la langue latine, lui permettant de relever qu’il n’est pas simplement une notion mathématique, répondant au besoin de dénombrer, d’ordonner les objets ou de mesurer les grandeurs ; mais aussi, il est une manière de faire le compte des unités composant un ensemble. Le nombre, sur le plan littéraire, exprime également l’harmonie résultant du rythme, de la succession des sons. Il traduit également, chez les KÒONGÓ, un état, une situation, voire une aspiration. C’est à ce titre, stipule l’auteur, qu’il semble apparaître à la fois comme une norme humaine et sociale qui est de surcroît en perpétuel devenir.
Les nombres sont en parfaite association avec le soleil. Cet astre se dit dans les parlers KÒONGÓ : Ntángu, proche du verbe compter tánga. Un autre terme, dans le KÒONGÓ ancien, mvwalá, est employé pour désigner le nombre. Ce dernier est défini dans le dictionnaire du père Georges de Gheel, paru en 1652, comme étant une baguette servant à affranchir un esclave. Mais mvwalá, sémantiquement, exprime le désir, la volonté de l’être d’acquérir, d’obtenir, de posséder dans le but d’être libéré de quelque chose, en l’occurrence de l’ignorance. Cette définition du nombre traduit le devenir de l’être, dans le temps et hors du temps, dans son processus d’humanisation, de socialisation voire d’intériorisation des principes qui sont la raison même de sa libération. Il s’agit là en un mot d’une référence au niveau de développement de l’être donc de son âge.
En définitive, le nombre est chez les KÒONGÓ, bien plus qu’une numérisation des choses. Il traduit le développement ou le devenir de l’être certes dans son processus physiologique, cosmique mais également de socialisation et d’humanisation. Cela est d’autant plus vrai que le vocable de mvu (cheveu blanc), dissocié de lá (taille, grand), est parfaitement très évocateur puisqu’il tend à désigner l’état de vieillesse d’une personne par l’apparition sur sa tête de cheveux blancs, signe même de son ancienneté.
L’objectif de Rudy MBEMBA, au-delà de la présentation des nombres dans la société KÒONGÓ est de tenter de dégager la profondeur, mieux l’âme que les nombres portent à la fois dans leur essence sociale, spirituelle et religieuse. D’où, dans l’intention de l’auteur, les deux parties qui organisent cette étude. La première donne lieu à la présentation ou énumération des nombres, la seconde porte sur le sens des nombres et leur interprétation socio-spirituelle ou socio-religieuse chez les KÒONGÓ.
Au delà de leur réalité mathématique, les nombres sont la manifestation même de l’idéal du MÙUNTÚ sur tous les aspects de son existence. C’est, peut-on dire le tracé même de son destin sur terre avant de pouvoir le quitter. Si le MÙUNTÚ est appelé à connaître trois événements importants de sa vie, à savoir : naître, vivre et mourir ; ces aspects existentiels par contre, en l’occurrence la vie et la mort, sont ou doivent être nourris par des principes qui les rendent acceptables, harmonieux voire heureux.
A travers les nombres, le MÙUNTÚ se dévoile comme étant la négation même de la solitude, de l’inertie, de la passivité, de l’inaction puisqu’il est par définition l’être intelligible. Il est l’expression, autrement dit, de la tranquillité de l’esprit, de son accomplissement ou du bonheur de l’être dans tous les aspects de son existence.
Ce travail, original, porté sur la science des nombres ou tout simplement les nombres et les éventuelles significations qu’ils peuvent comporter, revêt le caractère d’une initiation à un problème encore peu étudié. Il ouvre une voie dans l’étude de la langue KÒONGÓ.
Avec le concours et le soutien de la « NGUDI-
KÀNDA {1} »
Antoinette BENAZO « MAMA BENAZO »
Mes remerciements à


♦ Mes frères Lazare-Pamphile dit « Bakekolo Ya Pamphile Mukwa Mbundu » et Roch-Edmé dit « Mukwa Ngolo » pour leur soutien et leurs conseils,

♦ L’abbé Alexis Samba Massengo « Mu-songi-Ba » l’artisan du palmier spirituel,

♦ L’abbé Adolphe Lsiakaka « Ya Ado » dont les observations ont été fort enrichissantes,

♦ Marc Lalansi mon aîné dont le soutien à mon endroit est fort constructif,

♦ Héléna Sitta « mama ndona » pour son soutien et ses conseils d’ordre spirituel et moral,

♦ Mes enfants Widdy, Yéla et Morgane-Zolana,

♦ Ma nièce Léa Anette, mon neveu Evan Lenda Mbemba et leur maman Alexandra,

♦ Ghislaine Sathoud pour sa bonté et son attention,

♦ Anne Marie Diara pour sa collaboration.

♦ Annick Rouvinez épouse Moussana la maman de Thirry et d’Emilie pour ses conseils et son soutien logistique dans l’édification de ce travail.
AVANT-PROPOS
La présente étude porte sur les nombres, leur signification et leur importance dans les sociétés Bantoues, plus particulièrement dans la tradition KÒONGÓ.

Toutefois, celle-ci ne pourra véritablement répondre aux attentes du lecteur que si, dès le départ, la compréhension et/ou la définition du terme

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