Nouvelle donne du système mondial de l information et redéfinition du développement en Afrique
298 pages
Français

Nouvelle donne du système mondial de l'information et redéfinition du développement en Afrique , livre ebook

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298 pages
Français

Description

Aujourd'hui, avec l'arrivée d'Internet qui est un multimédia permettant de diffuser l'information partout au même moment, les flux et reflux d'informations entre le Sud et le Nord réorientent ce débat sur l'équilibre de l'information. Mais, pourquoi le développement n'a pas suivi cet équilibre informationnel avec Internet en Afrique? La réponse est simple. Il y a une défaillance dans l'utilisation et la gestion de cet outil par les entreprises et les Etats africains.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 186
EAN13 9782296171664
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nouvelle donne du système mondial de l’information et redéfinition du développement en Afrique
© L'HARMATTAN, 2007 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-03165-4 EAN : 9782296031654
Alain Claude NGOUEM
Nouvelle donne du système mondial de l’information et redéfinition du développement en Afrique
Y a-t-il déjà équilibre de flux d’information entre le centre et la périphérie ?
L'Harmattan
Etudes Africaines Collection dirigée parDenis Pryen etFrançois MangaAkoa
Déjà parus
Simon-Pierre E. MVONE NDONG,Bwiti et christianisme, 2007. Simon-Pierre E. MVONE NDONG,Imaginaire de la maladie auGabon, 2007. Claude KOUDOU (sous la direction de),Côte d’Ivoire : Un plaidoyer pour une prise de conscience africaine, 2007. AntoineNGUIDJOL,Les systèmes éducatifs enAfrique noire.Analyses et perspectives, 2007. Augustin RAMAZANI BISHWENDE,Ecclésiologie africaine deFamille deDieu, 2007. PierreFANDIO,La littérature camerounaise dans le champ social,2007. Sous la direction deDiouldé Laya, de J.D. Pénel, et de Boubé Namaïwa, Boubou Hama-Un homme de culturenigérien, 2007. Marcel-DuclosEFOUDEBE,LAfriquesurvivra auxafro-pessimistes, 2007. Valéry RIDDE,Equité et mise en œuvre des politiquesdesanté auBurkina Faso,2007. FrédéricJoëlAIVO,Leprésidentdela République enAfriquenoire francophone, 2007. AlbertM’PAKA,Démocratie et société civile auCongo-Brazzaville, 2007. Anicet OLOAZAMBO,Laffaire duCameroun septentrional.Cameroun / Royaume-Uni, 2006. Jean-Pierre MISSIÉet JosephTONDA(sous la direction de),LesÉgliseset lasociété congolaise aujourd’hui,2006. Albert VianneyMUKENAKATAYI,Dialogue aveclareligion traditionnelle africaine, 2006. GuyMVELLE,LUnionAfricainfe : ondements,organes,programmeset actions, 2006. ClaudeGARRIER,Forêtet institutions ivoiriennes, 2006 NicolasMONTEILLET,Médecineset sociétés secrètesauCameroun, 2006. AlbertNGOU OVONO,Vague-à-l’âme,2006. MouhamadouMounirouSY,Laprotectionconstitutionnelle desdroits fondamentauxenAfrique :l’exemple dunégal, 2006. ToumanyMENDY,Politique et puissance del’argentaunégal, 2006. ClaudeGARRIER,Lexploitationcoloniale desforêtsdeCôte dIvoire, 2006. Alioune SALL,Les mutationsdel’intégrationdesEtatsenAfrique de l’Ouest, 2006. Jean-Marc ÉLA,LAfrique àl’ère du savoir:science,société et veloppement, 2006.
Ce livre est dédié à Delphine Suzel Ntimbane et Marcel René Lim Libog, à Priscille Esther et Jane Ernestine, avec amour…
« Sans franchir sa porte connaître le monde entier » LAO TSEU environ 350 ans avantJ.C.
PRÉFACE
L’intégration de l’Afrique dans la société internationale accentue le rôle de l’information comme une source essentielle de la vie sociale en Arelation entre l’information et le développement est l’objetfrique. La d’une nouvelle réflexion, liée à la redéfinition du concept de développement et à l’avènement de l’Internet. La relation entre le système mondial de l’information et le développement en Afrique repose sur un mythe qui commence seulement à se désagréger. Elle s’affirme plus qu’elle se démontre depuis plus de trente ans.Internet et son exploitation par les Entreprises et les États rouvre la réflexion sur la notion de système mondial de l’information et ses liens avec le développement. Cette réflexion est d’autant plus nécessaire que, les systèmes d’information, en s’internationalisant, traduisent de plus en plus les aspirations des sociétés industrielles libérales. D’autre part, le concept de développement est remis en question et soumis à une nécessaire redéfinition en raison de la crise des politiques, des modèles et des idéologies de développement dans de nombreux États africains. D’une façon générale, les Entreprises et les États africains, en utilisant à fond les réseaux d’information participent à l’épanouissement du continent. En fait, une conviction nous pousse à dire qu’il n’est pas sans intérêt de noter qu’un outil formidable d’information tel qu’Internet est susceptible de transformer les styles de vie en Afrique. En effet, depuis quelque temps,Internet est devenu une réalité en Afrique. Ayant effectué un stage professionnel dans une société camerounaise de télécommunications internationales au moment de l’acquisition d'Internet et de son lancement sur le marché national, beaucoup de questions nous ont tourmentés. Et ayant vécu quelque temps en Afrique dans le joug du sous-développement, en assistant à la vaine application par les gouvernements des politiques de développement, ce livre vient libérer notre engouement à écrire surInternet et à contribuer à la proposition des stratégies de développement des pays du continent pauvre. Il m’a fallu huit ans pour rédiger ce livre qui a été au préalable le fruit d’un travail de recherche scientifique.Il a la prétention de présenter une réflexion avancée sur l´utilisation de l’Internet et son implication dans le processus de développement des pays africains.Le thème système d’information mondial et développement paraît moins
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important lorsqu’on le lit pour la première fois en le survolant. Mais vu en profondeur, ce thème présente un intérêt non négligeable, car ses objectifs sont multiples. D’abord, dans un cadre professionnel, il permet de faire connaître aux administrateurs la responsabilité de l’information dans les domaines multiples en matière de prise de décision pour le développement. L’ambition première en entreprenant la rédaction de ce livre, est d’affûter la conscience de tous ceux qui sont engagés dans le devenir social et matériel des peuples africains, en leur présentant une vue de l’information comme pierre angulaire du développement. C’est l’occasion ici de montrer que la transformation d’une société dépend moins de l’élaboration des plans d’ajustement et des projets de développement techniquement corrects, mais de la capacité des groupes sociaux et des masses populaires à impulser et à animer un développement qu’ils ont eux-mêmes défini.En économie, l’information est la courroie de transmission, l’organe de liaison entre les marchés et les masses populaires constituées de consommateurs.Elle est par cette propriété l’élément essentiel du développement des marchés et des groupes sociaux.
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N. A. C. Toronto, Ontario, Canada Juillet 2006
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Depuis que la société internationale existe, les hommes d’affaires, les hommes d’État, et les décideurs se sont surtout attachés à gérer l’argent, les biens, et les hommes. Peu d’attention a été accordée à la quatrième ressource clef qu’est l'information. L’information est pourtant un phénomène social dont l’existence est intimement liée à celle des sociétés humaines. EnAfrique,l’analyse des problèmes relatifs à l’information partirait de l’année 1960, date au cours de laquelle la plupart des États africains ont non seulement acquis une souveraineté politique, mais aussi hérité des techniques et infrastructures informatives plus ou moins adéquates et viables laissées par les puissances colonisatrices.Mais, en intégrant le système mondial de l’information, l’analyse pourrait remonter à l’année 1948 ; année marquée par la première conférence des Nations Unies sur la liberté de l’information et l’adoption par l’organisation mondiale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. 1948 est en réalité l’époque d’où part le débat, essentiellement entre pays capitalistes et pays socialistes d’Europe, de l’instauration d’un ordre mondial de l’information et, par-là même, la genèse du processus d’élaboration du nouvel ordre mondial de l’information(NOMI). 1980 est le premier point de rupture ; car avec la publication du rapport Sean McBride enAvril de cette année, la communauté internationale estime avoir jeté les bases d’une nouvelle action dans le domaine de l’information. Une action intégrant l’Afrique dans le débat sur l’équilibre des flux internationaux de l’information.C’était le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC) tant sollicité par l’Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO).Le deuxième point de rupture est justement entre la période 1995-2000. Période à laquelleInternet, selon lerythme de chaque pays, va s’ouvrir au grand public africain et entrera dans les mœurs communicationnelles de toutes les populations du monde. Avec l’arrivée d’Internet, il va se poser un nouveau débat sur l'information et le devenir du continent africain. Du moins, il est urgent d’initier un autre débat sur l’ordre mondial de l’information et de la communication, avec la prise en compte du nouvel outil d´information. Car, dans les années 80 lorsque l’UNESCO soulevait le débat sur l’équilibre des flux d’information entre le nord et le sud, elle ne prenait
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pas en compte l’impact d’Internet.Aujourd’hui si ce débat est légitime, il sera alors axé sur la nouvelledynamique du système d’information mondiale avecInternet. D’où la nouvelle donne du système mondial de l’information.Par ailleurs, le NOMICqui fut le pendant du nouvel ordre économique international (NOEI) peut amener à espérer que l’ordre mondial de l’information et de la communication actuel, c’est-à-dire avec Internet, est la conséquence du NOEI actuel, c’est-à-dire celui de la globalisation.En instaurant le débat sur le NOMIC, l’UNESCO espérait faire participer, si non, faire bénéficier au sud le développement qui avait atteint son plus haut degré au Nord.En fait, le NOMICsollicité en 1980 pour le développement était surtout basé sur les supports de l’information conventionnelle, à savoir la presse, la radio et la télévision. Mais la question récurrente aujourd’hui est de savoir si ces supports pouvaient réellement contribuer au développement du continent africain ? Plusieurs experts africains et internationaux avaient répondu par l´affirmative à cette question qui présente aujourd’hui les mêmes enjeux de l’époque. En effet, actuellement enAfrique, l’information ne peut être dissociée du cadre général dans lequel s’opère l’évolution du continent, c’est-à-dire celui du développement et du sous-développement.Quand on sait que le développement comme le sous-développement présentent un contenu autant économique et politique que technique, on ne peut que constater la faillite des politiques africaines de développement.Car, malgré ses énormes potentialités humaines et énergétiques, l’Afrique est restée le continent le plus pauvre de la planète.C’est pourquoi il semble que, puisqu’on ne s’en tenaitqu’aux médias modernes, le lien établi en Afrique entre l’information et le développement était vide de sens. Dans ce contexte, la responsabilité sociale de l’information en Afrique doit être réorientée. Puisque le développement nécessite une large participation humaine. Pour que celle-ci soit effective, il faut que le citoyen soit constamment informé.L’on était amené à croire par exemple que, les médias du continent, en raison de leur mimétisme, favoriseraient la pénétration des modèles socio-économiques étrangers. Et que les aspects les plus frappants du mode de vie d’abondance del’Occident pouvaient immédiatement être perçus et appréciés par les populations africaines. Mais, cela n’a jamais été vérifié de manière objective. L’avènement de l’Internet qui couronne l’émergence des nouvelles technologies de l’information, peut amener à penser au retournement du système d’information africain et partant, au boom du développement en Afrique. Un développement ayant des bases nouvelles, un
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