Oser la permaculture
57 pages
Français

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Oser la permaculture , livre ebook

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Description

Quels liens établir entre un grand industriel du début du XXe siècle, un colonel de l'US Air Force, un philosophe français du XVIe siècle et des concepts d'agriculture potagère développés en Australie au milieu des années 1970 ? Cet ouvrage explore leurs liens et convergences à travers les 12 principes qui inspirent la permaculture. Un parcours original qui offre des enseignements sur la conduite et le développement des organisations. Xénophon proclamait déjà : « Il avait raison celui qui a dit que l'agriculture est la mère et la nourrice des autres arts ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336908045
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Raisonance »
*
OUVRAGES PARUS

Vincent RODRIGUEZ, Les leçons de vie d’un enseignant de terrain de Nouvelle-Calédonie , 2019.
Lillia AREZKI, Industrie pharmaceutique : quel avenir ?, 2018.
Hubert LANDIER, Renaissance , 2018.
Jacques-Eloi DUFFAU, Réveillons-nous ! ; 2016.
Ellen WASYLINA, La défense européenne face aux menaces , 2015.
Georges NURDIN, Soraya DJERMOUN , Les multinationales émergentes , 2015.
Georges NURDIN, Olin O. OEDEKOVEN, Deborah K. ROBBINS, Le leadership en action , 2015.
Denise COHEN, Tu me fais marcher !, 2015.
Ellen WASYLINA, Ukraine : Prémices de guerre froide en Europe ?, 2014.
Josse ROUSSEL, Misère de la Finance , 2014.
Valérie LEJEUNE (dir.), Tendances économiques et sociales de la valeur en entreprise , 2014.
Florin PAUN, Tous entre-preneurs !, 2014.
Titre

Philippe Lataste






Oser la permaculture : la transformation des organisations
Copyright




































© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-90804-5
REMERCIEMENTS


À Georges sans qui ce projet n’aurait pu être mené à bien.
À Françoise, Nathalie, Yann, Édouard et Jean-Michel qui ont bien voulu relire ces pages avec finesse et vigilance.
À Barbara qui m’accompagne avec patience.
Table des matières
INTRODUCTION
PRINCIPE N° 1 – OBSERVER ET INTERAGIR
PRINCIPE N° 2 – COLLECTER ET STOCKER L’ÉNERGIE
PRINCIPE N° 3 – CRÉER UNE PRODUCTION
PRINCIPE N° 4 – APPLIQUER L’AUTORÉGULATION ET ACCEPTER LA RÉTROACTION
PRINCIPE N° 5 – UTILISER ET VALORISER LES RESSOURCES ET LES SERVICES RENOUVELABLES
PRINCIPE N° 6 – NE PAS PRODUIRE DE DÉCHETS
PRINCIPE N° 7 – PARTIR DES STRUCTURES D’ENSEMBLE POUR ARRIVER AU DÉTAIL
PRINCIPE N° 8 – INTÉGRER AU LIEU DE SÉGRÉGUER
PRINCIPE N° 9 – UTILISER DES SOLUTIONS À PETITES ÉCHELLES ET AVEC PATIENCE
PRINCIPE N° 10 – UTILISER ET VALORISER LA DIVERSITÉ
PRINCIPE N° 11 – UTILISER LES BORDURES ET VALORISER LA MARGE
PRINCIPE N° 12 – FACE AU CHANGEMENT ÊTRE INVENTIF
POSTFACE
INTRODUCTION
Comment passer d’un concept visant à développer un autre modèle d’agriculture en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels à une approche tournée vers la conduite des organisations dans des environnements complexes et changeants ?
Le rapprochement peut se faire par association d’idées, ne parle-t-on pas de pépinière d’entreprises, d’écosystème d’affaires, de serre numérique ?
Deux raisons justifient plus objectivement l’intérêt pour un concept né il y a près de 50 ans pour s’appliquer au sens strict à la culture potagère.
Tout d’abord, la permaculture, pensée comme un modèle de culture soutenable et durable, n’est pas une utopie. Ainsi, les projets qui s’en réclament recherchent un modèle économique viable. L’exemple français de la ferme du Bec Hellouin 1 et celui des fermes urbaines 2 implantées jusque dans Paris en sont des illustrations.
Par ailleurs, la permaculture se veut une éthique ayant pour socle l’attention à la terre, aux hommes et à la société, pour une consommation raisonnable et un partage équitable de la valeur.
Ces préoccupations écologiques présentes chez les adeptes de la décroissance trouvent aussi un écho dans la lettre encyclique Laudato si’ . Le Pape François, s’inspirant du Pauvre d’Assise 3 , s’y engage pour la sauvegarde de la «  maison commune  ».
Mais qu’est-ce que la permaculture ?
Les fondateurs du concept, David Holmgren et Bill Mollison, l’ont défini initialement en 1978 comme : «  un système intégré et évolutif d’espèces végétales et animales, pérenne ou se perpétuant lui-même, utile à l’homme  ».
Cette définition s’est élargie pour s’étendre à une conception qui place au centre l’individu, son habitat et son mode d’organisation.
Comme le précise David Holmgren : «  la permaculture voulait mettre en place une agriculture permanente (et soutenable), elle vise maintenant une culture permanente (et soutenable 4 )  ».
L’intuition des promoteurs de la permaculture peut-elle se vérifier hors du contexte agricole ?
L’inspiration du vivant appliquée aux activités humaines en général n’est pas en effet propre à la permaculture. Les enjeux attachés à ces démarches ont ainsi justifié une normalisation 5 terminologique, distinguant :
• La bio-inspiration : approche créative basée sur l’observation des systèmes biologiques.
• Le biomimétique : coopération interdisciplinaire de la biologie et de la technique ou d’autres domaines d’innovation dans le but de résoudre des problèmes pratiques par le biais de l’analyse fonctionnelle des systèmes biologiques, de leur abstraction en modèles – ainsi que le transfert et l’application de ces modèles à la solution.
• La bionique : discipline technique qui cherche à reproduire, améliorer ou remplacer des fonctions biologiques par leurs équivalents électroniques et/ou mécaniques.
• Le biomimétisme : philosophie et approches conceptuelles interdisciplinaires prenant pour modèle la nature afin de relever les défis du développement durable (social, environnemental et économique).
Les illustrations du transfert du vivant à la technique se retrouvent, à toutes les échelles, avec notamment des applications dans l’élaboration de nouveaux matériaux, la conception aéronautique 6 , l’énergie ou le traitement des eaux 7 .
Comme l’illustre l’action de Janine M. Benyus qui a vulgarisé ce concept 8 et le promeut à travers l’institut Biomimicry 9 , le biomimétisme s’étend à de nombreux domaines.
L’extension du biomimétisme et des principes de la permaculture à l’économie dans son ensemble est développée par Emmanuel Delannoy à travers ce qu’il désigne comme la permaéconomie 10 . Celle-ci «  vise au maintien de la richesse, de la diversité biologique et de la fonctionnalité biologique de la biosphère en tant que capital naturel, support de la production économique  ».
Enfin, l’application du biomimétisme au management trouve naturellement sa place dans une perspective de développement durable et d’adaptation des entreprises à ce contexte.
En avril 2018, une société de conseil aux collectivités et entreprises annonce la création d’une filiale se réclamant de la permaculture et de la permaéconomie, avec l’objectif de «  faciliter la métamorphose et la résilience des organisations qui aspirent à une performance globale respectueuse de l’humain et compatible avec la capacité de la biosphère grâce à des innovations et des solutions biomimétiques 11   ».
En deçà des approches globales, peut-on s’inspirer de la permaculture pour accompagner des leaders, «  jardiniers  » de la transformation des organisations ?
Les douze principes permaculturels, tels qu’ils sont énoncés, chacun illustré par une image symbolique et une ou deux maximes, permettent d’explorer cette voie en tant qu’«   outil d’aide à la prise de décision éthique 12   ».

1 – Observer et interagir, un arbre, «  La beauté est dans les yeux de celui qui regarde  ».
2 – Collecter et stocker l’énergie, un soleil dans une bouteille, «  Faites les foins tant qu’il fait beau  ».
3 – Créer une production, un légume dont on a croqué un morceau, «  On ne peut pas travailler l’estomac vide  ».
4 – Appliquer l’autorégulation et accepter la rétroaction, le globe terrestre, «  Les fautes des pères rejailliront sur les enfants jusqu’à la septième génération  ».
5 – Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables, un cheval, «  Laissons faire la nature  ».
6 – Ne pas produire de déchets, un ver de terre, «  Pas

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