Pour refaire l Afrique... par où commencer ?
334 pages
Français

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Pour refaire l'Afrique... par où commencer ? , livre ebook

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Description

Dans cet essai l'auteur étudie le contexte d'émergence du concept de développement en Afrique. Il retrace l'histoire mouvementée de l'Afrique, et surtout la trajectoire des différentes théories et approches appliquées aux pays africains depuis leur accession à la souveraineté internationale. La démarche de l'auteur se veut critique pour mieux identifier et situer les causes et les maux qui minent et obèrent le décollage économique, politique et socioculturel de l'Afrique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2008
Nombre de lectures 173
EAN13 9782336268439
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
Dirigée par Manga-Akoa François
En ce début du XXIème siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socio-culturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.

L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.
Déjà parus
Lucien AYISSI, Corruption et gouvernance, 2007.
Lucien AYISSI, Corruption et pauvreté, 2007.
Simon MOUGNOL, Pour sauver l’Occident, 2007.
Marcel BIVEGHE MEZUI, La rencontre des rationalités :
cultures négro-africaines et idéal occidental, 2007.
Jean-Baptiste KABISA BULAR PAWEN, Singularité des traditions et universalisme de la démocratie, 2007.
Joël MYSSE, Mondialisation, cultures et éthique, 2007.
Samuel SAME KOLLE, Naissance et paradoxes du discours anthropologique africain, 2007.
André Julien MBEM, Mythes et réalités de l’identité culturelle africaine, 2006.
Pour refaire l'Afrique... par où commencer ?

Arona Moreau
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanl @wanadoo.fr
9782296052215
EAN : 9782296052215
Sommaire
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE » - Dirigée par Manga-Akoa François Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements Avant-propos Introduction Première Partie : - Du développementalisme à la déconstruction du développement
L’évolutionnisme, la philosophie de l’histoire et le développement La crise du développement Le développement et l’Afrique
Deuxième Partie : - Les sociétés informelles
Les logiques informelles L’Etat informel L’économie informelle Le cadre de vie informel Qu’est-ce qu’une société informelle ?
Troisième partie : - Pour refaire l’Afrique...
Le nouveau et dernier Africain et l’Histoire La grande reconstruction déniocratique La grande révolution citoyenne A la communauté internationale, aux altermondialistes, aux intellectuels africains Aux Africains, aux jeunes Africains Du nouveau paradigme critique : de la Libération à la Liberté
Epilogue Bibliographie
Dédicace à Méry dite Adama. Celle qui m’a tout donné et à qui je n’ai rien pu rendre. Maman-la-meilleure que la terre le soit légère !
Remerciements infinis à Adam mon Pa, Ama, Ass, Abou, Dior, Charles, Khady, Jean, Fama, Bouba, N Fatou, Mère, Cheikh, Ami, Oussou, Etou...
A toute ma famille...
Particulièrement à mes neveux et nièces, mes petits bouts que j’adore, Bijou, les Mohamed, Bamba, Jo, Thérèse, Annie, Béouch et les autres.
A mes meilleurs profs à l’uni.
A mes amis et faux-amis.
« L’Histoire s’arrête quand l’Homme n’agit plus au sens fort du terme, c’est-à- dire ne nie plus, ne transforme plus le donné naturel et social par une Lutte sanglante et un Travail créateur. Et l’Homme ne le fait plus quand le Réel donné lui donne pleinement satisfaction, en réalisant pleinement son désir (qui est chez l’Homme un Désir de reconnaissance universelle de sa personnalité unique au monde). Si l’Homme est vraiment et pleinement satisfait par ce qui est, il ne désire plus rien et ne change donc rien plus la réalité, en cessant ainsi de changer réellement lui-même. » Alexandre Kojève
« L’Afrique du XXIe siècle sera rationnelle ou ne sera pas » Léopold Sédar Senghor
« Il ne dépend pas des lois de ranimer les croyances qui s’éteignent; mais il dépend des lois d’intéresser les hommes aux destinées de leur pays. Il dépend des lois de réveiller et de diriger cet instinct vague de la patrie qui n’abandonne jamais le coeur de l’homme, et, en le liant aux pensées, aux passions, aux habitudes de chaque jour, d’en faire un sentiment réfléchi et durable. Et qu’on ne dise point qu’il est trop tard pour le tenter; les nations ne vieillissent point de la même manière que les hommes. Chaque génération qui naît dans leur sein est comme un peuple nouveau qui vient s’offrir à la main du législateur.» Alexis de Tocqueville
Sur la tombe d’Eschyle : « Il a combattu à Marathon. »
Avant-propos
L’expérience et l’évolution de l’Afrique prêtent tellement au pessimisme qu’il faut, à l’heure actuelle, rester le dernier des optimistes pour oser y croire. Ce livre s’ouvre sur un élan catastrophiste et se referme sur un air d’engagement. Comme tout livre, il a pour but de rester dans les galeries et les esprits de ceux qui le liront, mais surtout de conduire les Africains et l’Afrique à se revoir dans la glace du monde et dans le rétroviseur de l’histoire non seulement par rapport à eux mais également par rapport aux autres continents, pays ou sociétés.
L’histoire de l’Afrique est, pour qui se limite aux simples événements du passé, un cauchemar. Et pour qui va vers le futur, l’histoire de l’Afrique est non seulement un cauchemar mais surtout une leçon. Pas juste un événement, une leçon. Ce livre s’adresse donc, en substance et au-delà de sa confection intellectuelle ou littéraire, aux Africains et a pour unique but de les amener à s’engager pour, tout banalement, reconstruire l’Afrique. La mort de l’Afrique est prédite, et accepter qu’elle soit dite, enfin, c’est pour un Africain, tout simplement, démissionner. Au-delà des considérations de tous ordres, l’heure est à une dynamique, pour ne pas dire tout brutalement une révolution, au moment où le monde ne rêve plus ; et pourtant elle en est bien une car il s’agit de transformer structurellement les sociétés africaines, l’Afrique noire, dans le sens d’un mieux-être collectif et global, c’est-à-dire des mentalités aux pratiques collectives. Ilyatout un combat à mener pour les générations grandissantes. Et pour qui veut y croire encore, pour une question de vie ou de survie, il n’est jamais trop tard.
Introduction
On n’a pas besoin de se renseigner sur l’état du monde pour comprendre que l’Afrique noire va terriblement mal. L’évolution du continent noir n’est plus un secret, elle est devenue simplement une équation. L’Afrique est restée la plus grande et creuse plaie de l’humanité. Elle a vécu la plus mélancolique des histoires et vit à présent la plus désagréable expérience collective parmi les régions du monde. On n’a pas besoin d’apporter et de rapporter des chiffres pour faire comprendre que politiquement l’Afrique est la plus instable, à son intérieur, des continents, économiquement la plus faible et socialement la plus vulnérable. On comprend très tôt cette histoire. Avant même d’aller à l’école, on la sent et on se l’intègre comme si elle nous était venue à la fois extérieure et naturelle. Titrons alors : L’Afrique : histoire d’une fatalité.
Comme objet d’analyse et comme champ de reconstruction, l’Afrique garde, plus qu’une simple ambiguïté , une réelle complexité. En effet, entre singulièrement la malgouvernance, la bombe démographique, les économies foncièrement informelles, la pauvreté avec son lot d’aléas, les maladies à n’en plus finir et les croyances, représentations et pratiques collectives, l’Afrique reste un objet scientifiquement difficile. Au-delà de l’Afrique, l’Africain lui-même reste une sérieuse contradiction car coincé entre des valeurs collectives fonctionnant au sein des sociétés comme un réseau de dogmes tout en aspirant à la modernité qui met en avant une certaine rationalité individuelle nourrie par la valeur absolue que constitue la liberté. L’Afrique meurt 1 alors car elle souffre physiquement et moralement. Elle n’entre m

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