Professionnels à la rencontre de la sociologie
106 pages
Français

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Professionnels à la rencontre de la sociologie , livre ebook

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Description

Professionnels de santé, bénévoles, architectes, travailleurs sociaux, tous reçoivent une formation en sociologie. Comment les enseigne-t-on, et pourquoi ? Quelles sont les finalités d'un tel enseignement ? Qu'est-ce que cela nous dit de la place des sciences humaines et sociales dans notre société ? La sociologie, une discipline indispensable dans de nombreux champs, et pourtant la question de son utilité est souvent posée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 48
EAN13 9782296488984
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES PROFESSIONNELS À LA RENCONTRE DE LA SOCIOLOGIE
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96526-3
EAN : 9782296965263
Sous la direction d’Aude GIRIER
LES PROFESSIONNELS À LA RENCONTRE DE LA SOCIOLOGIE
L’Harmattan
Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Jean FERRETTE, La Société Métallurgique de Normandie,
Grandeur et déclin d’une communauté ouvrière, 2012.
Aline CHAMAHIAN, Claire LEFRANÇOIS, Vivre les âges de la vie, de l’adolescence au grand âge, 2012.
Sacha LEDUC, Les Ressentiments de la société du travail. La couverture maladie universelle (CMU) en quête de légitimité, 2012.
Charlotte BOISTEAU, Violences, sécurités et territoires, 2012.
Emmanuel QUENSON, Une socio-histoire des relations formation-emploi, 2012.
Hugues JACQUET, L’intelligence de la main, 2012.
Arnaud ALESSANDRIN (dir), La transidentité. Des changements individuels au débat de société, 2012.
Andrea TRIBESS, Un village sarde contemporain : pouvoirs et contrepouvoirs, 2012.
Alhassane CHERIF, Le sens de la maladie en Afrique et dans la migration. Diagnostic, pronostic, prise en charge, 2012.
Philippe ZARIFIAN, Sociologie du devenir. Éléments d’une sociologie générale, 2012.
Birgitta ORFALI, L’adhésion à l’extrême droite. Étude comparative en France, Hongrie, Italie et Roumanie, 2012.
Arnaud ALESSANDRIN, Aux frontières du genre, 2012.
Colette MÉCHIN, La Fabrique des prénoms, 2012.
Présentation
Depuis plusieurs années on voit apparaître la figure du sociologue dans de nombreuses strates de la société. Tant auprès du grand public dans des émissions télévisuelles en tant qu’expert que lors de la publication d’ouvrages de référence, la sociologie ne souffre plus d’un manque de légitimité. Toutefois, la présence de ces sociologues peut questionner sur la place de la sociologie dans notre société. Révélateur de cette préoccupation, analyser son enseignement entraîne à se questionner sur la façon dont les savoirs sociologiques sont mobilisés.
En effet, la sociologie est une discipline enseignée dans de multiples cursus. De nombreux professionnels ou futurs professionnels reçoivent ainsi une formation, une initiation à la sociologie, autrement dit une sociologie appliquée à leurs domaines de compétences. Le tournant praticien observé par Odile Piriou (2008) montre que les sociologues trouvent aujourd’hui des débouchés en dehors de la discipline. On assisterait depuis les années 2000 à une professionnalisation des sociologues. Certes, depuis 2006 le nombre de diplômés en sociologie va décroissant. Toutefois, cela ne marque pas nécessairement un désintérêt pour cette discipline mais plutôt une forme de parcellisation de la transmission de ces savoirs. Comme le constate Claude Dubar (2002), on attend des diplômés en sociologie un double ancrage, à la fois dans la discipline et dans le milieu d’action. En prenant à revers cette question de la professionnalisation de la discipline sociologique, nous choisissons alors de traiter de la « sociologisation » des professionnels. Science transversale occupant un statut tout à fait indéterminé dans de nombreuses formations, la sociologie est alors mobilisée comme une des approches possibles venant éclairer, rendre une expertise, permettre une analyse sur des phénomènes aussi divers que les relations familiales, le monde du travail, l’économie, l’architecture ....
C’est à partir de ce constat que nous nous sommes questionnés sur la place de la sociologie dans des formations. Le champ est vaste, et de nombreuses formations proposent des interventions sociologiques. Cependant, un éclairage particulier est essentiellement visé ici, celui des professionnels en charge des personnes dites défavorisées. L’ouvrage s’ouvre ainsi sur l’analyse de la licence professionnelle en Intervention sociale. Les futurs travailleurs sociaux se voient proposer une somme d’enseignements, de conférences à caractère sociologique. Un autre abord est possible à partir des formations dites paramédicales, où l’aspect humain, relationnel du métier est présenté comme la caractéristique première de ces métiers. C’est pourquoi l’ouvrage présente ensuite des réflexions sur les formations en soins infirmiers (remaniées en 2011), en puériculture (formation en voie de remaniement), ou en accompagnement auprès de personnes séropositives. Il est entendu ici que les professionnels ont à prendre en charge des personnes dont le statut social, dont l’inscription dans la société soulèvent une problématique tant politique que sociale voire sanitaire. Force est de constater que ces professionnels reçoivent de manière plus ou moins approfondie, une formation en sociologie. Il s’agit majoritairement de professionnels dont le métier consiste à aider les personnes défavorisées. Des professionnels mais pas seulement puisque certains articles portent sur les bénévoles et permettent ainsi une forme de comparaison possible. Pouvant aller de l’expert sociologue qui intervient quelques heures pour éclairer leur fonction ou pour informer sur les populations auxquelles elles auront à faire, au module complexe présentant une analyse sociologique de ces professions, la sociologie est régulièrement proposée comme une dimension possible dans ces formations. Le dénominateur commun de l’ensemble des contributions est donc qu’il s’agit de formations à destination de personnes qui auront à recevoir un public souvent précarisé. Reste un éclairage, qui pourrait paraître atypique dans ce paysage et pourtant qui y trouve toute sa place. Il s’agit d’une analyse de la place de la sociologie dans la formation d’architecte. Ce souci d’agencer l’espace, de répondre aux besoins des populations, de comprendre comment vit-on aujourd’hui pour s’adapter aux injonctions sociales et spatiales n’est en fait qu’un prolongement de l’interrogation plus large portant sur l’utilité accordée à la sociologie.
Nombreux sont les sociologues qui déjà ont tenté de comprendre « à quoi sert la sociologie » pour reprendre le titre de Bernard Lahire (2002). Nous devons le plus récent à François Dubet (2011) qui propose une rétrospective de l’utilité de la sociologie. Il dégage alors trois conceptions de l’utilité de la sociologie. La première pose la sociologie comme une science du dévoilement et de la critique que l’auteur situe dans la lignée de mai 68 avec des sociologues ayant pour objectif de dénoncer le système sociétal en mettant à mal la domination capitaliste comme le ferait Pierre Bourdieu. La seconde conception, s’opérerait à partir du développement d’une rationalité qui permettrait aux sociologues, tels que Michel Crozier ou Raymond Boudon, de comprendre les mécanismes sociaux qui fonctionnent au sein de la société. Enfin, troisième conception, l’utilisation d’une sociologie au service de la formation des acteurs sociaux. Cette fois-ci la sociologie serait utilisée comme moyen d’intervenir, comme le marquerait l’émergence du laboratoire d’intervention sociale avec Alain Touraine et l’auteur lui-même.
Il ne s’agit nullement de reprendre à notre compte cette typologie, même si chaque contributeur du présent ouvrage s’inscrit plus ou moins dans de telles perspectives. Toutefois, ici, les contributions sont celles d’universitaires et de professionnels, et permettent alors un regard complexe sur les enjeux de la formation en sciences sociales. Elles présentent les analyses de professionnels chargés de mettre en place, de penser globalement les apports sociologiques d’une formation, de la façon de l’enseigner à la façon de le restituer dans la pratique professionnelle. Que cette formation intervienne en sus de modules centraux ou qu’elle en fasse partie, que cette format

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