Psychologie
242 pages
Français
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Description

Amédée Jacques est un des plus éminents élèves de Victor Cousin qui introduisit la psychologie comme base des études philosophiques dans l'enseignement. Il participe ainsi à la rédaction d'un manuel de philosophie à l'usage des collèges et se charge plus spécifiquement de la partie psychologique. Il postule que toutes les sciences philosophiques s'appuient sur la psychologie. Il développe ainsi la théorie tripartite des facultés de l'âme : l'intelligence, la sensibilité, et la volonté.

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Date de parution 01 septembre 2006
Nombre de lectures 109
EAN13 9782296152038
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PSYCHOLOGIE
avec une introduction de Serge NICOLAS Collection Encyclopédie Psychologique
dirigée par Serge Nicolas
La psychologie est aujourd'hui la science fondamentale de l'homme
moral. Son histoire a réellement commencé à être écrite au cours du XIXC
siècle par des pionniers dont les oeuvres sont encore souvent citées mais
bien trop rarement lues et étudiées. L'objectif de cette encyclopédie est de
rendre accessible au plus grand nombre ces écrits d'un autre siècle qui ont
contribué à l'autonomie de la psychologie en tant que discipline
scientifique. Cette collection, rassemblant les textes majeurs des plus
grands psychologues, est orientée vers la réédition des ouvrages
de se procurer aujourd'hui. classiques de psychologie qu'il est difficile
Dernières parutions
W. WUNDT, Principes de psychologie physiologique (1880, 2 v.), 2005.
Théodore FLOURNOY, Métaphysique et psychologie (1890), 2005.
S. NICOLAS & B. ANDRIEU (Eds.), La mesure de l'intelligence, 2005.
Pierre JANET, Obsessions et psychasthénie (tome 1, vol 1) (1903), 2005.
Pierre JANET, Obsessions et psychasthénie (tome 2, vol I) (1903), 2005.
F. RAYMOND & P. JANET, Obsessions et psychasthénie (vol II) (1903), 2005.
Théodule RIBOT, La vie inconsciente (1914), 2005.
A. BINET & Ch. FÉRÉ, Le magnétisme animal (1887), 2006.
P. J. G. CABANIS, Rapports du physique et du moral (1802, 2 y.), 2006.
P. PINEL, L'aliénation mentale ou la manie (1800), 2006.
J. P. F. DELEUZE, Défense du magnétisme animal (1818), 2006.
A. BAIN, Les sens et l'intelligence (1855), 2006.
A. BAIN, Les émotions et la volonté (1859), 2006.
Pierre JANET, L'amnésie psychologique, 2006
J. G. SPURZHEIM, Observations sur la folie (1818), 2006.
Charles BONNET, Essai de philosophie (1755), 2006.
Pierre JANET, Philosophie et psychologie (1896), 2006.
Charles DARWIN, La descendance de l'homme (1871), 2006.
J. M. BALDWIN, Le développement mental chez l'enfant (1895), 2006.
Pierre JANET, L'évolution de la mémoire et la notion du temps, 2006.
William JAMES, Les émotions (Œuvres choisies I) (1884-1894), 2006.
William JAMES, Abrégé de psychologie (1892), 2006.
John Stuart MILL, La psychologie et les sciences morales (1843), 2006.
F. J. GALL, Les fonctions du cerveau (vol. 2, 1822), 2006.
F. J. GALL, Les fonctions du cerveau (vol. 3, 1823), 2006.
A. BINET, Introduction à la psychologie expérimentale (1894), 2006. Amédée JACQUES
PSYCHOLOGIE
(1846)
avec une introduction de Serge NICOLAS
L'Harmattan
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
FRANCE
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© L'Harmattan, 2006
ISBN : 2-296-01 03 1-8
EAN : 9782296010314 INTRODUCTION DE L'ÉDITEUR
La psychologie dans l'école éclectique
La crise économique de la fin des années 1820 força Charles X à
mettre à un poste clé un des hommes les plus impopulaires de l'époque, le
prince Jules Auguste Armand Marie de Polignac (1780-1847). Nommé
dans un premier temps ministre des affaires étrangères, il fut président du
Conseil en novembre 1829. Il se rendit rapidement impopulaire par des
mesures politiques autoritaires et réactionnaires. Face à la victoire de
l'opposition libérale aux élections du 23 juin et du 3 juillet 1830, le roi et
son ministère eurent la maladresse de rédiger les ordonnances de St Cloud
qui entraînèrent l'insurrection du peuple parisien. En effet, les
ordonnances du 25 juillet 1830, dissolvant la Chambre, non encore réunie,
modifiant la Charte et supprimant la liberté de la presse, provoquèrent la
révolution de juillet 1830 et l'abdication du roi Charles X. Alors que la
révolution triomphait, le directeur du nouveau journal "Le National",
Adolphe Thiers (1797-1877), craignant qu'elle ne revînt aux violences de
la Convention ou à l'anarchie du Directoire, avait orienté les esprits vers
l'idée d'une monarchie constitutionnelle à tendance libérale, représentée
par le duc d'Orléans intronisé le 9 août 1830 sous le nom de
LouisPhilippe r (1773-1850). Il contribua à l'établissement de la monarchie de
Juillet et fit alliance avec l'aile droite de l'opposition triomphante, qui
bornait son idéal au respect de la Charte octroyée par Louis XVIII. Le
philosophe Victor Cousin (1792-1867) appartenait à ce dernier parti. Depuis plusieurs années, son entourage en soutenait le
fondé en 1824 par programme dans un journal de doctrine, le Globe,
Dubois et Jouffroy, dont l'influence avait été considérable. Lui-même
bénéficiait du souvenir des persécutions qu'il avait eu à subir de la part du
parti clérical. Il apparaissait comme le maître le plus éloquent et le plus
écouté de la jeunesse universitaire après son collègue François Guizot
(1787-1874) qui devint même ministre de l'instruction publique de 1832 à
1837. En septembre 1830, Cousin fut promu titulaire à la chaire d'histoire
de la philosophie ancienne de la Sorbonne en remplacement de Millon,
qui s'était fait suppléé par Maugras de 1824 à 1828 et par Jouffroy de
1829 à 1830. À la même époque, il prit la direction de l'École normale qui
venait d'être reconstituée en sa forme première, par une ordonnance du 6
août 1830, dans l'ancien collège du Plessis, devenu vacant depuis le
départ des deux Facultés des Lettres et des Sciences pour la Sorbonne.
Presque en même temps il entrait à l'Académie française, était nommé
conseiller d'État en service extraordinaire et faisait partie du Conseil royal
de l'instruction publique. Par une ordonnance royale du 26 octobre 1832,
sous l'initiative de Guizot, la classe des sciences morales et politiques de
l'Institut est rétablie, Cousin y est élu.
Renonçant à son enseignement de la Faculté des lettres, il fut
nommé membre du conseil royal de l'instruction publique. Ce fut à ce titre
de conseiller de l'Université que, pendant tout le règne de Louis-Philippe,
il eut pour sa part la direction et le gouvernement de l'enseignement
philosophique.
Cousin usa très vite de l'influence qui lui était octroyée pour faire
triompher ses idées personnelles. La place qu'il occupait au Conseil royal
de l'instruction publique lui en donnait le moyen. Désormais les
professeurs de philosophie furent nommés par lui et dépendirent
directement de lui. Malgré tout, Cousin devait tenir compte des
dissidences intellectuelles afin de ne pas se mettre en opposition avec le
corps professoral. Le gouvernement de Juillet (1830) était né
principalement de la réaction contre le clergé. La plus considérable
modification apportée à la charte avait été la suppression de l'article qui
déclarait la religion catholique religion d'état. L'État étant sécularisé,
l'enseignement devait l'être aussi, et l'enseignement de la philosophie
également. Cousin s'attacha à un enseignement laïque de la philosophie
entièrement affranchi de toute autorité théologique. Ainsi ce sont les
VI philosophes Théodore Jouffroy' (1796-1842) et Pierre Laromiguière 2
(1756-1837) qui élaborèrent de concert le programme des questions de
philosophie, contrôlé par Cousin, sur lesquelles les étudiants devaient être
interrogés aux examens du baccalauréat et que les professeurs devaient
traiter, par conséquent, dans leur enseignement. Celui-ci était destiné à
remplacer celui qui avait été rédigé en 1823 par le doyen de la Faculté de
la théologie catholique, Burnier Fontanel. Celui sur lequel ils se mirent
d'accord fut promulgué par un arrêté du 28 septembre 1832. Cousin, après
avoir aboli l'usage du latin dans l'enseignement philosophique, fit rédiger
par le Conseil de l'Université, ce nouveau programme qui voulait
substituer à la scolastique une philosophie moderne. Ce programme,
oeuvre d'une transaction entre l'école condillacienne repr

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