Psychologies et cultures
313 pages
Français

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Psychologies et cultures , livre ebook

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Description

Ce Symposium de l'Association de Psychologie Scientifique de Langue Française et de la Société Tunisienne de Psychologie a exploré, au travers de débats relatifs aux relations entre Psychologues et Cultures : la cognition elle-même, son évolution historique et socioculturelle, son développement chez l'enfant, le langage, les connaissances dans divers domaines, leur évaluation psychométrique, la pathologie et la santé, la socialisation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2011
Nombre de lectures 104
EAN13 9782296465510
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55217-3
EAN : 9782296552173

Fabrication numérique : Socprest, 2012
PSYCHOLOGIES
ET CULTURES
ÉDITIONS L’Harmattan

COLLECTION « ESPACES INTERCULTURELS »


Directeurs de la collection
Claudio B OLZMAN et Emmanuel J OVELIN


Comité de lecture

Michèle VATZ LAROUSSI (Université de Sherbrooke, Canada)
Tania OGAY (Université de Fribourg, Suisse)
Aline GOHARD (Université de Fribourg, Suisse)
Claudio BOLZMAN (Haute école de Genève, Université de Genève, Suisse)
René MOUKONKOLO (Université de Tours, France)
Mohammed LAHLOU (Université de Lyon, France)
Anne Françoise DEQUIRE (Université catholique de Lille & Institut social de Lille, France)
Hédi SAIDI (Université catholique de Lille & Institut social de Lille, France)
Gina THESEE (Université du Québec, Canada)
Emmanuel JOVELIN (Université catholique de Lille/Institut social de Lille, France)
Mourad KAHLOULA (Université d’Oran, Algérie)
Fabienne RIO (Université Paris 8, IME, France)
Aissa KADRI (Université de Tours, France)
Anna ELIA (Université de Calabria, Italie)
Jean FOUCART (Haute Ecole Européenne Charleroi, Belgique)
Reinaldo FLEURI (Université Fédérale de Santa Catarina, Florianopolis, Brésil)
Marie Antoinette HILLY (Université de Poitiers, France)
Geneviève VERMES (Université Paris 8, France)
Nicole CARIGNAN (Université du Québec, Montréal)
Ouvrage coordonné par
Bertrand T ROADEC et Tarek B ELLAJ


PSYCHOLOGIES
ET CULTURES


L’Harmattan
Espaces interculturels
Collection dirigée par Emmanuel Jovelin

La collection « Espaces Interculturels » publie régulièrement, depuis sa création en 1989, des ouvrages consacrés à des questions de la théorie et de la pratique de l’interculturel. La collection veut se faire l’écho des nouvelles recherches ouvertes dans les différentes sciences sociales sur des terrains aussi variés que ceux de l’éducation, du développement de l’enfant, des relations interethniques et interculturelles et des contacts de langue.

Déjà parus

Mourad KAHLOULA, La Circoncision en Algérie , 2011.
A. GOHARD-RADENKOVIC et D. ACKLIN-MUJI (dir.), Entre médias et médiations : les « mises en scène » du rapport à l’altérité , 2010.
G. THESEE, N. CARIGNAN, P. CARR, Les faces cachées de l’interculturel , 2010,
Anne-Marie RICALDI-COQUELIN, Visages d’exclusion dans la société malgache contemporaine , 2010.
Aline Gohard-Radenkovic, Lilyane Rachédi (dir.), Récits de vie, récits de langues et mobilités , 2009.
Mohamed BOUSNANE, Abdoul BA, Fatima SKANARI (dir.), Le vieillissement dans l’immigration. L’oubli d’une génération silencieuse , 2009.
Anne-Françoise DEQUIRÉ, La sélection des professeurs des écoles. Regard sociologique sur une pratique, 2008.
Régis PIERRET, Les filles et fils de harkis. Entre double rejet et triple appartenance, 2008.
A. GOHARD-RADENKOVIC et A. J. AKKARI (dir.), Coopération internationale : entre accommodements interculturels et utopies du changement, 2008.
C. PERREGAUX, P. DASEN, Y. LEANZA et A. GORGA (sous la dir. de), L’interculturation des savoirs. Entre pratiques et théories , 2008.
Olivier MEUNIER, De la démocratisation de la société à celle des formes de connaissance, 2008.
L ISTE DES AUTEURS
Michèle B ELAJOUZA
Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis, Tunisie

Tarek B ELLAJ
Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, Tunisie

Michel F AYOL
Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, France

Patricia G REENFIELD
Université de Californie, Los Angeles (UCLA), USA

Yvan L EANZA
Université Laval, Québec, Canada

Colette S ABATIER
Université Victor Segalen, Bordeaux, France

Bertrand T ROADEC
Université Toulouse-Le Mirail, France

Benaissa Z ARHBOUCH
Faculté de Lettres et Sciences Humaines Dhar el Mahraz, Université de Fès, Maroc
I NTRODUCTION Bertrand T ROADEC et Tarek B ELLAJ
L’étude des relations existant entre l’activité psychique individuelle (l’« interne ») et les contextes historiques, sociaux, culturels (l’« externe ») dans lesquels cette activité émerge, prend des formes variées, sinon conflictuelles, en psychologie contemporaine (voir, par exemple, Berry, Dasen, & Saraswathi, 1997 ; Berry, Poortinga, & Pandey, 1997 ; Berry, Segall, & Kagitçibaçi, 1997 ; Bril, Dasen, Sabatier, & Krewer, 1999 ; Bril & Lehalle, 1988 ; Bruner, 1991, 2000 ; Matsumoto, 2001 ; Sabatier & Dasen, 2001 ; Troadec, 2007). Les débats traditionnels et actuels qui portent sur cette question, opposent souvent :
Un déterminisme biologique « interne » de l’activité psychique humaine (notamment, l’inné lié à la maturation) et un déterminisme socioculturel « externe » (l’acquis lié aux apprentissages) ;
L’universalité (ou l’identité, sinon la mêmeté) et la relativité (ou la variabilité ou diversité) des compétences ou capacités humaines, qu’elles soient « innées » ou « acquises », et non pas seulement de la forme qu’elles prennent au cours de l’ontogenèse (ou développement) ;
La différenciation ou la séparation des cultures (le « culturel »), générant de l’incommensurabilité, et leur rencontre ou métissage (l’« interculturel »), produisant une disparition progressive des originalités culturelles ou globalisation dite aussi mondialisation ;
Une méthode expérimentale (plutôt quantitative) impliquant des situations « contrôlées », dites quasi expérimentales et donc « artificielles », et une méthode (qualitative) impliquant des situations d’observation issues de la vie quotidienne des gens, dites aussi « naturelles » ou « écologiques », mais plus difficilement « contrôlables » ;
Une connaissance objective, produite par la psychologie scientifique, indépendante de l’histoire, de la culture (et de la langue, notamment française) ou encore de la subjectivité du chercheur (le positivisme), et une autre, très dépendante de la culture scientifique de l’observateur, souvent d’origine occidentale (donc, avec un risque d’ethnocentrisme), voire de la langue dans laquelle il exprime cette connaissance (le constructivisme).
Où en est-on aujourd’hui ? L’objectif du XXXI e Symposium de l’ Association de Psychologie Scientifique de Langue Française (APSLF), présidée par Agnès Florin, organisé en collaboration avec la Société Tunisienne de Psychologie (STP), qui s’est tenu à Gammarth, près de Tunis, en Tunisie, les 24 et 25 septembre 2009, a été de proposer un état actuel de ces débats dans les principaux domaines qui intéressent la psychologie, et plus largement, les sciences cognitives : la cognition elle-même, son évolution historique et socioculturelle (phylogenèse), son développement chez l’enfant (ontogenèse), le langage, les connaissances dans divers domaines, leur évaluation psychométrique, la pathologie et la santé, la socialisation, etc.
Les différents chapitres présentés dans l’ouvrage sont une version écrite et détaillée des principales conférences invitées données à Tunis qui ont exposé tout ou partie de ces débats et en constituent un panorama, certes partiel et quelque peu hétérogène. Il peut toutefois proposer au lecteur francophone des pistes à explorer davantage, en fonction de ses intérêts propres pour tel ou tel domaine de la psychologie. Le contexte mondial contemporain se caractérise par une diversification progressive des populations qui constituent la plupart des sociétés. De ce fait, les cultures « anciennes » et leurs représentants s’entremêlent partout, parfois avec violence et douleur, mais dans une interaction toujours enrichissante au final. La probabilité pour un psychologue d’être amené à étudier ces aspects ou bien à mener des évaluations et des interventions auprès de ce type de population augmente donc. Cette situation amène ainsi à reposer (car elles l’ont déjà été) les questions épistémologiques fondamentales relatives à la pertinence universelle des théories, des modèles, des méthodes de la psychologie.
Par exemple, une revue récente de la littérature dite « internationale », réalisée par Henrich, Heine et Norenzayan (2010), montre que les sujets av

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