Récits et résilience, quels liens ?
164 pages
Français

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Récits et résilience, quels liens ? , livre ebook

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Description

La mise en récit de sa vie se démocratise aujourd'hui de plus en plus avec de nombreuses attentes. Car, si la narration est maintenant parée de toutes les vertus, si nous constatons bien que le récit peut être travaillé avec des attentes thérapeutiques ou cathartiques voire formatives, peut-il être considéré « en soi » comme facteur de résilience, ou permet-il d'en révéler, après coup, l'éventualité ? Est-il porteur d'émancipation possible de ce qui a été subi, ou au contraire enfermement de sa vie dans des mots qui fixeront les traumatismes en un présent sans fin ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2016
Nombre de lectures 31
EAN13 9782140009150
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Martine LaniBayle, Aneta Słowik (dir.)
RÉCITS ET RÉSILIENCE, QUELS LIENS ?
Chemins de vie
RÉCITS ET RÉSILIENCE, QUELS LIENS ?
Préface de Boris Cyrulnik Épilogue de Gaston Pineau
Récits et résilience, quels liens ?
Histoire de Vie et Formation Collection dirigée par Gaston Pineau avec la collaboration de Pierre Dominicé (Un. de Genève), Martine Lani-Bayle (Un.de Nantes), José Gonzalez Monteagudo (Un. De Séville), Catherine Schmutz-Brun (Un. De Fribourg), André Vidricaire (Un. du Québec à Montréal), Guy de Villers (Un. de Louvain-la-Neuve). Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s'ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique. Le voletFormation s'ouvre aux chercheurs sur la formation s'inspirant des nouvelles anthropologiespour comprendrel'inédit des histoires de vie. Le voletHistoire de vie, plus narratif, reflète l'expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens. Dernières parutions Volet :Histoire de vie Jean-Charles BONDU,STO : Sans Taire les Oubliés. Souvenirs éparpillés, 2016. Corine CHAPUT-LEBARS,Histoires de naissances Naissances d’histoires,2016Simone LANDRY,Autopsie d’un mariage. De l’emprise à l’échappée, 2015. Jacques SERIZEL et Armelle ROUDAIRE,Accompagner à « re-connaître » les Acquis de l’Expérience en milieu carcéral,2015. Micheline THOMAS-DESPLEBIN,Ma maison était dehors, 2015. Jacques SERIZEL et Armelle ROUDAIRE,Éducation populaire et croisements de savoirs. L’Histoire de Vie Collective du Comité des Oeuvres Sociales du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais,2015. Geneviève STOCK,De la rue à la lutte, 2014. Marie BEAUCHESNE,Pouvoir devenir sujet. Un itinéraire de formation à la reliance, 2014.
Martine Lani-Bayle, Aneta Słowik (dir.)
Récits et résilience, quels liens ? Chemins de vie
Préface de Boris Cyrulnik Épilogue de Gaston Pineau
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole Polytechnique, 75005 Parishttp://www.librarieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-09082-5 EAN : 9782343090825
SOMMAIREPRÉFACEBoris Cyrulnik ...................................................................................... 9 INTRODUCTION..................................................................................13Martine Lani-Bayle (Histoire de rencontres : L’origine ; À côté… ;La voie de l’alternative)Aneta Słowik (Continuation) L’avenir du récit, à mots retenus Martine Lani-Bayle ............................................................................ 27 (Une fonction du récit soluble dans ses sources ? ; Comment parler de résilience ? ; Des liens potentiels entre récit et résilience ; Des limites au récit) Traces, récits et résilience. Entre psychanalyse et neurosciences Gérard Ostermann .............................................................................. 47 (Des traces au récit, des récits à l’histoire ; Le souvenir n’est pas la mémoire ; La rivière qui nous sépare, le pont qui nous relie – souvenir et symbole, sur la trace du récit ; Les fonctions du langage dans le récit : représentation et fondation ; Retour aux traces : les traces de l’inconscient freudien ne sont pas celles de l’apprentissage ; Une propriété utile à la résilience : la plasticité neuronale, un nouveau paradigme ! ; La trace et la plascticité : une passerelle entre Psychanalyse et Neurosciences ; Résilier sa souffrance en se racontant ; En guise de non-conclusion) Écriture, récit de vie et travail d’exonération psychique Marie Anaut........................................................................................ 63 (Écrire sur soi : une quête d’autoréparation ? ; Effets cathartiques, prise de distance et récit romancé ; Créativité et écriture chez des écrivains privés d’enfance ; Michel Del Castillo, un enfant sans enfance ; Michel Del Castillo et l’impossible exonération du passé ? ; Quelques réflexions pour conclure…)
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Le récit de vie anticipateur (RVA) ou comment prendre le temps de construire son avenir Manuela Braud ................................................................................... 79 (Introduction ; Le RVA : d’où vient cette idée ? ; Genèse de l’outil ; Usages du RVA aux différents âges de la vie ; Première trame du RVA ; Principaux objectifs du RVA ; Le canevas du RVA ; L’approche clinique-dialogique (Lani-Bayle Martine) ; L’expérimentation des RVA ; Le questionnaire ; Ce qui ressort du questionnaire ; Discussion ; Conclusion) (Auto)biographisme : biographisation des enfants par le dessin Luciane Goldberg ............................................................................... 99 (Le dessin des enfants, narration de vie et formation humaine ; Le dessin des enfants et la narration ; L’art et la résilience dans la défense des droits des enfants ; (Auto)biographisme et Démarche Clinique-Dialogique : perspectives méthodologiques) ÉPILOGUEGaston Pineau................................................................................... 125 (Difficultés des apprentissages expérientiels limites ; La mise en contexte de Wrocław ; Le complexe d’Auschwitz-Birkenau ; Emprises socio-politiques et remémorations libérantes inter- et transgénérationnelles ; Immersion dans des bio-histoires de résiliences infinies, multiformes et mutlicycles) ANNEXES.......................................................................................... 143RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUESpar chapitre .............................. 145 Crédits photographiques: -Martine Lani-Bayle : couverture, 11, 12, 18, 26, 29, 33, 37, 98, 133, 145, 154 e -Luciane Goldberg et/ou Antonello Veneri : 4 de couverture, 99, 101, 104, 110, 114, 119
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Boris Cyrulnik Neuropsychiatre Directeur d’enseignement à l’université de Toulon PRÉFACEParler de résilience à l’Université de Wrocław a été un grand bonheur pour moi, dont les racines parentales sont polonaises. J’ai été heureux de voir la beauté de la ville ancienne, la gaieté des étudiants et la chaleur de l’accueil des universitaires.  J’ai été aussi curieux d’entendre les chercheurs et enseignants afin de découvrir si, pour eux, le concept de résilience était proche du nôtre.  La notion de traumatisme a été longue à venir au monde. Dans un contexte culturel où seule la victoire était morale, on s’identifiait plutôt au vainqueur, ce qui donnait bonne conscience et montrait le chemin à suivre. Quand Freud a proposé la métaphore du traumatisme chirurgical qui déchirait les muscles et la paroi cutanée, il invitait à faire une analogie avec une déchirure psychique qui introduisait un e corps étranger dans l’âme. Pour lui, à la fin du XX siècle, l’agresseur sexuel introduisait, dans l’âme des femmes, un souvenir insupportable qu’il fallait refouler pour se défendre mais qui provoquait l’hystérie.  Après la Seconde Guerre mondiale, personne ne parvenait à penser le traumatisme. On disait que les enfants étaient trop petits pour comprendre, ce qui protégeait les adultes et leur permettait de ne pas se soucier de la souffrance des petits. On disait que les Polonais avaient payé très cher leur résistance à l’Allemagne mais qu’ils se répareraient tous seuls, ce qui permettait de ne pas les aider. Le virage conceptuel a été pris par les Américains après la guerre du Vietnam, quand ils ont dit que les soldats n’étaient pas responsables de leurs troubles du comportement. Le coupable, c’était l’État qui les avait envoyés faire la guerre.  Ce changement psycho-social permet de repérer le moment où l’on commence à moins s’identifier au vainqueur et où l’on se soucie du blessé. Cette nouvelle conception du traumatisme s’est répandue, en Occident, comme une traînée de poudre. Les romans, les films et
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