Responsable ou coupable

Appiah Kouassi

Description

Le monde qui nous entoure, semble être en mutation permanente, soit par notre fait, soit par celui des autres. Ce livre tente de mettre l'accent sur le rôle de chacun dans ce qui nous arrive, dans ce qui arrive aux autres dans un environnement changeant, subi par certains, maîtrisé et contrôlé par d'autres. Car tout compte fait, chacun est à la fois responsable et victime de ce qui se passe en lui, sur lui et autour de lui. La leçon à tirer dans cette analyse est l'incapacité que nous espérons momentanée, de l'Afrique noire surtout francophone, d'exister, de s'affranchir non seulement par le fait de l'autre, mais et surtout par son propre fait. Dans quelle mesure l'Africain noir francophone doit-il comprendre le monde qui l'entoure pour espérer en faire partie intégrante. Comment l'Afrique voit-elle sa contribution à la situation du monde actuel ? Il ne faut pas se cacher la face, faire la politique de l'autruche. Le temps est venu de situer les responsabilités et chacun doit s'affirmer comme élément de la solution du problème de l'Afrique noire. Le riche peut être autant coupable que le pauvre devant la conscience universelle. Personne n'est né handicapé, mais plutôt le devient à la condition d'accepter seulement de l'autre.

Sujets

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• Société
• Afrique

Informations

• Publié par: Anibwé Editions
• Date de parution: 30 octobre 2013
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782916121642
• Langue: Français

Extrait

© Anibwe, 2013 ISBN : 978-2-916121-64-2

Éditions Anibwe 1 rue Boyer-Barret, 75014 Paris

Tél. [phone] www.anibwe.com

RESPONSABLE OU COUPABLE

L'Afrique doit choisir

Kouassi APPIAH RESPONSABLE OU COUPABLE L'Afrique doit choisir

« La démocratie n'existe vraiment que lorsque tous les êtres qui composent la communauté peuvent exprimer leurs vœux intimes, librement et collective- ment, dans l'autonomie de leurs désirs personnels et la solidarité de leur coexistence avec les autres, et qu'ils parviennent à transformer en institutions et en lois ce qu'ils perçoivent comme étant le sens individuel et collectif de leur existence. Aujourd'hui, la misère des humbles aug- mente. L'arrogance des puissants devient insupportable. L'histoire mondiale de mon âme vire au cauchemar. Mais, sur les ailes de colombe, la ré- volution approche. En écrivant, je veux contribuer à délégitimer la doxa des seigneurs. » (Jean Ziegler)

Dans ce livre, j'essaie de rappeler à l'Africain noir d'Afrique que son retard éco- nomique n'est pas le seul fait de l'autre, mais aussi de ce que lui-même a choisi d'accepter de l'autre. Après plus d'un demi-siècle de 'nouvelle indépendance', les pays d'Afrique noire ne parviennent pas encore à comprendre ce qui leur arrive et la direction à suivre pour appartenir au monde contemporain. Pourtant, la douleur étant le maître de l'apprenti, celle de l'esclavage et de la colonisation, devrait ensei- gner à ses peuples endurcis, le sens de la liberté et de la responsabilité. De grandes figures dans l'histoire du monde ont tracé la voie de façon claire et sans équivoque; mais le citoyen africain que je suis, ne s'explique pas un seul instant les échecs successifs des Afri- cains. C'est d'autant plus pathétique que dans l'une de mes sempiternelles discussions sur le sort de l'Afrique, je me suis entendu dire par un universitaire africain expatrié en Amérique du nord, que l'Afrique ne pourrait jamais se développer. Je n'ai pas osé lui demander les raisons, car j'avais déjà compris qu'il fai- sait partie de ces collabos des Occidentaux.

L'Afrique noire peine à avancer par la faute de ses propres fils et filles, qui, depuis les indépendances jusqu'à ce jour, font l'effort permanent d'accepter le sort qui leur a été assigné par le colonisateur depuis plus de six cents ans, celui de « sujet. » La liberté et la démocratie ne sont-elles pas les ingrédients de base d'un progrès et d'un développement ? Pourquoi l'Afrique ne veut- elle pas en user pour avancer ? L'homme a horreur du vide; c'est ce que j'appelle la pro- pension naturelle à combler tout espace vide, même s'il ne lui est pas réservé. Personne ne viendra développer l'Afrique à sa place et tout ce qui est fait par l'extérieur dans ce sens est tout simplement une diversion et l'Afrique est tombée dans ce piège. Tous les autres peuples l'ont compris, mais pas encore l'Afrique. Il est temps que cela change et tant que l'Afrique ne prendra pas sa place, personne ne lui cèdera la sienne ; et celle qui lui reviendrait en qualité de membre de l'univers terrestre, serait prise par celui qui oserait. Même s'il faut y perdre une vie, il faut que l'Afrique se libère de son complexe d'incapacité et apporte sa contribu- tion au monde.

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