Revue Gabonaise des Sciences de l Homme n°6
187 pages
Français

Revue Gabonaise des Sciences de l'Homme n°6 , livre ebook

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187 pages
Français

Description

Ce numéro traite des sujets suivants : Le fait social total : un concept opérant pour les études monographiques ; Attaques du corps et étrangeté corporelle des adolescents séropositifs ; Migrations Toupouri et développement de la riziculture à Maga (1979-2001) ; Santé et maladie dans la société Kota du Gabon ; Le Gabon face à l'esclavage : les formes de servitude ; Les proses postcoloniales et la folie ; Valorisation des ressources naturelles du Woleu-Ntem.

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Publié par
Date de parution 07 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140139680
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du respect dans les relations belle-mère et belle-Ille en milieu
annuelle. Les productions scientiIques de la revue conjuguent les
Revue Gabonaise des Sciences de l’Homme n°6
Revue Gabonaise des Sciences de l’Homme n°6
© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN :978-2-343-18681-8EAN :9782343186818
Revue Gabonaise des Sciences de l’Homme n°6
LUDO-DC 1 Revue Gabonaise des Sciences de l’HommeComité de gestion Directeur scientifique: Pr Bernardin Minko Mvé Membres: Pr Jean-Émile Mbot, Pr Paul Achille Mavoungou, MR Henri Paul Bourobou Bourobou Comité de rédactionPr Blandine Akendengué, Dr Florence Bikoma, Dr Rodrigue Tézi. Comité scientifique Côte d’Ivoire: Pr Raymond Mel Meledje (UAOB), Pr Kone Issiaka (UAOB) Cameroun: Pr Martin Elouga (UY) France: DR Suzanne Fürniss (CNRS), Pr Sylvie Le Bomin (Muséum), Pr Franck Alvarez-Péreyre (CNRS, Paris 5), Pr Jean Dominique Wahiche (Muséum) Gabon: Pr Charles Mba Owono (UOB), Pr Fidèle-Pierre Nzé Nguéma (UOB), Pr Marc-Louis Ropivia (UOB), Pr Pierre Nzinzi. Maliali (UOB), Pr Hugues Moukaga (UOB), Pr Gabriel Zomo Yebe (UOB), Pr Daniel Franck Idiata (UOB), DR Ludovic Obiang (UOB), Pr Joseph Tonda (UOB), Pr Nicolas Ngou Mvé (UOB), Pr Pierre Ondo Mebiame (UOB), Pr Pamphile Mebiame Akono (UOB), Pr Mesmin Noël Soumaho. Critères de publication Les articles ne sont publiés, conformément aux normes (typographiques, scientifiques et de référencement) du CAMES adoptées par le CTS/LSH du 17/07/2016 à Bamako
1  LUTO-DC : Laboratoire universitaire de la tradition orale et des dynamiques contemporaines.
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e lors de la 38 Session du CCI et qu’après évaluation en double aveugle et accord du comité de rédaction. Nous demandons aux auteurs de se conformer aux usages suivants : 1.Structure des articles -Contribution théorique et fondamentale: Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, adresse électronique, Résumé en français, Mots clés, Abstract, Key words, Introduction (justification du thème, problématique, hypothèses/objectifs scientifiques, approche), Développement articulé, conclusion, Bibliographie. -Recherche de terrain: Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, adresse électronique, Résumé en français, Mots clés, Abstract, Key words, Introduction, Méthodologie, Résultats et Discussion, Conclusion, Bibliographie. -À l’exception de l’Introduction et de la Conclusion, les articulations d’un article doivent être titrées et numérotées par des chiffres (exemples : 1. ; 1.1. ; 2. ; 2. 2, etc.) 2.Référencement à l’intérieur du texte Il se présente comme suit : Initiale(s) du ou des prénoms de l’auteur, Nom de l’auteur, année de publication, pages citées (exemple : B. Minko Mvé (2002, p. 146) 3.Référence aux sources(orales, archives, ouvrages-sources, périodiques ou publications officielles)Elle se met en note de bas de page, en mentionnant si possible la ou les pages contenant les informations données.
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4.Références bibliographiquesNe sont présentées que les références des documents cités par ordre alphabétique des noms d’auteur (exemple : MBOT Jean Emile, 1975,ebughi bifia « Démonter les expressions » Enonciation et situation sociale chez les Fang du Gabon., Paris, Institut d’Ethnologie – Musée de l’Homme. MINKO MVE Bernardin, 2012,LaGabon : postmodernité en question,Paris, Publibook. Les conditions de publication sont à demander à l'adresse électronique suivante: bernardinm@yahoo.fr
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LE FAIT SOCIAL TOTAL : UN CONCEPT OPÉRANT POUR LES ÉTUDES MONOGRAPHIQUES Florence BIKOMA Université Omar Bongo bikomaflore@yahoo.fr Résumé :Le présent article expose la façon dont le chercheur doit se saisir d’un contenu conceptuel pour appréhender les faits. En nous appuyant sur le concept de fait social total, nous voulons montrer comment un concept sert de moteur à la recherche et permet, en adoptant une démarche holistique, de saisir la société dans sa globalité. Cette orientation en anthropologie donne lieu à la production des monographies considérées comme l’expression la plus achevée de l’ethnographie restée au niveau descriptif.Mots clés :Sociologie – Ethnographie – Société – Fait Social Total - Gabon Abstract :This article discusses how the researcher must grasp conceptual content to understand the facts. Based on the concept of total social fact, we want to show how a concept serves as an engine for research and allows, by adopting a holistic approach, to grasp society as a whole. This orientation in anthropology gives rise to the production of monographs considered as the most
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complete expression of ethnography remained at the descriptive level.Keys Words:Sociology– Ethnography – Monographs – Total social fact – society – Gabon
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Introduction
C’est dans le souci de développer une connaissance séculière systématique du réel qui soit validée empiriquement qu’une première distinction entre le domaine de la science, assimilé aux sciences naturelles et celui des autres savoirs sera introduit au XVIe siècle. Il apparaît que la volonté des chercheurs de l’époque de créer un espace entre sciences naturelles et philosophie va permettre l’émergence au XVIIIe siècle d’un savoir social, associé à une exigence méthodologique. Les sciences sociales apparaissent donc de manière hésitante et peuvent être considérées comme un produit du monde moderne. Elles se sont développées suivant un processus évolutif de spécialisation et d’autonomisation du savoir occidental. Un des acteurs majeurs de cet essor, Auguste Comte, est habité par le souci de rationalisationscientifique de tous les champs de la connaissance. À ce sujet J. Garello, (2012, p.1) affirme que : Pour Auguste Comte, la philosophie se fixe pour objet essentiel l’étude scientifique du fonctionnement des sociétés, appelée encore « physique sociale » […] Comte ne s’intéresse pas à la nature de l’être humain, à sa raison, à ses passions, ou à ses droits et ses décisions. Seule la société, seuls les faits sociaux, doivent retenir l’attention du philosophe. Car les comportements humains évoluent nécessairement en parallèle avec le progrès des sciences, qui ouvre et transforme l’esprit. Ce sont les étapes successives de la sciencequiguident la société et l’humanité. C’est dans cette posture scientifique que le fondateur de l’école depenséepositive crée le terme de sociologie, originellement appelée «physique sociale ». La sociologie est pour lui la science de l’organisation et de l’évolution des sociétés qu’il considère comme l’aboutissement ultime de la
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pensée scientifique. Il conçoit la possibilité et la nécessité d’une science sociale constituant des faits sociaux spécifiques et irréductibles à d’autres phénomènes.On doit cependant noter que les sciences sociales en France sont à cette période sous l’influence de l’anthropologie physique, laquelle s’attache à « l’étude des variations des caractères biologiques de l’homme dans l’espace et dans le temps. Elle s’interroge sur les relations du patrimoine génétique avec le milieu (géographique, écologique, social) et analyse les particularités morphologiques et physiologiques liées à un environnement, ainsi que l’évolution de ces particularités » (F. Laplantine, 1997,p. 17). Ainsi, figure de proue de cette école, Paul Broca (1850), considèreque les différences et les inégalités entre les peuples s’expliquent par le déterminisme de chacune des graces » de larandes « planète. Pour celuiqui défendait le 1 polygl’anthroénisme , pologie se distingue des autres sciences humaines pour se limiter à l’histoire naturelle du genre humain ou science des variations humaines. Ilpropose une anthropologie restreinte aux données physiques de l’homme, entendu comme l’étude dugroupe humain, considéré dans son ensemble, dans ses détails et dans ses rapports avec le reste de la nature. Cette rencontre avec l’anthropologie fait de Paul Broca le pionnier de l’anthropologie physique ou anthropologie biologique,qui est « l’étude des hommes en tantquegroupe dont on cherche à considérer les caractères physiques, ceux qui ressortent de l’homme lui-même : variation dans la forme et la structure du corps, différences dans son fonctionnement, différence de psychologie […] ; les groupes qu’elle établit s’appellent les races » (H. V. Vallois, 1943, p.7).
1  Le polygénisme est le positionnement scientifique qui consistait à considérer que l’Homme avait plusieurs origines. Pour les monogenistes, il n’y avait qu’une seule espèce repartie en plusieurs races.
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