Sexe, genre et travail social
191 pages
Français

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Sexe, genre et travail social , livre ebook

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Français

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Description

Le projet de ce livre est de rendre compte des liens nécessaires entre les questions soulevées par la construction sociale du "genre" et les pratiques du travail social, afin de pallier les conséquences dommageables d'une reproduction des rôles sociaux de sexe. Pour ce faire, un regard critique est porté sur la division sexuelle du travail, les représentations des rôles parentaux, l'essentialisation de certains comportements ou compétences...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 202
EAN13 9782336275826
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TessitureS propose deux collections qui abordent les questions du social par des formes et des sensibilités différentes. Notre démarche s’appuie sur le principe d’une autorisation de parole qui ne serait pas confisquée par un statut.
Collection recherches études réseau TessitureS
Cette collection met l’accent sur des pratiques d’accompagnement de recherche action et leur valorisation par la publication.
Que produit une sociologie impliquée et agissante ?
Comment les acteurs s’approprient-ils les méthodes, les outils pour réinterroger les politiques, les dispositifs, les pratiques, et leurs effets sur les questions sociales et environnementales ?
Regards croisés, paroles diversifiées qui densifient la compréhension et donnent à entendre la multiplicité des points de vue et des pratiques.
L’écriture collective est prise ici comme moyen de mettre en mouvement, de partager, de coproduire, de prendre de la distance.
Déjà paru :
Anne Olivier (dir.), L’expérience d’un observatoire de la jeunesse , 2010.
Collection TessitureS Littératures
Cette collection propose des éclairages différents sur les mondes sociaux.
La littérature comme accès à l’imaginaire et à l’émotionnel par lesquels éprouver les réalités humaines. La littérature comme une autre manière de percevoir son rapport au social et au lien social.
La littérature comme lieu d’une possible identification transformatrice de soi, de sa relation aux autres.
Déjà paru :
Claude Rouyer, Tu viens avec moi , 2010.
Sexe, genre et travail

Chantal Goyau
© L’Harmattan, 2010 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296125292
EAN : 9782296125292
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Préface Présentation du projet de publication - « Sexe, genre et pratiques du travail social » Rapport au savoir et pratiques du travail social « Sexe, genre et rapports sociaux de sexe ». Paradoxes et ambiguïtés de l’intervention sociale : « Un travail de femmes pour les femmes ! » Travail social et parité ? Regard statistique… FEMME, ENGAGEMENT ET TRAVAIL SOCIAL Comment aborder la question du genre dans la formation des travailleurs sociaux ? - Ou pour un genre de pédagogie dans une école du travail social Le rôle des crèches dans la construction de l’identité de père - Stéréotypes sexistes et petite enfance La mixité dans l’accueil de la petite enfance La recherche-action Le portail qui protège des hommes
Préface
Par Chantal Goyau Directrice de l’ETSUP
L’association des surintendantes d’usines et de service social créée en 1917 pour accompagner des femmes travaillant, en particulier, dans les usines d’armement s’est, dès cette période, engagée à leurs côtés pour que leurs compétences, leur engagement, leur professionnalisme, leurs places, soient reconnus, et les mettent, a minima, à égalité des hommes.
Depuis des siècles et, jusqu’à aujourd’hui, la question des rapports entre les hommes et les femmes n’a cessé d’être traversée par la question des places, des rapports de pouvoir et des hiérarchies établies.
Le travail social, lui-même est traversé par ces questions de pouvoir et de hiérarchie.
N’est ce pas en partie pour trouver une place, pour être actrice, vivre ses engagements dans l’espace social, que la femme qui souhaitait sortir du rôle imposé dans lequel elle se trouvait condamnée s’est tournée vers ce qui semblait « naturel » et non « dangereux » voire « utilitariste » pour la société des hommes : la charité, ou encore la contribution à la moralisation d’une population, qu’elle soit outil de production ou force de reproduction.
Je ne résiste pas à citer un extrait de discours lors d’une remise de prix au lycée de jeunes filles d’AMIENS le 27-08-1905 : « le bonheur intime, c’est la femme qui le créé et le débite, c’est elle qui défend la santé par la propreté, ce luxe princier qui ne coûte rien. C’est elle qui créé l’aisance et le bien-être par l’ordre et l’économie ». 1
Le social comme une prolongation naturelle du travail des femmes.
C’est bien à partir d’une rupture épistémologique introduite par le terme de genre et qu’il reste à clarifier, comme le souligne Sandrine Dauphin, 2 que la question des places et des relations hommes-femmes doit être travaillée.
Si le nombre de femmes dans les formations sociales est très nettement supérieur à celui des hommes, et dans une montée en progression très lente pour ces derniers, il se trouve que les postes de cadres dirigeants sont largement occupés par des hommes, la transformation actuelle des organisations confiant à des directeurs généraux la responsabilité de groupements verra-t-elle une évolution ou bien les femmes n’occuperont elles seulement que des postes de cadres intermédiaires ?
Renée Rousseau dans son intervention exprime bien les avancées qui ont été réalisées durant ces dernières décennies mais nous alerte également sur les paradoxes entretenus par le Politique et donc la nécessité de maintenir la vigilance tout en poursuivant le travail de valorisation de l’action sociale des femmes.
Il me semble qu’en ce sens les travaux portés par l’Institut Émilie du Châtelet contribuent au développement de cette connaissance 3 .
Bien qu’aujourd’hui, il existe des recherches sur ces questions, la diversité des approches, l’absence de pluridisciplinarité dans le champ de la recherche donne l’impression d’un morcellement et rend encore trop peu visible la richesse de ces travaux dans ce qu’ils pourraient nous donner à penser sur nos organisations humaines. Qu’en est – il, dans ce contexte du cadre formatif ?
Les formations sociales ont cet intérêt qu’elles se font dans leur grande majorité dans le cadre de l’alternance. Cette méthode permet d’observer à la fois les évolutions des représentations des étudiants mais aussi des professionnels et bien sûr des formateurs.
Les divisions du travail qui opèrent dans le secteur social peuvent être réinterrogées voir déconstruites à partir d’approches méthodologiques dans le cadre des travaux de mémoires ou d’études.
C’est ainsi que nous observons une certaine constante dans cette division du travail entre ce qui serait du domaine du « care » et ce qui relèverait du domaine de l’autorité.
Et c’est bien là que les débats doivent se poursuivre, que les questions des approches universalistes ou différentialistes, naturalistes ou constructivistes sont autant de zones à explorer, pour interroger le sens de nos actes, que l’on soit formateurs ou praticiens du travail social en construction permanente.
A travers les travaux conduits dans le champ de la petite enfance ou encore dans la prise en charge des femmes victimes de violence, et sans doute dans la prise en compte d’autres objets du travail social, nous avons les éléments qui doivent alimenter les débats indispensables à la construction des processus de formation et au développement des professions.
Ceci doit se faire en prenant en compte l’environnement, les évolutions dans la construction de la sphère intime et familiale, les constructions sociopolitiques, les enjeux économiques, en intégrant le jeu des interactions, mais aussi en portant une attention toute particulière sur une dimension qui ouvre la capacité à prendre des initiatives et à créer des opportunités, (je pense ici à la place des pères dans les crèches qui fait l’objet d’un travail présenté dans la seconde partie de cet ouvrage), il s’agit de la construction de la relation à l’autre (cf. E. Levinas).
Cet ouvrage se situe dans la continuité des réflexions portées par L’Association des Surintendantes de Service Social, dans la succession assumée des grandes figures de l’Association et de l’ETSUP.
Cécile Brunschwicg, présidente de la section « travail » du Conseil National des Femmes Françaises, Henriette Viollet, Marie Routier, Renée de Montfort, Marie Diemer, ces cinq femmes ont été à l’initiative de la création de l’école des surintendantes, ensuite deux femmes ont particulièrement marqué l’école au moment de la seconde guerre mondiale, il s’agit de Bertie Albrecht, surintendante, animatrice avec Henri Fresnay du réseau COMBAT, arrêtée et décédée en 1943, pendant son incarcération, et aussi Jane Sivadon, directrice de l’École arrêtée le 2 Février 1942 comme membre du Comité directeur du mouvement COMBAT pour la zone occupée. Toutes ont montré leur détermination, leur force, leur intelligence, leur engagement aux côtés d’hommes et de femmes de conviction, brisant en cela quelques idées préconçues sur la q

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