Sociologue à Marseille
142 pages
Français

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Sociologue à Marseille , livre ebook

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Description

Tout sociologue normalement constitué se doit de rester ouvert sur le monde. Sur celui des livres bien sûr mais aussi sur celui de toutes ces rues, de ces bistrots et de ces restos, qui, loin des grands discours sur le métier et la discipline, permettent de garder un peu d'humour.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 41
EAN13 9782336369617
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright


























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71972-6
Dernières parutions

Logiques sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.
Dernières parutions
Yannick BRUN-PICARD, La praxéologie. Au cœur de la structuration des interfaces sociétales , 2015.
Simon DULMAGE, Mutations et déterminisme chez Bourdieu, Epistémologie de la sociologie de l’art de Bourdieu , 2014.
Béatrice JEANNOT-FOURCAUD, Antoine DELCROIX, Marie-Paule
POGGI (dir.), Contextes, effets de contextes et didactique des langues , 2014.
Yannick BRUN-PICARD, Plus loin que le développement durable : la durabilité , 2014.
Jean-Michel LE BOT, Eléments d’écologie humaine , 2014. Claude GIRAUD, Qu’est-ce qui fait société ?, 2014.
Nicole ROELENS, Manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle. Tome 4 : poussées d’émancipation et violences colonisatrices , 2014.
Khosro MALEKI, Introduction à la sociologie du mécontentement social , 2014.
Jean PENEFF, Howard S. Becker. Sociologue et musicien dans l’école de Chicago , 2014.
Jean-Michel BESSETTE , Être socio-anthropologue aujourd’hui ?, 2014. Alexandre DAFFLON , Il faut bien que jeunesse se fasse ! Ethnographie d’une société de jeunesse campagnarde, 2014.
Jean PENEFF, Howard S. Becker. Sociologue et musicien dans l’école de Chicago , 2014.
Dominique MARTIN, Relations de travail et changement social, 2014. Thomas PIERRE, L’action en force et les forces en action. Sociologie pragmatique des forces , 2014.
Jean FERRETTE (dir.), Souffrances hiérarchiques au travail. L’exemple du secteur public , 2014.
Sous la direction de Sandrine GAYMARD et Angel EGIDO, Mobilités et transports durables : des enjeux sécuritaires et de santé, 2014.
Titre

JEAN-LOUIS PARISIS







SOCIOLOGUE A MARSEILLE

Où quand et comment on devient sociologue et pourquoi cette vie-là n’est pas toujours facile
DU MEME AUTEUR
Habitants et résidents , en collaboration avec Michel Marié et Jean-Viard, Editions Copedith, 1977
Tant qu’il y aura des arbres , en collaboration avec Michel Anselme et al, Editions Recherches, 1981
Marseille-sur-Mer , Editions Jeanne Laffitte, 1989 Paroles de locataires , Editions Jeanne Laffitte, 1989 Les folies de la Corniche , Editions Jeanne Laffitte, 1992 Une ville en fuite , Editions de l’Aube, 1992
Marseille et ses paradoxes , in Guide d’architecture à Marseille, Editions Parenthèses, 1993 Marseille et les allumés des Docks , in Un art urbain au pied du mur, Editions du Plan urbain, 1993 Des navires et des hommes , Edisud, 1994
Des rues, des immeubles et des livres , in Marseille, un destin culturel, Editions Via Valériano, 1995
Beauduc , en collaboration avec Jean-Louis Champsaur
Les Editions Générales, 1996


L’exercice est un peu convenu et j’en connais qui, dans le genre à la science, à ma femme et à mon éditeur, font vraiment très fort. Pour ma part, j’ai donc décidé de faire simple et de remercier tous eux que vous allez maintenant croiser et qui, chacun à leur manière, m’ont permis d’aller jusqu’au bout de cette histoire.
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Copyright
Dernières parutions
Titre
DU MEME AUTEUR
Sommaire
Vous avez dit sociologue ?
Le poids des origines
L’apprentissage de la banlieue
Quand on descendait dans le Midi
I can’t get no
Rendez-vous à Nanterre
Petit intermède autour de la question du genre
Aix et ses decouvertes
Groupons-nous et demain
Les annees UEC
Le syndrome Goldman
L’embellie du CERFISE
Marseille enfin
Second intermède autour de l’amour et du sexe
Un metier de prince
La tentation mondaine
Une ville en fuite
La politique autrement
Le debut de la fin
Last exit to helsinki
Ici et maintenant
Sociologie et questions de société aux éditions l’Harmattan
Adresse


J’ai passé la moitié de mon existence à l’université et pourtant je n’en suis pas. En vérité, je crois que je suis de nulle part et c’est en me persuadant de ça que j’ai compris qu’il me faudrait un jour écrire sur cette histoire. Pas sous le pratique et confortable déguisement de la fiction ou de la métaphore comme je le faisais depuis des années car j’avais compris aussi qu’il me faudrait faire ça à poil et que seul l’usage du je me ferait parvenir là où j’avais besoin d’aller… In Harry Crews, The biography of a place , 1978
VOUS AVEZ DIT SOCIOLOGUE ?
En 1981, j’ai passé avec Michel Peraldi une thèse de doctorat en sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines d’Aix-en-Provence. J’avais alors 35 ans et, aujourd’hui encore, je me souviens très bien de ma confusion lorsque, suite à une question particulièrement sournoise, j’ai dû reconnaitre que je n’avais toujours pas lu Habermas. 1 Une chance qu’on ait eu des amis dans le jury qui avaient lu Foucault et qui ne se croyaient pas obligés de prendre un air outragé dès qu’on évoquait les travaux du CERFI ! 2 Il faut dire aussi qu’on avait fait fort puisque notre sujet, ce n’était rien moins que la mise au vert des masses et les rapports de l’Etat et du mouvement associatif dans l’institutionnalisation des loisirs de nature. Plus tard, un peu à la manière de Libé, on a changé de titre, on a abandonné les masses, La Mise au Vert est devenue Le Grand Square et ça allait déjà beaucoup mieux.
Cette thèse, on avait commencé à y penser quand on avait décroché notre premier contrat avec le Ministère de l’Environnement. On avait bien quelques idées mais, comme on avait plus ou moins rompu avec l’Université, c’était assez inespéré. Merci alors à tous ceux qui, au sein de l’appareil d’Etat, avaient compris que la recherche était en train de changer et qui avaient décidé d’encourager le mouvement ; merci également à Michel Marié qui, même au CNRS, n’avait pas oublié sa jeunesse et qui nous a lui aussi beaucoup aidé ; merci enfin à Georges Granaï pour avoir tout de suite compris le sens de notre démarche et pour avoir accepté d’être notre directeur de thèse.
Granaï , nous l’avions eu Michel et moi comme enseignant et, quand nous avons décidé de transformer ce contrat en doctorat, c’est un peu par défi que nous nous sommes tournés vers lui. Ancien élève de Gurvitch et philosophe avant d’être sociologue , il se distinguait en effet de tous ces jeunes assistants qui avaient envahi l’Université et qui ne juraient plus que par Bourdieu et ses fameux héritiers. 3 En 68, ce profil avait suffi pour en faire un redoutable mandarin et, la première fois qu’il nous a reçus chez lui, on en a beaucoup ri. Loin du cours Mirabeau, l’appartement était simple, le discours bienveillant et, en quelques mots, il avait résolu la délicate question du DEA : peut-être qu’au regard des critères universitaires, on n’avait pas encore fait nos preuves mais, puisqu’on avait déjà commencé à bosser, on n’avait qu’à continuer. On a donc continué mais, alors qu’on était dans la dernière ligne droite, Georges Granaï est mort, subitement. On a longtemps cherché comment lui dédier notre travail puis on a fini par faire simple, à savoir que sans ses encouragements à nous engager dans la compétition universitaire et sans son appui plus amical que professoral, cette thèse n’aurait probablement jamais vu le jour.
A Aix, en hiver, il fait rarement très froid mais, le 17 janvier 1981, le temps était glacial et la Fac et son grand amphi semblai

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