Survivre malgré une maladie invalidante et inguérissable : la maladie de Charcot
147 pages
Français

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Survivre malgré une maladie invalidante et inguérissable : la maladie de Charcot , livre ebook

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Description

L'auteur livre un témoignage très personnel sur la maladie de Charcot. En tant que psychologue, il se propose d'analyser les rapports complexes entre le corps et l'activité mentale pour expliquer l'apparition de la maladie à la suite d'un traumatisme psychologique. Dans quelle mesure, à l'inverse, l'amour et le dynamisme vital peuvent-ils être les éléments d'une thérapie pour "Survivre" ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 339
EAN13 9782296261167
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SURVIVRE
Du même auteur


Images de soi chez le bon et le mauvais élève au terme de l’école élémentaire , thèse de doctorat de 3 e cycle, Université René-Descartes, Paris, 1985.

« Images de soi et réussite scolaire », Psychologie scolaire, n° 52, p.5-50, 1985.

Sous la direction de R. Perron, Troubles cognitifs et structures personnelles , Rapport collectif de fin de contrat (CRL-CNRS), document multigraphié, Université Paris-Sud et Université René-Descartes, 1987.

« Images d’autrui, amour et réussite scolaire », Psychologie scolaire, n° 66, p. 7-31, 1988. « Modes de classifications et niveaux opératoires chez les enfants des CES et des SES, de 13 à 15 ans », Psychologie scolaire, n° 63, P. 5-52,1988.

Sous la direction de R. Perron, Représentations de soi : développements dynamiques, conflits, Ouvrage collectif, Toulouse, Privat, 1991.

Avec R. Perron et J. -P. Aublé, L’enfant en difficultés. L’aide psychologique à l’école, Paris, Dunod, 1994, (4 e édition 2005).


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12360-1
EAN : 9782296123601

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Yves Compas


SURVIVRE

malgré une maladie invalidante
et inguérissable :
la maladie de Charcot
Santé, Sociétés et Cultures
Collection dirigée par Jean Nadal

Peut-on être à l’écoute de la souffrance, en comprendre les racines et y apporter des remèdes, hors d’un champ culturel et linguistique, d’un imaginaire social, des mythes et des rituels ? Qu’en est-il alors du concept d’inconscient ? Pour répondre à ces questions, la collection Santé, Sociétés et Cultures propose documents, témoignages et analyses qui se veulent être au plus près de la recherche et de la confrontation interdisciplinaire.

Déjà parus

Dominique PERROUAULT, La contenance tierce. La difficulté d’être soi dans la société d’aujourd’hui, 2010.
Michèle GUILLIN-HURLIN, L’image en art-thérapie et son audelà. « Des photographies comme médium relationnel » , 2010.
Joëlle DEDERIX, Voix et estime de soi chez des enfants ayant un vécu d’abus sexuels, 2010.
Renaud GAUCHER, La psychologie positive. Ou l’étude du meilleur de nous-mêmes , 2010.
Françoise ZANNIER, Éclectisme et intégration en psychothérapie. Intérêts et enjeux d’une profession, 2010.
Jean-Jacques WEISBUCH, Processus d’humanisation : devenir et être adulte , 2010.
Anne BLANCHARD-RÉMOND, Psychiatre : plombier de l’âme, 2010.
Nossrat PESESCHKIAN, L’utilisation d’histoires orientales dans la psychothérapie positive. Le marchand et le perroquet, 2009.
Marcelle MAUGIN, Etre psychothérapeute autrement. De l’écoute à la « rencontre », 2009.
J.-C. MEYER et M.-H. GAMBS-LAUTIER, De la psychanalyse à l’haptonomie, 2009.
Michel LOBROT, La puissance des rêves, 2009.
Pierre DALENS (Sous la dir.) L’Unité de l’Eros. Regards sur l’analyse relationnelle de la vie amoureuse, 2008.
Xavier SAINT-MARTIN, L’Appareil psychique dans la théorie de Freud. Essai de psychanalyse cognitive, 2007.
Il fait plus clair quand quelqu’un parle.

Mot d’enfant cité par Freud
(Introduction à la psychanalyse )
À… Maryse
PREFACE de Roger Perron
Il se trouve que j’ai développé en leur temps des travaux de recherche sur les troubles qui affectent le développement psychique de l’enfant et sur leurs répercussions adaptatives, en particulier dans l’ordre des apprentissages scolaires. Enseignant, j’ai tenté de sensibiliser des générations de jeunes psychologues au triste sort des enfants qui, parfois très tôt et malheureusement de façon souvent indélébile, sont dès lors qualifiés de « mauvais élèves ». Dans le prolongement de ces enseignements, j’ai été conduit à diriger le travail de thèse de psychologues scolaires qui souhaitaient mettre à l’épreuve de la recherche tel ou tel aspect de leur pratique. Parmi ceux-ci, Yves Compas, auteur du remarquable témoignage qu’on va lire, et Jean-Pierre Aublé, qui y ajoute une postface symétrique de cette préface. Ce n’est pas par hasard que nous sommes ici réunis.
Tout enseignant sait bien qu’il confie au vent de l’histoire des graines dont il espère qu’elles vont prospérer, sans que la plupart du temps il puisse en être témoin. J’ai, je crois bien, été « patron de thèse » d’une cinquantaine de psychologues. Le doctorat en poche, certains ont disparu ; d’autres suivent une carrière dont j’ai occasionnellement des nouvelles ; pour quelques uns des liens ont subsisté. Deux de ces nouveaux docteurs, Yves Compas et Jean-Pierre Aublé, ont souhaité continuer notre collaboration. Cela a donné un livre en co-signature (L’enfant en difficultés) qui connaît un succès honorable, et par delà cette publication se sont développées des années d’amitié.
Une amitié tragiquement alertée lorsque Yves nous a appris, il y a quelques mois, qu’il était frappé d’une maladie très invalidante et, en l’état actuel de la médecine, inguérissable – tout au plus pouvait-on en freiner le cours. Je me souviens du jour où, au téléphone, il m’a dit cela. C’était dit simplement, comme on annonce un fait majeur, sans nul besoin de surcharge émotionnelle. Il énonçait un fait, auquel il allait s’adapter. Il se proposait, m’a-t-il dit, de consacrer ses forces à survivre le mieux et le plus longtemps possible. Il a ajouté qu’il s’y aiderait d’un projet pour lequel il souhaitait mon aide : écrire les ressorts et le sens de ce combat. Entreprise auto-soignante donc, mais animée par ce qui a donné sens à toute sa vie professionnelle – pour ne parler que d’elle : aider. Comme il a aidé les enfants et les familles en difficulté pendant toute sa carrière de psychologue scolaire, aider, maintenant, ceux qui comme lui sont frappés par cette maladie, aider aussi ceux qui les aident. Les aider par ce témoignage, qui montre, on le verra, comment se bat un homme véritable. Ce qu’il souhaitait, m’a-t-il dit, c’est que je lise ce témoignage au fil de sa rédaction, et que j’en donne commentaire.
Ainsi se retrouvait semble-t-il, par delà les années, quelque chose de notre relation d’autrefois. Mais bien sûr il n’était plus question d’une relation de maître à élève, comme du temps de la thèse. Ce pouvait être, et cela a été, une relation d’amitié forte, entre deux hommes victimes du temps, moi un peu plus du fait des années, lui hélas du fait de la maladie. Deux mortels. Ce terme banal est ici lourd de résonances.
Il m’a été d’emblée évident que j’accompagnerais ce témoignage de mon mieux. Le cheminement de cette réflexion commune est ponctué par les notes qu’on trouvera en fin de volume.
Roger Perron, Mars 2010 Directeur de recherche honoraire au CNRS et membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris.
AVANT-PROPOS
Le témoignage
Ce livre est avant tout un témoignage autobiographique. Celui d’un psychologue malade qui veut souligner l’étroitesse des liens entre le physique et le mental , le normal et le pathologique .
Averti que j’étais atteint d’une maladie grave, j’ai d’emblée souhaité faire partager l’angoisse sociale de la solitude avec des pairs, qu’ils soient ou non malades.
Ancien psychologue scolaire, je me suis alors rappelé une pensée d’Henri Wallon, un des plus grands médecins-psychologues de l’enfance. Il affirmait que « l’homme est biologiquement social ». Qu’adviendrait-il donc de ce dernier lorsque porteur de particularités physiques dégénératives, il se vit comme exclu du monde normal qui l’entoure ? Une seule démarche pour se rassurer : parler, puis voir et entendre les réactions de ses semblables qui sont brutalement différents, mais qui peuvent aussi devenir ce que l’on appelle des accompagnants (1).
Encore faut-il que cet accompagnement ne soit pas empreint uniquement de cette pitié qui occulte complètement le malade. Celui-ci n’est alors perçu que par le prisme déforma

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