Un consul sous les tropiques
244 pages
Français

Un consul sous les tropiques , livre ebook

-

244 pages
Français

Description

Un consul sous les tropiques se passe en Afrique et en Amérique latine. Basé sur une histoire vraie, ce roman relate les aventures d'un consul à travers les postes qu'il a occupés, les rencontres qu'il a faites, les événements dont il a été témoin et les impressions qu'il a pu ressentir au cours de ses di érents séjours. Les noms de certains lieux et de certains personnages ont été changés pour des raisons évidentes. Les faits relatés sont pour la plupart véridiques malgré l'adjonction de parties complètement inventées. Il tente de nous faire partager les émotions qu'il a ressenties, notamment en découvrant un continent aussi fascinant que l'Afrique. Entre voyages et rencontres, ce récit est une invitation à la découverte : cultures, paysages, nations. Le lecteur est entraîné loin de sa vie et dans celle d'un autre, en plein coeur de l'Amérique du Sud et de l'Afrique.

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2019
Nombre de lectures 9
EAN13 9782140124754
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Axel Forrest
Un consul sous les tropiques Roman
Rue des Écoles / Littérature
Un consul sous les tropiques
Rue des Écoles La collection « Rue des Écoles » est dédiée à l’édition de travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc. Elle accueille également des œuvres de fiction (romans) et des textes autobiographiques. Déjà parus
Schmoll (Alain),La tentation de la vague, roman, 2019. Condemi (Concetta),Sous le soleil de Calabre,nouvelles, 2019. Chailley (Ségolène),La donneuse sans visage, roman, 2019. Zimmermann (Bernard),Les amants de l’Ormée, roman, 2019. D’Attoma (Bernard),J’entends plus le violon,nouvelles, 2019. Nizan (Georges),Oublier Tipasa, roman, 2019. Delsad (Chloé),Lycée Norbert Zongo, récit, 2019. Lhermitte (Sylvain),... Et fais ce qu’il te plaît ! 52 jours de Cadix à Santiago de Compostelle, récit, 2019. Nauleau Gantier (Chantal),A l’encre de nos vies,récit,2019.Sana (Valérie),Rendez-moi mes amours !,roman, 2019. Béliard (Marine),Un été sous influence, roman, 2019. Blanc-Sahnoun (Pierre),Petit Mec, roman, 2019. Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr
Axel Forrest Unconsul sous les tropiques Roman
© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-17956-8 EAN : 9782343179568
À la mémoire de Jean-Alexandre et d’Aline En hommage à Jean-Pierre Hallet et à Daniel de Barandiarán ainsi qu’à tous mes frères africains que j’ai eu la chance de croiser au cours de cette existence.
1. L’arrivée J’étais arrivé la veille à Chuquilla, après un long voyage qui m’avait amené de Zindaya (nouveau nom donné à la capitale de la Zambezie du Sud), à Johannesburg où mon ami Christian, le Consul général de Swedenborg, m’avait hébergé dans sa résidence. J’humai encore une dernière fois l’odeur de la terre africaine et je pus contempler la majesté violette des jacarandas en fleurs alignés le long des belles avenues de Johannesburg. Le lendemain matin, je pris un vol intercontinental vers Sao Paulo où je passai ma première nuit sur le Continent sud-américain. Le Consul général à Sao Paulo que j’avais connu lorsqu’il était ambassadeur à Brazzaville avait eu la gentillesse de m’héberger à sa résidence et m’avait fait faire un petit tour dans cette ville tentaculaire avant de me faire raccompagner à l’aéroport pour prendre mon vol de l’après-midi. * Mon collègue Sanders était venu m’accueillir à l’aéroport international de Chuquilla.
7
Je revoyais sa haute silhouette dégingandée, ses cheveux roux grisonnants, coupés courts. La nuit était déjà tombée, comme cela se passe sous les Tropiques. Un sourire éclairait le visage de Sanders. Il avait vraiment l’air heureux de me voir. J’attribuais sa gaieté au fait qu’on s’était croisés quelques années auparavant au Koweït, quelques mois après la Guerre du Golfe et qu’on avait sympathisé à ce moment-là. Ce n’est qu’un peu plus tard que je compris qu’il était en fait soulagé de me voir. Mon arrivée signifiait sa libération. Il pouvait enfin quitter ce maudit poste. Ce premier soir, avant de m’emmener à l’hôtel, il tint non sans une certaine dose de cruauté feutrée – je devais m’en apercevoir plus tard – à me faire visiter mon nouveau lieu de travail. On quitta l’autoroute urbaine qui coupe Chuquilla en deux selon un axe est-ouest à la sortie de Chacoa. Puis on s’engagea vers le nord de la ville vers un quartier qui s’appelait Altamiranda. Il faisait sombre dans ce quartier résidentiel. La longue rue qui montait sur le flanc nord de la ville était sobrement éclairée. Devant la maison de deux étages où la voiture s’était arrêtée un réverbère éclairait l’entrée. Je tiquai en voyant l’écusson métallique où était imprimé le sceau de l’État qui était accroché de guingois à la façade et indiquait « Ambassade du Royaume de Swendenborg ». Pas très avenant pour l’image de notre pays, pensai-je. Mais l’intérieur allait me réserver encore plus de surprises.
8
De part et d’autre de la porte, je pouvais distinguer deux petites fenêtres grillagées. On devait descendre deux ou trois marches pour accéder à la maison. Le sentier était entouré d’un petit jardin minable. Sanders se retourna vers moi. Je crus voir l’esquisse d’un sourire avec un air de dire « et tu n’as encore rien vu ! » : Je passe devant toi. Demain, je te donnerai ton -trousseau de clés. Ok, Vieux. -Nous pénétrâmes dans la chancellerie de l’ambassade. À droite, une porte donnait sur un bureau sinistre. Sanders ouvrit la porte et sur un ton volontairement lugubre : Ton nouveau bureau ! -Des meubles métalliques gris sale avec des classeurs vétustes et un coffre Ribeauville datant de la création de l’ambassade occupaient l’espace réduit. En face, c’est celui de tes deux secrétaires, -continua-t-il, impitoyable, en me désignant un meuble semblable à ce qu’on voit dans certains bars qui délimitait l’espace réservé aux secrétaires. L’air goguenard, Sanders me montra l’escalier qui partait à gauche vers les étages supérieurs. Au niveau du premier palier, un énorme trou remplaçait le mur. Pour se protéger des insectes on avait tendu une toile moustiquaire qui recouvrait mollement ce vide. Je regardai cet orifice monstrueux et m’exclamai :
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents