Une belle page de l histoire des Lôg Baköp du Cameroun
248 pages
Français

Une belle page de l'histoire des Lôg Baköp du Cameroun , livre ebook

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248 pages
Français

Description

Cet ouvrage est un travail de mémoire qui revisite l'histoire des peuples de l'Afrique subsaharienne. Il explore de nouvelles pistes sur l'origine de l'ensemble ethnolinguistique Basaa et suggère que les Basaa ne sont pas un peuple mais un ensemble de peuples dont certains ont accédé à une organisation sociale de type monarchique comme le peuple Lôg Bakôp.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 25
EAN13 9782296506787
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

Simon-Florent Mounyemb-Tenwo
UNE BELLE PAGE DE L’HISTOIRE
DES LÔG BAKÔP DU CAMEROUN
Psychanalyse d’un peuple
POINTS DE VUE
UNE BELLE PAGE DE L'HISTOIRE DES LÔG BAKÔP DU CAMEROUN
Points de vue Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa Déjà parus Francis Michel MBADINGA,Ce que le Gabon doit savoir pour entrer dans sa destinée prophétique, 2012.Marcel YABILI,Le géant d’Afrique, le géant d’Asie. Histoire d’un combat méconnu, 2012. Victor Prudent TOPANOU,Boni Yayi ou le grand malentendu. Le quatrième président du renouveau démocratique béninois, 2012. Pierre SARR,Quel Sénégal pour demain ? Des idées et du bon sens pour une nouvelle donne, 2012. Mark BLAISSE,Reconstitution du complot international contre la Guinée-Equatoriale. Riche, trahi et oublié, 2012. Fulbert Sassou ATTISSO,Le Togo sous la dynastie des Gnassingbé, 2012. Nathanaël ALEYETI KABWA,Bâtir le Congo, 2012. Zachée BETCHE,L’invention de l’homme noir. Une critique de la modernité, 2012. Florent SENE,Raids dans la Sahara central (Tchad, Libye, 1941-1987), 2012. Armand TENESSO,L’Afrique dans un maelstrom, 2012. François MONGUMU EBOUTA,Omar Bongo Ondimba, le secret d’un pouvoir pacificateur, 2012. Patrick ATOUDA BELAYA,Cinquante ans après les indépendances, quel héritage pour la jeunesse africaine ?, 2012 Ernest Nguong MOUSSAVOU,Françafrique. Ces monstres qui nous gouvernent, 2012. Nguila MOUNGOUNGA-NKOMBO,Mon combat politique(entretiens avec Jean Saturnin Boungou), 2011. Gaston M’BEMBA-NDOUMBA,L’école d’expression française en Afrique, 2011. Erick Césaire QUENUM et OSWALD PADONOU,Le Bénin et les opérations de paix. Pour une capitalisation des expériences, 2011.
Simon-Florent Mounyemb-Tenwo UNE BELLE PAGE DE L'HISTOIRE DES LÔG BAKÔP DU CAMEROUN Psychanalyse d’un peuple L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00138-8 EAN : 9782336001388
A ma grand-mère
Magrand-mère, Lucie Ngo Ndéñngé Léléba de Lôg Ñwos (Gwaha), au Cameroun a été pour moi plus qu'une grand-mère, une "mère" affectueuse et compatissante. Son souvenir, plus présent que jamais, me rappelle une femme qui savait marier à la perfection l'exaltation pure et la maîtrise de soi et des autres. Elle fut celle qui m'a permis de vivre une passion presque charnelle avec le peuple Lôg Bakôp, avec chacun de ceux qui le composent, non seulement parce que c'est ma famille, mais aussi parce que j'y ai appris le goût simple des choses et du temps. C'est en effet au contact des gens de Bisôñnga que j'ai appris à donner un sens à la vie, à prendre le temps de vivre. Comme disait mon autre grand-mère, Ruth Ngo Kôlôñ, seconde épouse d'Alexandre Njel Béna Njel Ngôs, père d'Albert Béna :"Kii i yé le len len, yani a tôlôk ?" sentence ou plutôt dicton qui se traduit par : "Pourquoi vouloir tout aujourd'hui alors que l'avenir est sans limite" ? Quelqu'un que j'ai longtemps admiré et qui a marqué l'histoire de France de ces trente dernières années aurait dit "il faut donner le temps au temps". C'est donc à Bisôñnga que j'ai appris qu'il fallait donner le temps au temps quand bien même l'avenir semble à portée de main, en d'autres termes, savoir attendre, ravaler en ce qui me concerne mon impatience épidermique, mon naturel de faux patient invétéré. J'ai un amour violent pour Bisôñnga qui m'a vu naître et où j'ai appris à marcher au propre comme au figuré, bien que j'aie toujours été incapable d'avoir des relations normales avec les gens de cette cité, non pas à cause mais en dépit de ce lien puissant, un lien suffisamment fort qui me lie à Bisôñnga au point qu'il m'est impossible de m'en éloigner longtemps sans éprouver le violent désir d'y revenir. J'ai vécu avec ma grand-mère des relations magnifiques que je souhaite à tous les enfants de la terre de vivre un jour, même pour quelques heures seulement. Car ce sont des moments qui restent, mais aussi qui forment une vie, plusieurs vies même, inlassablement, bien que je sache que ma vie aux côtés de ma grand-mère a été unique. Simon-Florent Mounyemb-Ténwo
Remerciements
Que soient ici remerciés tous ceux qui, par leurs conseils, m'ont permis de réaliser ce travail qui n'est pas en soi un livre d'histoire, mais un travail intermédiaire qui servira ultérieurement pour des travaux mieux élaborés et mieux fouillés sur l'histoire des Lôg Bakôp, car la recherche ici est particulièrement compliquée par l'oralité. Je remercie tout particulièrement mon regretté oncle, Son Altesse Sérénissime le Prince Sadrak Oñnge Tjue tu Ngôs que j'ai accompagné, bien avant l'adolescence, à une ou deux assises Lôg Malôô à Lôg Kinit. Les multiples entretiens que j'ai eus avec lui sont retranscrits ici aux travers des pages qui vont suivre. Je profite de cette occasion pour rendre hommage à l'homme de convictions et au patriote qu'il a été. Mes remerciements vont aussi à cet autre oncle Daniel Mbok i Kena Tôñ Njel Ngôs avec lequel j'ai eu de nombreux entretiens, notamment sur notre origine commune et sur la propriété Lôg Bakôp du territoire de Nlômbe, situé au nord de Tékiboñngo. Je ne puis oublier ici notre regretté oncle Joseph Bituñngi bi Hioñ qui m'a aussi éclairé de ses conseils malgré son infirmité (il était aveugle). Sa contribution a été également précieuse pour la connaissance de nos origines, son affection pour moi aussi. Il me vient à l'esprit un présent qu'un jour il me fit. Il m'offrit en effet une chemise blanche qu'il avait lui-même portée et me tint à peu de choses près ce langage plein d'affection :"me nyi le i ta bé bañnga jam, ndi me yé le me ba maséé le u neebe i nyokba mahii ma isoñ". Littéralement, cela peut se traduire par "je sais que ce n'est rien, mais je serais heureux que tu acceptes de t'imprégner de la "sueur" de ton père". Une précision est nécessaire : le termemahiine se traduit pas nécessairement par sueur, mais par grande saleté, mais en raison du contexte, "sueur" est à mon humble avis le terme le plus proche en signification. Ces entretiens ont été reconstitués dans toute la mesure du possible. De même, les documents de toute nature que j'ai pu rassembler ont été reconstitués, analysés et commentés du mieux que j'ai pu. Je ne puis oublier ici le Prince Samuel Victor Tjue l'un des tout premiers Babimbi à avoir obtenu ses deux "bachots" de mathématiques avec mention très bien et dont l'intéressant travail, bien que parcellaire, sur l'histoire de la chefferie chez les Lôg Bakôp, a été un excellent document
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de travail. C'est lui qui le premier a introduit le termechefal dans le langage courant au cours du débat sur la chefferie. Ma gratitude va à tous ceux qui m'ont aidé dans ce long travail de recherche et de collecte d'informations. Je citerai pour cela, la Princesse Ngo Oñnge ou Oñngue Tjue tu Ngôs, épouse Moussa Bendéké, que nous appelions affectueusementsitasœur) qui m'a ouvert les (grande archives personnelles de son père et un nombre important de documents de diverses origines sur l'histoire de notre peuple. Elle a également émis des critiques constructives sur la généalogie des Lôg Bieñng dont j'ai tenu le plus grand compte. Sa disparition avant le point final de cet ouvrage a été pour moi une grande souffrance à cause de l'affection qui nous unissait. Ce n'est pas ici le lieu de faire son éloge funèbre, mais je dois dire que la femme pieuse qu'elle a été, sa gentillesse, sa disponibilité et son amour de la chose familiale ne peuvent s'effacer de la mémoire de ceux qui l'ont connue et côtoyée. Qu'elle repose en paix ! Il me semble également utile de marquer ma reconnaissance toute particulière à mes cousins François Katabo Katabo Ngo Katabo Ngôs et Martin Xavier Élouga Bell Bibee bi Bataa ba Ngôs qui ont mis à ma disposition les archives savamment conservées de leurs pères. Un regret tout de même, notre frère Isaac Bisémb bi Bisémb bi Bilôñ bi Bieñng (qui m'appelait affectueusement "sédi frère") avait promis de mettre à ma disposition les archives de son père. Malheureusement, cette promesse n'a pas été réalisée et j'en suis profondément déçu. Car de l'avis d'un grand nombre de mes interlocuteurs, son père disposait d'un nombre important de documents sur notre histoire commune, c’était également le cas, m'a-t-on dit, de notre oncle Esaïe Louis Bikôi bi Yoboo Bikôi que je n'ai pas eu le courage d'interroger. On comprendra pourquoi à la lecture des pages qui vont suivre. Néanmoins, j'ose espérer que ce travail sera perçu comme un produit commun, car la connaissance de notre histoire doit être le résultat d'un travail collectif, dans l'intérêt de tous. A mon oncle maternel Roger Bellnoun-Momha, gestionnaire de formation devenu écrivain et auteur de deux dictionnaires (Baasa-Français et Français-Baasa) salués par les plus prestigieux linguistes dont le regretté Père Meinrad Pierre Hébga (il était jésuite) que l'on ne présente plus, qui a accepté de relire le manuscrit et de rédiger la préface, je ne dirai qu'un seul mot : merci ! Merci aussi pour ses observations légitimes à propos de l'orthographe des noms des personnes citées ici, bien que je n'aie pas suivi tous ses
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conseils. Je me suis en effet rendu compte qu'il y avait un risque certain d'égarer le lecteur en modifiant l'orthographe originelle des noms des personnes citées. Je me suis donc limité à supprimer les "s" doubles et les "g" inutiles présents dans les noms des personnes et des lieux et je n'ai pas hésité à ajouter les "n" qui assez souvent faisaient défaut, les responsables administratifs coloniaux ayant systématiquement, consciemment ou non, "francisé" tous les noms de personnes et de lieux et toutes les appellations locales. En droit positif français, la filiation s'établit par la naissance et par l'adoption. Il y a une troisième forme de filiation qui n'est pas juridique mais qui fait partie du vécu de chacun de nous c'est la filiation affective. Je pense même que le législateur de 1840 avait à l'esprit cette forme de filiation quand il a introduit en matière successorale la quotité disponible à côté de la réserve. Ceci pour dire qu'il existe entre Gabriel Ngan Baléba et moi plus qu'une amitié, une filiation affective, malgré l’écart quasi inexistant qui nous sépare par la naissance, parce qu'il a été le premier à croire en moi. Le premier, il m'a aidé à me projeter dans l'avenir ; le premier, il m'a fait rencontrer l'espérance. Là où ma grand-mère m'a fait découvrir la vie au présent, lui m'a fait ouvrir les portes de l'avenir, exactement comme l'aurait fait mon père biologique. Comme mon oncle maternel Roger Bellnun Mômha, Gabriel Ngan Baléba, ce lauréat des Hautes Etudes Commerciales à Jouy-en-JoSAS (Yvelines) a accepté de relire le manuscrit, m'a prodigué des conseils et a accepté d'écrire une préface que j'appellerai ici Avant-Propos et que le lecteur se délectera à lire avec bonheur, ayant les mots ont été si bien pesés et les phrases si bien construites qu'on aurait aimé que le livre s'arrêtait là. Qu'il trouve ici l'expression de mon indéfectible attachement ! Que Débora Frieda Ngoué qui m'a fait bénéficier de conseils éclairés et judicieux pour la mise en forme et la relecture, trouve ici, comme tous ceux qui précèdent, l'expression de ma reconnaissance éternelle ! Simon-Florent Mounyemb-Ténwo
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