Usages et services d Internet au Mali
118 pages
Français

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Usages et services d'Internet au Mali , livre ebook

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Description

Avec l'avènement d'Internet et surtout la multiplication des producteurs de contenus et des facilitateurs de l'accès à l'information documentaire, les bibliothèques sont obligées de repenser leur rôle dans la société. Cette étude s'interroge sur l'apport des bibliothèques maliennes, voire étrangères, au développement d'Internet. Au-delà de cette approche novatrice de la relation Bibliothèques - Internet, elle constitue une analyse pertinente de la prise en charge des bibliothèques dans la politique nationale et dans les projets TIC au Mali. Elle constitue aussi un éclairage sur les initiatives prises par les bibliothécaires maliens en vue de faciliter l'accès des populations à l'information scientifique et technique à travers les TIC.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782336878614
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Etudes Eurafricaines
Dirigée par André Julien Mbem
Le Sahara et la Méditerranée, frontières entre l’Afrique et l’Europe, sont aussi des passerelles par lesquelles, depuis des siècles, au-delà des tragédies et des drames, se rapprochent et se remodèlent ces deux ensembles géographiques et leurs civilisations. La collection Etudes Eurafricaines encourage la diffusion d’études historiques et prospectives sur les symbioses dont cette partie du monde est l’antique théâtre.
Déjà parus
OUMAR SAGARA Cheick, Etudes de la confiance dans les transaction « M-banking » en Afrique. Le cas « Orange money » au Mali , 2019. BOGNI Téguia, La cuisine camerounaise. Mots, pratiques et patrimoine , 2019.
SOUGANE Arouna, Migrations Internes au Mali et insertion des migrants de retour , 2019.
AMABIAMINA Flora, NANKEU Bernard Bienvenu, Discours et sexe dans les littératures francophones d’Afrique. Vers un changement des mentalités ?, 2018.
ILBOUDO Jean Christophe, Gouvernance d’entreprise et développement des partenariats public-privé. Cas de pays d’Afrique au sud du Sahara , 2018.
Saleh Adam, La cogestion des réserves de biosphère de Waza et de la Bénoué dans le nord du Cameroun. Un modèle et son revers , 2018.
Laure Nathalie Tsobgni Djoumetio, Les banques et le dispositif préventif anti-blanchiment des capitaux. Analyse de sa mise en œuvre au Cameroun et en France , 2018.
Anselme Nzoko, Société civile et transformation sociale au Cameroun. Questions d’éthique sociétale , 2018.
Fodié Tandjigora, L’immigration des diplomés maliens de France. Fuite des cerveaux ou quête de promotion sociale ?, 2018.
Jean-Alexis Mfoutou, La langue de l’école au Congo-Brazzaville , 2010.
Titre

Amadou Békaye Sidibé




Usages et services d’Internet au Mali

Rôle et positionnement des bibliothèques
Copyright




























© L’Harmattan, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-87861-4
Dédicaces
Je dédie la présente œuvre à mon fils Biry Békaye Sidibé.
Remerciements
Mes sincères remerciements à l’équipe du GRESEC, au corps professoral de l’IUT2 de Grenoble, ainsi qu’aux bibliothécaires du Mali et de la France.
INTRODUCTION
La vulgarisation d’Internet dans l’esprit des acteurs de l’insertion d’Internet au Mali était une tâche dévolue essentiellement aux télécentres communautaires et aux cyberespaces privés. Ces structures d’accès à Internet étaient considérées comme des points d’accès à Internet où les populations devaient accéder à l’information susceptible d’accroître leurs capacités. Et comme le développement doit intégrer toutes les couches sociales de quelque milieu que ce soit, les télécentres ont été installés partout dans le pays, y compris dans les zones où tous les handicaps majeurs à leur viabilité et efficacité étaient réunis.
La collecte, le traitement, le stockage et la diffusion de la mémoire sont un objectif cher à tous les peuples. Depuis l’invention de l’écriture au IVème millénaire avant J. Christ en Mésopotamie, l’humanité s’est efforcée de trouver des supports et procédés adéquats de fixation des idées pour conserver et diffuser ses savoirs en vue de promouvoir ses activités scientifiques et techniques, économiques, politiques… Des supports anciens tels que les tablettes d’argile, les os, les carapaces de tortues ont, ainsi, été utilisés. Soumise à de perpétuelles innovations, la fixation des idées a connu, en l’an 105 grâce à Tsaï Lun, un support prometteur : le papier.
Mais déjà depuis l’invention de l’écriture, les bibliothèques ont vu le jour. Dirigées par les érudits, elles ont eu pour mission de collecter, traiter, stocker et diffuser les connaissances de l’heure. Cette tradition a été perpétuée jusqu’à nos jours, avec bien évidemment plus de nouveaux supports, de techniques et méthodes de fixation, d’organisation et de diffusion des connaissances.
Jusqu’à la vulgarisation d’Internet, les bibliothèques (peu importe l’appellation qu’on leur donnera) ont été le principal vecteur de la diffusion de l’information scientifique et technique, consignée dans les documents.
Tous les publics avec des objectifs variés (développement culturel, économique, scientifique…) ont été pris en charge dans leurs services. L’accès universel et équitable (sans restriction) au savoir et le droit à l’information sont, entre autres, des principes forts des manifestes de l’IFLA et de l’UNESCO 1 sur les bibliothèques. Ces principes de l’IFLA/UNESCO s’appuient sur l’article 9 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. 2 Partant de là, il est clair que les bibliothèques sont destinées à favoriser le développement des populations par la mise à disposition d’informations pertinentes. Partant de ce constat, la première interrogation est évidemment pourquoi les promoteurs d’Internet ont axé les efforts sur des structures nouvelles d’accès à l’information alors que d’autres, vieilles de plus de 6 mille ans, existent et favorisent plus ou moins efficacement l’accès des populations aux connaissances  ? Cette interrogation est d’autant légitime que les premières structures appelées actuellement télécentres n’ont vu le jour qu’en 1985 en Suède et n’étaient destinées qu’aux populations des zones reculées du pays. Dans l’esprit premier de la chose, le télécentre se voulait une structure de formation, une bibliothèque, un bureau de poste et une boutique de télécommunications (Bullain et Toftisova 2004 p 11) 3 .
Si l’aspect bibliothèque a été exclu quasiment de tous les télécentres récents, le souhait de leur adjoindre des ressources documentaires (CD, DVD, et même des livres) pour leur assurer une viabilité est apparu vif chez certains auteurs (Alfonso Gumicio-Dagron et Hezekiel Dlamini, p.12) et cela, au fur et à mesure que la question de la viabilité des télécentres se posait avec acuité. Ce qui prouve davantage que les bibliothèques et les télécentres peuvent travailler sur la même matière (le document) et servir la même cause : l’accès à l’information des populations. Alors qu’est-ce qui justifie le soutien massif des partenaires aux télécentres au détriment des bibliothèques  ? Dans la réalité, au Mali, le problème ne s’est pas posé en termes de complémentarité entre les deux types de structure. Les bibliothèques, contrairement aux télécentres, n’ont pas bénéficié des mêmes stratégies de déploiement et de financement d’Internet. En outre, les représentations des deux institutions ont été différentes, voire opposées. Pour les bibliothèques, la représentation largement partagée, y compris dans le milieu universitaire, a été qu’elles sont «  démodées  », voire inutiles et qu’elles peuvent être valablement remplacées par Internet. Quant aux télécentres, lieux d’accès à Internet dans l’imaginaire largement partagé, ils sont associés à la modernité, au lieu où toutes les informations sur tous les sujets sont disponibles. De ce fait, les lieux d’accès à Internet acquièrent alors une certaine image de grande bibliothèque moderne, constamment en évolution…
Les bibliothèques, pour devenir modernes, ont alors besoin d’Internet. Cela leur permettra d’améliorer leur image auprès des lecteurs, de mieux collecter, traiter, stocker et diffuser leurs ressources, de mieux communiquer avec leurs lecteurs, etc. Ainsi, en libellant notre sujet «  Services Internet et usages Internet au Mali : rôle et positionnement des bibliothèques  » deux pistes d’appréhension ou d’attaque se présentent directement au lecteur : Quel rôle Internet peut jouer dans les bibliothèques  ? Et quel rôle les bibliothèques peuvent jouer dans le développement d’Internet  ?
Certes, beaucoup de bibliothèques, à travers le monde, exploitent déjà Internet pour diffuser des ressources, atteindre des usagers sans se soucier

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