Sexe et langage
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Description

Difficile d'accepter des différences cérébrales entre hommes et femmes... Mais il s'avère que les hommes montrent des activations plus importantes que celles des femmes dans les zones cérébrales liées au langage (lobes frontal, temporal, occipital et cervelet): une révélation des chercheurs du CNRS et de l'Université de Montpellier.

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Extrait

Sexe et langage

Les scientifiques ont étudié l'ampleur des activations cérébrales liées aux performances élevées et basses en fluidité verbale chez les hommes et les femmes. Pour cela, ils ont constitué deux groupes d'hommes et deux groupes de femmes sélectionnés sur la base de leurs performances soit élevées, soit faibles à une tâche de langage (génération de mots). Puis, ils ont demandé à chacun des participants des quatre groupes, selon un protocole d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), de générer mentalement le plus grand nombre possible de mots commençant par une lettre donnée. Les chercheurs ont alors observé que des zones cérébrales sont activées différemment en fonction du sexe mais aussi de la performance verbale (variation du nombre de mots générés). Ainsi, quel que soit le nombre de mots générés, les hommes activent davantage que les femmes les zones cérébrales classiques du langage. Par ailleurs, quel que soit le sexe de la personne, les participants ayant une performance verbale faible activent davantage une zone cérébrale (le cingulaire antérieur) tandis que ceux montrant une performance verbale élevée activent plus le cervelet.

Les chercheurs ont aussi mis en évidence les effets combinés du sexe et de la performance verbale dans l'ampleur des activations de zones cérébrales particulières. Le groupe d'hommes ayant de hautes performances en fluidité verbale activent davantage que les trois autres groupes de participants deux zones cérébrales (le précunéus droit et le cortex préfrontal dorsolatéral gauche) et plus faiblement une autre zone (le gyrus frontal inférieur droit). Chez les femmes ayant des performances faibles en fluidité verbale, les chercheurs ont observé une activation plus importante du cingulaire antérieur gauche que chez les femmes ayant des performances élevées.

En dissociant pour la première fois les effets du sexe et de la performance sur l'ampleur des activations cérébrales, cette étude montre soit un effet exclusivement lié au sexe de la personne, soit un autre effet exclusivement lié à la performance, soit un effet lié aux deux facteurs dans des régions cérébrales différentes. Les auteurs concluent que pour explorer les corrélats neuraux de la fluidité verbale en visant à connaître les différences liées au sexe, il est impératif de prendre en compte les niveaux de performances pour ne pas fausser les conclusions.

Vue de la salle de commande de l'IRM 3T (3T = 3 teslas, unité de mesure de la puissance d'un champ magnétique) dans lequel est installé un témoin volontaire sain participant à une étude d'IRM fonctionnelle, afin d'étudier le fonctionnement cérébral au cours d'activités cognitives. Sur l'écran, une image anatomique du cerveau.
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