C'est l'histoire d'une amourette sur la Toile qui a mal tourné, relatée par Ouest France. Une quadragénaire qu'on nommera Chantal car elle souhaite conserver l'anonymat a été exploitée par un cyber-fraudeur. Tout commence sur Facebook lorsque la victime, résidente à Saint-Malo, rencontre un séducteur au nom évocateur de Didier Ducharme exerçant le métier d'avocat, possédant un appartement à Clermont-Ferrand et un autre en Italie. Chantal tombe sous le charme de ce monsieur et de sa fille, Sandra, une petite blondinette qui l'appelle «mamoune» et qui habite à Abidjan. Dans la foulée et les émois de Chantal, le pseudo-père annonce qu'il doit partir urgemment à Abidjan où Sandra aurait été renversée par une voiture. Abusant de l'amoureuse et compatissante Chantal, Didier lui soutire de l'argent prétextant un problème de carte bancaire. Il parvient à la faire puiser dans ses économies. Celleci ne touchant qu'une petite pension mensuelle de 800 €. Trouvant la somme insuffisante, Didier demande à un ami d'adresser un chèque de 8.000 € à Chantal qui n'a plus qu'à déposer l'argent sur son compte afin de les expédier en Côte d'Ivoire via Western Union. Quelques jours après, elle apprend que le chèque italien était sans provision. L'imprudence de Chantal la met aujourd'hui face à une situation difficile : son compte est bloqué, sa pension saisie et sur le plan pénal, la justice ne peut rien faire en dehors du territoire européen. Chantal devra passer par une procédure de surendettement. Ce type d'escroquerie est malheureusement récurrente. Pour tout savoir à ce sujet, le site de l'ambassade de France en Côte d'Ivoire dispose d'une page de conseils pour ne pas être confronté à la cybercriminalité (www.ambafrance-ci.org).
