PME Magazine n°73 - Mars 2019
100 pages
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PME Magazine n°73 - Mars 2019 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 01 mars 2019
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

2019 / N°73 / Création • 1
édeLducien AGiBIAto
Un pour mille : que de regrets es révolutions ont toujours été au centre de Le lendemain, dans le taxi qui m’accompagnait à nombreuses interrogations. Dans beaucoup de cas, l’ouverture de la conférence, le taximètre en avait gros sur en réalité dans presque tous les cas, les résultats le cœur lui aussi. Il m’avoua qu’il fut parmi les tarLd, beaucoup de regrets, y compris chez ceux qui étaient de l’ex. Président Ben Ali. Mais qu’aujourd’hui il regrette la ne sont pas meilleurs aux situations qu’elles étaient révolutionnaires et avait participé à plusieurs des censé corriger. Cela engendre des années plus manifestations qui ont abouti le 14 janvier 2011 au départ au cœur des révolutions. période Ben ALI. Et de citer tout ce qui était bon à l’époque et qui n’existait plus aujourd’hui. Il était plein Je reviens de Tunisie, principalement de regrets. Et ma voisine de taxi de de Tunis la capitale. J’y avais fait Avant il y avait un seulcompléter en disant qu’il y avait trop de deux séjours d’une semaine chacun voleurs aujourd’hui. Il ne reste plus rien pour voleur mais maintenant il en 2008 et 2009, à Hammamet et le peuple. Avant il y avait un seul voleur mais y a mille voleurs. La Tunis. Rien que de l’admiration. Des maintenant il y a mille voleurs. La révolution révolution a fabriqué trop villes propres et un dynamisme a fabriqué trop de voleurs. Selon lui, la économique envié qui avait d’ailleursde voleurs. Il en est ainsi situation est pire que sous Ben Ali. Il en est justifié mes deux déplacements. Un de pratiquement toutesainsi de pratiquement toutes les révolutions. pays stable avec des résultats et des On espère mieux et à la fin on a moins et on les révolutions. Au départ ambitions économiques de grande finit toujours par regretter. D’ailleurs toutes on espère mieux mais à portée. Rien que dans le tourisme, le les révolutions de l’époque n’ont pas été la fin on a moins qu’avant pays visait dix millions de touristes fructueuses. La Lybie est devenue l’ombre avant 2015. Bref, pour beaucoup deet on finit toujours par d’elle–même, la Tunisie est à la poursuite pays africains, c’était la meilleure regretter.d’octobre rouge, la Syrie est complètement destination à l’époque. détruite, l’Iran se cherche, etc…En zone subsaharienne, l’ex Zaïre n’est pas mieux Rien de tout cela aujourd’hui. Une ville défraichie, pas qu’avant, le Burkina cherche les moyens de son propre comme à l’époque, comme si elle avait été à l’arrêt redécollage, la Guinée patauge, le Mali se débat, la pendant dix années. Le taximètre qui me promenait le Centrafrique est en lambeau, etc… De quoi donner à premier jour m’a demandé si c’était ma première visite à réfléchir à tous ceux qui nourrissent des ambitions Tunis. Quand je lui ai répondu non, il s’est empressé de révolutionnaires, que ce soit au sein d’une organisation, me demander mes observations par rapport à avant la d’une entreprise ou d’un pays. Les résultats observés ont révolution. Je me suis empressé à mon tour de lui toujours été en deçà des attentes. répondre que la ville était un peu sale. Il a trouvé que j’étais un peu trop gentil en ajoutant que la ville était trop sale, C’est pourquoi nous ne cesserons jamais d’encourager que rien n’allait plus comme au temps de Ben Ali, que les l’entrepreneuriat. C’est l’une des meilleures voies pour se touristes ne venaient plus, etc…Impossible de l’arrêter. développer personnellement et participer au Quand je lui ai répondu comment en sommes-nous arrivé développement de son pays. Suivez le parcours de nos à une telle situation, il m’a simplement répondu que les nouveaux tycoons et trouvez de nouvelles voies avec les nouveaux dirigeants ne travaillent qu’une heure par jour. projets urbains et agricoles que nous vous présentons. Ils peuvent changer votre vie.
2019 / N°73 /Création • 3
sommaire Mars / Avril N°73
3•Édito: un pour mille, que de regrets 4• Sommaire 6•Echo d’éco, l’actualité économique du moment 9•Trombi,ceux qui montent 11•Guide de l’investisseur :bien mener un projet de reprise d’entreprise 17•Financement des PME en CI :réalité ou simples discours 25•Acteur :Guy Koizan, DG de Versus Bank
28• Dossier Entrepreneuriat:Jeunes Tycoons plus déterminées que jamais
30• Sophia N’Doumi-Daniel, SDC Communication 32• Carole Sossou Gbato, La Chrysalide 34• Allali Justice Eulogne, Sifem Côte d’Ivoire 36• Soumahori Mory Féré, M Group 38•Fofana Youssouf, EC2A 40• Zouzou Fofana, REA 42• Marie Joëlle KOUI, Awouloh
44• Olivia Angola, Max 15 Fashion
47• Entrepreneuriat :des projets pour se lancer
48• Palmier à huile 51• Piment Bec d’oiseau 16A04 54• Courges et Melons à pistache 57• Business du Porc 61• Gombo Côtélé Koto 64• BTC Géobéton 67• Tomate Taxi Yellow 71• Carpes en cages flottantes 74• Taxi communal 77• Salon de coiffure Homme 80• Safoutier 83• Magasin de Produits cosmétiques 86• Poivron Nikita F1 89• Maïs Hybride Pioneer 93• Papaye Sunrise Solo 7212 96• Laitue Kagraner
Disponible sur
les bouquets Canal + 171
Directeur de publication :LucienAGBIA-Redacteur en chef :Bamba Lacina •Secrétaire générale de rédaction :Anastasie YanlaRédaction :LucienAGBIA, Loh Damas, Bamba Lacina, Nouza Marius •Service Commercial :Victor Junior Djokouehi, Auguste Konan BOUHI, CAKPO Frédéric •Diffusion &Abonnements :Gouaméné Dénis - Edité par Multiconsult Gestion SARL au capital de 5 000 000 FcfaGérant :• Tél. (225) 22 48 80 76LucienAgbia • 06 BP 1779Abidjan 06 Fax (225) 22 44 17 80 • Récépissé du PR n°77 / D du 12 Septembre 2003 • Dépôt Légal éditeur n°7319 du 17 Septembre 2003 • Tirage :10 000 ex• Distribution: CI :Edipress• Bénin :Sonaec -Burkina Faso :LB DIACFA
• Création/ 2019 / N°73 4
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ÉCHOS D’ECO L’actualité économique du moment
Promotion économique Programme officiel des salons es activités de promotion économique via des manifestations L commerciales et industrielles entrent dans une phase de professionnalisation. Un calendrier des Foires, salons, expos et autres manifestations promotionnelles a été décidé et l’édition 2019 est déjà disponible, de même que les textes qui vont désormais régir l’organisation des manifestations promotionnelles à caractère commercial, industriel et artisanal en Côte d’Ivoire. C’est une grande innovation qui va certainement permettre d’éviter les chevauchements de dates que nous avons observé notamment dans le dernier trimestre de 2018.
Investissements Coup de pousse au « local content » es autorités ont pris la décision mi-décembre d’appuyer le contenu local dans L les investissements des entreprises étrangères en Côte d’Ivoire. C’est un début encourageant mais jugé trop souple par de nombreux observateurs et spécialistes. Un crédit d’impôt supplémentaire de 2% sera accordé aux entreprises ouvrant au moins 15% de leur capital à des investisseurs nationaux ivoiriens dans certains secteurs d’activité notamment l’agriculture, l’agro-industrie, la santé et l’hôtellerie entre autres. Ce type de dispositions existe sous des formes bien plus contraignantes dans plusieurs pays de la Cedeao et cela a contribué à créer une classe nationale d’investisseurs et à relever le niveau du contenu local dans les investissements étrangers dans ces pays, améliorant sensiblement la gouvernance et le management de ces entreprises, selon les spécialistes.
Banques Le Ghana sur la voie du Nigéria e Ghana, a décidé dans le courant de l’année dernière de se doter de L banques fortes, capables de mieux répondre aux besoins croissants de l’économie ghanéenne, aux dires du gouverneur de la banque centrale. Les banques ont donc été invitées à se doter d’un capital minimum de 400 millions de GHC, soit environ 50 milliards de fcfa au plus tard le 31 décembre 2018. Résultat des courses, au 4 janvier 2019, il ne restait plus que 23 banques au Ghana sur les 33 qui existaient avant la mise en œuvre de la directive du capital minimum. Pour y arriver, plusieurs banques ont augmenté leur capital par injection de fonds propres nouveaux, accueil de nouveaux investisseurs, fusion, etc…D’autres ont accepté d’être rétrogradées en société de microfinance, pour n’avoir pu d’elles-mêmes réunir le nouveau capital minimum. Si l’on se refère à ce qui s’est passé pour le Nigéria, il faut s’attendre à voir des banques ghanéennes se déployer en Afrique vu que la marché ghanéen va se révéler trop petit pour elles dans quelques années. On rêve d’une telle démarche dans l’Uemoa depuis quelques années déjà mais c’est à se demander si nos autorités veulent véritablement construire de grandes banques dans l’Uemoa.
• Création/ 2019 / N°73 6
ÉCHOS D’ECO L’actualité économique du moment
Marchés Financiers Oragroup au Top ’était la plus grosse opération boursière du C marché des actions de la Brvm et de nombreux observateurs avaient des craintes au regard de la monotonie actuelle du marché financier régional. Finalement l’objectif d’Oragroup a été atteint et l’OPV a été souscrite à 100% après le report de la première date de clôture. Durant le 1er trimestre de cette année, cette OPV donnera lieu à la plus grosse introduction en bourse jamais réalisée par la Brvm, avec la cotation de 20% du capital d’Oragroup aux côtés d’ECP l’actionnaire de référence. Orabank, le vaisseau amiral du groupe est aujourd’hui présent dans 12 pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire.
Financement des PME Le Burkina s’engage eaucoup de pays de la sous-région ont compris la nécessité de se B doter d’un tissu consistant de PME locales capables de transformer sur place les matières premières locales et de donner durablement un vrai contenu local à l’ambition d’émergence. Avec le soutien du groupe Orabank, le Burkina va déployer un grand programme de financement des PME entrant dans le cadre de la relance de l’économie du pays des hommes intègres.
Banque SGBCI devient Société Générale Côte d’Ivoire a Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire a procédé à un L changement de dénomination juridique et commerciale. Désormais, la SGBCI devient Société Générale Côte d’Ivoire. Cette évolution s’inscrit dans la volonté de la banque, leader en Côte d’ivoire et dans l’espace UEMOA, d’embrasser pleinement la vision de la maison mère qui est le groupe français Société Générale. Rappelons qu’en Novembre 2017, le groupe Société Générale a lancé son plan stratégique « Transform to Grow » dans lequel l’Afrique occupe une place importante. Ce changement de raison sociale intervient au moment où la signature de la marque évolue également. En effet, de « Développons ensemble l’esprit d’équipe », le groupe s’engage dans une nouvelle promesse « c’est vous l’avenir ». A travers cette nouvelle signature, Société Générale réaffirme à ses clients la place qu’ils ont et la mission qu’elle souhaite accomplir à leurs côtés : « nous voulons être la banque qui avance avec ses clients, les accompagne dans leurs projets de vie et d’entreprise et les aide à se développer. Nous voulons leur donner les moyens de construire leur avenir » a affirmé le Directeur Général de Société générale Côte d’Ivoire, Monsieur Aymeric VILLEBRUN.
2019 / N°73 /Création • 7
ÉCHOS D’ECO L’actualité économique du moment
Fiscalité Rationalisation e Cabinet Deloitte avec à sa tête Marc Wabi a présenté à ses clients l’annexe fiscale 2019 le L lundi 21 janvier 2019, sous le titre « rationalisation du dispositif fiscal pour accroitre l’appui au secteur privé et renforcer l’attractivité de la Côte d’Ivoire ». Cette présentation a mis en exergue les points forts et les zones d’ombre de l’annexe fiscale qui relevant dev l’analyse des experts de Deloitte CI. Contrairement à l’année 2018 où elle était de 11%, la pression fiscale est projetée à 7,7 % en 2019. Cette baisse traduit la volonté de l’État de réduire la pression fiscale et de redynamiser le secteur privé. En terme quantitatif, 48% des mesures contenues dans l’annexe fiscale 2019 peuvent être perçues comme une augmentation de la pression fiscale sur les contribuables. Spécifiquement, 13% des mesures prises prévoient des élargissements d’assiette, 9% des augmentations de taux, 4% prévoient des créations de nouveaux impôts et 22% mettent en place de nouvelles obligations documentaires. À l’inverse, 52% des mesures prises visent à la diminution de la pression fiscale dont 22% de nouvelles exonérations, 22% de diminutions de taux et 9% de suppressions d’impôts. Deloitte a aussi noté le niveau toujours plus élevé de la TVA et le BIC. Au titre des points forts, le Cabinet retient l’institution du crédit d’impôt annuel aux entreprises embauchant les jeunes élèves et étudiants en fin de formation et cherchant à bénéficier de stages. Et la mesure portant exonération de l’impôt sur le revenu des créances (IRC) sur les intérêts des bons et obligations du trésor souscrits par les personnes physiques. Au titre des points d’ombre, Deloitte note le manque de précisions concernant l’application des taxes spécifiques exigibles des sociétés de téléphonie aux entreprises de transfert d’argent par téléphonie mobile, notamment les détails et les taux appliquées n’ont pas été spécifiés et qui laisse planer un doute sur son application.
• Création/ 2019 / N°73 8
Kouassi Parfait,
PCA de la BRVM e 1er vice-président de L la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Dr Parfait Kouassi, PDG de Gompci et Administrateur général adjoint de DPCI a été désigné mi-décembre Président du Conseil d’Administration de la BRVM. Il remplace à cette fonction le sénégalais Pierre Goudiaby Atepa. Docteur en pharmacie diplômé de l’institut de biochimie de Paris-Orsay, Dr Parfait Kouassi est également titulaire de l’AMP de Mde Business School / Iese Business school.
Mohamed Chaabouni, directeur général de Vivo Energy Côte d’Ivoire
octeur – D ingénieur diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, le nouveau directeur général dirigeait Vivo Energy Tunisie depuis 2015. Il exerce depuis 2002 dans le secteur de la distribution pétrolière avec des passages notamment chez Shell Maroc et Shell Tunisie.
TROMBI Ceux qui montent
Youssouf Fadiga, directeur général de la BNI ntérieurement conseiller spécial au ministère du A budget et du portefeuille de l’état, Youssouf Fadiga est devenu en septembre dernier Directeur Général du groupe de la BNI, banque publique comprenant des filiales financières spécialisées, notamment BNI Gestion et BNI Finances. En sa qualité d’administrateur, il assurait depuis 2014 la présidence du comité d’audit. Sa mission comprend la restructuration de la banque pour la rendre plus attractive pour une privatisation partielle éventuelle.
Stéphane AKA, Directeur Exécutif de la Cgeci epuis le 2 janvier 2019, le patronat ivoirien a un D nouveau Directeur Exécutif en la personne de Stéphane Aka-Anghui. Economiste de formation ayant à son actif près de 25 années d’expérience professionnelle aussi bien dans le secteur privé que dans l’administration publique.
2019 / N°73 /Création • 9
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