Fraternité Matin du 15/05/2025 , magazine presse
40
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Français
Presse
2025
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Jeudi 15 mai 2025 / N° 18 112 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Voyage de Trump au Qatar Controverse, business et diplomatie (LE RECIT DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)P. 8
Dossier /Recasement à N’dotré et Grand-Bassam Pp. 2-3
La nouvelle vie des artisans Coopération /«Amcham Business Summit 2025» Sangafowa décroche 4 000 milliards de FCfa d’accords P. 12 19e Conférence de l’Union parlementaire de l’Oci Les deux valeurs du
mandat d’Adama Bictogo P. 4
Congrès éclaté du Pdci-Rda
Tidjane Thiam plébiscité P. 5 PHOTO : E. P AMANGOUA
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Regard
Artisans recasés,
avenir à reconstruire
ls façonnent à mains nues les fondements de l’écono-mie ivoirienne. Dans les rues IGrand-Bassam, les artisans ne poussiéreuses d’Abobo ou sur les terres artisanales de demandent ni charité ni privi-lège. Ils réclament simplement ce qui leur revient de droit : un espace digne pour exercer leur métier, transmettre leur sa-voir-faire et contribuer à l’essor d’un pays qui ne saurait prospé-rer sans eux. Le gouvernement ivoirien l’a compris, du moins en partie. À N’Dotré, dans la périphérie d’Abidjan, un site provisoire de 12 hectares a été attribué aux ferrailleurs et garagistes autre-fois installés à Abobo Anador. À travers un entrepôt compar-timenté et des magasins som-maires. Un semblant d’ordre règne après des années d’er-rance et d’incertitudes. Pour certains, cela est une bouffée d’oxygène. Pour d’autres, une demi-mesure aux allures de lot de consolation. Si l’intention est louable, les moyens restent cependant limités. Car le site manque d’eau potable, la voirie est dé-ficiente et les locaux sont trop exigus pour contenir le gé-nie de ces entrepreneurs de l’ombre. Comme l’a exprimé
DAVID YA
Diallo Aboubacar, président de l’Association des ferrailleurs de Côte d’Ivoire : « Nous étions des artisans désemparés ». Le mot est juste. Errants, fragiles, souvent ignorés, les artisans n’aspirent pourtant qu’à exister légalement, dignement et dura-blement. Plus à l’est, à Grand-Bassam, le tableau n’est pas plus reluisant. Les 2 000 artisans qui s’activent dans des ateliers vétustes, ex-posés à l’insécurité et aux in-tempéries, n’ont pour horizon que des promesses ajournées. En effet, depuis 1997, un do-maine leur est réservé. Cepen-dant, faute de financement, il reste un mirage. Pourtant, der-rière chaque sculpteur, bronzier et ébéniste, il y a une famille nourrie, un jeune formé, un pa-trimoine sauvegardé. Alors oui, le recasement est une urgence. Mais les concernés pensent qu’il doit cesser d’être un simple ajustement cosmé-tique. Ils suggèrent de bâtir une vision à long terme, un plan structurant pour un secteur qui représente, rappelons-le, 30% de la population active. Un sec-teur qui, selon ses propres ac-teurs, contribue à 70% de l’en-tretien des véhicules en Côte d’Ivoire et attire, chaque jour, des millions de clients. Le vrai défi, ce n’est pas de déplacer les artisans. C’est d’abord de leur offrir les moyens d’exister pleinement dans des conditions décentes, au cœur de l’économie formelle. C’est ensuite de reconnaître leur rôle stratégique dans un pays en pleine transformation. C’est enfin de faire du recasement un tremplin vers un artisanat ivoirien moderne, prospère et respecté.
D ossier
Jeudi 15 mai 2025
Recasement à N’Dotré et Grand-Bassam La nouvelle vie des artisans
Dans l’objectif de moderniser leur secteur d’activité, des actions de recasement sont en cours pour les acteurs. Nous avons rencontré ceux de N’Dotré et de Grand-Bassam.
e secteur de l’artisanat joue un rôle prépondé-rant dans le développe-teLfois, cette activité qui oc-ment socio-économique de la Côte d’Ivoire. Tou-cupe 30% de la population active est confrontée au défidu recasement des acteurs. Soucieux de l’importance du secteur, le gouvernement a procédé à l’installation des artisans ferrailleurs et gara-gistes sur un site provisoire de 2 ha, à N’Dotré, situé dans la commune d’Abobo, en pé-riphérie d’Abidjan, entre la commune de Yopougon et la forêt d’Anguedédou. L’opé-ration de déguerpissement de la casse d’Abobo-Anador sur le site d’N’Dotré a eu lieu en août 2024. Ce, afin de moderniser le secteur et d’assainir l’environnement urbain d’Abidjan. Un tour sur le site, le 5 avril, nous a permis de constater que 300 artisans (vendeurs de ra-diateurs, de ventilateurs, de moteurs de véhicule) pour toutes marques de voitures l’occupent. Un entrepôt de 200 m2, comprenant plus de 40 magasins de 12 m2 a été construit par le gou-vernement , dans lequel les artisans exercent leurs acti-vités et stockent des pièces détachées. « Nous étions à Adjamé Garage- en- haut. A la suite de la crise de 2002 et après l’incendie de certains magasins, les ferrailleurs ont trouvé refuge à Abo-bo-Anador, nous y sommes restés de 2002-2024. Nous venons d’être délogés pour
Les artisans ferrailleurs et garagistes ont été recasés sur un site provisoire de 2 ha, à N ‘Dotré, dans la commune d’Abobo. ce site temporaire où le gou- ministère, ils ont été recasés. nous a promis une casse certains clients veulent qu’on vernement a construit des Nous exprimons notre gra- moderne, afin que tous nos leur envoient leurs marchan-magasins pour notre reca- titude au ministère du Com- camarades soient recasés. dises. Avec les embouteil-sement », a expliqué Diallo merce et de l’Industrie qui Grâce à cette activité, les lages, c’est parfois difficile et Aboubacar, président de travaille à promouvoir notre artisans arrivent à scolariser nous n’avons pratiquement l’Association des ferrailleurs art », a-t-il dit. leurs enfants », s’est réjoui pas de bénéfices ». de Côte d’Ivoire. Même s’il Diabaté Idrissa n’a pas caché Diabaté Idrissa. affirme qu’ils n’ont pas assez sa joie, même si selon lui, Pour Fofana Djeni, le recase-Le plaidoyer des artisans de commodités, avec des c’était difficile pour lui de quit- ment n’a pas été du tout bon magasins qui ne sont pas à la ter le site de Abobo-Anador. pour lui, car, selon lui, il a per-Le recasement des artisans dimension de leur activité, le Il dit attendre des autorités la du la moitié de ses marchan-sur le site provisoire de président a tenu à exprimer construction de la prochaine dises. Une situation dont il seN’Dotré est vu par les ac-sa gratitude au gouverne- casse moderne estimée à 15 remet difficilement. « C’estteurs comme une manière ment pour cet acte qui vise à ha. « Nous sommes contents un métier que j’ai choisi,d’organiser le secteur en vue recaser les artisans. « Nous que le gouvernement ait pen- j’étais au Garage- en- haut.d’un impact encore plus po-étions des artisans désem- sé à nous. On ne savait pas En 2002, on s’est retrouvésitif sur la vie économique. parés. Les artisans erraient quoi faire, on a encore besoin à Anador, on ne peut pas seSelon Diallo Aboubacar, pré-ici et là avec leurs marchan- de place. Certains collègues braquer contre l’Etat. Tou-sident de l’Association des dises. Grâce au soutien du sont à Anyama, Abobo. On tefois, le site est éloigné etferrailleurs de Côte d’Ivoire,
Cet entrepôt de 200 m2, comprenant 50 magasins, a été construit par le gouvernement.
Les artisans du village artisanal de Grand-Bassam, bientôt recasés.(Photos : E. P AMANGOUA.)
Jeudi 15 mai 2025
difficultés de voierie et d’ad-duction en eau potable de-meurent. « Nous avons des difficultés à N’Dotré en ce qui concerne la voierie. A cela s’ajoute le problème d’ad-duction en eau. Nous plai-dons pour que l’Etat trouve une solution », a-t-il fait sa-voir. Tout en soulignant le potentiel de la casse: « La casse représente 70% pour ce qui est de l’entretien des véhicules. Ce sont des mil-lions de visites par jour. »
Les artisans de Grand-Bassam dans l’attente d’un recase-ment
Si les artisans ferrailleurs et garagistes ont été recasés sur un site provisoire, ce n’est pas le cas de ceux du village de Grand-Bassam qui s’étend sur 1 km à l’en-trée de la ville, en bordure de la route. Il regroupe 400 ateliers et boutiques et 2 000 artisans s’y sont installés. On y trouve des acteurs tels que des menuisiers ébé-nistes, des sculpteurs, des bronziers, des céramistes, la vannerie, des tapissiers, la maroquinerie. Le site est confronté à des problèmes d’aménagement, de vétus-té de sécurité et de confort des artisans visiteurs, en té-moigne Ouagnené Coulibaly, président du village artisanal de Grand-Bassam, instal-lé sur le site depuis 1971. « Nous sommes exposés à l’insécurité. Nous souhaitons être sur le site pour être re-casés. Nous sommes ex-posés aux agressions, aux accidents de la circulation, à toutes sortes d’intempéries. Récemment, nous avons assisté au déguerpissement de 73 artisans qui étaient sur des lots et des sites qui devaient être mis en valeur pour la construction », a plai-dé Ouagnené Coulibaly. Même son de cloche pour Ta-bilié Moussa, artisan depuis plus de 50 ans. « Notre com-bat quotidien, c’est le reca-sement. Vu notre importance dans l’économie ivoirienne, dans le département de Grand-Bassam, le ministère de l’Artisanat a demandé à la mairie un recasement. Nous avons un domaine réservé au domaine public artisanal depuis 1997, mais faute de financement, il n’a pas en-core été mis en valeur. Avec des bailleurs de fonds, les autorités sont en pourparlers pour avoir un village digne de ce nom à Grand-Bassam », a-t-il expliqué. Pour Oban Bi Cyrill, artisan depuis 1993, la jeunesse attend beaucoup du re-casement. «Ce centre est constitué de 80% de jeunes. Certains de nos jeunes ar-tisans ont été formés. Mais il n’y a pas de stands pour qu’ils s’installent. Nous ap-pelons au recasement des artisans», a-t-il confié.
EMELINE P AMANGOUA
D ossier
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Silvère Yao Konan, Dg de la Promotion des Pme et de l’Artisanat :« Le recasement est une politique d’inclusion »
ne attention parti-culière est portée à l ’ épanoui ssement U des artisans. Les autorités ivoiriennes travaillent à leur trouver des cadres propices à l’amélio-ration de leurs conditions de vie et de travail. Le recase-ment est une politique d’in-clusion. Cette assurance a été donnée par Silvère Yao Konan, directeur général de la Promotion des Pme et de l’Artisanat. Cela s’est, en effet, démontré à travers le soutien du gouvernement aux artisans, ferrailleurs et garagistes installés aux abords des voies publiques à Adjamé-Garage et à ceux d’Abobo-Anador réinstallés sur un site provisoire de 2 ha à N’Dotré (commune d’Abobo), à la suite de leur déguerpissement. Une opération qui entre dans le cadre de l’embel-lissement du district d’Abi-djan, pour des questions de salubrité et d’incompatibilité avec les activités des popu-lations et de proximité des habitations. « Le gouvernement nous a instruit de trouver un site provisoire, en attendant la construction de la nouvelle casse de N’Dotré qui ré-
ponde aux normes de sécu-rité et de salubrité. Des ini-tiatives sont en cours à cet effet, avec des partenaires
privés, pour sa réalisation. Les autorités devraient pro-céder au lancement des activités cette année », a-t-
il rassuré. Sur ce site pro-visoire, un hangar abritant une cinquantaine de boxes d’environ 15 mètres carrés est déjà construit, a-t-il af-firmé. Mieux, a poursuivi le directeur général, des sites artisanaux ont été identifiés dans différentes régions du pays. Le département mi-nistériel travaille à inscrire des réserves artisanales dans les différents plans di-recteurs. Silvère Yao Konan a, par ail-leurs, annoncé la construc-tion de deux centres d’ex-position des produits de l’artisanat à Yamoussoukro et Grand-Bassam, sur res-pectivement un hectare et demi et trois hectares. « On travaille pour que les parties non colonisées puissent être mises en valeur. Ainsi, outre la prochaine casse de N’Dotré, la construction de centres d’apprentissage est en cours à Badikaha, Bon-doukou et Touba », a sou-ligné le directeur général qui a ajouté qu’avec l’appui du gouvernement, l’identifi-cation des zones facilitant l’installation des artisans est en cours. « Il a fallu déloger les ar-tisans et les recaser. Ce recasement est d’autant
important que les artisans ne vivent que de ce métier, d’où la nécessité de créer pour eux les conditions qui leur permettent de conti-nuer leurs activités, d’avoir les moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Ces artisans sont, comme vous le sa-vez, des mécaniciens, des personnes qui transforment la ferraille, des personnes qui réparent et vendent les pièces autos et motos. Leurs activités produisent et laissent des déchets dans la ville, notamment sur les sites où ils exercent », a-t-il expliqué, notant qu’il vise la modernisation du secteur. Ce qui permettra de mieux les encadrer à travers des programmes de formation. « Il est important de leur trouver des sites appro-priés, leur permettre de se formaliser et de financer le secteur. Cela est d’autant important que tant qu’ils ne sont pas organisés et formalisés, il est difficile de les financer. Le recasement apparaît, alors, comme un début de solution à leur prise en charge », a insisté le directeur général.
EMELINE P. AMANGOUA
Une mined’opportunités... ’artisanat est un pilier la mécanique, les métaux, le chargée de la gestion et de travers le ministère du Com-veloppement des infrastruc-essentiel de l’économie. bois, l’ameublement, le tex-tures et des sites artisanaux,merce et de l’Industrie en la commercialisation des Selon l’étude diagnos-tile, le cuir, la restauration, œuvres d’art, d’une part et charge de l’artisanat, porte le renforcement des capaci-L tique du secteur publiée les mines et carrières. de formation des acteurs, sur cinq axes majeurs. Ce tés techniques et managé-en 2024, il a contribué Au regard de son potentiel, le d’autre part. sont le renforcement du riales des artisans ainsi que pour environ 19,5% au Pro-gouvernement a mis le sec-Il a fait savoir que pour at-cadre institutionnel et régle-le financement de l’artisanat. duit intérieur brut (Pib) en teur au cœur de sa politique teindre ses objectifs, la stra-mentaire, la digitalisation du E. P AMANGOUA 2022. Le chiffre d’affaires du à travers les différents Plans tégie du gouvernement, à secteur de l’artisanat, le dé-secteur est passé de 3 855,7 nationaux de développement milliards de FCfa en 2015 à 8 (2012-2015, 2016-2020 et 653,5 milliards en 2022. 2021-2025), pour en faire un Pourvoyeur d’emplois, l’arti-des axes stratégiques de sa sanat occupe 30% de la po-politique de développement pulation active et 3 millions économique. Des propos de personnes y travaillent. du directeur général de la Ce sont des jeunes de moins Promotion des Pme et de de 40 ans ; soit 77% de l’Artisanat, il urge de former jeunes et 27% de femmes. tous ceux qui travaillent dans « C’est un marché d’emplois le secteur afin d’améliorer pour les jeunes et une mine leurs conditions de vie et de d’opportunités pour les Ivoi-travail. C’est ce qui justifie riens », a indiqué le directeur les efforts consentis par le général de la Promotion des gouvernement à travers la Pme et de l’Artisanat, Silvère mise en place d’un système Yao Konan, s’appuyant en de promotion, de dévelop-cela sur le décret n° 2016- pement de l’activité artisa-1154 du 28 décembre 2016, nale et de gestion des sites portant nomenclature des ac-et infrastructures artisanaux tivités et métiers du secteur ; la création d’un système de l’artisanat qui revendique d’informations statistiques 245 branches d’activités, no-nationales et régionales du tamment la décoration, l’art, secteur et d’une structure L'artisanat représente une source importante en termes d’emplois. (Photos : E. P AMANGOUA.)
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Politique
e 19 Conférence de l’Union parlementaire de l’Oci
Jeudi 15 mai 2025
Adama Bictogo partage le bilan d’un mandat d’action et de solidarité
Face aux tensions mondiales et aux dés humanitaires, le président sortant de l’Upci appelle à une gouvernance forte et à la solidarité internationale. l’ouverture de la 19ᵉpour la reconnaissance dea-t-il précisé.S’adressant à Conférence de l’Union l’État de Palestine, estimant ses pairs, il les a appelés à parlementaire desqu’il s’agit de « la seule voietraduire les aspirations des raÀÉtats membres de l’Or- vers une paix juste et durable peuples en politiques pu-ganisation de la coopé- ». En raison du pèlerinage bliques concrètes et à renfor-tion islamique (Upci) tenue, à la Mecque qui approche à cer la coopération Sud-Sud. À hier, à Jakarta, en Indonésie, grands pas, il a exhorté à un l’en croire, dans les domaines Adama Bictogo, président cessez-le-feu immédiat de la du transfert de technologie, de l’Assemblée nationale de guerre, an de permettre aux de l’agriculture durable et Côte d’Ivoire et président sor- Palestiniens d’y prendre partdes infrastructures, les pays tant de l’Upci, a dressé le bilan et de fêter l’Aïd El-Kébir dans membres ont tout à gagner de son mandat qu’il a qualié la paix.en collaborant dans un parte-d’action et de solidarité par- Face à un contexte mondial nariat gagnant-gagnant. lementaire. «Nous avons sude plus en plus instable, leIl a transmis le ambeau à porter d’une voix commune président de l’Assemblée na- Puan Maharani, présidente sur la scène internationale,tionale a souligné l’urgencedu Conseil représentatif du la position de notre Oumma de bâtir des États résilients, peuple d’Indonésie, en lui sur les questions majeurescapables de faire face auxadressant ses félicitations. « qui nous concernent », a-t-il multiples crises. Je suis convaincu que son déclaré. « La résilience de nos États mandat sera marqué par des Il a rappelé que cette dyna- ne peut reposer que sur avancées signicatives, au mique a été amorcée grâce àdeux fondations essentiellesservice de l’idéal que nous la «Déclaration d’Abidjan» qui tinienne, notre engagement l’urgence d’une réponse soli- humanitaire dramatique dans : une gouvernance efcace portons tous », a-t-il afrmé. a jeté les bases d’un engage-pour la fraternité et notre rejetla bande de Gaza. Il a plaidédaire et efcace à la situation et des institutions solides », HERVE ADOU ment fort en faveur de la paix,de toute forme de haine », de la justice et de la solidarité. a-t-il insisté. Coopération judiciaire « Nous avons réafrmé, avec Adama Bictogo a lancé un ap-force, notre attachement in-pel pressant à la communau-Chantal Camara et la Cour commune d’arbitrage scellent leur amitié défectible à la cause pales- té internationale, soulignant es bureaux du Conseil membres de son cabinet et de Relations institutionnelles constitutionnel, au Pla- deux conseillers du Conseil teau, ont été le cadre, le constitutionnel, a exprimé toute Le Sénat et le Parlement chinois8 mai, d’une rencontre sa satisfaction à ses hôtes. pour une coopération renforcéeetLfraternité entre Chantal de empreinte de solennité« Je suis honorée par cette vi-site d’amitié et de travail. Elle Nanaba Camara, présidenteconrme la volonté commune du Conseil constitutionnel de de renforcer la coopération Côte d’Ivoire et son homologueentre nos institutions », pré-de la Cour commune de justicecise-t-elle. Les échanges ont et d’arbitrage (Ccja), Esther porté sur des questions d’inté-Ngo Moutngui Ikoue. Accueillierêt commun et se sont déroulés avec les honneurs dus à sondans une atmosphère déten-Chantal Nanaba Camara, présidente du Conseil constitutionnel et la présidente rang, la présidente de la Ccja due, scellant l’estime mutuelle de la Cour commune de justice et d’arbitrage entourées de leurs collaborateurs. s’est dite touchée par l’accueil entre les deux juridictions. chaleureux, saluant « l’hospi- La rencontre s’est conclue au-l’espace Ohada, dont Sabiou Edmond Assiehue, grefer talité ivoirienne qui fait de ce tour d’un déjeuner convivial, Mamane Naïssa du Niger,en chef ou encore les juristes pays une seconde patrie ». soulignant que la coopération Awa-Kindena Hohoueto du référendaires dont Bouraïma Elle était accompagnée d’unejudiciaire peut aussi être une Togo ou encore Mariano Esono Sawadogo du Burkina Faso délégation de treize membres, affaire de cœur, d’écoute et de Ncogo de Guinée équatoriale. qui a témoigné de l’importance composée de juges, de gref- vision commune. Une forte présence de juristesde cette rencontre. Chantal La présidente du Sénat, Kandia Camara et le diplomate chinois,ers et de juristes venus deH.ADOU expérimentés comme Me AckaNanaba Camara, entourée de Wu Jie, ont eu un entretien convivial. Promotion des institutions de la République e Sénat de la Côte la qualité des relations bila-d’Ivoire et le Parlement térales entre les deux pays. La Cour de cassation s’ouvre aux universités et grandes écoles chinois sont en phase. L’année dernière, au cours Lmunique sur ses activités Avant d’informer que Hua KofHier, l’ambassadeur de du Sommet du Forum sur a Cour de cassation com-pliquer le droit », a-t-il spécié. la République populairela coopération sino-africaine de Chine, Wu Jie, a déclaré(Focac), selon le consensus et décisions de justice. se rendra bientôt à Yamous-L que l’institution s’est enga-entre nos deux Chefs de Son président, Hua Kof, soukro pour les distribuer aux gée à consolider sa coo- l’État, les relations bilatérales lors d’une cérémonie pré- grandes écoles de la capitale pération avec la Chambreentre la Chine et la Côtepolitique.sidée, hier, par Gilbert Kafana haute du Parlement ivoirien. d’Ivoire ont été portées sur Koné, le Haut représentant du Le président de l’université Il a fait cette déclaration à sa le partenariat stratégique. Président de la République, Félix Houphouët-Boigny de dans les locaux de son institu-Cocody, Prof. Ballo Zié, a, au sortie d’audience avec Kan- Les deux pays travaillent tion aux II Plateaux Vallons, a nom des bénéciaires, promis dia Camara, présidente du ensemble pour concrétiser remis des recueils des arrêtsde faire bon usage des docu-Sénat de Côte d’Ivoire, à lales résultats de ce sommet aux responsables des univer- ments reçus. « Ces décisions, permanence de l’institution, », a-t-il fait savoir, saluant la sités et grandes écoles. Il a nous en sommes sûrs, gravées à la Riviera Attoban. qualité de l’accueil qui lui a précisé que cette initiative vise dans ces recueils, guideront «Nous avons échangé des été réservé.Le Haut représentant du Président de la République et le président de à faire connaître les activitésles étudiants, inspireront les la Cour de cassation aux côtés des responsables d’université. points de vue sur la coopé-Cette rencontre traduit la de son institution et surtout àchercheurs et renforceront la ration entre nos deux institu-volonté du Sénat de Côte règle de droit », a-t-il justié. justice », a-t-il émis le vœu. favoriser la promotion du droitcompétence de nos fonction-tions législatives », a coné d’Ivoire, sous l’impulsion de Hua Kof a invité les acteurs Gilbert Kafana Koné, le Haut qui est un pilier fondamental de naires », a-t-il assuré. Cette le diplomate. Kandia Camara, de contri-du monde universitaire à tirerreprésentant du Président toute société juste et équitable. cérémonie a été couplée à la Il a précisé que les relations buer activement au déve- prot de ces arrêts et à les faire de la République, s’est réjoui « En rassemblant et en parta- remise d’exemplaires du ma-ivoiro-chinoises se portentloppement de la diplomatievivre dans la dispensation de de cette initiative. Il a indiqué geant ces décisions de justice,nuel sur les institutions de la bien et tendent à se conso- parlementaire et à la conso-leurs cours et dans leurs ré-qu’elle s’inscrit dans la poli-nous entendons favoriser une République dénommé ‘’L’archi-lider davantage, conformé-lidation des relations de coo-exions. « Mon souhait le plus tique de vulgarisation des ins-meilleure compréhension destecture de la 3e République’’ ment à la volonté des Pré- pération avec les partenaires cher, c’est que ces recueils titutions républicaines. « Ces principes qui guident notre ins- destinés aux étudiants. contribuent à l’excellence durecueils sont surtout destinés sidents des deux nations. « stratégiques.titution judiciaire et renforce la droit et à la consolidation de la à ceux qui sont chargés d’ap-MARCEL APPENA Nous apprécions hautementH. ADOUqualité de l’interprétation de la
