Fraternité Matin du 19/05/2025 , magazine presse
41
pages
Français
Presse
2025
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La Direction Générale du Grouped’
Adama KONÉ
L’éditorial
La saison des... examens
es neuf mois de l’année scolaire 2024-2025
arrivent à expiration. Une fi n d’année, synonyme
d’évaluation. Aussi bien pour les élèves en classe
d’examen que pour ceux des classes
interméLdiaires. C’est l’heure du bilan. Et il faut savoir qui
sont ceux qui sont aptes à continuer la course et ceux
qui ont besoin de renforcer leurs connaissances, leur
niveau. Les examens sont là. Et même bientôt pour les
Lundi 19 mai 2025 / N°18 115 www.fratmat.info Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 €
hommes politiques ivoiriens .
PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Suite page 5
Église méthodiste de Côte d’Ivoire
Séraphin Moudé investi
P. 11
nouveau bishop
20 millions de FCfa et un véhicule du Président Ouattara remis par Beugré Mambé.
Six mois après la dissolution de la Fesci
Pp. 2-3
Plus belle la vie en cité universitaire !
Côte d’Ivoire - Vatican
Patrick Achi transmet
P. 4
un message du Chef de
l’État au Pape Léon XIV
Réformes foncières / Bruno Koné depuis Aboisso
Pp. 16-17
« L’Adu ne retire aucun droit coutumier »
Football
P. 23
Le Stade d’Abidjan sacré champion
56 ans après
Reportage
PH : A. M. ÉHOURADÉR eportage
Lundi 19 mai 2025
2
Six mois après la dissolution de la Fesci
Plus belle la vie en cité, sans le syndicat !
Une nouvelle ère semble souffl er sur les cités universitaires depuis le démantèlement de la
Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire.
e temps s’écoule. Avec
lui, le souvenir d’une
époque tumultueuse
qui s’évanouit peu à
Lpeu. La vie dans les
cités universitaires d’Abidjan,
sans la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte
d’Ivoire (Fesci), n’est plus
la même. Ce qui pouvait
être perçu, il y a quelques
années, comme une utopie
est aujourd’hui une réalité
implacable.
La dissolution du
‘‘puissant’’ syndicat estudiantin,
le 17 octobre 2024, a permis
d’écrire une nouvelle page
des cités universitaires. Un
nouvel ordre marqué par le
démantèlement des réseaux
d’occupation et de location
à des fi ns personnelles de
chambres, le délogement
des occupants illégaux et
des individus
(non-étudiants) qui n’y avaient pas
droit. Des mesures
vigoureuses qui ont le mérite de
faire souffl er sur les
résidences estudiantines un air
La Cité Rouge, jadis bastion des ‘‘ boss ’’ de la Fesci, a été vidée de ses occupants illégaux. N’y vivent aujourd’hui que des étudiants qui en ont droit.
de ‘‘liberté’’, de quiétude et
de sécurité.
universitaires. De nombreux chasse gardée de l’ex-syn- gnait ici », confi e-t-il. Avant
bien-être qui semble tout aujourd’hui plus propices
A. O., résident à la cité
unioccupants illégaux ont été dicat estudiantin, a perdu d’ajouter que les quelques
aussi bien profi ter aux oi- aux études. « La Fesci nous
versitaire de Vridi, dans la
sommés de partir, y compris son attrait de repaire des
seaux qui voltigent dans le étudiants encore présents soutenait quelquefois, mais
commune de Port-Bouët,
ceux dont le temps d’héber- ‘‘boss de la Fesci’’. Ici, on se
coin, dont les chants mélo- ont été regroupés dans les il y avait aussi beaucoup
s’en réjouit vivement. « La
gement était arrivé à terme croirait dans un sanctuaire.
dieux apportent la touche de bâtiments A et B. Les portes d’abus sur les étudiants.
vie est plus belle ici sans
», fait-il savoir. Presque personne, ce jeudi
beauté sonore. des chambres des bâtiments Nombre d’entre eux n’étaient
la Fesci. La seule pression
Seuls une centaine de lits 10 avril 2025. Les bâtiments,
Un agent du Centre régional inoccupés ont été enlevées plus étudiants, donc ils ne
qu’on a désormais, ce sont
sont, en eff et, occupés sur peinture ocre, défraîchie par
des œuvres universitaires parce que des individus ve- respectaient pas l’étudiant. Il
les études, la réussite à nos
le demi-millier que compte endroits, semblent
inhabi(Crou), qui s’est voulu dis- naient y squatter. Les squat- faut aussi reconnaître qu’on
examens pour ne pas perdre
l’enceinte d’hébergement. tés. Seul endroit animé, la
cret sur son identité, ex- teurs ont fi nalement disparu a du mal à se nourrir, parce
le bénéfi ce de la chambre »,
Les chambres vides seront salle d’études, au
rez-deplique que la cité de Vridi est grâce aux descentes
musque toutes les femmes qui
clame-t-il.
comblées au terme des nou- chaussée du bâtiment C.
à l’image actuelle de toutes clées et aux contrôles
inovendaient aux alentours de
Dans la cour quasi déserte,
velles admissions, dont le Une quinzaine d’étudiants,
les autres dans la métropole
pinés des forces de police. la cité sont parties », regrette
une pelouse bien tondue et
processus sera bientôt lan- concentrés, sont plongés
abidjanaise. « La décision
La cité Mermoz, toujours notre interlocuteur pour qui
des haies de fl eurs
parfaicé par les autorités du Crou. dans leurs livres, cahiers ou
de la dissolution de la Fesci
dans la commune de Co- la qualité de la nourriture du
tement taillées. Signe d’une
Autre lieu, même réalité. ont les yeux rivés sur leurs
s’est accompagnée d’une
cody, n’est pas mieux logée restaurant laisse à désirer.
‘‘qualité de vie’’ ambiante
La Cité rouge de Cocody ordinateurs. D’autres,
marvaste opération
d’assaien matière de présence hu- De ce qu’elle pense de la
dismeilleure. Une saveur de
Saint-Jean, réputée jadis queurs en main, font des
nissement des résidences
maine. Dans l’enceinte de la solution de la Fesci, A. Barro,
exercices sur de petits
tarésidence universitaire que en 7e année de médecine,
bleaux.
nous avons foulé peu avant confi e que la décision des
18 heures, ce même jeudi 10
autorités nationales a permis
Les portes arrachées aux
avril, déambulent quelques
d’ouvrir un nouveau chapitre
chambres pour dissuader les
étudiants. Un groupuscule, dans les cités universitaires.
squatteurs
un peu plus loin, devise avec « Nous sommes désormais
des vigiles. « Nous ne lo- moins terrorisés. C’était la
« Je n’habite pas la cité. Je
geons pas ici. Nous sommes loi du plus fort... Toutefois,
viens juste étudier ici, parce
venus au resto », nous in- en dépit de cette situation
que les conditions sont plus
forme l’un d’eux. Mermoz de peur ambiante, la Fesci
propices. Le coin est calme
est l’une des rares cités uni- assurait quand même la
sé», lance notre première
interversitaires à avoir son res- curité dans la cité. Et puis,
locutrice, nous orientant vers
taurant ouvert. Aux heures
Mermoz était animée et un
son voisin Konan Kouadio
de repas, plusieurs étudiants
peu plus intéressante à vivre.
Abel, en doctorat 2
médedu campus de Cocody Aujourd’hui, tout est
quasicine qui, lui, est un locataire
viennent s’y restaurer. ment à l’arrêt. On espère que
des lieux. Ce dernier relève
« C’est parce qu’on est à la vie va reprendre quand le
que la vie à la Cité rouge, à
l’heure de l’ouverture du res- Crou va lancer la nouvelle
l’ère post-Fesci, est plutôt
taurant que vous voyez un vague de logements en cité
calme. « Plusieurs
événepeu plus de personnes. Si- », souhaite l’étudiante en
ments se sont succédé dans
non, la cité est presque vide médecine. Non sans faire
les cités universitaires après
», témoigne Oulaï Ange, en savoir qu’il n’y a que trois
la dissolution de la Fesci.
Master 1 à l’Ufr Biosciences.
chambres habitées dans son
Les chambres occupées
illiL’étudiant note, avec
amer‘‘vaste’’ bâtiment. «
Francitement ont été libérées. De
tume, que la vie en cité est chement, ça fait peur. On ne
nombreux occupants sont
devenue triste, depuis le s’hasarde même pas à sortir
partis. Nous fl ottons dans la
déguerpissement de bon la nuit », souffl e Dr Barro .
cité. On se sent un peu
esnombre de résidents. Même
Le restaurant de la Cité Mermoz, un des rares endroits où il y a encore un peu d’affl uence aux seulé. On est un peu
nostals’il admet que les lieux sont GERMAIN GABO
heures des repas. (PHOTOS : GERMAIN GABO) gique de l’ambiance qui ré-R eportage
Lundi 19 mai 2025
3
• Abobo 1 et 2 : un vent de quiétude…
ituée en plein cœur tion d’une organisation
synde la deuxième com- dicale mieux restructurée »,
mune la plus peuplée préconise-t-il. Bénédicte T
d’Abidjan, (après Yo- et Clovis F abordent dans
Spougon) dans les en- le même sens que Léandre.
cablures du commissariat Résidents de la cité
univerdu 15e arrondissement, la sitaire d’Abobo 1, ils
apcité universitaire d’Abobo 2 pellent de tous leurs vœux
est aujourd’hui un environ- le gouvernement à pallier
nement paisible où coha- cette situation. «
L’ambitent des étudiants. Le vi- biance est bonne. Nous
siteur qui franchit les portes nous sentons bien. Mais les
de la cité est frappé par la eff ets de la dissolution se
grande clôture et la grande ressentent. Nous n’avons
enseigne sur laquelle on plus de porte-voix. Donc,
peut lire, ‘’Ministère de l’En- même si nous avons des
seignement supérieur et de revendications, nous ne
sala Recherche scientifi que vons pas à qui nous
adres(Mesrs) ; Centre régional ser. Il y a des chambres
des œuvres universitaires qui sont en mauvais état.
Abidjan 2, (CrouA2) ; Cité Il y a des choses à réparer.
universitaire d’Abobo 2. En Les équipements se
détéface de l’édifi ce, tout le long riorent facilement surtout
de la rue, des individus ont les douches, les portes,
installé leurs commerces. les clés, les portes des
plaA l