Fraternité Matin du 24/10/2024 , magazine presse
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Jeudi 24 novembre 2024 / N° 17 948 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Sécurité et paix en zone frontalière
Vagondo Diomandé
réaffirme l’engagement
de la Côte d’Ivoire
Pp. 2-3
InterviewPdci-Rda/ Jean-Louis Billon explose « Ce que je reproche à Pp. 6-7
l’actuelle direction »
Ses liens avec le Président Ouattara, Gbagbo et Thiam
Liste électorale / Manque d’engouement Les partis politiques au pied du mur P. 4
Phase 2 du gisement Baleine
Petroci décroche un préInancement
de 180 milliards de F Cfa PHOTO : DR
P. 10
2 Option Frontières et intégration bidjan est, depuis le mer-credi 23 octobre, la capitale des frontières africaines. A Il s’y tient la deuxième édi-tion du Forum international sur la problématique des frontières, initié par la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnf-ci). Avec une co- organisation de l’Union africaine. Le thème est : « Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sé-curité ». Il invite à mettre la lumière sur des termes chers à la vision pa-nafricaine des frontières de l’Union africaine : coopération et intégration constituant la substance première du Programme frontières de l’Union afri-caine (Pfua). « Abidjan border forum est un cadre d’échange sur la problématique des frontalières dans un élan continu et intégré. L’idée étant de développer des liens autour des frontières : liens sociaux, économiques et politiques. Abidjan border forum promeut une gouvernance multi-niveau des fron-tières (local, national, régional et continental) dans l’optique de saisir de manière concertée les dyna-miques du dedans et du dehors, de faire dialoguer à travers et entre les frontières les « sociétés de l’histoire » et les « sociétés géographiques », clarifie le Prof. Zina Ousmane, président du comité scientifique, s’appuyant sur une pensée de Mi-GERMAINE BONI
chel Foucher. Une idée qui rejoint certainement une réflexion de KofiAnnan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix) : « Les frontières ne de-vraient pas nous séparer, mais nous rappeler que nous sommes tous membres de la même famille hu-maine ». La promotion des frontières comme moyens de coopération et d’intégration est également partagée par l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Mathias Veltin, l’un des partenaires de Abf, à travers la Giz. En interrogeant l’histoire du Mur de Berlin (frontière interallemande), l’on comprend son engagement à soute-nir tout programme qui a un lien avec la frontière comme cadre d’intégra-tion, d’échange et de promotion de la paix et la démocratie. Parce que « la perspective des frontières en Afrique, au regard de l’histoire, des réalités démographiques, humaines et cultu-relles est dite intégrative ». Finale-ment, Abf vise l’objectif de dévelop-per la vie active des frontières, d’en faire des lieux de production de l’État et des instruments de lutte contre les fragilités multiformes transnationales mais aussi un cadre de gestion in-tégrée et pacifique des ressources naturelles en partage entre les États frontaliers. Ce qui est bien loin ou le contraire de la perspective ‘’dite ob-sessionnelle et murale : Frontières comme mur’’ et qui se traduit en cette pensée de l’écrivain, artiste, journa-liste, américain, Ambrose Bierce : « En géographie politique, la frontière est une ligne imaginaire entre deux nations, séparant les droits imagi-naires de l’une des droits imaginaires de l’autre ».
P olitique
2e édition d’Abidjan border forum
Jeudi 24 octobre 2024
Vagondo Diomandé :« Intensifiez la coopération pour des frontières délimitées ou réaffirmées »
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a appelé les partenaires au développement, les personnalités en
charge de la gestion des frontières et toutes les autres parties prenantes à multiplier les actions.
bidjan border forum (Abf), un événement annoncé de-puis plusieurs mois, a ouvert A ses portes, hier, mercredi 23 octobre, au Parc des expo-sitions d’Abidjan. Sur le thème « Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sé-curité », ce forum se tient jusqu’au 25 octobre. Il est présidé par le Pre-mier ministre, Robert Beugré Mam-bé, également président de la Com-mission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci). Pour la première journée, la céré-monie d’ouverture a vu la participa-tion de nombreuses personnalités parmi lesquelles des représentants de l’Union africaine, de la Cedeao, des partenaires financiers, tels que l’ambassade d’Allemagne, ainsi que diverses organisations interna-tionales et régionales. Le ministre de l’Intérieur et de la Sé-curité, Vagondo Diomandé, repré-sentant le Premier ministre, a insis-té sur la nécessité de renforcer les actions de coopération pour que les frontières africaines soient mieux délimitées ou réaffirmées. « Je voudrais exhorter l’ensemble de nos partenaires à intensifier cette coopération afin que, dans un avenir proche, toutes nos frontières soient clairement délimitées ou ré-affirmées », a-t-il déclaré. Il a souligné que cette coopération transfrontalière renforcée est un levier essentiel à l’intégration afri-caine, objectif ultime poursuivi par l’Union africaine. Il n’a pas manqué d’informer que, en Côte d’Ivoire, le gouvernement est fermement engagé à soutenir toutes les initiatives visant à at-
Les partenaires au développement, les acteurs de la société civile, et plusieurs hauts responsables des institutions natio-nales et internationales mobilisés aux côtés de la Cnfci et de l’Union africaine. (PHOTOS : DR)
teindre ces objectifs, tant au niveau national qu’international. Vagondo Diomandé a d’ailleurs salué les ef-forts de l’équipe de la Cnfci pour la mise en œuvre de la Politique na-tionale de gestion intégrée des fron-tières de la Côte d’Ivoire (Pngif) qui transforme les zones frontalières en espaces de sécurité, de paix et de développement socio-économique. Ce programme vise également à renforcer la coopération transfron-talière, favorisant ainsi la paix et la cohabitation pacifique avec les pays voisins.
De l’importance cruciale des ressources naturelles partagées
le choix du thème « Frontières
vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sécurité » pour cette deuxième édition de l’Abf est stratégique, au dire de Vagondo Diomandé. Il s’agit d’analyser et de comprendre les liens complexes entre la ges-tion des frontières, la protection de l’environnement et la sécurité. Son objectif est de guider les décisions des responsables en matière de développement durable des zones frontalières en Afrique. Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, la résolution des crises environnementales qui menacent la stabilité des régions frontalières est une priorité. C’est pour cette raison qu’il fonde beaucoup d’espoir sur les débatset réflexions de ce fo-
rum. Dont les échanges devraient fournir des réponses concrètes aux défis liés à la préservation de l’envi-ronnement et à la sécurité dans ces zones sensibles. Par ailleurs, le ministre n’a pas man-qué de saluer l’action de l’Union africaine, via son Programme fron-tière de l’Union africaine (Pfua/Giz), ainsi que le soutien des partenaires internationaux comme l’Union euro-péenne, l’Usaid et les organisations sous- régionales. Ces efforts conju-gués ont permis d’améliorer, pré-cise-t-il, la gouvernance des fron-tières en Afrique, une priorité pour la Côte d’Ivoire depuis la création de la Cnfci en 2017.
HERVÉ ADOU
L’Abf, une autre preuve de l’hospitalité ivoirienne ans son adresse, le 23 oc-tobre, à Port-Bouët, Vagondo Diomandé a également souli-gné l’importance de cet évé-rapDpelant que le pays s’illustre une nement pour la Côte d’Ivoire, nouvelle fois par son hospitalité. Après la récente organisation de la Coupe d’Afrique des nations, l’Abf offre à la Côte d’Ivoire une nouvelle opportunité de rassembler l’Afrique. Cette fois-ci, ce sont les acteurs frontaliers étatiques et non éta-tiques, ainsi que les partenaires au développement, qui se réunissent pour partager leurs expériences sur la gouvernance des frontières afri-caines.Àtravers une belle fresque, la Côte d’Ivoire a souhaité «Akwaba» à ses hôtes. En accueillant ce forum, la Côte sentant du Premier ministre, Robertla Côte d’Ivoire de contribuer acti-d’Ivoire réaffirme, selon lui, son Beugré Mambé, permet également vement à l’intégration africaine et à engagement pour la paix, la stabi-de mettre en lumière le programme la coopération régionale pour des lité et le développement socio-éco-panafricain ambitieux de l’Union frontières sûres, pacifiques et pros-nomique dans la sous-région africaine, dédié à l’amélioration de pères. ouest-africaine et sur tout le conti-la gouvernance des frontières. C’est nent. H. ADOU en cela qu’il incarne la volonté de Ce forum, fait remarquer le repré-
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P olitique
Diverses intelligences pour des réponses pertinentes ans son discours lorsdes zones frontalières. de l’Abf 2024, Dia-Face à cette assemblée de kalidia Konaté, com-haut niveau, il a invité tous D missaire général de les participants à s’impliquerl’événement, a salué dans les activités de ces trois la présence des éminentes jours et à contribuer, chacun personnalités et experts deà leur manière, à la réussite l’Union africaine, de la Com-de ce forum. munauté économique des Le commissaire général de États de l’Afrique de l’Ouest l’Abf a ensuite souligné que (Cedeao), de la Communau-la Cnfci s’engage activement té économique desÉtats dedans une approche intégrée l’Afrique centrale (Ceeac)de la gouvernance des fron-ainsi que des partenaires tières terrestres, aériennes techniques et financiers, tels et maritimes de la Côte que la République fédérale d’Ivoire. Cette vision globale, d’Allemagne à travers la en lien avec les directives Giz/Pfua, les organisations du Programme frontière de du Système des Nations l’Union africaine (Pfua), vise unies, l’Union européenne et à apporter des réponses pé-l’Usaid. rennes aux multiples défis qui Leur participation massive, touchent le continent, notam-selon lui, témoigne d’un en-ment la menace croissante gagement commun en faveur du terrorisme en Afrique de d’une meilleure gouvernance l’Ouest et la question du dé-Diakalidia Konaté, commissaire général de l’Abf 2024. des frontières africaines. veloppement des zones fron-Face à la qualité des parti-talières.convergence d’intelligences. la sécurité de ces espaces. cipants, Diakalidia Konaté a Le secrétaire exécutif de la Parce que sont présents Pour Diakalidia Konaté, une exprimé sa reconnaissance Commission nationale des des délégations régionales, meilleure gouvernance et un pour leurs contributions, qui frontières de Côte d’Ivoire sous-régionales et nationales développement socio-éco-permettront de trouver des (Cnfci) n’a pas manqué de en charge de la gouvernance nomique durable des zones solutions durables aux dé-rappeler que cette deuxième des frontières, des universi-frontalières sont des clés es-fis liés à la préservation de édition de la biennale, qui taires, des promoteurs, des sentielles pour renforcer la l’environnement et des res-réunit près de 5 000 parti-résilience de ces régions soupraticiens, des étudiants, des -sources naturelles dans les cipants au Parc des expo-vent fragiles.journalistes, ainsi que des HERVE ADOU zones frontalières ainsi qu’à sitions, est une véritable acteurs de la société civile et
Des échanges de haut niveau pour amplifier la vision de l’Ua naturelles partagées et défis des frontières. sécuritaires ». Un thème qui, Pour ce faire, il a rappelé le précise-t-il, met en avant la programme scientifique de problématique environne-ces trois jours comprenant mentale, devenue incontour-plusieurs moments forts, nable, tant elle est au cœur dont une conférence inau-des agendas internationaux gurale prononcée par l’am-et nationaux. bassadeur Bankole Adeoye, En choisissant un tel thème, commissaire aux affaires po-Ousmane Zina rappelle que litiques, paix et sécurité.Éga-la tenue simultanée de la lement, il a informé que son Cop 16 en Colombie et de équipe prévoit deux panels l’Abf 2024 reflète l’urgence thématiques pour explorer, d’agir face à la dégrada-d’une part, les crises éco-tion de l’environnement, logiques et leurs liens avec particulièrement dans les les conflits transfrontaliers, zones frontalières africaines. et d’autre part, les solutions Parce qu’elles sont sou-pour une gestion intégrée vent les théâtres de crises des espaces frontaliers. La interconnectées, allant des finance climatique sera éga-conflits armés à la raréfaction lement au centre des discus-des ressources naturelles, sions lors d’un panel de haut en passant par des défis mi-niveau réunissant décideurs Ousmane Zina, président du comité scientifique du forum, a gratoires et humanitaires. Et publics, partenaires au déve-donné les grandes orientations de la rencontre. ce, malgré l’abondance des loppement, acteurs privés et ressources que compte le experts. ors de la cérémonie des frontières telle que pro-continent.Pour clore toutes ces jour-d’ouverture de l’Abf mue par le Programme fron-Le professeur Ousmane nées, une table ronde abor-2024, hier, au Parc des tières de l’Union africaine Zina, dans son allocution, dera la gestion des res-expositions, la quasi-to-(Pfua). Programme centré s’Lest prononcée sur les ob n’a pas manqué de situer les sources partagées, avec des talité des intervenants sur la coopération et l’intégra-objectifs multiples du forum. exemples tirés des initiatives -tion et qui vise à transformer Notamment comprendre les de coopération transfronta-jectifs visés sans toutefois les frontières en passerelles dynamiques de développe-lière, comme celles menées aller en profondeur en ce sociales, économiques et po-ment durable dans les es-par l’Organisation pour la qui concerne les moyens et litiques plutôt qu’en barrières. paces frontaliers; positionner mise en valeur du fleuve Sé-les mécanismes pour les at-Cette édition, poursuit le pré-les enjeux environnementaux négal (Omvs) ou la Commis-teindre. sident du comité scientifique, au centre de la gestion de ces sion du bassin du lac Tchad C’est donc à cet exercice que ambitionne de renforcer les zones, tout en documentant (Cblt). Des discussions es-s’est adonné Ousmane Zina, échanges pour une meilleure les innovations et contraintes sentielles, précise Ousmane président du comité scienti-gouvernance frontalière, à des pratiques actuelles en Zina, pour identifier des pistes fique de cet événement pour travers une approche mul-matière de gouvernance des d’actions concrètes face aux qui, cette seconde édition ti-niveau qui engage tant les ressources naturelles. défis environnementaux et marque une nouvelle étape acteurs locaux que régionaux Il a insisté sur la nécessité sécuritaires qui transcendent dans la réflexion sur la ges-et continentaux. C’est dans de formuler des recomman-les frontières africaines. tion des frontières africaines. ce cadre qu’il se réjouit du dations concrètes pour une Selon lui donc, l’Abf s’inscrit thème central « Frontières H. ADOU gestion intégrée et sécuritaire dans la vision panafricaine vertes : entre ressources
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L’Allemagne, la Cedeao... des partenaires engagés
L’ambassadeur de l’Allemagne et la représentante de la Cedeao ont réaffirmé leurs engagements à l’Abf.
our aider les États afri-cains à atteindre la ges-tion intégrée et efficace P de leurs frontières, plu-sieurs partenaires inter-nationaux apportent leur sou-tien. Parmi eux, la Commission de la Cedeao, représentée à l’Abf 2024 par Massandjé Tou-ré-Litse, commissaire à l’éco-nomie et à l’agriculture, qui a réaffirmé l’engagement de l’institution sous-régionale. Selon elle, la gestion des fron-tières est une question essen-tielle au développement de l’Afrique. La Commission de la Cedeao, consciente de la complexité de cette probléma-tique, s’est engagée à soute-nir l’Agence des frontières de l’Afrique. Une collaboration qui vise à améliorer la gestion des frontières africaines considé-rées comme des outils de coo-pération et de développement et non comme des lignes de séparation entre les nations. Dans ce cadre, Massandjé Touré-Litse a insisté sur l’importance des échanges constructifs autour du dévelop-pement des zones frontalières, en particulier sur la sécurité et la prospérité des communau-tés qui y vivent. À l’heure où les frontières sont souvent perçues comme des menaces ou des séparations, précise-t-elle, il est crucial d’aborder ces enjeux de ma-nière proactive. C’est pour cela qu’elle a souligné que le thème de cette année est un appel à protéger collectivement les ressources naturelles et à re-lever les défis transfrontaliers liés aux changements clima-tiques, de façon cohérente et durable. La Cedeao a d’ailleurs lancé, précise-t-elle, le Programme
d’appui à la coopération transfrontalière (Pact) pour la période 2024-2027. Ce pro-gramme multisectoriel inclut les communautés frontalières, les autorités locales et natio-nales ainsi que la société civile, avec pour objectif de renforcer la cohésion sociale, l’intégra-tion régionale et le développe-ment durable. La commissaire à l’économie et à l’agriculture de la Cedeao a salué l’initiative du gouver-nement ivoirien et de la Cnfci pour l’organisation de ce fo-rum, qui contribue à une région plus sûre et mieux intégrée. Tout comme la Cedeao, il faut saluer la présence de l’Alle-magne, à travers son ambas-sadeur, Matthias Veltin, qui a également réitéré son engage-ment dans cette dynamique. Le diplomate de la première puissance européenne a af-firmé que des frontières sécu-risées sont non seulement un signe de puissance pour un État, mais aussi une garantie de protection pour ses popu-lations. C’est pourquoi, il sou-ligne à titre d’exemple qu’en Europe, son pays collabore avec 9 autres États sur ces questions frontalières, afin de promouvoir la coopération à tous les niveaux. L’Allemagne, aux côtés de l’Union africaine et de la Côte d’Ivoire, s’engage, indique Matthias Veltin, à multiplier les actions pour renforcer cette coopération. Tout en souhai-tant que ces efforts évoluent vers une interdépendance entre les régions basée sur la confiance et sur une meilleure coordination des actions, afin de renforcer la résilience aux frontières.
H. A.
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Jeudi 24 octobre 2024
Révision de la liste électorale La balle dans le camp des partis politiques
La Commission électorale maintient inchangé son objectif, mais elle mise sur la bonne collaboration des acteurs politiques.
réer un processus électoral transparent et fiable dans un pays C stable, démocratique et en paix. La volonté est là, affichée et renouvelée de la Commis-sion électorale indépendante (Cei). Elle se manifeste aus-si par le rapprochement des centres d’enrôlement des po-pulations à l’effet d’enregis-trer le maximum d’électeurs inscrits. Face aux journalistes, mardi dernier, à la tribune « Le club de la presse », le président de la Cei, Ibrahime Couliba-ly-Kuibiert, a, pour ainsi dire, renouvelé l’engagement de ses équipes à assurer leur mission de recevoir et de trai-ter les demandes d’inscription ou de changement de lieu d’inscription dans le cadre de l’opération de Révision de la liste électorale (Rle).
Le président de la Cei, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert
• Farikou Soumahoro appelle à la mobilisation
générale d’Adjamé
e député-maire et coor-donnateur régional prin-cipal du Rassemblement L des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à Adjamé, Farikou Soumahoro, a exhorté les militants et les sympathisants à se mobiliser massivement pour l’enrôlement électoral lors d’une rencontre tenue, le 22 octobre, à la salle de ma-riage de la mairie d’Adjamé. Face aux responsables des structures du parti et à de nombreux sympathisants, il a souligné l’importance de cette opération pour l’avenir du Rhdp et du pays, appe-lant chacun à s’engager dans cet effort démocratique. «
Chaque inscription compte et il est de notre responsa-bilité de permettre à chaque citoyen d’exercer son droit de vote lors des prochaines élections », a martelé le coor-donnateur régional du Rhdp. Il a encouragé les militants à redoubler d’efforts, afin que l’objectif soit non seulement atteint, mais aussi dépassé. Farikou Soumahoro a profité de l’occasion pour saluer le travail exceptionnel réalisé jusqu’ici par les membres du personnel politique d’Adja-mé. Grâce à leur engage-ment, des résultats promet-teurs ont été obtenus, avec un taux d’inscription de 43 %, soit 2 669 nouveaux ins-
crits sur un objectif de 6 092. Ce chiffre place, précise-t-il, Adjamé en tête par rapport à d’autres régions comme Cocody (24 %), Attécoubé (22,54 %), Bingerville (14,87 %) et Anyama (8,8 %). Quant au secrétaire permanent du Rhdp d’Adjamé, Sanogo Fa-togoma, il a exhorté les res-ponsables du parti à veiller à ce que les nouveaux majeurs puissent disposer des docu-ments nécessaires pour leur inscription sur la liste électo-rale. La réussite de cette opé-ration de révision dépendra, en grande partie, rappelle-t-il, de cette vigilance
HERVÉ ADOU
Pour Farikou Soumahoro, une grande mobilisation est essentielle pour assurer le succès de son parti lors des prochaines échéances.(PHOTOS : DR)
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert cohésion sociale, la Commis-s’était soldée par le retrait de a fait état d’un exercice de sion souhaite la sincérité, la la liste de 53 258 personnes transparence de la part de bonne foi, la bonne volonté et présumées décédées et la sa commission, invitant par-radiation de 517 personnesla franchise des populations tenaires, populations et partis et des partis politiques. Trop pour cause de déchéance de politiques, en particulier, à de fraudes ayant été enregis-leurs droits civils et politiques. jouer leur partition. trées en 2022. Cette liste électorale provi-La partition de ceux-ci, on Par exemple, une seule at-soire de 2023 avait comporté s’en doute, est notamment de testation de résidence avait 8 016 796 électeurs, soit une fréquenter les centres d’enrô-augmentation de 531 714pu servi pour un peu plus de lement. Car depuis le same-20 000 demandes de chan-électeurs, comparée à la liste di 19 octobre, à peine 5 739 gement de lieu de vote ! électorale définitive de 2020 bureaux ou lieux de recense-De même, des faussaires sur laquelle figurent 7 485 082 ment fréquentés sur les 12 ont généré de faux QR-co-électeurs. Ladite liste avait 089 ouverts. Soit un taux de des pour produire de fausses été remise pour consultation fréquentation de 47%. cartes d’électeur et en ont en priorité et gracieusement Consciente de l’importance fait usage pour le recense-aux partis et groupements po-et de la délicatesse de la ment en ligne. Malgré tout, la litiques. A tout seigneur tout mission à elle confiée par le Cei avait su mettre un point honneur, dit-on constituant et le législateur et d’honneur à montrer son rôle de son impact sur la paix et la de tamis. L’opération de RleBENOIT HILI Promotion de la paix et de la cohésion sociale Les clubs de l’intégration entrent en activité
Des clubs de l’intégration ont été installés au sein de 10 établissements scolaires de Boundiali et les pensionnaires ont été invités à promouvoir les valeurs sociales et républicaines.
nseigner l’intégration dans les écoles pour une Côte d’Ivoire où E règnent la paix et la cohésion sociale. C’est l’une des missions que s’as-signent les clubs de l’intégra-tion. Ces entités, conçues par le Bureau ivoirien pour la pro-motion de l’intégration (Bipia), ont fait leur rentrée solen-nelle, le 23 octobre, au lycée Koné Ibrahim de Boundiali. A cette occasion, Soro Missa, chef de département projet, représentant Moussa Mama, le directeur du Bureau de l’intégration, structure placée sous la tutelle technique et administrative de Wautabou-na Ouattara, ministre chargé de l‘Intégration africaine, a fait savoir : « Ces clubs ont pour objectifs la transforma-tion du « savoir » de l’inté-gration, « en savoir-faire » et en « savoir-vivre » de l’in-tégration chez les élèves ». Ainsi donc, par des activités socio-éducatives, selon lui, les élèves se dépouilleront
de toutes formes de violence pour intégrer les valeurs de paix, de cohésion sociale et de vivre-ensemble. Il a, en outre, déclaré que le Bureau de l’intégration, cette année, vise la dynamisation des clubs de l’intégration. C’est dans cette optique, à l’en croire, que 10 Directions régionales de l’Education na-tionale et de l’Alphabétisation (Drena) dont celle de Boun-diali ont été sélectionnées pour la création de 100 clubs. Le représentant de la Drena, Dosso Abdoulaye, a, pour sa part, exhorté les élèves à être attentifs et disposés à intégrer les valeurs du « sa-voir-être » et du « savoir-vivre » de l’intégration pour être des modèles dans leurs fa-milles, leurs quartiers, leurs établissements scolaires, afin de contribuer, aussi jeunes qu’ils sont, à la réconciliation et à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire. Au nom des encadreurs des clubs, Fofana Sibirina Ben-
jamin a soutenu que le sec-teur éducation/formation est le cadre le mieux indiqué pour inculquer aux élites de demain, cette notion capitale qu’est l’intégration. Le représentant des prési-dents des clubs, Togola Gnoh Safiatou, a affirmé que la for-mation au leadership, à la promotion du genre et à l’en-trepreneuriat sera au cœur de leurs initiatives. Cette cé-rémonie qui avait pour am-bition de faire connaître les clubs de l’intégration aux ac-teurs de l’Education nationale de la Drena de Boundiali s’est déroulée en présence d’Alain Djédjé, secrétaire général 1 de la préfecture de Boundiali. Elle a été organisée en parte-nariat avec la direction de la vie scolaire sur le thème : « Le vivre-ensemble en milieu scolaire ». Des clubs de l’inté-gration ont été installés dans 10 établissements scolaires du département
KANATÉ MAMADOU
