Fraternité Matin n°17030 - du jeudi 30 septembre 2021
40 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Fraternité Matin n°17030 - du jeudi 30 septembre 2021 , magazine presse

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
40 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le savais-tu ? Tu peux t'abonner à ce journal en cliquant sur la petite cloche. Tu recevras alors une alerte par mail à chaque nouvelle parution !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2021
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Violences basées sur le genre822 victimes 631 dontP. 4 mineurs en 2020 Jeudi 30 septembre 2021 / N° 17 030 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Occupation Commerces sur les rails du domaine public Ces “ s’en-fout-la-mort ” Un chantier de la mairie RepoqrutiadgéeIent l’État d’Adjamé PP. 8 - 9 Les commerçants installés sur le chemin de détruit fer à Abobo Pk 18, Adjamé Brass, Port-Bouët… P. 4 font de la résistance et refusent de dégager. Infas /Fin de formation Plus de 3 000 étudiants à l’assaut du diplôme d’État P. 4 Àl’inrieur,La chroniquede Venance Konan
pr sit
2
Reportage
Jeudi 30 septembre 2021
Commerce sur les rails Ces “ s’en-fout-la-mort ” qui déIent l’État
Les commerçants installés sur le chemin de fer à Abobo PK18, Adjamé Brass, Port-Bouët refusent de dégager.
’est difficile parfois de s’y frayer un chemin. Des vendeurs instal-lés le long des voies reliCent Abidjan (Côte d’Ivoire) de chemin de fer qui à Ouagadougou (Burkina Faso). Dès 7 heures du ma-tin, ce jusqu’à 19 heures, ven-deurs de chaussures, jouets, tenues vestimentaires, … squattent ces voies. C’est le cas à PK18, ancien marché dans la commune d’Abobo, route d’Anyama, à quelques mètres de la société Uni-café. Obstrué par la forte présence de marchands, cet espace est devenu un véritable marché. Personne ne semble se soucier des trains qui passent trois fois par jour. Mendiants, com-merçantes de vivriers… y ont installé leurs affaires malgré le danger qu’ils courent. Il y a même une gare de fortune de motos tricycles. On n’a pas le choix
L’endroit est réputé pour être le marché où les ménages peuvent s’approvisionner à moindre coût. Les prix des denrées exposées sur les rails sont en effet relative-ment accessibles. Un panier à la main gauche,
On se bouscule dans ce marché sans aucune crainte.(PHOTOS : JULIEN MONSAN)
Prisca Kouassi, aide-soi-gnante, passe et repasse de-vant les étals. Par moments, elle s’arrête, considère du regard des tas de produits vivriers soigneusement ex-
posés, et échange quelques mots avec les vendeuses. «Tout est cher sur le mar-ché, mais ici au moins, c’est acceptable. Avec 10 000F, je peux faire une provision
d’une semaine. Y a pas mieux que ce marché à Abi-djan», lance-t-elle. En effet, Mme Kouassi est une habituée de ce marché pas comme les autres. Et
En attendant que le klaxon du train ne vienne les distraire, les enfants peuvent déjà préparer leur match sur les rails.
pourtant, les clients recon-naissent les risques qu’ils prennent en fréquentant ce marché. « Quand le train ar-rive, on se met de côté. Après son passage, on revient. Ce n’est pas prudent, mais on fait avec. Puisque les autres marchés sont éloignés. Il est facile de faire son marché ici à la descente du travail. Il se-rait bon que l’État octroie un bon cadre pour ces commer-çants ailleurs, non loin d’ici. Ici, les articles sont moins chers par rapport aux autres marchés. Avec 2000 F, on peut s’offrir un repas de deux jours», confie-t-elle. Depuis bientôt sept ans, elle s’y rend fréquemment. Elle peut se vanter d’en connaître les coins et recoins, de savoir où et avec qui acheter moins cher. Pourtant, elle réside à Anyama. Assis sur un banc, entre sacs, friperie et divers autres emballages, Joachim Oué-draogo, d’un œil vigilant, suit le remue-ménage de ce mercredi 4 août 2021. Il ne veut pas être surpris par le passage du train. Ce jour-là, précisément à 11 heures, c’est au pas de course que les vendeurs essayaient de
libérer le passage du train. « Malgré la fréquence régu-lière du train, nous recevons du beau monde. Mais sou-vent, c’est compliqué. Quand le train arrive, c’est le sauve-qui-peut », raconte-t-il. Vendre sur les rails n’est pas du tout spécifique à la com-mune d’Abobo. A Adjamé, quartier Brass (Bromakotê), derrière la mairie, les ven-deurs n’ont pas renoncé à la voie ferroviaire. Plusieurs fois, ces occupants illégaux ont été délogés lors d’opéra-tions de déguerpissements initiées par l’État mais, ils sont toujours revenus. « Nous n’avons pas d’argent pour louer des magasins. Nous sommes donc obli-gés de nous débrouiller ici, sur la voie du train. On sait que c’est dangereux, mais nous n’avons pas d’autres solutions », explique dans un français approximatif Adama Kéita, ébéniste. Les vieux carreaux du sol de sa baraque installée à proxi-mité de son lieu de travail vibrent chaque fois que sur-git un train. Il dit être instal-lé à cet endroit, il y a une vingtaine d’années. Certains vendeurs, plus mobiles,
Jeudi 30 septembre 2021
prennent la poudre d’escam-pette à la vue des agents de sécurité commis par la Sita-rail. Un air de jeux pour les enfants Adama Kéita, tout comme d’autres habitués des lieux, sait que les drames ne sont pas à exclure. Et pourtant, cet endroit dangereux est également un air de jeu pour les enfants. On les voit jouer le long des rails, faire des roulades dans une am-biance bon-enfant. Pour eux aussi, les trains ne semblent pas un danger. Parmi les autres com-munes du district d’Abidjan confrontées au phénomène de l’occupation anarchique des rails, figure la cité bal-néaire de Port-Bouët. Dans cette commune, il y a une véritable foire commerciale dans les encablures de l’abattoir. Et tout se passe à un ou deux mètres de la voie ferrée, quand ce n’est pas directement sur les rails. A commencer par les soudeurs, vendeurs d’oxy-gène de soudure… Tous ont pris d’assaut cette voie. Une situation qui rend sou-vent leur tâche difficile. Pas facile souvent de travail-ler à plein temps sans être alerté par les avertisseurs des trains. Présents tout le long des rails, ces vendeurs n’éprouvent aucune gêne à mener leurs activités. « On prie Dieu qu’il n’ y ait pas d’incident grave. On n’est pas sereins mais c’est par manque de place que nous nous sommes installés ici. Nous sommes des pères de famille, on n’a pas de places appropriées. Donc la situa-tion nous oblige à venir nous cacher ici », argumente Issa Coulibaly, vendeur d’oxy-gène pour la soudure. A l’instar de ces trois com-munes citées plus haut, Treichville, dans les envi-rons du parc des sports, est également concernée. Pis, selon Haïdara Hamed, ha-bitant de cette commune, la voie ferroviaire est devenue un nid de prostitution. « Ail-leurs, ce sont des marchés. Ici, c’est un site dédié aux prostituées. Chaque soir à partir de 19 heures, si tu veux, fais un tour ici, tu ver-ras. Elles sont des ‘’jonkies’’ (des droguées). Au début, elles étaient vers le palais des sports, mais comme cet endroit n’est pas dis-cret, elles ont préféré venir sur les rails. Cela évite à leurs clients de payer des chambres pour l’occasion », révèle-t-il. Ainsi va la vie de tous ces gens qui n’ontd’autre choix que de cohabi-ter avec les rails. FATOU SYLLA
Reportage
Qu’ils sont têtus !
Malgré les nombreuses opérations de déguerpissement, commerçants et clients résistent aux autorités.
algré les opérations de sensibilisation initiées souvent par la Société internatio-cainMpa nale de transport afri-r rail (Sitarail), les oc-cupants de la voie ferroviaire restent insensibles. Kouakou Kouamé, agent de sécurité à Egib, chargé de la sécuri-té des rails que nous avons rencontré à Abobo PK18, a pour tâche principale de le-ver et baisser les barrières à chaque passage du train. Il fait cette confession: « J’ai des collègues qui sont sur les autres voies. Une fois que le train arrive, on m’appelle je fais signe aux vendeuses qui sont sur les rails, après je fais descendre les bar-
rières ». A l’en croire, certains responsables de la Sitarail effectuent souvent des mis-sions de sensibilisation, qui malheureusement n’abou-tissent pas. « Pour l’instant, ils ne sanctionnent pas. Au début, quand nous sommes arrivés, nous avons demandé aux commerçants de quitter les rails. Comme vous le sa-vez, c’est difficile. Les choses n’ont pas évolué. Quand le train arrive, ils trainent les pas. Ils veulent voir avant de se lever. Ce qui n’est pas nor-mal, parce qu’ils s’exposent. Moi, je fais descendre les barrières parce que c’est cela mon travail », confie-t-il. Compte tenu de la résistance des vendeurs, l’agent de sé-
curité souhaite que les res-ponsables de la Sitarail ou l’État se penchent sur ce pro-blème. Cela permettrait d’évi-ter des accidents graves que pourraient causer les trains. Kouakou Kouamé fait remar-quer que les conducteurs de locomotives ne sont pas cen-sés voir tout ce qui se passe aux alentours. « Il est bien vrai qu’il y a des escortes, mais elles sont derrière. Elles ne voient pas ce qui se passe au milieu. C’est nous qui voyons tout. Malheureuse-ment, on n’a pas de pouvoir pour combattre cela », dé-plore l’agent de sécurité.
Ce vendeur de fripperie reçoit du beau monde, malgré le danger auquel il s’expose.
F. SYLLA
3
Le métro va y mettre In
a construction de la ligne 1 du métro d’Abi-djan mettra fin, à coup L sûr, à l’occupation anarchique des rails. Et, les choses ont déjà com-mencé. En effet, à l’occasion du lancement de la phase opé-rationnelle de la réalisation du projet, le 19 août, les populations et autres com-merçants qui occupent ces voies ont été invités à libé-rer les terrains et espaces nécessaires à l’ouvrage. Plusieurs habitations ont été démolies dans le quar-
tier Pk18 d’Abobo, non loin de la société Unicafé. Les commerçants de l’an-cien marché, situé dans la même zone, ont été som-més de partir. Malgré cette opération de déguerpisse-ment, certains continuent d’occuper les rails. Faut-il le noter, le métro d’Abidjan reliera la com-mune d’Anyama à celle de Port-Bouët sur un linéaire de 37,4 km. Son itinéraire comprend 2 voies, 18 sta-tions, 21 ponts rails et routes, et 1 pont viaduc sur la lagune Ebrié. F. SYLLA
4
S ociété
Jeudi 30 septembre 2021
Violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire 631 cas de viol de mineurs en 2020 La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a ouvert hier à Cocody un atelier national de coordination des actions de lutte contre les Vbg. n Côte d’Ivoire, moins ministre de la Femme, de la tional de lutte contre les vio-de 40 % des per- Famille et de l’Enfant (Mffe) lences faites aux femmes et sonnes victimes deà la réunion de coordina- aux enfants, Josiane Bes-E violences basées surtion nationale des actionssy, s’est félicitée de l’appui le genre le font ex- de lutte contre les Vbg à nancier du Fonds des Na-posent leurs souffrances. l’hôtel Belle Côte à Cocody. tions unies pour la popula-Malgré ce faible taux de Nassénéba Touré a, dans tion (Unfpa) à l’organisation dénonciation de la pratique, son discours d’ouverture, de l’atelier de coordination le rapport du Système de marqué l’engagement du de la réponse aux Vbg en gestion de l’information sur gouvernement ivoirien à Côte d’Ivoire. L’enjeu de la les violences basées sur le combattre et à éradiquer la rencontre, a-t-elle souligné, genre (Gbvims) révèle que pratique.« est d’élaborer un tableau« Depuis l’avène- 5405 cas de Vbg décla-très clair de riposte natio-ment de la Covid-19, nous rées ont été traités et prisnale contre les Vbg (…).sommes confrontés à une en charge en 2020. Par-résurgence des violences Il est important que tous mi ces cas, l’on dénombrebasées sur le genre. Et ce les acteurs fassent le point 822 viols, dont 631 sur desphénomène n’épargne au- sur leurs actions en vue de mineurs. 2219 cas de vio-répondre au défi de boutercune couche sociale. Les lences conjugales et 2529les Vbg hors de notre paysfemmes et les enfants en cas de Vbg sur des enfantssont les plus touchés », a». de moins de 18 ans ont étéAntonia Sodomon d’Onu-regretté l’autorité gouver- également notiés. 2035 nementale. Femmes et Alain Akadji cas de violences basées Nassénéba Touré a fait de l’Unfpa ont, tour à tour, Les acteurs nationaux de la lutte contre les Vbg sont déterminés à bouter la pratique hors de la sur le genre ont par ailleursréitéré l’engagement et lasavoir que l’Etat de Côte Côte d’Ivoire.(PHOTOS : DR) été enregistrés au premierd’Ivoire met en œuvre, de- ferme volonté des organi-semestre de 2021. puis 2014, une Stratégie sations du système des Na-mis de réaliser des avan-77 plateformes de lutte« 1308 » et l’installation de Ces données ont été ren-nationale de lutte contre lestions unies d’accompagner cées probantes. Au nombre contre les Vbg, l’engage- 33 bureaux d’accueil genre dues publiques, hier, par la Vbg. Cette politique a per- la Côte d’Ivoire dans son desquelles la création de ment de 1300 leaders com-dans des commissariats de munautaires et guides reli- Police et des brigades de. combat contre les Vbggieux, l’opérationnalisation Gendarmerie. GERMAIN GABO Infas / Fin de formation d’une ligne verte gratuite La directrice du Comité na-
Plus de 3000 étudiants à l’assaut du diplôme d’État rois mille trois centvous. Après ces 3 annéesqualité de ces nouveaux vingt neuf étudiantsde formation, aujourd’hui,agents de santé qui sortent de l’Institut national deil s’agit tout simplement dede l’école.« Nous sommes T formation des agentspersuadés, à notre humbledémontrer que vous avez la de santé (Infas), en ncapacité d’exercer », a-t-ilavis, que nous allons pro-de formation, subissent les conseillé.duire des ressources hu-épreuves de l’examen du di- Et d’ajouter :« Ne vousmaines de qualité pour la plôme d’Etat.adonnez pas à la tricherie, Nation ivoirienne », a-t-elle La cérémonie de lancementcar elle vous rattrape tou-coné. des épreuves s’est dérou-jours. Ayez confiance dansCes différents candidats lée le mardi 28 septembrece que vous avez étudiés,composent aussi bien à Abi-2021 au sein de l’Infas,prenez conscience de votredjan que dans les instituts à sis au Centre hospitalierimportance »du pays. Ils sont. l’intérieur universitaire (Chu) d’Abi- Pr Méliane N’Dhatz Ebagnit- issus de trois différentes -djan-Treichville. chié, directrice générale de lières. Il s’agit des Inrmiers Tout en encourageant les l’établissement, a d’abord diplômés d’Etat (Ide), des candidats, Dr Aka Charles donné le sens de l’organi- sages-femmes (Sf) et des Kof, le directeur de cabinet sation d’un tel test.« Aprèstechniciens supérieurs de la du ministre de la Santé, detrois années de formation,santé (Tss). Ces examens l’Hygiène publique et de lal’étudiant passe son diplômeprendront n le 30 sep-. Couverture maladie univer-d’Etat, qui permet de montrertembre selle, les a appelés à l’excel-son aptitude à pouvoir exer-lence.« Il faut que vous ayezcer la profession », a-t-elleSOURA BINTOU confiance en vous. L’Etat deexpliqué.(STAGIAIRE) Côte d’Ivoire a besoin deAvant de se féliciter de la
Les étudiants composent aussi bien à Abidjan que dans les instituts à l’intérieur du pays.
Occupation du domaine public à Adjamé Le ministère de l’Équipement et de l’Entretien routier détruit un chantier de la mairie
A peine lancés, les travaux de construction de magasins initiés par la mairie d’Adjamé ont été interrompus par la Direction du Domaine Public de l’État.
l y a quelques semaines, la mairie d’Adjamé « chassait » les jeunes I vendeurs de chaussures, d’habits et autres mar-chandises, qui squattaient une parcelle du domaine public de l’État, au quartier « Liberté-220 logements ». Non loin de la station « Shell » d’Adjamé. Quelques jours plus tard, l’espace a été clôturé avec des tôles et des travaux de construction de maga-sins ont été lancés, pour le compte de la mairie. Malheureusement pour la
mairie d’Adjamé, ce chan-tier n’ira pas à son terme, car il vient d’être inter-rompu par le ministère de l’Équipement et de l’Entre-tien routier, à travers sa Di-rection du Domaine Public de l’Etat (DDPE) . L’opération de démolition a eu lieu, hier, à la grande joie des populations riveraine et des squatteurs. Qui jugent ce chantier inapproprié. Sur le site « Police Secours », la Direction du Domaine Public de l’Etat (DDPE) ex-plique que cette opération a été menée, en réaction
à plusieurs publications in-diquant la privatisation de cette parcelle du domaine public de l’État, à des ns de constructions de maga-sins. Projet auquel, les po-pulations sont opposées. « Ce jour 29 septembre 2021, la DDPE a procé-dé à la libération de cette emprise après des mar-quages, interpellations, in-jonctions et significations de mise en demeure de déguerpissement », men-. tionne le site
CASIMIR DJÉZOU
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents