Fraternité Matin n°17297 - Du mardi 23 août 2022
32 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Fraternité Matin n°17297 - Du mardi 23 août 2022 , magazine presse

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
32 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le savais-tu ? Tu peux t'abonner à ce journal en cliquant sur la petite cloche. Tu recevras alors une alerte par mail à chaque nouvelle parution !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 août 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Après un séjour en France
Le Chef de l’État
est rentré hierP. 5 Mardi 23 août 2022 / N° 17297 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange.ci) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Reportage /Chu d’Abidjan
Accompagnants de malade : stress
et inconfort dans les abris famillePp. 2-s3-4 Violences basées sur le genre cas 372signalés en six moisP. 8 Abobo PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI SportsHommage Thomas Makaya,La situation L’Asec mimosas s’offre unP. 22 journaliste dans sécuritaire nouveau centre l’âme et écologiste dans le cœurP. 19s’amélioreP. 6 d’entraînement
2
R eportage
Mardi 23 août 2022
Accompagnants de malade dans les Chu d’Abidjan Stress et inconfort dans les abris familles
Dans les Centres hospitaliers et universitaires (Chu) , les parents qui accompagnent leurs malades vivent une véritable galère. A cela s’ajoutent l’angoisse et le stress causé par les factures et ordonnances qui pleuvent quotidiennement. Dans ces lieux, les abris familles font office à la fois de dortoir, de cantine, etc. e temps est froid. En s’éloignant avec ses trombes d’eau, la pLA l’Abriortable fraîcheur. grande saison pluvieuse a fait place à une insup-Famille au Chu de Cocody, Roselyne Kouassi, assise sur un morceau de pagne à même le sol, a les traits tirés, les yeux gonflés de sommeil. Elle essaie de se rappeler la date du jour en s’adressant à sa voisine.« Nous sommes aujourd’hui, lundi 18 juillet », lui répondit celle-ci sans plus. Roselyne Kouassi a été précipitée dans cet en-droit à la suite d’un accident vasculaire cérébrale (Avc) qui a frappé son frère aîné Vivien Kouassi, le pilier de la fratrie. Il y a un peu plus d’une semaine. Depuis, malgré les soins intensifs, il tarde à recouvrer la santé. Pis son pronostic vital ne ras-sure guère, ni les médecins qui se relayent à son chevet, ni la famille, avec elle en pre-mière ligne. Pendant ce temps, certainsparents inquiets n’arrêtent pas de l’appeler pour s’en-quérir des nouvelles du ma-lade. Quoi de plus normal, sauf qu’après chaque appel téléphonique, le visage de Roselyne Kouassi se fermait un peu plus, et la contrac-tion de ses muscles frontaux accentuait ses rides. Signe Dure, dure est la vie dans les abris familles du Chu de Cocody.(PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI) que ces appels intempestifs en ajoutent davantage à son chrétienne.« A ce stade,veille de la Tabaski. Affaiblie,endroits pour pallier le défi- Tout abandonner pourrepartir chez nous », affirme-stress et à sa fatigue. nous supplions chaque jourcit de personnel médical qui elle ne pouvait ni marcher niêtre aux côtés des parentst-elle. Cependant, entre parents ac-le Bon Dieu d’avoir pitié et depourrait veiller sur leurs pa- boire, encore moins manger.souffrantMartine Koliassé et sa sœur compagnateurs de malade, nous venir en aide », soutientA l’hôpital d’Adjamé-Broma-rents comme elles le souhai- ont abandonné toutes leurs on ne se prive pas de se la jeune dame. Elle poursui- teraient. koté où elle a été admise,Outre les difficultés aux-activités pour s’occuper de ménager quelques brefs mo-vit, expliquant qu’outre elle, Awa Ouattara pense la les soins reçus n’ont apportéquelles sont confrontées lesleur génitrice.« J’ai laissé ments de causeries.« Le cas deux de ses frères viennent même chose. Cette dame, aucune amélioration notable.personnes qui accompagnentmon commerce pour être aux de mon frère a surpris tout régulièrement la relayer la quarantaine révolue, vient Prise de peur, Awa Ouattarales parents malades, du faitcôtés de notre mère depuis le monde »,engagea Rose-pour lui permettre de rega- de passer sa cinquième décide de conduire sa fille audu manque de lieu d’accueildeux semaines. C’est le sacri-lyne Kouassi.Il causait « gner son domicile afin de nuit à l’abri famille du Chu Chu de Treichville. Quoiqueoù elles peuvent séjour-fice à faire pour s’assurer d’un avec l’un de ses frères chez prendre des forces et mettre de Treichville. Sa fille, Sara jeune, la fille de Awa Ouat-ner à leur proximité, ceux-cibon traitement du malade », lui à la maison, quand brus-un peu d’ordre dans sa vie, Ouattara , élève en classe tara compte beaucoup poursont parfois obligés de toutreconnaît-elle. quement il s’est écroulé »,brutalement basculée. Le de 2nde, n’est pas au mieux toute la famille. Pour le casabandonner, travail et vie deLe lot des professionnels, vic-nous raconte-t-elle, la gorge père et la mère du malade de sa forme. Elle souffre d’un de cette jeune fille aussi,couple, pour s’acquitter de cetimes de cette situation, est nouée. Depuis son hospitali-viennent eux aussi, de temps paludisme sévère qui l’a éloi- toute la famille, est à sondevoir moral pesant.important. Ceux-ci exercent sation, dit-elle, ce cinquante-en temps, prêter mainforte gnée de la maison et de ses chevet, la mère et le père audans divers secteurs du publicEn effet, prendre soin d’un naire bien bâti n’est plus que aux enfants.« Nous sommescamarades de classe avec premier rang, pour la sortirmalade dans des conditions et du privé, et partagent tous l’ombre de lui-même.« Il ne trois à nous relayer à sonqui elle comptait pourtant de cette mauvaise passe.l’inquiétude de perdre leurparfois exécrables, n’est pas reconnaît plus personne »,chevet. Papa et maman vien-passer de belles vacances. Mais aux urgences, les me-une partie de plaisir. Martine source de revenu. Ousmane fulmine-t-elle. Les médecins dront me remplacer, demainAssise sur une natte, la mère sures sont très strictes. N’yKaramoko et son frère sontKoliassé dont la mère est ad- disent qu’il est victime d’« », affirme-t-elle. Il est fort à a du mal à cacher son inquié- entre pas qui veut. Seule unepropriétaires d’une Pme enmise aux urgences, en sait une hypertension artérielle parier que cette famille est tude. Elle se demande si elle personne par famille peutinformatique qui a pignon surquelque chose. Depuis deux d’un stade très avancé. Il a très soudée au regard de la n’est pas pour quelque chose avoir accès au malade. Cesemaines, elle assiste la no- rue à Abidjan. Mais le premier des plaies dans la bouche. solidarité dont elle fait preuve dans la détérioration de l’état lundi 28 juillet, c’était autournagénaire dont l’état de santé a dû, toute affaire cessante, Il a même du mal à uriner. dans cette épreuve. de santé de sa fille. A l’instar de la sœur de dame Ouatta-est devenu, avec le poids de rejoindre le second admis Sans la sonde que les mé-Les familles qui squattentde bon nombre de femmesra de surveiller sa nièce. Elledepuis plus d’une semainel’âge, très précaire. Elle est decins lui ont placée, il aurait des recoins des centres hos- de condition financière pré- tente désespérément d’ame-consciente que le pire peut ar- en réanimation au Chu de été incapable d’uriner», ra-pitaliers et les Abris familles caire, Awa Ouattara a sou- ner celle-ci à avaler une bou-Cocody, des suites d’un acci-river à tout moment. Mais évo- conte spontanément Kouas-sont légion. Selon Roselyne mis sa fille à l’automédication chée de nourriture. Le pèrequant sa foi, elle refoule cette dent de la circulation.« Il faut si Roselyne à sa voisine, en Kouassi, c’est par nécessité dès les premiers signes de la non plus n’est pas exemptééventualité.être omniprésent car à tout« Le Chu est un tentant de refouler quelques que les parents de malades maladie. Elle pensait pouvoir de cette tâche.À sa des-moment, on peut avoir besoinautre monde. Nous sommes larmes qui sortaient de ses se retrouvent dans une telle ainsi y venir à bout. Au lieu cente de travail, il vient assu-arrivés il y a deux semaines. d’un parent du malade. Fina-yeux rougis. Mais la gravité situation. A l’en croire, les de cela, dit-elle, la santé de rer sa part de « corvée ».lement, j’ai perdu beaucoupMais jusque-là, nous ne sa- de la maladie de son frère n’a familles s’installent dans ces sa fille s’est aggravée à lavons pas quand nous allons guère entamé la foi de cette
R eportage Mardi 23 août 2022 3 Les infirmiers du dispensaire de clients»âgée deoù la petite Ruth E, , s’inquiète-t-il. Maxime Guei, lui, est profes- 8 ans, a reçu les premiers seur dans un établissement soins, après avoir été percu-scolaire à Grand-Bassam. tée par une moto, ont estimé Son épouse a été opérée d’un que son état nécessitait une fibrome. Tout en reconnais- évacuation sur Abidjan. De-sant que l’accueil a été bon puis une semaine qu’ils sont au Chu d’Angré où sa femme dans cet hôpital, ils sont à la a été admise, il évoque ce- fois préoccupés par l’état de pendant de nombreuses per- leur fille, mais aussi par leurs turbations dans son travail produits agricoles qui sont à cause des allers et retours prêts pour la récolte.« Nos entre Abidjan et Bassam.«tomates sont arrivées à matu-Je suis stressé par ces in- ration. Pendant ce temps, ma cessants déplacements entre femme, ses sœurs ainsi que Abidjan et Bassam. En tant moi-même sommes tous ici qu’enseignant, je dois adapter au Chu depuis une semaine. mon emploi du temps à ces Notre champ est laissé à contraintes, ce qui n’est pas l’abandon. Or, c’est de nos du tout facile »,ressasse-t-récoltes que nous vivons », elle. se lamente le cultivateur. Sa L’évacuation de certains ma- femme, revendeuse de fruits lades de l’intérieur du pays et légumes en bordure de vers Abidjan, source de diffi- l’axe Azaguié-Abidjan, a aussi cultés pour leurs proches. abandonner son petit com-Le stress des accompagnants de malades est toujours palpable.(PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI) La situation des parents de- merce pour être au chevet de vient encore plus difficile lors- sa fille. Pour les deux parents, Quand les moyens fontpère de ma fille est pauvre.maintenue en observation.mens sont un peu chers. Il qu’ils doivent transférer leurs c’est un sérieux manque à défautNous sommes venus de Pe-Francine Djoua dont lay a trop de dépenses à faire. malades des localités de l’in- gagner. Avec quels moyens tit- Alépé. Ma fille est ané-fille souffre d’un fibromeAu Chu, mon père est hos-térieur vers la capitale. Ces vont-ils payer les soins de leur La plus grande difficulté àmiée, on nous a orientés auet hospitalisée au Chu deune chambrepitalisé dans accompagnateurs sont obli- fillette, se demandent-ils. laquelle les parents sontChu. Elle a, certes, accou-Treichville depuis deux se-individuelle. Nous faisons gés de d’arrêter toutes leurs Marina Doua, coiffeuse à confrontés est le manqueché, nous avons dépensémaines, dit avoir faire lesla cuisine pour lui. Les dé-activités pour rester auprès Bingerville, vit quasiment la de moyens financiers pourplus de 30 000 FCfa et il yexamens de sang deman-penses sont énormes. Il est du malade. Ils ne savent pas même situation. Depuis plus faire face aux frais de santéa encore des ordonnancesdés. Les médecins lui ontsous assistance respira-où dormir, si ce n’est dans ces d’un mois, elle a abandon-de leurs malades. Une si-que nous ne pouvons plusprescrit des ordonnances.a également un pro-toire. Il dortoirs de fortune que sont né le salon qu’elle venait à tuation qui crée parfois despayer faute d’argent. NousPour faire face à cette situa-blème de sang. Il bénéficie les hangars construits dans peine d’ouvrir, pour veiller tensions entre accompagna-demandons qu’on nous li-tion, elle est obligée d’avoirsanguine.d’une transfusion ces hôpitaux. sur sa sœur internée au Chu teurs des patients et agentsbère », criait dame Ekissi, recours à ses parents ;Ses soins nous coûtent une Marthe Ekissi et son époux de Cocody pour une tumeur. des centres de santé. Les rencontrée à l’abri Famille ce qui n’est pas chose fa-fortune. Or, les moyens font ont dû tout quitter à Azaguié Cette absence prolongée a récriminations contre ces du Chu de Angré. Elle se dit cile. Annie Koffi dont levraiment défaut », a-t-elle père est hospitalisé au Chu déploré. : leurs champs de papaye, de négativement impacté les af-derniers sont légion.« Nousagacée par les nombreusestomate et d’autres produits faires de la jeune dame, qui a n’avons plus d’argent, niordonnances prescrites pour de Treichville depuis plus vivriers, pour accompagner finalement mis la clé sous le pour payer les ordonnances,sa sœur qui vient d’accou- d’un mois, abonde dansEMELINE P AMANGOUA leur fille au Chu de Cocody. paillasson. ni même pour manger. Lele même sens.cher, mais qui est toujours « Les exa-Des abris familles transformés en squats sés. La promiscuité dans ces explique comment il s’estdans l’abri-famille. Là-bas, illeur toilette sur place, en abris n’est pas sans danger retrouvé là:« Au cours dey a du monde. Si tu trouvesse procurant juste un bidon aussi bien pour les famillesune petite place, tu t’yl’accouchement, le bébé a bu d’eau. D’autres encore ne des malades que pour cesle liquide amniotique. Ce qui couches jusqu’au petit matinse lavent pas du tout. C’est derniers. C’est égalementlui a valu sa mise en observa-», nous confie-t-elle. le cas de cette accompagna-sous l’un de ces hangars,tion. La nuit, nous étendonstrice de malade qui avoueIci également, la promiscui- notamment au Chu d’Angré,nos nattes sur la pelousesans gêne ne s’être pas la-té est source d’inquiétudes. que Christine Kouassi et cinqet nous dormons. Cela mevée depuis deux jours. Au to-Les parents des malades autres membres de sa famillepermet d’être proche de matal, la vie dans ces abris n’estse lavent, vont aux toilettes ont trouvé refuge. Leur fillefemme et du bébé. »Roseguère facile. Les parents desmoyennant quelques pièces qui devait accoucher à Alépé Koffi a accouché par césa- d’argent destinées à l’entre- patients s’en sortent avec a dû être évacuée sur Abi- rienne. Sa famille au grand tien des lieux. Le matin, cer- des courbatures, une grosse djan à cause d’une anémie. complet s’était déplacée pour tains vont chez eux pour se fatigue et même des mala-. Ce matin, la mère de la jeune être à ses petits soins.« Par-laver et se changer, tandisdies femme, en état de gros-fois, nous dormons par terreque d’autres préfèrent faire E. P. AMANGOUA sesse, est couchée sur un carton. A ses côtés, sa sœur et son gendre. N’ayant pas les moyens de faire la na-Des voleurs déguisés en accompagnant de malade vette entre Abidjan et Alépé, ils dorment tous depuis pluse stress que subissent portables. Nous en avionsguisés en accompagnants d’une semaine sous l’abri-fa-les accompagnateurs de malade. Ils guettent le dénichés ici. L’un d’eux dé-mille.« Elle est venue same-tenait six portables. La plu-bon moment pour délester de malade en attente di pour l’accouchement. Toutpart d’entre eux font partieceux-ci de leurs biens. Les de l’amélioration de vu le bébé qui est en obser-Lqui opèrent vers les rails. s’est bien passé. Nous avonstéléphones portables sont d’une bande de délinquantsl’état de santé de leur parent, les conditions diffi- les cibles privilégiés de vation. Mais on tarde à nousces malfrats, selon Tcharo C’est pourquoi, nous de-ciles dans lesquelles se fait Manger, l’assiette posée à même le sol dans un hôpital, quel libérer. Pour éviter de fairemandons aux vrais parentsRichard, vigile à l’abri fa- cette attente, les moyens fi- risque ! des va-et-vient, nous avonsnanciers qui s’amenuisent, de rester vigilants », a-t-ilmille du Chu de Treichville. préféré élire domicile ici »,confié. Pour les autoritéset le risque de perdre leurs « Les vols sont récurrents ans les Centres hos- ment, sèchent leurs linges et laisse entendre Christinedans les abris familles. Les emplois du fait qu’ils sont sanitaires, l’une des solu-pitaliers de Treichville, se changent dès le lever du Kouassi.tions à ce fléau est que lesparents qui viennent rendre parfois obligés de tout de Cocody et d’Angré,jour. Au coucher du soleil, les D’autres familles venues deabandonner pour être près visite à leurs malades sont accompagnateurs de ma-des abris familles ont premiers arrivés sur les lieux accDapatams.tallées sous ces font office de lit, tandis que ueillir les parents des loin se sont également ins-lade ne fassent des abrisdu patient ne sont pas les nombreux et issus de di- été construits pour se ruent sur les bancs qui seules causes de la souf- verses couches sociales. familles des dortoirs. En at-C’est le cas de Moussa Trao-tendant que l’on trouve desNous n’avons aucun moyen france de ces personnes malades. Ces espaces amé- les retardataires étendent ré, de sa mère et sa petitequi viennent élire domicile solutions à ce problème, lesde distinguer les vrais des nagés, pour leur permettre à même le sol, des nattes, sœur. Venus d’Anyama, ilstemporairement dans les faux accompagnateurs de délinquants continuent de de remplir les formalités ad- des morceaux de pagne ou se sont tous installés sousabris familles. En effet, pro- malade. Des bandits en sévir dans ces lieux et d’en ministratives, sont transfor- même de simples cartons, cet abri depuis une vingtainefitant de leur détresse et de rajouter à la souffrance desprofitent pour se rapprocher més, dès le coucher du jour, au milieu d’un bric-à-brac de jours.leur manque d’attention, de ceux-ci, souvent pertur- parents de malade déjà au en squats pour tous ceux qui de baluchons et de valises veillent sur leurs malades. contenant leurs effets et ceux. Entre deux bouchées de pla-des délinquants se glissent bord de la dépressionbés par la situation de leur cali (pâte de manioc), Mous-dans les abris familles, dé- parent, pour leur voler leurs C’est là qu’ils mangent, dor- de leurs proches hospitali-E. P. A. sa, le père du nouveau-né,
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents