Pour l'Eco n°46 - Novembre 2022

Pour L'Eco

Description

Le savais-tu ? Tu peux t'abonner à ce journal en cliquant sur la petite cloche. Tu recevras alors une alerte par mail à chaque nouvelle parution !

Sujets

• Revista
• Économie
• Magazine

Informations

• Publié par: Pour-leco
• Date de parution: 07 novembre 2022
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 15 Mo

Extrait

En 2100 on sera Vincent et Christopher, La « battle royale »
16 milliards… ou docteurs en physique, d’Ubisoft pour revenir
4 milliards ? (P.40 à 43) transfuges de classe (P.34) dans le game (P.44)
ÉCONOMIE • SOCIOLOGIE • SCIENCES POLITIQUES • GÉOPOLITIQUE
PEUT-ON ÉVITER
LA RÉCESSION ?
Le spectre
des années 70
Faut-il vraiment
lutter contre
l’infla tion ?
L’art américain
de la crise courte
NOUVELLE FORMULE
Pourleco.com - N°46 NOVEMBRE 2022 - 5,40€
PLE46-01-COUV.indd 1 20/10/2022 08:30SPÉCIAL
NEW SLETTERS
ÉTUDIANT(E)S
POUR
Inscrivez-vousBIEN SE
GRATUITEMENT à
PRÉPARER la NEWSLETTER
LA FICHE À TOUTES
spécialement conçue LES ÉTAPES
pour les étudiant(e)s
DE L’ANNÉE ! en SES, ECT, ECG, STMG…
CHAQUE SEMAINE, retrouvez une analyse de
l’actualité économique calquée sur les programmes
scolaires, pour être incollable en dissert’.
Inscrivez-vous à l’adresse
SCANNEZ-MOI
pourleco.com/newsletter
Page La Fiche 0922.indd 1 04/10/2022 13:4704/10/2022 13:47
Photo DR.Édito
Pour l’Éco,
plus que jamais
Chères lectrices, chers lecteurs,
Tout d’abord, un grand merci. C’est grâce à vous que Pour l’Éco est devenu, en quatre
ans, un média de pédagogie économique plébiscité pour son approche unique. Car
il puise dans l’actualité pour faire émerger les grandes lois de l’économie, il donne la
parole aux penseurs anciens pour éclairer notre quotidien, il présente les chiffres
clés des grands enjeux actuels d’une façon vivante et simple, il laisse s’exprimer
toutes les opinions. Chacun(e) d’entre vous peut en bénéfcier tous les mois dans le
magazine et ses hors-séries, et en continu sur Pourleco.com et nos réseaux sociaux.
Parmi vous, nombreux sont les lycéens et leurs enseignants. Ils seront
particulièrement sensibles à la nouvelle formule que nous lançons dans ce numéro 46.
Pour être encore plus utiles aux élèves de lycée qui ont choisi d’investir dans les
Sciences économiques et sociales (SES), nous proposons encore plus de contenus
directement rattachés à leurs programmes et de nouvelles rubriques de
sociologie (p.9, p.32 et p.54). Plus que jamais, l’infographie occupera une place éminente
(p.23 et pp.38 à 41).
Et pour tous ceux qui veulent aller plus loin dans la compréhension de l’économie
globale, y compris les élèves de prépa et les étudiants, notre magazine s’enrichit
aussi de développements réguliers dédiés aux sciences politiques (p.13), à
l’histoire économique (p.56) et à la géopolitique (p.12).
Pour l’équipe de Pour l’Éco, c’est une étape nouvelle au service d’une mission qui
reste inchangée : vous accompagner et tirer avec vous, en citoyen(ne)s
éclairé(e)s, les enseignements d’une actualité toujours complexe, souvent
confuse, parfois angoissante. Quand on l’étudie sans œillères et avec
rigueur, l’économie est la plus formidable ouverture qui soit sur le
monde. En lisant Pour l’Éco, vous faites le bon choix.
Bonne lecture.
Stéphane Marchand
Rédacteur en chef
|POUR L’ÉCO NOVEMBRE 2022 3
PLE46-3-EDITO.indd 3 20/10/2022 08:32Coulisses
Ils ont participé à ce numéro
ANNE DAUBRÉE (P.13)MÉLANIE TAVERNIER (P.9) FRÉDÉRIC MUNIER (P.12)
« C’est bien naturel. Par essence, les dis-« Contestations en Iran, grève reconduite « Trente ans après la fin de la guerre froide et
cussions sur les sujets politiques im-chez T otalEnergies : partout, un vent de les espoirs d’une « fin de l’histoire », j’ai
plupliquent des valeurs fondamentales qui mobilisation collective semble se lever en tôt l’impression que nous vivons au contraire
nous tiennent à cœur, quelles qu’elles cette fin d’année. Pourquoi ? J’ai cherché un retour de celle-ci, marqué du sceau de la
soient, et de ce fait, elles deviennent vite ce qui pousse un individu à cesser de tra- conflictualité. T andis que la mondialisation
passionnées, voire emportées. Le risque ? vailler pour descendre dans la rue. Qu’a-t- marque le pas, la politique reprend ses droits.
L’aveuglement. Se laisser porter par ses il à y gagner ? Dans un monde en profonde En lieu et place d’un ordre stable, notre monde
convictions sans chercher à comprendre mutation où le débat public est rythmé par est façonné par un certain nombre de couples
précisément ce qui est en train de se pas-des termes économiques et sociaux parfois antagonistes : guerre et paix, tensions et
cooser et même, refuser de regarder la réalité complexes, lire, s’informer, décrypter l’ac- pérations, globalisation et fragmentation… En
en face. À plusieurs titres, c’est dommage. tualité, prendre du recul, se forger sa propre toile de fond, un changement majeur : pour
e À titre personnel, je trouve que s’intéresser opinion est aujourd’hui devenu plus qu’une la première fois depuis le XVI siècle, les pays
aux mécanismes de la vie politique, en com-nécessité pour mieux comprendre la socié- occidentaux ont perdu le monopole dans la
prendre le fonctionnement, les évolutions, té et trouver des réponses aux questions conduite des affaires du monde. La
géopolic’est passionnant. C’est aussi, me semble-t-qui traversent notre quotidien. » tique, qui ambitionne de décrire et de
comil, un prérequis pour participer utilement au prendre les relations de pouvoir dans l’espace,
débat public au centre de la démocratie et est là pour donner du sens à ces
changedéfendre les valeurs auxquelles on tient ! »ments, les éclairer et nous aider à prendre
position dans ce nouvel espace mondial. »
Comité éditorial et scientifque
MICHEL BERNARD JEAN-MARIE COLOMBANI PIERRE RENNO
Professeur de chaire supérieure en classe pré- Cofondateur de Slate.fr, ancien directeur du Professeur de SES au lycée Bergson (Paris),
paratoire HEC, enseignements d’économie, so- journal Le Monde. Journaliste politique, auteur diplômé de Sciences Po Rennes, docteur en
ciologie et histoire du monde contemporain, de de nombreux livres, il est le président du comité science politique de l’Université Paris I
Panmicro et macroéconomie. éditorial et scientifique de Pour l’Éco. théon-Sorbonne, agrégé de Sciences
économiques et sociales.VÉRONIQUE BLANC JEAN-MARC DANIEL
Déléguée régionale académique Île-de-France Professeur émérite à ESCP Business School. CLAUDIA SENIK
adjointe à la formation professionnelle initiale Professeur à l’Université Paris-Sorbonne et à Expert de l’histoire économique, il est également
et continue, elle participe à la définition et la l’École d’économie de Paris. Auteure de L’Éco-directeur de la revue Sociétal.
mise en œuvre de la politique académique dans nomie du bonheur (Seuil), elle concentre ses re-CÉCILE DEJOUX
le champ de l’ensemble des formations profes- cherches sur les mesures de la satisfaction. Professeur de gestion au Cnam et à l’ESCP
Busionnelles. siness School, fondatrice de la chaire « Human PHILIPPE TRAINAR
PIERRE CAHUC Membre du Cercle des économistes, profes-Change » sur le futur du travail et du
manageseur titulaire de la chaire assurance du Cnam et Professeur d’économie à Sciences Po. Ses tra- ment. Auteur des Moocs « L’IA pour tous » et « Du
directeur de la fondation SCOR pour la science, vaux portent sur le marché du travail, la macroé- manager au leader ».
il est aussi membre de plusieurs comités de ré-conomie et sur les relations entre la culture et PHILIPPE RAIMBOURG
daction.les performances économiques. Professeur de finance à l’Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne, directeur du master Ingénierie
financière. Spécialiste des risques de défaillance.
|4 POUR L’ÉCO NOVEMBRE 2022
PLE46-4-COULISSES.indd 4 18/10/2022 17:30PLEM0046_004_CR059077.pdfL’invité
Chômage ou infation ?
La leçon venue des
années 1970
’infation* fait son grand retour – que ce et rapidement augmenter les taux d’intérêt : de
soit dans les paniers au supermarché, 10 % au début des années 70 à près de 20 % au
sur les factures d’électricité, mais aus- milieu des années 80 ! Une hausse de taux ver-L si dans les débats économiques ! Dans tigineuse qui ne sera d’ailleurs pas sans
conséla majorité des pays développés, les prix à la quences sur l’économie : une récession aux
Étatsconsommation augmentent depuis le début de Unis et une augmentation importante du taux
l’année 2021 à une vitesse que l’on n’avait pas de chômage.
connue depuis la fn des années 1970 et le début
Cet épisode marquant explique sûrement les
des années 1980. Il est d’ailleurs possible de voir propos de Jérome Powell, l’actuel président de la
quelques similitudes entre la crise infationniste
Fed, sur la nécessité que le chômage augmente
d’aujourd’hui et celle de la fn des années 70.
pour faire baisser l’infation. Car non – cela peut
Premièrement, la hausse de l’infation actuelle
être diffcile à entendre –, il n’existe pas de
méa comme élément déclencheur la guerre en
thode indolore pour faire diminuer l’infation. Les
Ukraine et la hausse des prix de l’éner- banques centrales augmentent leur taux partout
gie ; un point commun avec l’infation
sur la planète, ce qui ne se fera pas sans dégâts.
des décennies 70-80, causée en partie
Encore plus dans un monde où le taux d’endet-Cela peut être
par les deux chocs pétroliers de 1973
tement public est à un niveau record et où une difcile à entendre,
et 1979. Deuxièmement, le taux
d’inmais il n’existe hausse trop importante du taux des emprunts
térêt réel était négatif dans les années pas de méthode d’État pourrait entraîner rapidement une
nou70-80, comme c’est le cas depuis plus indolore pour faire velle crise de la dette. La situation en Europe est
d’une dizaine d’années en zone euro et diminuer l’infation. certes différente de celle des États-Unis, mais il
aux États-Unis. La politique monétaire
est diffcile d’imaginer ici aussi une baisse de l’in -
accommodante des banques centrales
fation sans impact économique important. La
et l’affux de liquidités – sans être dans
guerre en Ukraine ne risque malheureusement
les deux cas l’unique cause de l’infa -
pas de s’arrêter rapidement et les prix de
l’énertion – ont participé à la surchauffe de l’économie.
gie devra