Les Cahiers de la Revue Défense Nationale - Généalogie d’Al-Qaïda au Maghreb islamique

Revue Défense Nationale

Description

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Informations

• Publié par: Revue Défense Nationale
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 26 Mo

Extrait

Les Cahiers de la Revue Défense Nationale

Généalogie d’Al-Qaïda au Maghreb islamique

Hacen Ould Lebatt

ISSN - 2105-7508

Mai 8e

Fondée en 1939

Dossier

Généalogie d’ Al-Qaïda au Maghreb islamique

Hacen Ould Lebatt

Préparation et mise en page Jérôme Dollé

Les Cahiers de laRevue Défense Nationale

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Introduction

Sommaire Mai 2011

1 - FIS : « Au commencement était le verbe » (Saint Jean)

2 - GIA : les racines du mal

3 - LesMahadras,Terrorist Academy ?

4 - GPSC : Droukel ou Zarqaoui comme modèle

5 - AQMI : le Maghreb enfin adoubé par Ben Laden

Épilogue

Organigramme de la zone n° 9

Carte de l’influence d’AQMI

Introduction

e 26 novembre 2009, Pierre Camatte, un ressortissant français M L aghreb islamique (AQMI) revendique l’enlèvement dans un enregistre- président d’Icare, une ONG qui lutte contre le paludisme, est enlevé à Ménaka, dans la région de Gao. L’organisationAl-Qaïdaau ment sonore diffusé par la chaîne qatariAl-Jazeerale 8 décembre 2009. C’est la première fois qu’un ressortissant français est enlevé dans le Nord Mali depuis plusieurs années. Le 11 janvier 2010, AQMI menace de l’exé- cuter si quatre de ses combattants détenus au Mali n’étaient pas libérés avant le 30 janvier. Sous la pression de la France, le Mali relaxe finalement les quatre Islamistes en contrepartie de la libération de l’otage.

Le 19 avril 2010, Michel Germaneau, un humanitaire français âgé de 78 ans, est enlevé au Niger par la cellule d’AQMI dirigée par Abdelhamid Abou Zeïd, le même qui avait déjà exécuté l’otage britan- nique Edwin Dyer moins d’un an auparavant. Le 24 juillet 2010, Abdelmaleck Droukdel, émir général d’AQMI, annonce l’exécution de l’otage dans un enregistrement sonore, là encore diffusé parAl-Jazeera.

Le 16 septembre 2010, sept personnes sont enlevées au Niger (cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache), toutes salariées du groupe Areva, géant du nucléaire en France et d’une filiale de Vinci, un autre groupe industriel français. La prise d’otage a été revendiquée cinq jours plus tard par AQMI, dans un communiqué de la maison d’édition islamiste Al-Andalous. Le 26 février 2011, Françoise Larrib, unique otage féminine, est libérée ainsi que les deux Africains. Les autres sont toujours aux mains d’AQMI. Ils seraient retenus dans le Nord Mali, à la limite du Ténéré, dans la zone où se rencontrent les frontières de trois pays (Algérie, Mali et Niger). Là où, selon l’expression d’un repenti rencontré par l’auteur de ses lignes, à Kiffa (Mauritanie) en novembre 2003 : « Seul un poumon endurci par la privation et l’exercice arrive à respirer normalement ». Au moment de la rédaction de ses lignes, ils ne sont toujours pas libérés.

Le 8 janvier 2011 au Niger, AQMI enlève deux Français, Antoine de Léocour et Vincent Delory ; l’un faisant partie d’une ONG, l’autre étant son ami. La revendication est authentifiée le 12 janvier 2011 par un document audio. Les deux otages sont tués au cours d’une tentative de libération par les forces nigériennes et françaises.

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